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Arrestation de huit femmes en deux jours, trois d'entre elles déjà battues lors d'une précédente arrestation

3 avril 2021 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province du Jilin, Chine

(Minghui.org) Entre le 2 et le 3 mars 2021, huit femmes de la ville de Jiaohe, dans la province du Jilin, ont été arrêtées pour leur croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Elles sont actuellement détenues au centre de détention de la ville de Jilin et doivent être jugées par le tribunal de la ville de Shulan.

Cinq des pratiquantes, Mme Zhu Minglan, Mme Liu Jialan, Mme Shan Fulian, Mme Wu Junqin et Mme Rong Genxiang, ont été arrêtées le 2 mars. Mme Wang Meihua, Mme Li Yanfeng et Mme Mu Qin ont été arrêtées le 3 mars.

Arrestations précédentes de trois pratiquantes

Avant leurs dernières arrestations, Mme Zhu, Mme Liu et Mme Shan ont été arrêtées à l'extérieur d'un village dans la soirée du 13 avril 2020. Sans montrer de papiers d'identité ou de mandats d'arrêt, les policiers ont menotté les pratiquantes et les ont poussées dans la voiture de police.

Au poste de police de la commune de Baishishan, la police les a fouillées au corps. Un policier a demandé son adresse à Mme Zhu. Lorsqu'elle a refusé de répondre, deux policiers ont roulé un paquet de feuilles de papier et l'ont fouettée au visage. Ses oreilles ont sifflé et son esprit s'est vidé. Aujourd'hui encore elle souffre de maux de tête et de troubles de la mémoire. Les policiers l'ont insultée et l'ont interrogée jusqu'à 7 heures du matin.

Mme Shan a également été emmenée dans une pièce séparée pour être interrogée. Lorsqu'elle a refusé de coopérer, un policier l'a frappée avec une brosse jusqu'à ce que la brosse se brise. Mme Shan était pliée en deux de douleur. Le policier lui a ensuite donné des coups de pied dans la jambe et les fesses. Il a également trouvé un autre objet semblable à une matraque en caoutchouc pour la battre pendant une heure de plus. Le lendemain, son bras gauche, ses fesses, et sa jambe présentaient des ecchymoses. Son bras était également gonflé. Quand elle s'est levée le troisième matin, elle s'est évanouie à cause de la douleur. Toutes les blessures n'ont été guéries que deux semaines plus tard. Maintenant elle a encore des douleurs dans les oreilles.

Mise à sac des domiciles

Le lendemain, la police a fouillé le domicile de Mme Zhu sans sa présence. Aucune liste des objets confisqués n'a été remise à Mme Zhu ou à sa famille. Le mandat de perquisition présenté par la police ne portait pas la signature du policier.

Mme Zhu a été contrainte de signer le procès-verbal de l'interrogatoire quand la police l'a menacée de ne pas libérer les autres pratiquantes si elle ne le signait pas. Elle a également été contrainte de payer une caution de 5000 yuans avant d'être autorisée à rentrer chez elle.

Avant que les policiers ne saccagent le domicile de Mme Liu, celle-ci leur a demandé de ne pas faire trop de bruit, car sa belle-mère alitée vit avec elle. Un policier lui a reproché de les « menacer ».

C'est menottes aux poignets que sept policiers ont ramené Mme Liu chez elle pour saccager son domicile. Ils ne lui ont pas permis d'assister au comptage des objets qui lui ont été confisqués, et ne lui ont pas remis de liste des objets confisqués. Elle a également payé une caution de 5000 yuans et a ensuite été libérée.

Comme pour Mme Zhu, la police a montré à la famille de Mme Shan un mandat de perquisition sans la signature de la police. Un grand nombre de ses objets personnels ont été confisqués, notamment un foulard en soie d'une valeur de 200 yuans, un bijou en or et en jade d'une valeur de 400 yuans, un iPhone 5, une télévision LED de 32 pouces (81 centimètres) toute neuve, un ordinateur de bureau d'une valeur d'environ 4000 yuans et un lecteur DVD. Un policier a mis dans sa poche une de ses règles en bois pour le tissu et a murmuré « c'est une bonne chose ». Le véhicule privé de Mme Shan a également été mis en fourrière. Aucune liste de confiscation ne lui a été remise non plus.

Obstruction en cherchant à obtenir justice

Huit mois plus tard, le 18 décembre (vendredi), le directeur du village a demandé aux pratiquantes de se présenter à la police le 22 décembre (mardi). Lorsqu'elles s'y sont rendues, la police les a menacées en leur disant que si un procureur leur posait des questions, elles n'avaient pas le droit de parler de leurs arrestations ou de leurs domiciles saccagés. Elles pouvaient seulement répondre si elles pratiquaient le Falun Gong ou non. Si elles disaient qu'elles avaient cessé de pratiquer le Falun Gong, il leur serait accordé une réduction de peine, sinon, elles devraient s'attendre à être tout simplement emprisonnées.

Avant même qu'un procureur ne contacte les pratiquantes, la police est retournée chez Mme Liu et Mme Zhu le 13 janvier 2021, et a de nouveau saccagé leurs domiciles. Les deux pratiquantes ont été emmenées au poste de police et il leur a été ordonné d'admettre que les documents d'information sur le Falun Gong trouvés dans l'immeuble du village avaient été distribués par elles. Les deux femmes ont été interrogées de 14 heures à 1 heure du matin, puis ont été relâchées.

La police a emmené les trois pratiquantes au parquet de la ville de Shulan le 28 janvier. Chacune d'elles a été interrogée par deux procureurs. Mme Zhu a dit qu'elle souhaitait revenir sur son témoignage après son arrestation, parce qu'elle avait fait des aveux alors que sa tête n'était pas claire après avoir été battue. Mme Liu et elle ont toutes deux refusé de plaider coupable et ont maintenu qu'elles n'avaient rien fait de mal en pratiquant le Falun Gong ou en le faisant connaître.

Mme Zhu et Mme Liu se sont toutes deux rendues au parquet de la ville de Jiaohe le 5 février et ont tenté de porter plainte contre la police pour les avoir battues. Le procureur a refusé d'accepter leur dossier et les a dirigées vers le département de police. Elles se sont ensuite heurtées au bureau d'appel et à la commission d'inspection disciplinaire du département de police.

Ayant entendu leur plainte, un agent du bureau d'appel les a signalées au bureau de la sécurité intérieure. Sun Jiaqing, le directeur de l'agence, s'est immédiatement présenté et a menacé d'arrêter et d'emprisonner les deux pratiquantes.

Les deux pratiquantes se sont rendues au parquet de la ville de Shulan le 8 février et ont tenté de demander au procureur de ne pas les inculper. Le membre du personnel qui les a reçues a dit qu'il n'y avait aucun moyen pour le procureur de rejeter les affaires du Falun Gong. Lorsque les pratiquantes ont insisté pour rencontrer le procureur, le membre du personnel a dit que le procureur n'était pas dans son bureau et qu'il était retourné chez lui dans une autre ville.

Un peu plus tard, Zhang Fengshuang, le directeur adjoint du parquet, est venu. Mme Zhu lui a remis sa lettre de plainte concernant la police qui l'avait battue. Zhang a accepté la lettre et lui a demandé de rentrer chez elle.

Mme Zhu et Mme Liu sont retournées au parquet dans l'après-midi et ont essayé de retrouver le procureur. Le membre du personnel a refusé de leur parler et leur a dit que leur cas était très spécial et qu'il avait été transmis au parquet de la ville de Jilin pour de plus amples instructions (les villes de Jiaohe et de Shulan sont toutes deux sous la juridiction de la ville de Jilin).

Le 27 février, Mme Zhu et Mme Liu ont reçu un message du tribunal municipal de Shulan leur annonçant qu'elles avaient été mises en examen.

Voir aussi :

被毒打构陷-吉林蛟河市朱明兰等控告警察

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Traduit de l'anglais