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Quelques réflexions sur le fait de « ne pas coopérer avec la perversité »

23 juin 2021 |   Écrit par un pratiquant de Falun Dafa en Chine

(Minghui.org) Le Maître a dit :

« En aucune circonstance, on ne doit s’accorder aux exigences, ni aux ordres, ni aux instigations de la perversité. » (« La pensée droite des disciples de Dafa est puissante », Points essentiels pour un avancement diligent II)

Les pratiquants de Falun Gong (aussi connu sous le nom de Falun Dafa) ont différentes compréhensions concernant cet enseignement du Fa. J'ai récemment partagé ma compréhension de cet enseignement avec des pratiquants qui venaient d'être libérés de prison.

De nombreux disciples de Falun Dafa ont souffert d'une persécution accrue en prison parce qu'ils persistaient à faire les exercices du Falun Dafa, refusaient d'être « transformés », refusaient de faire des travaux forcés ou de suivre d'autres ordres déraisonnables donnés par les gardiens. Je pense que nous devrions avoir une compréhension holistique de la citation de Fa ci-dessus, et ne pas sauter aux extrêmes. Je pense que c'est crucial, afin d'éviter que le mal profite de notre échappatoire et nous persécute plus sévèrement.

J'ai été arrêté et condamné à plusieurs reprises. J'ai été incarcéré pendant un total de dix ans. J'ai souvent fait les exercices, refusé de travailler, fait une grève de la faim et rejeté d'autres demandes et ordres de la perversité pendant ma détention.

Le Maître a dit :

« L’autre jour j’ai dit : “La lumière de Bouddha illumine tout, bienséance et loyauté rayonnent harmonieusement.” Cela veut dire que l’énergie diffusée par notre corps peut rectifier tous les états incorrects. » (Sixième Leçon, Zhuan Falun)

Ma compréhension de cette partie du Fa est que si nous regardons vers l'intérieur lorsque nous faisons face à des conflits et que nous avons toujours une mentalité miséricordieuse, nous serons protégés par le Maître. En outre, l'environnement changera en conséquence. Veuillez vous rappeler : les disciples de Dafa n'ont pas d'ennemis, et notre seule mission est de sauver les êtres.

Exiger de pratiquer la cultivation normalement

Après le début de la persécution, plus de 20 agents de police ont fait irruption dans mon appartement et avaient l'intention de fouiller mon domicile. J'ai montré du doigt l'agent qui était sur le point de saisir une statue de Maître Li, le fondateur du Falun Dafa, et j'ai dit : « Arrêtez ! » Il s'est arrêté. Je leur ai demandé : « Pourquoi êtes-vous entrés par effraction et avez-vous fouillé mon domicile ? Quelle loi ai-je violée ? » Ils ont dit : « Quelqu'un a dit que les enseignements du Falun Dafa qu'ils ont imprimés ont été donnés par vous. » J'ai dit : « Quelle preuve pouvez-vous apporter démontrant que j'ai donné les documents ? De plus, même si je lui ai donné les documents, ce n'était pas mal. Ils servent à guider notre cultivation et il est normal de les lire ! » Les agents de police sont restés sans voix et n'ont pris que quelques exemplaires des nouveaux enseignements qu'ils ont trouvés dans ma bibliothèque.

Ils m'ont emmené dans un poste de police. Plus de 20 policiers se sont relayés pour m'interroger. Ils m'ont demandé à plusieurs reprises : « Comment avez-vous obtenu les documents ? À qui les avez-vous donnés ? » J'ai répondu : « Quelqu'un m'a donné ces documents. Je les ai copiés dans un magasin de photocopies. Vous avez prétendu que quelqu'un vous avait dit que c'est moi qui lui avais donné ces documents. » Ils ont demandé à nouveau : « À qui d'autre avez-vous donné les documents ? Leurs noms ? »

« Nous, les disciples de Dafa, nous appelons les uns les autres frère ou sœur, ai-je répondu, et non par nos noms. De plus, même si je connaissais leurs noms, je ne peux pas vous les dire. Sinon, vous allez les arrêter. Cela ne signifierait-il pas que je vous permets de faire de mauvaises choses ? C'est contre ma croyance. » Ils ont continué à m'interroger pendant deux jours, et j'ai continué à leur clarifier la vérité sur Dafa. Finalement, un directeur a dit : « Vous refusez de coopérer, alors nous ne pouvons rien faire d'autre que d'appliquer la politique. »

Ils m'ont emmené dans une voiture. Je pensais qu'ils me conduisaient dans un centre de détention, mais ils m'ont ramené sur mon lieu de travail. Avant de partir, le directeur m'a dit : « Nous avons besoin de collaborateurs. Mais, en fait, nous les regardons de haut et les méprisons. Nous admirons votre insistance sur votre croyance. »

Peu de temps après, parce que nous avons fait appel contre la persécution, ma femme et moi avons été arrêtés et emmenés dans un centre de détention. Le deuxième jour dans le centre de détention, un gardien m'a parlé. J'en ai profité pour lui expliquer la vérité. À la fin, il m'a dit : « Puisque vous êtes ici, vous devez suivre nos règles. Premièrement, vous ne pouvez pas faire vos exercices ; deuxièmement, vous ne pouvez pas promouvoir le Falun Gong ici ; troisièmement, vous ne pouvez pas enseigner aux autres à pratiquer le Falun Gong. » J'ai ri. Il a demandé : « Pourquoi riez-vous ? »

« Je suis un pratiquant de Dafa », ai-je dit, « alors comment puis-je arrêter de faire les exercices ? Les autres détenus sont des personnes qui ont fait de mauvaises choses. Si je leur enseigne à être de bonnes personnes selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, c'est bon pour vous tous. »

Il a réfléchi un moment et a dit : « D'accord, vous pouvez pratiquer le Falun Gong et vous pouvez aussi leur apprendre à être des gens bien, mais vous ne pouvez pas leur apprendre à pratiquer le Falun Gong. » J'ai pensé dans mon esprit : « S'ils osent apprendre, j'oserai enseigner. » Puis j'ai dit : « C'est bien. Alors, s'il vous plaît, annoncez cela aux détenus. » Puis, il est allé dans les cellules et a fait savoir à tout le monde : « Vous écoutez tous ! Lorsque le pratiquant de Falun Gong s'exerce, personne ne peut le déranger. Et vous devriez tous apprendre de lui comment être une bonne personne. » J'avais clarifié la vérité au surveillant de la cellule où j'étais affecté, et il a arrangé un endroit pour que je fasse les exercices. Plus tard, il a permis à tous les détenus d'apprendre de moi les mouvements des exercices.

J'ai de nouveau été emprisonné dans le centre de détention en 2012. Lorsque le gardien m'a parlé, je lui ai expliqué la vérité. Finalement, il a dit : « Notre responsabilité est de garantir qu'il n'y aura pas de problèmes. Puisque vous êtes ici, veuillez ne pas enfreindre nos règles, et je ne vous ferai pas non plus passer un mauvais quart d'heure. » Il m'a demandé si j'avais des exigences. J'ai répondu que ma seule demande était de pouvoir pratiquer ma cultivation comme d'habitude. Il a alors demandé : « À quelle heure pratiquez-vous ? » J'ai répondu : « Je dois émettre des pensées droites à minuit, midi, 6 h et 18 h. En outre, je devrai méditer pendant 2 heures. »

Le centre de détention donnait deux heures de « temps assis » chaque jour aux pratiquants de Falun Gong depuis 2005. Ils voulaient que les pratiquants s'assoient sur le lit et fassent un « auto-examen des erreurs passées » pendant ces deux heures. Il a accepté et a donné des instructions spéciales au surveillant de la cellule pour qu'il ne me dérange pas lorsque je pratiquais et pour qu'il ne m'attribue pas de « quarts debout » [chaque détenu devait prendre un « quart debout ». Lorsque les autres s'asseyaient ou dormaient, il devait se tenir debout dans un coin de la cellule. La véritable raison était que la cellule était généralement trop petite pour permettre à chaque détenu de s'asseoir ou de dormir en même temps]. Ainsi, personne ne me dérangeait lorsque j'émettais la pensée droite, et les détenus qui se relayaient à minuit et à 6 h du matin me réveillaient pour émettre la pensée droite.

Je ne suis pas ici pour travailler

J'ai été détenu dans un camp de travaux forcés en 2001 et j'ai été affecté aux travaux agricoles. Au début, j'ai pensé que je devais bien le faire, car en tant que disciple de Dafa, je devais être une bonne personne à tout moment. J'ai donc travaillé très dur et j'ai terminé mes tâches plus tôt que les autres chaque jour. Trois mois plus tard, l'« instructeur » de la brigade m'a félicité pour mon travail acharné lors d'une grande assemblée et a demandé aux autres détenus d'apprendre de moi.

Mais, après la réunion, j'ai soudain pris conscience que ma mission n'était pas de travailler là-bas, mais de valider le Fa. Cette nuit-là, j'ai pris la décision de résister au travail forcé à l'avenir. J'ai écrit une déclaration et expliqué aux détenus chargés de la surveillance pourquoi j'avais décidé de résister au travail. Comme je leur avais clarifié la vérité, ils m'ont manifesté leur soutien. J'ai lu à haute voix ma déclaration en public le deuxième matin pendant le petit-déjeuner. Le gardien a essayé de me persuader de travailler, mais ne m'a pas forcé.

Lorsque les gardiens sont arrivés au travail à 8 h du matin, le chef de la brigade a entendu parler de ma décision. Il s'est approché de moi en colère et a crié : « Sais-tu quel est cet endroit ? Sais-tu ce que tu fais ? » J'ai également dit à voix haute : « Je sais que c'est un camp de travaux forcés et que je ne devrais pas y être. Je suis une bonne personne et je suis le principe Authenticit-Bienveillance-Tolérance – voulez-vous me changer en une mauvaise personne ? » Il a répondu : « Nous ne vous avons pas amené ici. »

J'ai dit : « Alors, je vous dis maintenant que je n'ai enfreint aucune loi. C'est Jiang Zemin qui m'a arrêté et envoyé ici. » Puis, j'ai réalisé que les gardiens étaient aussi des victimes du Parti communiste chinois (PCC), alors j'ai changé ma voix pour adopter un ton pacifique. J'ai dit : « Vous et moi ne nous détestons pas, et mon problème n'est pas quelque chose que vous pouvez décider. Ma résistance au travail ne vous vise pas, ni le camp de travail. Elle vise la persécution contre le Falun Gong, et Jiang Zemin. Vous pouvez simplement rapporter ma décision à vos supérieurs, c'est tout. » Peut-être a-t-il également estimé que ce que j'ai dit était raisonnable, et il est allé au bureau de la direction pour faire son rapport. Environ une heure plus tard, il est revenu et m'a dit : « Si tu ne veux pas travailler, alors tu peux te reposer dans la cour. » Nous avons continué à parler pendant environ une heure. Après cela, j'ai été confiné dans une cellule d'isolement. J'ai utilisé les surveillants comme mes messagers, et mon environnement de cultivation est même devenu meilleur, j'avais plus de temps pour réciter le Fa, pratiquer les exercices et clarifier la vérité.

Un jour, le gardien qui était chargé de surveiller les pratiquants de Falun Gong a exigé que je travaille. Je lui ai demandé : « Pourquoi exigez-vous que je travaille ? ». Il a répondu : « Tous les autres travaillent, pourquoi ne travaillez-vous pas ? ». J'ai répondu : « Comment puis-je être traité comme eux ? Ils sont venus ici parce qu'ils ont enfreint la loi et ils doivent se changer par le travail. S'ils travaillent bien, ils peuvent avoir une détention plus courte. Mais, moi, j'ai été piégé et arrêté, et je n'ai pas besoin de me changer puisque j'ai essayé d'être une bonne personne selon les principes du Falun Gong. De plus, peu importe si je travaille ou non, je serai toujours strictement surveillé et je n'aurai toujours pas de détention plus courte. Alors, pourquoi devrais-je travailler ? »

Il s'est soudain mis en colère et a crié : « Dites-moi simplement vous travaillez ou non ! ». J'ai répondu avec un sourire : « Encore une fois, vous devez d'abord m'expliquer pourquoi je dois travailler. » Voyant ma résolution, il a changé d'attitude et a dit : « Si tu ne veux pas travailler, c'est très bien. » Voyant qu'il avait changé d'attitude, j'ai dit : « En fait, lorsque vous ne m'avez pas forcé à travailler, j'ai aussi aidé mes surveillants dans leur travail. Si vous me forcez à travailler, je ne ferai rien. J'ai mes propres principes. »

Penser aux autres d'abord

Le Maître a dit :

« Vous avez toujours de la compassion et vous agissez avec bienveillance envers autrui ; quoi que vous fassiez, vous vous préoccupez des autres et chaque fois que vous avez un problème, vous vous demandez si les autres peuvent le supporter et si cela peut leur causer du tort ; alors dans ce cas, il n’y aura aucun problème. C’est pourquoi, comme vous pratiquez le gong, vous devez être exigeant envers vous-même selon des critères élevés, selon des critères de plus en plus élevés. » (Quatrième leçon, Zhuan Falun)

Je me suis éveillé au principe que nous devrions être miséricordieux envers tous ceux qui nous entourent, y compris ceux qui ont l'intention de nous persécuter. Si nous pouvons tout traiter avec gentillesse, l'environnement changera en conséquence.

Après mon emprisonnement, les gardiens ont désigné des surveillants pour me surveiller, ce qui me mettait très mal à l'aise, et j'avais des conflits avec les surveillants. Mais, plus tard, lorsque j'ai fait mon introspection, j'ai réalisé que les surveillants étaient aussi des personnes persécutées par le PCC. J'ai saisi chaque occasion pour leur clarifier la vérité et je leur ai dit qu'il serait dommageable pour eux de rapporter tout ce que je faisais. Au début, ils enregistraient chaque détail de ma vie quotidienne mais, par la suite, ils n'ont enregistré que mon emploi du temps quotidien et n'ont jamais rien rapporté d'autre au gardien. Je pouvais pratiquer les exercices et transcrire le Fa normalement. Lorsque les gardiens leur ont demandé ce que je faisais chaque jour, ils ont simplement répondu que je continuais à transcrire les « écritures du Bouddha ».

Pour ne pas causer d'ennuis aux surveillants, j'essayais toujours de considérer comment mes actions les affecteraient. Par exemple, lorsque je pratiquais un exercice, je les évitais toujours. Je savais qu'ils ne me dérangeraient pas, mais si quelqu'un d'autre me voyait pratiquer un exercice, cela créerait un problème pour le surveillant.

Quand je suis allé aux bains-douches pour prendre un bain, les surveillants sont partis. Quand j'ai terminé, j'ai attendu dehors jusqu'à ce que je trouve un détenu qui est rentré avec moi. Le détenu m'a demandé : « Pourquoi n'y es-tu pas retourné seul ? » J'ai répondu : « Si j'y retourne seul, les gardiens vont faire des problèmes aux surveillants. » Il a soupiré avec émotion : « Vous, les pratiquants de Falun Gong, êtes vraiment gentils et pensez toujours aux besoins des autres. »

Je méditais habituellement tôt le matin quand les autres dormaient encore. La plupart des patrouilleurs de nuit, qui étaient aussi des détenus, avaient compris la vérité et n'interféraient pas avec moi. Mais il y avait quelques exceptions. Un jour, un surveillant m'a raconté qu'un patrouilleur lui avait signalé que je faisais la méditation pendant son service, et le surveillant lui a répondu : « Ça ne te regarde pas. » Le surveillant m'a également dit que cette personne était la pire, qui aimait aussi signaler les autres. Bien que personne ne m'ait empêché de pratiquer les exercices, à partir de ce moment-là, quand c'était le tour de ces deux patrouilleurs qui avaient tendance à signaler les autres, j'ai intentionnellement pris l'intervalle d'une heure entre les deux patrouilles pour méditer, juste pour éviter que les patrouilleurs ne créent des péchés, et pour que les surveillants ne se sentent pas sous pression.

Les disciples de Dafa ont de la compassion et de la dignité

Nous, les disciples de Dafa, sommes tolérants et compatissants, mais lorsque nous sommes confrontés à la persécution, nous devons avoir des pensées droites, fortes et résolues qui peuvent désintégrer les facteurs maléfiques dans d'autres dimensions, bien que nous ne visions pas les personnes dans cette dimension.

J'ai été emmené dans un camp de travaux forcés en 2002. Un jour, les gardiens ont rassemblé tous les détenus dans la cour d'exercice et ont commencé à fouiller toutes les cellules. J'ai vu le directeur de la brigade et le chef surveillant entrer dans ma cellule et, après un moment, je les ai vus sortir, le gardien tenant une épaisse pile de papiers. J'ai dit : « Ces papiers sont à moi ; pourquoi avez-vous pris mes affaires ? » Il a répondu : « Ils sont interdits, et nous devons les confisquer. » J'ai dit : « Ce sont les brouillons de lettres que j'écris à différents départements et cadres. C'est le droit que me confère la Constitution, et la politique du camp de travail le permet également. Si vous prenez mes affaires sans mon accord, vous vous comportez de manière illégale ! » Il tenait toujours mes papiers, il s'est éloigné et a dit : « J'ai dit qu'ils étaient interdits ; alors ils doivent être interdits ! ». J'ai dit à voix haute : « Je vais vous poursuivre en justice ! Vous devez garder mes affaires en sécurité, pas une seule pièce ne doit manquer ! » Peu après son départ, il est revenu, tenant mes papiers, et a dit : « Comme tu l'as dit, je ne déplacerai aucun de tes papiers. Je les ai mis dans le sac devant toi, je vais sceller le sac et le garder pour toi. Quand tu seras libéré, je te les rendrai. » Puis, il a scellé le sac et me l'a rendu quand j'ai été libéré.

Les gardiens se présentaient comme les représentants du gouvernement. Ils prétendaient que si un détenu les contredisait, il s'opposait au gouvernement. Lorsque j'ai été transféré dans une nouvelle section, j'ai découvert qu'il y avait de nombreuses règles déraisonnables. Un détenu devait se tenir en « position militaire » et crier « Le détenu de [son nom] passe ! » ou « Le détenu de [son nom] se présente pour entrer ! ». Lorsque les détenus voyaient un gardien, il devait se tenir droit, baisser la tête et crier « Bonjour, Monsieur l'agent ! ». On m'a dit qu'un collègue pratiquant détenu là qui avait refusé de crier « Bonjour, Monsieur l'agent » a été accroché dans les airs par intermittence pendant six mois. J'ai pensé : « Je suis un disciple de Dafa, l'espoir du salut des êtres. Je ne peux pas laisser ces gardiens être si irrespectueux envers les disciples de Dafa. » Ainsi, lorsque je voyais des gardiens, je récitais le Fa en pensée :

« La compassion émerge dans le cœur. Le visage exprime la sérénité et la bienveillance. » (« Chapitre II », La Grande Voie de l’Accomplissement),

puis je les regardais, souriais et leur faisais un signe de reconnaissance. Je n'ai jamais crié « Bonjour, Monsieur l'agent », mais je n'ai jamais été puni pour cela.

Les gardiens réglementaient les pratiquants de Falun Gong détenus qui refusaient d'être « transformés » pour porter un « badge de confinement » rouge. J'ai refusé de le porter. Lorsque les gardiens m'en ont parlé, je leur ai expliqué la vérité. Ils ne m'ont pas forcé à le porter à partir de ce moment-là mais, au contraire, ils m'ont souvent posé des questions sur la moralité traditionnelle.

Une fois, le directeur m'a appelé dans son bureau, je n'ai pas non plus crié « Le détenu [mon nom] se présente », et je suis entré directement. Le directeur du bureau m'a dit : « Tu n'as même pas fait ton rapport d'entrée devant le directeur ? » Mais avant qu'il ne termine, le directeur a dit : « C'est bien, il n'a pas besoin de le faire. » Puis il m'a demandé de m'asseoir et a dit : « C'est bientôt le Nouvel An chinois. Nous avons acheté des fruits pour récompenser les détenus qui travaillent bien. C'est ta part. » Je lui ai demandé : « Autre chose ? » Il n'a rien dit. Puis je l'ai remercié et suis parti.

Parfois, je « coopérais » aussi avec les gardiens. J'ai été emprisonné à nouveau en 2012. Un jour, le directeur de la brigade qui était responsable de la « question du Falun Gong » m'a parlé. Il m'a demandé d'écrire une auto-introduction, le plus détaillé étant le mieux. Je lui ai dit que je n'avais jamais rien signé ni écrit à la police. Mais, après qu'il me l'a demandé à plusieurs reprises, j'ai changé d'avis et j'ai pensé que ce serait une bonne occasion de clarifier la vérité aux gardiens. J'ai pris deux semaines pour écrire une déclaration de près de 10 000 mots. J'ai expliqué pourquoi je pratiquais le Falun Gong, les bienfaits que j'en ai retirés et pourquoi il est illégal de persécuter le Falun Gong. Après l'avoir soumis, le directeur est venu me parler à nouveau, mais en utilisant toujours les clichés du Parti. Je lui ai demandé s'il avait lu ma déclaration, et il m'a répondu que non. Je lui ai dit : « Lisez-la d'abord avant de me parler. J'ai pris un demi-mois pour l'écrire conformément à votre demande. » Près d'un mois plus tard, il est revenu. Il a dit qu'il avait lu ma déclaration deux fois et qu'il l'avait trouvée très émouvante, et qu'il était entièrement d'accord avec ce que j'avais écrit. À partir de ce moment-là, il ne m'a plus dérangé.

J'ai été libéré en 2010. Deux jours après ma libération, les agents de police du poste de police local, ainsi que certains fonctionnaires du Bureau 610 et du bureau de gestion des zones résidentielles, sont venus chez moi, apportant quelques cadeaux. L'agent d'état civil parmi eux m'a demandé de me rendre au poste de police pour prendre mes empreintes digitales et signer quelque chose. J'ai refusé. Les agents de police ont dit : « Si vous ne passez pas par cette procédure, vous ne pourrez pas obtenir votre enregistrement de ménage et votre nouvelle carte d'identité. » J'ai répondu : « Peu importe que j'obtienne ma carte d'identité ou non, je suis toujours citoyen chinois et toujours disciple de Dafa. » Des mois plus tard, la police m'a appelé pour aller chercher mon enregistrement de ménage et ma carte d'identité. J'ai demandé : « Y a-t-il des conditions préalables ? » L'agent m'a répondu : « Non. Le chef du Département de la police a dit que votre condition était spéciale, et nous avons accepté d'enregistrer votre ménage et de vous délivrer votre carte d'identité. »

J'ai juste fait ce qu'un disciple de Dafa devrait faire, en me basant sur le Fa. Mais, parce que je n'ai pas pu étudier le Fa et pratiquer correctement les exercices pendant une longue période, je dois rattraper mon retard. Je dois bien étudier le Fa, mieux me cultiver et utiliser le peu de temps qu'il me reste pour sauver davantage d'êtres.

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Traduit de l'anglais