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« Je suis venue ici pour Dafa » (2e partie)

28 juin 2021 |   Écrit par une jeune pratiquante de Falun Dafa aux États-Unis

(Minghui.org) (Suite de la 1re partie)

Parmi les centaines de milliers de pratiquants de Falun Dafa dans le monde, plusieurs générations d'une même famille ont commencé la pratique à peu près en même temps. C'est le cas pour moi – ma grand-mère maternelle, ma mère et moi-même pratiquons toutes Dafa.

Arrêtée avec ma mère

Pendant mes quatre années d'université, mon emploi du temps était flexible, et j'avais plus de temps pour étudier le Fa et pratiquer les exercices avec ma mère. Nous avons fait et distribué de nombreux dépliants et brochures de clarification de la vérité.

Pendant ma dernière année, j'ai postulé à un programme d'études supérieures à l'étranger et j'ai été acceptée. Après avoir soutenu ma thèse, j'ai commencé à préparer sérieusement tous les documents dont j'avais besoin pour les études supérieures.

Ce jour-là, tout a commencé comme une journée ordinaire, ma mère et moi nous sommes rendues dans une communauté résidentielle pour distribuer des dépliants de clarification de la vérité. Un agent de sécurité nous a repérées et nous a signalées à la police. Ma mère et moi avons été arrêtées et emmenées au poste de police. La police a saccagé notre maison et a confisqué tous nos documents et nos livres de Dafa, deux ordinateurs, deux téléphones portables, et un disque dur externe. Ma mère et moi avons été transférées dans un centre de détention où j'ai été détenue pendant un mois. Tous mes projets concernant l'obtention de mon diplôme et mes études à l'étranger se sont arrêtés.

Au centre de détention

J'ai partagé une cellule avec des détenues qui avaient commis des délits tels que la fraude, les jeux d'argent, le vol et la prostitution. Je me souviens encore de leurs regards incrédules lorsque je suis entrée dans cette cellule la première nuit. Le lendemain matin, tout le monde se demandait comment je m'étais retrouvée là. Lorsque je leur ai raconté ce qui s'était passé, personne n'a trouvé à redire aux forces de l'ordre ou au régime communiste pour avoir puni des citoyens innocents pour leur croyance – toutes les critiques se sont concentrées sur ma mère pour avoir été irresponsable et avoir ruiné mon avenir.

Au centre de détention, je ne pouvais plus être joyeuse et extravertie. Au lieu de cela, j'étais distante et je gardais tout pour moi. Les scènes de l'arrestation jouaient dans ma tête encore et encore – je n'arrivais toujours pas à croire que c'était vraiment arrivé. J'étais censée participer à l'exposition artistique annuelle de remise des diplômes et créer des souvenirs inoubliables avec mes amis pendant le dernier mois d'université. Au lieu d'aller à ma propre remise de diplôme, j'étais enfermée derrière les barreaux pour ma pratique d'Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Cependant, je me suis vite ressaisie lorsque les interrogatoires ont commencé. Je me suis rappelé que je devais être forte. Chaque jour, avant le déjeuner, un garde m'emmenait dans la salle d'interrogatoire située dans un vieux bâtiment sombre. On me posait des questions comme mon nom, mon âge, l'endroit où j'allais à l'école, la raison pour laquelle j'avais distribué des dépliants de Dafa ce jour-là, où j'avais obtenu les dépliants, et si nous les avions faits nous-mêmes. Je n'étais pas nerveuse et j'étais assez lucide – je savais qu'ils recueillaient des preuves contre nous.

Lorsqu'ils m'ont demandé si je savais que ma mère distribuait des dépliants de Dafa et si j'y participais, je leur ai répondu que je les distribuais avec elle. Je leur ai dit la même chose à chaque fois qu'on me l'a demandée. J'ai d'abord essayé d'expliquer ce qu'est réellement Dafa et j'ai espéré qu'ils changeraient d'avis sur la pratique, mais quoi que je dise, ils insistaient pour dire que j'avais enfreint la loi.

Ne parvenant pas à obtenir les informations qu'ils voulaient de moi, les agents ont changé de tactique. Ils ont fait semblant d'être amicaux et de s'inquiéter de mon avenir pour que je baisse ma garde et coopère avec eux. Lorsque cela n'a pas fonctionné, ils ont été furieux et m'ont traitée d'« ordure ». Ils m'ont dit que j'avais trahi le pays qui avait investi en moi et ont menacé de me faire condamner à une peine allant jusqu'à cinq ans.

À un moment donné, ils ont essayé de prendre mes empreintes digitales pour mon dossier. Lorsque j'ai refusé, ils m'ont dit : « Tu seras libérée dès que tu auras donné tes empreintes digitales. » Je ne suis pas tombée dans le panneau – je n'avais rien fait de mal, et je n'allais pas obtempérer et donner mes empreintes digitales. Une autre pratiquante qui avait donné ses empreintes digitales m'a dit : « Tu te débrouilles très bien. Tu fais ce qui est juste. Je regrette de leur avoir donné mes empreintes digitales. »

Bien que j'aie ressenti une pression énorme chaque jour où j'étais détenue, mon cœur était calme et je restais lucide. Les agents qui m'interrogeaient n'étaient pas raisonnables et n'avaient aucune ligne de fond morale – ils ne semblaient pas connaître la différence entre ce qui est juste et ce qui est erroné, le bien et le mal. Ils m'insultaient et me criaient des injures qui m'ont souvent fait perdre le sommeil et l'appétit. Cependant, lorsque mon cœur était impassible, j'avais vraiment de la peine pour eux.

Je mentirais si je disais que je n'avais pas peur d'être condamnée à la prison vu la situation dans laquelle je me trouvais, mais je n'ai pas faibli. J'étais prête à tout abandonner pour défendre la vérité. Je ne pouvais pas laisser tomber le Maître et ma mère. Même si je subissais une forte pression mentale, que je me trouvais dans une très mauvaise situation et que je devais faire face à un environnement difficile, mon cœur était léger et soulagé. Je n'avais pas ma place dans une prison et, tout d'abord, je n'aurais pas dû être détenue. J'ai perdu plus de cinq kilos pendant le mois où j'étais là-bas.

En plus d'être interrogée, j'ai été affectée à des tâches telles que le nettoyage des salles de bains et le nettoyage du sol. Les gardes m'ont également fait m'asseoir sur une planche en bois pour regarder les programmes de propagande du PCC qui calomniaient Dafa. Je n'étais pas autorisée à me déplacer.

Mes compagnes de cellule avaient des personnalités différentes et venaient de milieux différents, mais elles m'aimaient toutes. Pendant le peu de temps de cour que nous avions chaque jour, nous parlions. Nous parlions des endroits où nous étions allées et des gens que nous avions rencontrés et de nos expériences. Je leur ai parlé de Dafa. Certaines d'entre elles m'ont demandé de mémoriser leurs coordonnées pour que nous puissions rester en contact après notre libération. J'en ai également aidé quelques-unes à démissionner du PCC et de ses organisations pour la jeunesse.

Pendant ma détention, mon père et d'autres pratiquants ont engagé des avocats de la défense qui ont réussi à me faire libérer sous caution en un mois. J'ai été soumise à une période de probation d'un an, pendant laquelle je n'étais pas autorisée à quitter la ville et où je devais être disponible à tout moment pour une convocation.

Je me souviens encore aujourd'hui des émotions que j'ai ressenties au moment où j'ai franchi le portail du centre de détention. Me retrouverais-je à nouveau derrière cette porte ? Serais-je harcelée par le Bureau 610 local ? Combien de temps ce portail allait-il nous séparer ma mère et moi ? Quand nous verrions-nous à nouveau ?

Probation d'un an

J'ai contacté l'université pour obtenir mon diplôme après ma libération, mais les administrateurs de l'école ont refusé de me le donner parce que je faisais partie d'une « secte » et que je « sapais l'application de la loi ». Je ne pouvais pas obtenir mon certificat de fin d'études et mon diplôme avant la fin de ma période de probation. J'ai essayé de clarifier la vérité auprès d'un administrateur, mais on m'a répondu : « Vous êtes très intelligente et indépendante d'esprit. Nous pourrons peut-être être amis lorsque votre probation prendra fin. Cependant, nous devons suivre le protocole car cela ne dépend pas de moi. »

Mon projet d'étudier à l'étranger a été mis en attente pendant un an. Je n'ai pu trouver de stage nulle part puisque je n'avais pas de diplôme. La police ne m'a jamais rendu mon téléphone portable ni mon ordinateur qu'elle avait confisqués lors du saccage de notre maison.

Des représentants du comité communautaire nous ont rendu visite et ont essayé de me faire participer à un programme de lavage de cerveau organisé par le Bureau 610 local. Ils ont dit à mon père : « Laissez-la venir [au programme de lavage de cerveau]. C'est dans son intérêt. » Mon père les a poussés vers la sortie et les a grondés : « Ma fille n'a rien fait de mal. Si vous devez arrêter quelqu'un, arrêtez-moi. Je pourrais apprendre une chose ou deux dans votre programme. »

Ces soi-disant centres de lavage de cerveau sont encore pires que les centres de détention. Ce réseau de sites temporaires pour la détention, le lavage de cerveau, et la torture des pratiquants de Dafa est entièrement extrajudiciaire. Leur seul but est de « transformer » les pratiquants de Dafa, c'est-à-dire de les forcer à renoncer à leur croyance. Le régime communiste soumet les pratiquants à des procès pour la même raison.

Ma mère condamnée à la prison

Le jour du procès de ma mère, de nombreux pratiquants se sont rassemblés devant le palais de justice pour émettre la pensée droite. Une pratiquante m'a accompagnée dans la salle d'audience pour me tenir compagnie. L'avocat de la défense a présenté des arguments solides et a plaidé non coupable au nom de ma mère. Lorsqu'elle s'est défendue, ma mère a fait remarquer que son droit à la liberté de croyance est garanti par la Constitution et a donné un témoignage sincère sur la merveilleuse pratique qu'est Dafa. Le juge l'a cependant interrompue à maintes reprises et a, finalement, condamné ma mère à trois ans et demi de prison.

Il était choquant de voir les forces de l'ordre sous le régime communiste ignorer et abuser de la loi de manière aussi flagrante. Le juge a fait preuve d'un manque total de professionnalisme. Il a lâché avec désinvolture des remarques telles que « Vous devriez être enfermée » et « Cette peine est considérée comme légère ». Le juge a interrompu la déclaration de légitime défense de ma mère et a demandé aux officiers de la cour de la faire sortir de force.

Alors qu'on la traînait hors de la salle d'audience, elle a crié : « Je ne devrais pas être incarcérée. La croyance spirituelle n'est pas un crime. » L'autre pratiquante et moi avons couru après ma mère tandis que la pratiquante lui a dit : « Ce que tu as dit est absolument juste. » J'ai crié : « Maman, je suis si fière de toi ! » Les gardes nous fixaient et nous montraient du doigt, nous faisant signe de nous taire. « Ne pensez pas que nous n'allons pas vous arrêter pour avoir agi de la sorte », ont-ils grogné.

Ma mère a développé une hypertension artérielle et des problèmes cardiaques peu après son transfert en prison, et le médecin a également trouvé une tache sur ses poumons. Cependant, les autorités pénitentiaires ont refusé de la libérer pour raison médicale parce que ma mère ne voulait pas renoncer à Dafa. Elle n'était pas autorisée à dormir la nuit et était battue par les détenues chargées de la surveiller. Les gardiens ont essayé d'empêcher mon père de lui rendre visite et les ont menacés tous les deux. Lorsque ma mère a commencé à parler à mon père des coups qu'elle recevait, les gardiens sont rapidement intervenus et l'ont arrêtée.

Fuir la Chine

Avec la protection du Maître, j'ai fui la Chine la veille de Noël 2015, alors que ma mère endurait encore des sévices en prison.

Pendant que ma mère était arrêtée, jugée, et incarcérée, ma grand-mère qui vivait aux États-Unis a saisi toutes les opportunités pour sensibiliser les gens du monde libre et leur exposer la persécution des pratiquants de Dafa. Elle a pris la parole lors de nombreux rassemblements et a été interviewée par différents médias, donnant des détails sur la persécution qui a lieu en Chine. Elle s'est rendue chaque week-end au centre Liberty Bell de Philadelphie pour distribuer des dépliants de Dafa aux touristes du monde entier.

Ma mère nous a rejointes aux États-Unis peu après sa libération de prison, grâce au Maître. Les trois générations de pratiquantes de Dafa de notre famille ont finalement été réunies. Dans ce pays, nous sommes maintenant en mesure de poursuivre librement notre croyance et de parler aux gens de Dafa.

Ma gratitude envers le Maître

J'aime dessiner depuis que je suis enfant. Ma mère dit que, dès que j'ai été capable de tenir un stylo, j'ai commencé à dessiner et que je laissais mes « chefs-d'œuvres » partout dans notre maison. Quand je sortais jouer, je faisais des dessins à la craie sur le trottoir. Lorsque nous avions des visiteurs, je les invitais à dessiner avec moi. Tant que j'avais mes crayons à dessin et mes marqueurs, je pouvais rester assise pendant des heures pendant que les adultes nous rendaient visite lors de rassemblements. J'oubliais souvent de manger ou de dormir quand je dessinais.

J'ai toujours aimé regarder les dessins de bouddhas, de divinités et de fées célestes du Maître dans Hong Yin et j'aimais les copier. De nombreux pratiquants m'ont complimentée et ont dit que je faisais un bon travail. Le Maître m'a donné la sagesse d'améliorer continuellement mes compétences en dessin.

J'ai étudié l'art à l'université et j'ai obtenu une maîtrise en art. Maintenant que je vis aux États-Unis, je fais toujours ce que j'aime, en utilisant mes compétences pour aider nos médias à clarifier la vérité sur Dafa. Chaque fois que les gens me complimentent sur mes dessins et mes œuvres d'art, je suis non seulement très heureuse, mais j'apprécie aussi de plus en plus ce que le Maître m'a donné. Je me sens extrêmement chanceuse de pouvoir utiliser mes talents artistiques pour aider à clarifier la vérité – c'est mon rêve et l'espoir de ma mère depuis que je suis petite.

Je suis née en mai de l'année où le Maître a présenté Dafa au public. Je suis venue ici pour Dafa. Ma vie entière a été organisée par le Maître, qui a également veillé sur moi avec compassion. Mon seul but dans la vie est de valider le Fa« Falun Dafa est bon. Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon. » Ma relation prédestinée avec Dafa est unique dans la vie et la plus précieuse.

Alors que nous célébrons le 29e anniversaire de la présentation de Dafa au public et la façon dont il s'est répandu dans le monde depuis, je veux dire haut et fort : « C'est vraiment génial d'avoir un Maître ! »

Ma plus profonde gratitude va au Maître. Et je lui souhaite un joyeux anniversaire !

(Fin)

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Traduit de l'anglais