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Un ancien professeur d'histoire meurt dans la souffrance après avoir été maltraité et torturé pendant vingt ans

11 avril 2021 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Hunan, Chine

(Minghui.org) Lorsque M. Lu Songming est rentré chez lui en 2018 après avoir purgé une troisième peine de prison pour sa pratique du Falun Gong, il avait failli mourir plusieurs fois suite aux tortures subies en détention. Ayant perdu la capacité de travailler en raison d'un grave problème cardiaque, il arrivait à survivre en ramassant des restes de légumes sur le marché fermier. Il était facilement épuisé après avoir porté des objets lourds et devait s'allonger fréquemment pour se reposer. Après avoir eu une mauvaise santé pendant trois ans, cet homme de 53 ans est décédé dans la soirée du 28 mars 2021.

M. Lu Songming

M. Lu a perdu sa mère à un jeune âge et a été élevé par son père. Après avoir obtenu son diplôme de l'Université normale de la province du Hunan en 1990, il est devenu professeur d'histoire dans un collège de la ville de Xiangtan, province du Hunan. En 1996, il a commencé à pratiquer le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale également connue sous le nom de Falun Dafa.

Trois ans plus tard, le régime communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong. Comme M. Lu a refusé d'abandonner sa foi, il a été renvoyé de son établissement scolaire et condamné à trois reprises, pour un total de quatorze ans. En détention, il a été soumis à diverses tortures, il a notamment été suspendu, battu, électrocuté avec des matraques électriques et forcé à faire de longues heures de travail intensif. La torture et les mauvais traitements ont complètement détruit sa santé. Il a développé un grave problème cardiaque et a été à l’article de la mort une douzaine de fois. 

Au moment où M. Lu a été libéré en 2006, après sa première peine de prison, sa femme avait été contrainte de divorcer par les autorités. Le tribunal a accordé la maison et la garde de son fils à sa femme, le laissant sans abri et sans le sou. Il a dû accepter des petits boulots pour gagner sa vie, notamment réparer des chaussures dans la rue et vendre des cacahuètes.

Lorsque M. Lu a été de nouveau arrêté en septembre 2014, son père, âgé de 80 ans, a parcouru 46 kilomètres de sa ville natale au centre de détention pour le voir, mais il s'est vu refuser la visite.

Première peine de prison

M. Lu a été arrêté pour la première fois le 11 mars 2001 pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong et a ensuite été condamné à une peine de cinq ans. Il a purgé sa peine dans trois prisons, à savoir, la prison de Chishan dans la ville de Yiyang et les prisons de Jinshi et de Wuling dans la ville de Changde.

En février 2002, les gardes l'ont attaché à un lit dans la position de l’aigle déployé pendant six jours. Ils ne lui ont pas permis de dormir et ont essayé de lui faire écrire une déclaration de renoncement au Falun Gong. 

Reconstitution de torture : Attaché sur un lit

M. Lu a écrit une phrase des enseignements du Falun Gong sur un morceau de papier en novembre 2002. Le gardien de service a ordonné aux détenus de lui prendre le papier et a appelé d'autres gardes.

Les gardiens ont accusé M. Lu de les avoir « attaqués » et l'ont ramené dans sa cellule. Ils lui ont menotté les mains aux barres métalliques de la tête de lit et l'ont maintenu menotté pendant sept jours, ne relâchant les menottes que lorsqu'il allait aux toilettes.

En plus de la torture physique, M. Lu était également soumis à un travail épuisant, parfois seize heures par jour. Ses jambes sont devenues gravement enflées en raison des longues heures en position debout. Il était incapable de marcher et devait être porté jusqu'à l'atelier. 

Le 10 janvier 2003, M. Lu et deux autres pratiquants ont fait une grève de la faim pour protester contre le fait qu'on leur rasait la tête. Les gardes l'ont battu et gavé. Ils lui ont inséré un long tube d'alimentation en caoutchouc dans la bouche, ce qui lui a provoqué des spasmes dans l'estomac et lui a causé des difficultés à respirer. Quelques minutes plus tard, la pression de la régurgitation a poussé la bouillie hors de son estomac éclaboussant le médecin de la prison. Ce n'est qu'alors qu'ils ont arrêté le gavage.

Comme M. Lu refusait de travailler, les gardiens lui ont donné des coups de pied et lui ont piétiné la poitrine. Il a expliqué aux gardiens qu'il n'avait commis aucun crime, mais qu'il était persécuté pour avoir maintenu sa foi. Il a raconté comment les gardes l'avaient suspendu ou forcé à travailler pendant de longues heures chaque jour, ou avaient détenu d'autres pratiquants en isolement dans des cellules pleines de souris et de moustiques et les avaient forcés à rester debout jusqu'à dix-huit heures par jour sans bouger.

Les gardiens ont été furieux d'entendre sa « plainte » et ont ordonné aux détenus de le suspendre au montant de la fenêtre. 

Un détenu a traîné M. Lu par terre le huitième jour de sa grève de la faim, lui arrachant son pantalon et ses sous-vêtements. En arrivant à l'atelier, le détenu lui a donné un coup de pied sur le côté droit, près du foie. M. Lu a hurlé de douleur et a déclaré plus tard qu'il avait l'impression que tous ses organes étaient disloqués. Le détenu a continué à le traîner jusqu'à une fenêtre et l'a suspendu pendant les dix jours suivants.

Illustration de torture : Traîné par terre

Lorsque le 5 mai 2003, M. Lu a essayé d'empêcher les gardes de torturer un autre pratiquant, ils lui ont infligé une décharge sur la tempe avec une matraque électrique. Il s'est évanoui et s'est cogné la tête contre une pierre, saignant abondamment. Il a souffert de graves pertes de mémoire et a eu des difficultés à parler et à garder l'équilibre par la suite.

Les passages à tabac à long terme, la suspension et le travail intensif ont finalement amené M. Lu à développer une grave maladie coronarienne. Malgré son état, les gardiens l'ont malgré tout torturé chaque jour pendant au moins deux ans.

Deuxième peine de prison

Moins d'un an après avoir été libéré, M. Lu a été de nouveau arrêté le 4 février 2007 pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. Il a été condamné à cinq ans supplémentaires dans la prison de Jinshi. 

Les détenus l'ont battu parce qu'il refusait de faire le travail forcé, lui causant une lésion cérébrale. Une autre fois, les détenus lui ont mis un morceau de tissu à travers la bouche et ont tiré fortement sur le tissu des deux côtés pendant qu'un autre détenu lui tirait les mains derrière le dos et poussait son corps en avant. À la suite de ces tortures, la plupart de ses dents se sont déchaussées.

En raison de la torture et des passages à tabac continuels, M. Lu a finalement perdu presque toutes ses dents. Lorsqu'il a été libéré le 3 février 2012, il ne lui restait que six dents. Il a également développé de l'hypertension artérielle, en plus de ses graves problèmes cardiaques.

M. Lu Songming n'avait plus que six dents lorsqu'il a été libéré.

Troisième peine de prison

M. Lu a été arrêté à nouveau le 31 août 2014 pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Pendant sa détention au centre de détention de la ville de Xiangxiang, il a eu plusieurs crises cardiaques, mais les autorités n'ont pas tenu compte de son état et ont accéléré le processus pour le condamner.

Malgré son âge avancé, le père de M. Lu, âgé de 80 ans, a fait toutes sortes de démarches auprès du poste de police, du parquet, du tribunal, du Bureau 610 (une agence extralégale créée spécialement pour persécuter le Falun Gong), du centre de détention et du gouvernement local, pour obtenir la libération de son fils, mais en vain. 

M. Lu a été jugé le 9 décembre 2014 et a été condamné pour la troisième fois. Pendant qu'il purgeait sa peine de quatre ans à la prison de Wangling, il était contraint de s'asseoir sur un petit tabouret sans bouger pendant parfois seize heures chaque jour. Ces tortures lui ont causé de fréquentes crises cardiaques et il a souvent dû être réanimé. 

Même quand le médecin a émis plusieurs avis d'état critique, les gardes n'ont pas cessé de le forcer à s'asseoir sur le petit tabouret. Parfois, M. Lu se roulait sur le sol en raison d'une douleur thoracique intense, qui provoquait également une hypertension artérielle dangereuse. Pourtant, les gardes ne l'autorisaient pas à se reposer dans un lit, ce qui était pourtant fortement recommandé par le médecin.

N'ayant nulle part où demander justice, M. Lu a été contraint d'entamer une grève de la faim pour protester contre ces persécutions, ce qui a entraîné une nouvelle détérioration de son état de santé.

Au cours de l'automne 2017, un gardien qui venait de commencer à travailler à la prison a de nouveau soumis M. Lu à la torture assise et debout, ce qui lui a immédiatement induit une douleur thoracique aiguë. Bien que le médecin ait recommandé sa libération conditionnelle pour raisons médicales, la prison a tout de même insisté pour le garder en détention et les gardiens lui ont souvent interdit d'acheter des produits de première nécessité. Il était souvent affamé et n'avait pas assez de vêtements ni même une couverture pour se réchauffer. 

M. Lu a été libéré le 31 août 2018 dans un état grave. Il est mort trois ans plus tard après avoir lutté contre une mauvaise santé et des conditions de vie déplorables.

Voir aussi :

Un professeur d'histoire dans un état physique pitoyable suite à un problème cardiaque causé par des tortures

Suite à une cruelle torture il ne reste que six dents à un professeur de la ville de Xiangtan

Centres de lavage de cerveau dans la province du Hubei : « Ce que je dis est la loi »

(D'autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)

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Traduit de l'anglais