(Minghui.org) En 2018, un homme a été arrêté par la police dans la ville de Jinhua, province du Zhejiang, pour avoir dit aux gens pourquoi la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC) était erronée. M. Zhu Zuoxin a été condamné à trois ans et trois mois de prison le 8 janvier 2021. Il a fait appel et la cour intermédiaire a confirmé la sentence de la juridiction inférieure. M. Zhu est actuellement torturé dans la 4e prison de la province du Zhejiang.
M. Zhu pratique le Falun Gong et se comporte selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Depuis qu’il a commencé la pratique, ses maladies ont disparu et il s'efforce d'être une personne plus prévenante et plus gentille.
Depuis juillet 1999, date du début de la persécution du Falun Gong par le PCC, M. Zhu a été incarcéré pendant quatorze ans au total, pour avoir refusé de renoncer à sa croyance. Il a été incarcéré trois fois dans un camp de travaux forcés, deux fois en prison, trois fois dans un centre de détention et trois fois dans un centre de lavage de cerveau, et son domicile a été mis à sac quatre fois par les autorités. On ne lui a jamais présenté de mandat de perquisition ni donné de reçu pour les biens confisqués. Il a tenté de poursuivre la police en justice pour ces perquisitions illégales. Aucun avocat n'a voulu prendre son dossier sachant qu'il avait essayé de poursuivre la police en justice. Le parquet du district de Wucheng l'a même empêché d'entrer dans le bâtiment.
Au fil des ans, la torture infligée lui a endommagé la santé de façon irrémédiable : détérioration de la vision, perte partielle de l'audition et déclin de la mémoire. Il a également perdu des dizaines de milliers de yuans à la suite des mises à sac de son domicile.
Dans le cadre de la persécution, il a été licencié de son travail. Les autorités se rendaient souvent chez lui pour le harceler. Elles l’ont surveillé et son téléphone a été mis sur écoute. Comme les autorités ont supprimé son nom du registre officiel des résidents depuis dix-sept ans, il ne peut obtenir de carte d'identité ni avoir un véritable emploi.
Torturé dans un camp de travaux forcés en 1999
En octobre 1999, M. Zhu a été arrêté par des policiers du département de police de la ville de Jinhua parce qu'il continuait à pratiquer le Falun Gong malgré le début de la persécution. En décembre de la même année, il a été transféré dans le camp de travaux forcés de Shiliping après avoir reçu une condamnation arbitraire d’un an de travaux forcés. Il a été contraint de fabriquer des briquets. Chaque jour, il devait fixer 2000 mèches aux becs et mettre 8000 couvercles. Il n’avait aucun outil à sa disposition, il devait utiliser ses doigts pour enclencher le couvercle sur le corps en plastique. Peu de temps après, la peau du bout de ses doigts s'est fendue et la chair a fini par se détacher. Malgré la douleur atroce, il devait continuer à travailler pour ne pas ralentir la chaîne de montage. Pendant cinq mois, sa durée de travail était de treize heures par jour.
À la demande des gardiens, quatre à dix détenus surveillaient chacun des pratiquants 24 heures sur 24. Dès qu’un pratiquant voulait faire une chose, il devait le signaler aux détenus et obtenir leur approbation. Cette exigence n'était que pour les pratiquants, du jour de leur arrivée au jour de leur libération.
Illustration de torture : le banc du tigre. Les gardiens attachent fermement les jambes de la victime au banc avec des ceintures, puis ils placent des briques ou d'autres objets durs sous les pieds de la victime. Ils continuent à ajouter des couches de briques jusqu'à ce que les ceintures se brisent. Les victimes s'évanouissent souvent à cause de la douleur insupportable.
En avril 2000, avant d’être mis à l'isolement, M. Zhu a été torturé sur le banc du tigre pendant plusieurs jours. En juillet, les gardiens lui ont attaché les bras au dossier de la chaise et les jambes aux pieds de la chaise. Ils ont fait passer en boucle des avis préenregistrés du gouvernement et de la police diffamant le Falun Gong dans un haut-parleur situé à côté de lui. Lorsque M. Zhu était épuisé et s'endormait, les détenus le réveillaient ou lui soufflaient de la fumée de cigarette au visage. L’accès aux toilettes lui était refusé sauf s’il acceptait de signer des déclarations de renoncement à sa croyance. Il a fini par devoir se soulager dans son pantalon.
Illustration de torture : attaché à une chaise
Envoyé dans un camp de travaux forcés en 2001 et torturé au seuil de la mort
Lorsque M. Zhu a été libéré en novembre 2000, il a présenté des déclarations écrites au gouvernement de la ville de Jinhua. Dans ces déclarations, il dénonçait les crimes commis à son encontre ainsi que ceux envers d'autres pratiquants dans le camp de travaux forcés de Shiliping.
Le 7 février 2001, en représailles, des policiers du département de police de Wucheng l'ont arrêté et ont fouillé son domicile. Sans aucune procédure régulière, la police l'a renvoyé dans le camp de travaux forcés de Shiliping pour trois années supplémentaires.
Un gardien de la 4e brigade lui a dit que les autorités du camp allaient détruire sa volonté et cette fois-ci, le faire renoncer à sa pratique. Depuis sa dernière libération, tous les pratiquants étaient placés à l'isolement. En hiver, les pratiquants étaient menottés aux cadres des fenêtres, celles-ci étant ouvertes 24 heures sur 24.
Pour intensifier les tortures, le camp de travail a fabriqué sur mesure cinq fauteuils métalliques spécialement conçus pour écraser le coccyx. Dans cette torture, on enferme entre deux plaques de métal le bas des jambes et la poitrine de la victime lorsqu’elle est assise sur la chaise. On attache les bras avec des ceintures aux bras du fauteuil. Il n'y a pas de siège pour supporter le poids de la victime, mais les deux barres métalliques sont placées latéralement, l'une sous les articulations des genoux et l'autre juste sous le coccyx. Le poids du corps de la victime est entièrement supporté par son coccyx qui appuie sur la barre métallique, et il ne peut pas se débattre pour quitter cette position. Rapidement, la victime ressent une douleur atroce.
Illustration de torture : fauteuil métallique
Le 21 mars 2001, les gardiens ont placé M. Zhu à l'isolement. Chaque jour, ils le forçaient à rester debout immobile toute la journée et ne lui donnaient qu'un peu de riz (250 g, moins de 9 oz). Pendant qu'il était à l'isolement, on lui a aussi infligé d’autres tortures et à quatre reprises il a frôlé la mort. Le 20 mai, il s'est évanoui après être resté debout pendant deux mois avec peu de sommeil. Les gardiens l'ont réveillé avec un seau d'eau froide. Il s'est de nouveau évanoui après avoir dit « non » lorsqu’un gardien lui a ordonné de renoncer à sa croyance. Le médecin de l'hôpital du district de Longyou l'a ranimé après lui avoir injecté trois doses d'un stimulant cardiaque.
Rapidement après son retour au camp de travail, il a été placé sur un banc du tigre. Le banc pressait ses os, car il était d'une grande maigreur.
Un médecin est venu pour prendre sa tension artérielle, mais n'a pas réussi à obtenir de lecture. Le médecin a eu du mal à lui prélever suffisamment de sang. Dès l’obtention du résultat de l'analyse, le médecin l'a fait hospitaliser. Après son rétablissement, le médecin lui a dit qu’à ce moment-là, chaque indice du résultat de son test sanguin montrait qu'il était en train de mourir.
En 2001, il a passé plus de 200 jours à l'isolement. En le voyant faire les exercices de Falun Gong pour rester en bonne santé, les gardiens l'ont menotté à la porte. Pendant deux mois, il lui a été interdit d’aller aux toilettes et il devait se soulager dans son pantalon. Pendant ce même temps, il ne lui était pas permis de se laver et il recevait très peu de nourriture.
Dès sa sortie de l'isolement, il a dû faire du travail non rémunéré. Chaque jour, pendant une longue période, il devait coudre de petits détails. Cela lui a laissé des séquelles au niveau de la vision. Une nuit, alors qu'il faisait des heures supplémentaires, il a soudain vu trouble. Cela est allé de mal en pis. Actuellement, il n'arrive toujours pas à voir les objets clairement et ses yeux se fatiguent facilement. En mai 2002, les gardiens lui ont encore fait regarder des programmes télévisés de propagande calomniant le Falun Gong. Lorsqu'il s'est opposé et a dit que le programme était malhonnête, les gardiens l'ont enfermé dans une unité spéciale, où les pratiquants de Falun Gong étaient torturés 24 heures sur 24 pendant toute l'année.
La peine de M. Zhu a été arbitrairement prolongée parce qu'il était resté fidèle à sa croyance. Sa mère a essayé de lui rendre visite à plusieurs reprises, mais, à chaque fois, elle s'est vu refuser l’autorisation de le voir, et cela sans raison.
Battu et soumis à des décharges électriques dans un camp de travaux forcés en 2005
Le 4 juin 2005, M. Zhu a été arrêté par des agents de la sécurité intérieure du district de Jindong et des agents du Bureau 610. Il a rapidement été transféré dans un camp de travaux forcés, où il a dû rester immobile face à un mur pendant près de 13 heures par jour de juillet 2005 à juillet 2006. En conséquence, ses jambes et ses pieds étaient enflés et déformés, lui provoquant d’intenses douleurs lorsqu'il essayait de marcher ou de se tenir debout.
Zhang Kunming, le chef du Bureau 610 de la ville de Jinhua, a menacé d'envoyer M. Zhu en prison s'il refusait de renoncer à sa croyance. Zhang Kunming a pris son silence pour un oui et a demandé à un détenu de lui donner des copies de déclarations pré-écrites de renoncement au Falun Gong. Le détenu lui a dit : « Tout ce que tu as à faire, c'est de les remettre à un gardien. » M. Zhu a rendu les déclarations aux gardiens en disant : « Je ne les ai pas écrites. » Au cours des deux mois suivants, il a été soumis à davantage de tortures, notamment des gifles, des coups de poing et des coups de pied, tout en étant menotté.
Un détenu portant le nom de Jin Yang a affirmé avoir giflé M. Zhu au moins 2000 fois pendant la durée de son incarcération. Une fois, Jin Yang lui a donné un coup de poing dans les reins alors qu'il faisait son lit et il a été incapable de redresser son dos pendant un certain temps. Une autre fois, alors qu'il méditait, Jin Yang l'a attrapé par les menottes et l'a traîné par terre. Jin Yang a tiré si fort sur les menottes que M. Zhu a été obligé de se lever. Il est retourné s’asseoir jusqu'à ce que Jin Yang revienne et le tourmente de la même façon encore et encore, laissant une marque sur ses poignets comme les menottes lui entaillaient la peau.
Un autre détenu prenait M. Zhu comme cible pour ses coups de pied. Il le frappait toujours par-derrière quand il ne regardait pas et se vantait de ne pas utiliser toute sa force.
Un gardien en service a souvent frappé les oreilles de M. Zhu avec un bâton de bambou pour endommager son audition.
À un moment donné, le gardien a enveloppé les jambes de M. Zhu avec du ruban adhésif. Avec ses mains menottées, il ne pouvait plus marcher, car, dès qu'il se levait, il tombait. On l’a assis sur un tabouret en plastique. S'il avait besoin d'aller aux toilettes, il devait attendre que d'autres personnes l'y portent.
Les détenus ont écrit des phrases calomniant le Falun Gong sur des morceaux de papier et les ont collés sur son lit : « Tu dors dessus ou tu ne dors pas. » C'était une façon de le priver de sommeil. Parfois, un capitaine lui disait carrément : « Je suis de service ce soir, ne dors pas. »
Un gardien a affirmé que M. Zhu allait trop souvent aux toilettes et a cessé de lui donner de l'eau. Son urine est rapidement devenue jaune, puis rouge. À l'hôpital, le médecin lui a dit qu'il était déshydraté et lui a proposé de l'eau. Il en a rapidement bu tout un pot et en a redemandé.
Un gardien portant le nom de Zhao Yifeng a placé une matraque électrique sur le cou de M. Zhu et l'a électrocuté jusqu'à ce que la batterie soit épuisée. Il l'a gravement brûlé et lui a laissé une profonde cicatrice sur le cou.
Condamné à quatre ans et demi de prison en 2012 pour avoir clarifié la vérité
En 2011, lorsque M. Zhu clarifiait les faits concernant le Falun Gong à des personnes dans une gare, il a été arrêté par la police. Il a été interrogé au poste de police de Zhanqian et la police a fouillé son domicile alors qu'il n'y avait personne. Il a été enfermé au centre de détention de Jinhua pendant sept jours. Il est resté menotté la plupart du temps, les gardiens l'ont souvent battu et ne lui ont pas donné à manger.
Le matin du 26 mai 2012, des agents de la sécurité intérieure du district de Jindong l'ont arrêté. Le 28 septembre, M. Zhu et M. Cao Baoxian, un autre pratiquant, ont été jugés par le tribunal du district de Jindong sans que leur famille en soit informée. M. Zhu a été condamné à quatre ans et demi et M. Cao à un an et demi. Il a fait appel et le tribunal intermédiaire de la ville de Jinhua a confirmé la peine initiale. Il a été transféré à la 4e prison de la province du Zhejiang le 31 janvier 2013.
Les autorités pénitentiaires ont informé sa famille qu'elle pouvait lui rendre visite le premier samedi de chaque mois. Le 2 mars, son jeune frère a fait un voyage de deux heures et de plus de 110 kilomètres, de Jinhua à Hangzhou, pour le voir, mais on lui a répondu que M. Zhu était privé de toute visite parce qu'il était « sous gestion stricte ».
Pour protester contre cette persécution, il a entamé une grève de la faim. Xie Xiaojun, un gardien de l'équipe de gestion stricte, a incité huit prisonniers à le torturer en tentant de le noyer. Ils lui ont soulevé les bras et les jambes et lui ont enfoncé le visage sous l'eau. Chaque fois qu'ils lui sortaient la tête de l'eau, ils lui demandaient s'il voulait manger. Ils l’ont fait à répétition jusqu'à ce qu'il accepte.
Une fois, il a été privé de sommeil pendant quinze jours. Une autre fois, parce qu’il refusait de mémoriser les règles de la prison, on lui a interdit l’utilisation des toilettes pendant onze jours. Il a fini par se soulager dans son pantalon. La première fois, ils lui ont laissé laver son pantalon. La fois suivante, ils n'ont pas voulu et ils lui ont dit de s'habiller avec son drap pour passer la nuit. Le jour suivant, comme il devait retourner au travail, ils ont accepté de le laisser se nettoyer. Par contre, ils l'ont humilié et l'ont obligé à ramper par terre dans un cercle avant qu’il puisse à nouveau utiliser les toilettes.
Condamné à trois ans et trois mois en 2018 pour avoir exhorté les gens à démissionner du PCC
Le 27 août 2018, quelqu’un a appelé la police pour leur signaler que M. Zhu avait parlé aux gens de la persécution du Falun Gong. Des policiers du poste de police de Wuliting l'ont arrêté et l’ont condamné à quinze jours de détention administrative. Il est resté inébranlable et, sept jours plus tard, la police l'a envoyé en détention criminelle. Il a été transféré au centre de détention de la ville de Jinhua.
Le procès de M. Zhu s'est tenu le 22 août 2019 au tribunal du district de Wucheng. Le procureur l'a accusé d'avoir violé le droit pénal en faisant la promotion du Falun Gong et en incitant les gens à démissionner du PCC. Son avocat a fait valoir que c’était le droit constitutionnel de chacun d'avoir la liberté de croyance et que, par conséquent, promouvoir sa croyance ne pouvait pas être considéré comme une activité criminelle. De plus, comme la Constitution du PCC stipule que ses membres sont autorisés à démissionner du Parti, il n'avait violé aucune loi en incitant les gens à démissionner du Parti.
L'avocat a dit que d'être accusé pour avoir eu une petite conversation était absurde. De plus, il avait déjà été détenu pendant quinze jours et maintenant le procureur voulait le pénaliser à nouveau. Quoi qu'il en soit, le juge l’a tout de même condamné à trois ans et trois mois de prison.
M. Zhu a fait appel le 8 janvier 2020, et l'affaire a été portée devant le tribunal intermédiaire de la ville de Jinhua. À plusieurs reprises, un membre de sa famille a demandé à défendre son innocence. Le juge a rejeté les demandes, car « le tribunal lui a déjà désigné une aide juridique ». Le juge de la cour d'appel a confirmé la décision précédente qui avait été prise en août. La famille n'a jamais été informée de la date de l'audience pour l'appel. M. Zhu a été transféré à la 4e prison du Zhejiang en septembre.
Voir aussi :
L'appel de l'homme du Zhejiang rejeté, emprisonné pour sa croyance
Un homme du Zhejiang jugé pour avoir parlé de sa croyance à des étudiants
(D'autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)
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Traduit de l'anglais