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Luttant contre les séquelles d'un AVC depuis 2018, la police ne cesse de la harceler pour sa croyance

15 avril 2021 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org)Mme Zhou Fenglan a été arrêtée après avoir passé six ans dans la clandestinité pour éviter d'être persécutée pour sa croyance dans le Falun Gong. Elle a été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) quelques jours après avoir été libérée sous caution. Pourtant, la police est revenue la harceler de temps en temps. Elle lutte aujourd'hui contre les séquelles de l'AVC et a des difficultés à marcher et à garder l'équilibre.

Mme Zhou, âgée de 72 ans, de la ville de Suihua, dans la province du Heilongjiang, a commencé à pratiquer le Falun Gong, une discipline spirituelle, en février 1998. Grâce à la pratique, non seulement ses graves maladies chroniques, notamment les maladies cardiaques, l'hypertension artérielle, l'arthrite et la mésencéphalite (infection ou inflammation du cerveau) ont disparu, mais son agressivité et sa personnalité dominatrice se sont également améliorées. Toute sa famille en a bénéficié et a mené une vie plus heureuse.

Lorsque le Parti communiste chinois a commencé la persécution du Falun Gong un an plus tard, en 1999, la vie de millions de pratiquants de Falun Gong a changé, y compris celle de Mme Zhou.

Quitter son domicile en 2012

Mme Zhou a aidé Mme Zhao Min, une pratiquante du district de Qing'an, qui s'était déplacée pour éviter les persécutions, à s'installer à son nouveau domicile temporaire à Suihua le 10 septembre 2012. Dès qu'elle a quitté le domicile de Mme Zhao, vers 15 heures, Liu Kunpeng, un membre du Bureau 610 du district de Beilin, l'a arrêtée. Un autre policier est arrivé par-derrière et a tiré sur le vélo de Mme Zhou.

Liu a prétendu avoir perdu un sac, qui ressemblait à celui de Mme Zhou. Il a saisi le sac de Mme Zhou et l'a fouillé sans sa permission. Comme il n'a rien trouvé en rapport avec le Falun Gong, il l'a laissée partir.

Mme Zhou a découvert plus tard que la police avait surveillé ses appels téléphoniques avec Mme Zhao et avait commencé à surveiller sa vie quotidienne alors qu'elle aidait Mme Zhao à s'installer.

À 19 heures, avant que Mme Zhou ne rentre chez elle, un voisin l'a appelée pour lui demander de ne pas revenir, car un groupe de policiers était devant son immeuble, peut-être à sa recherche. Mme Zhou a accepté la suggestion et est entrée dans la clandestinité.

Le soir même, des agents du Bureau 610 du district de Qing'an ont arrêté Mme Zhao et une autre pratiquante, Mme Liu Zhongjie, qui lui rendait visite.

Ce n'est que plus tard que l'on a appris que Mme Zhao, une enseignante à la retraite, avait été suivie par la police alors qu'elle se rendait du district de Qing'an à Suihua ce jour-là. Mme Zhou est venue la chercher à la gare routière et elles se sont rendues ensemble au logement de location de Mme Zhao, sans se rendre compte qu'elles avaient été suivies.

Après avoir échoué à capturer Mme Zhou, les agents du Bureau 610 ont fait une descente à plusieurs de ses logements. Ils lui ont confisqué deux boîtes de livres sur le Falun Gong, des documents, quatre imprimantes, deux ordinateurs et des CD. Ils se sont également rendus dans l'usine de sauces que possédait sa famille, ont forcé la porte, brisé la vitre, fouillé partout et même à l'intérieur de grandes casseroles. Les beaux-parents de Mme Zhou, propriétaires de l'usine, ont demandé une indemnisation au Bureau 610 et ont été payés pour le remplacement de la porte et de la vitre.

Afin d'arrêter Mme Zhou, la police est restée devant son domicile pendant un mois.

Mme Zhao et Mme Liu ont toutes deux été emmenées au centre de lavage de cerveau de Suihua et y ont été détenues pendant plus de six mois. La famille de Mme Zhao a ensuite versé 100 000 yuans à la police, et celle de Mme Liu 50 000 yuans, en échange de leur libération.

La famille harcelée

Pour éviter d'être arrêtée, Mme Zhou a passé les six années suivantes dans la clandestinité. La police, en revanche, n'a jamais cessé de la rechercher. Elle a surveillé et mis sur écoute sa famille de septembre 2012 à la seconde moitié de 2015, et l'a fréquemment harcelée. Sa famille a vécu sous une pression et une anxiété constantes.

Son mari a été convoqué au service de police par des policiers du Bureau 610 et on lui a demandé d'identifier à travers une pile de photos de pratiquants ceux qui avaient des contacts avec Mme Zhou.

Les agents du Bureau 610 se sont également rendus dans le magasin de la deuxième fille de Mme Zhou et lui ont demandé où se trouvait sa mère. Sa fille n'a pas pu retenir ses larmes et leur a dit que sa famille s'inquiétait aussi beaucoup pour sa mère, notamment sur la façon dont elle passait l'hiver glacial dans le nord-est de la Chine. Elle a dit qu'elle avait un enfant atteint de paralysie cérébrale à la maison et a demandé aux policiers de ne pas revenir, craignant que le harcèlement ne terrifie son enfant.

Arrêtée en 2018

En août 2018, après trois mois de filature, la police a retrouvé la trace de Mme Zhou dans la ville de Harbin, dans la même province du Heilongjiang. Ils ont contrôlé son logement loué et ses papiers d'identité sous prétexte d'effectuer une inspection de sécurité incendie.

Mme Zhou a été arrêtée le 8 novembre 2018, alors qu'elle rendait visite à M. Tang Mingyi et à sa femme Mme Ma Yongbo. Elle s'y rendait souvent pour distribuer des documents d'information sur le Falun Gong aux gens. Elle n'avait aucune idée que le couple avait été arrêté et elle a été arrêtée sur le pas de la porte par la police qui attendait là.

Avant qu'elle n'arrive, plus de 20 policiers avaient fait une descente au domicile du couple et confisqué leurs livres de Falun Gong, le livre Neuf commentaires sur le Parti communiste, trois ordinateurs, quatre imprimantes et plus de 20 boîtes de papier et d'encre. Comme Mme Zhou, le couple avait fui son domicile de la ville Hegang et était venu à Harbin pour éviter la persécution il y a 16 ans.

La police a saisi 2300 yuans en espèces que Mme Zhou avait sur elle, puis a saccagé son domicile. Son ordinateur a été saccagé.

Lorsque Mme Zhou a été emmenée au deuxième centre de détention de la ville de Harbin, elle a été surprise de voir près de 100 pratiquants dans le hall. Il s'est avéré que plus d'une centaine de pratiquants de Falun Gong à Harbin avaient été arrêtés le même jour lors d'un balayage de la police.

Dans le hall, tous les pratiquants ont été soumis à des prélèvements de sang, d'ADN et d'empreintes digitales. Des médecins ont également mesuré leur tension artérielle et leur ont fait passer des électrocardiogrammes.

La tension artérielle de Mme Zhou était dangereusement élevée, à 280/150 mmHg. Le médecin du centre de détention a eu peur que ses vaisseaux sanguins n'éclatent à n'importe quel instant et a demandé à la police de l'emmener à l'hôpital.

L'hôpital étant complet et refusant d'admettre d'autres patients, la police a contacté la fille de Mme Zhou et l'a libérée sous caution le lendemain soir.

Harcèlement

Wei, un chef de police du service de police du district de Daowai de la ville de Harbin, a appelé Mme Zhou à la mi-novembre 2018 et l'a convoquée au service de police une semaine plus tard.

Lorsqu'il a appelé une troisième fois, début décembre 2018, la fille de Mme Zhou lui a dit que sa mère venait de subir un AVC et avait été hospitalisée.

Ne croyant pas à l'état de santé de Mme Zhou, Wei a insisté pour qu'elle se présente au service de police, même si elle y a été emmenée sur une civière. Il a ensuite appelé son médecin pour confirmer son état. Bien que le médecin ne soit pas optimiste quant à son rétablissement, la police est quand même revenue la harceler quelques jours plus tard.

Alors que Mme Zhou et son mari étaient tous deux hospitalisés (son mari a eu une attaque cérébrale à force de s'inquiéter de son état), la police l'a harcelée et filmée le 19 juillet 2019.

La police l'a de nouveau harcelée et filmée au cours de l'été 2020.

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Traduit de l'anglais