(Minghui.org) Sanctionner les responsables de violations des droits de l'homme est devenu courant parmi les pays démocratiques. Après l'adoption par les États-Unis de la loi Magnitsky en 2016, le Canada, le Royaume-Uni et l'Union européenne qui compte 27 pays membres ont promulgué des lois similaires. L'Australie et le Japon travaillent sur le sujet.
Conformément à ces lois, les pratiquants de Falun Gong ont dressé des listes d'auteurs impliqués dans la persécution du Falun Gong ces dernières années. Chaque année, ils présentent plusieurs listes aux gouvernements démocratiques, les exhortant à sanctionner les auteurs cités.
À partir du 14 juillet 2021, les pratiquants de Falun Gong de plus de 30 pays remettent la dernière liste des auteurs impliqués dans la persécution du Falun Gong à leurs gouvernements respectifs, demandant des sanctions contre ces violeurs des droits de l'homme, y compris l'interdiction d'entrer dans leurs pays et le gel de leurs avoirs à l'étranger.
Un nom figure sur cette liste : Zhao Kezhi.
Informations sur l'auteur de la persécution
Zhao Kezhi
Nom complet de l'auteur de l'infraction : Zhao (nom de famille) Kezhi (prénom) (chinois : 赵克志)
Sexe : masculin
Origine ethnique : Han
Date/année de naissance : décembre 1953
Lieu de Naissance : ville de Laixi, province du Shandong, Chine
Titre ou fonctions :
Zhao Kezhi est actuellement membre du 19e Comité central du Parti communiste chinois (PCC), conseiller d'État, membre du groupe du Parti au Conseil d'État, ministre et secrétaire du Parti au ministère de la Sécurité publique, secrétaire adjoint de la Commission centrale des affaires politiques et juridiques et commissaire en chef de la police.
Ses nominations antérieures sont les suivantes :
Décembre 1997 – janvier 2001 : secrétaire du comité municipal de Dezhou dans la province du Shandong.
De février 2001 à mars 2006 : vice-gouverneur de la province du Shandong
Avril 2006 – août 2010 : membre du Comité permanent du Parti et vice-gouverneur de la province du Jiangsu.
Août 2010 – juillet 2015 : secrétaire adjoint, puis secrétaire du Comité du Parti pour la province du Guizhou, gouverneur par intérim, puis gouverneur de la province du Guizhou.
Juillet 2015 – janvier 2016 : secrétaire du Comité du Parti pour la province du Hebei
Janvier 2016 – octobre 2017 : secrétaire du Comité du Parti pour la province du Hebei, et président du Comité permanent de l'Assemblée populaire provinciale de la province du Hebei.
Octobre 2017 − mars 2018 : ministre de la Sécurité publique, secrétaire du Comité du Parti.
Mars 2018 − mai 2018 : membre du Conseil d'État, membre du groupe du Parti au Conseil d'État, ministre et secrétaire du Comité du Parti du ministère de la Sécurité publique.
Mai 2018 − aujourd'hui : conseiller d'État, membre du groupe du Parti au Conseil d'État, ministre et secrétaire du Parti du ministère de la Sécurité publique, secrétaire adjoint de la Commission centrale des affaires politiques et juridiques.
Crimes majeurs
Zhao Kezhi a mené la persécution du Falun Gong depuis que le PCC a ouvertement lancé la persécution le 20 juillet 1999. Depuis qu'il est devenu ministre du ministère central de la Sécurité publique du PCC en octobre 2017, il a directement planifié et dirigé la persécution du Falun Gong dans le système national de Sécurité publique. Il a été une force motrice et un complice dans la persécution du Falun Gong par le PCC.
Zhao a vilipendé à maintes reprises le Falun Gong dans ses discours, demandant au système de sécurité publique de « coordonner et promouvoir la… lutte anti-sectes » et de « sévir sérieusement contre le Falun Gong. » En novembre 2017, peu après qu'il a pris ses fonctions au poste de ministre du ministère central de la Sécurité publique du PCC, Xing Ximei, pratiquante de Falun Gong dans la province du Shandong, est morte dans un centre de détention, treize jours après y avoir été envoyée.
Le 21 mars 2018, il y a eu une réforme institutionnelle au cours de laquelle le « Bureau 610 » central a cessé d'exister indépendamment, et les fonctions du Groupe dirigeant pour la prévention et le traitement des questions de secte, ainsi que ses bureaux (« Bureaux 610 »), ont été transférés sous l'autorité de la Commission centrale des affaires politiques et juridiques et du ministère de la Sécurité publique. En conséquence, de ce niveau le plus élevé jusqu'au niveau provincial, municipal et de cantonal, le « Bureau 610 » a été transféré à la Commission des affaires politiques et juridiques et au Département de la Sécurité publique au même niveau. Le Bureau de prévention et de traitement des sectes du ministère de la Sécurité publique, ci-après dénommé Bureau de la gestion des sectes, exerce certaines des responsabilités et des pouvoirs de l'ancien « Bureau 610 » central.
Zhao, ministre de la Sécurité publique, est ainsi devenu l'un des plus hauts responsables et commandants de la persécution du Falun Gong par le PCC. Il contrôle et mobilise différents départements gouvernementaux relevant du ministère public pour surveiller et contrôler le public par tous les moyens, y compris la mise en œuvre du génocide contre le Falun Gong.
En 2020, la Commission centrale des affaires politiques et juridiques, le « Bureau 610 », et le ministère de la Sécurité publique ont donné l'ordre de neutraliser les pratiquants de Falun Gong au moyen du « Plan zéro », visant à les forcer à abandonner leur croyance. Afin de mettre en œuvre cette directive, la Commission des affaires politiques et juridiques, le « Bureau 610 », la communauté et les postes de police de chaque district ont utilisé diverses tactiques comme « attaquer », « envoyer des soins », « frapper aux portes [des pratiquants de Falun Gong] », « vérifier la conversion » « retirer des noms [de la liste noire de la police] », « lever [les sanctions] » et « enquêter et recueillir des signatures » pour tenter de contraindre les pratiquants de Falun Gong à abandonner leur croyance.
Ils se rendent au domicile des pratiquants de Falun Gong et tentent de les forcer à signer les « trois déclarations », qui comprennent une lettre de garantie d'abandon de la pratique du Falun Gong, une lettre de repentir et une déclaration de dissociation. Si les pratiquants refusent de signer ces lettres, ils sont menacés de « disparition ». S'ils refusent toujours de signer ces déclarations, ils sont arrêtés, envoyés à des cours de lavage de cerveau, envoyés dans un centre de détention, condamnés à la prison et/ou privés de leurs pensions. Leurs enfants et petits-enfants peuvent également être impliqués. La police a même traqué les enfants des pratiquants pour qu'ils signent en leur nom et a utilisé les familles des pratiquants comme otages pour forcer les pratiquants de Falun Gong à signer ces documents.
De nombreuses provinces et villes ont lancé des opérations spéciales pour intensifier la persécution contre les pratiquants de Falun Gong et ont encouragé tout le monde à y participer. Les provinces du Guangdong et du Hainan ont mis en place des « primes de dénonciation » allant jusqu'à 100 000 yuans pour toute personne qui dénoncerait ses amis et voisins pratiquants de Falun Gong. Selon les statistiques disponibles, au cours de la campagne « Plan zéro » du PCC, au moins 88 pratiquants de Falun Gong ont été persécutés à mort, 615 pratiquants ont été condamnés arbitrairement et 15 235 pratiquants ont été arrêtés et harcelés.
En avril 2021, le ministère de la Sécurité publique et le Bureau de la gestion des sectes ont lancé une campagne de propagande sur les campus afin de tromper les étudiants, d'inciter à la haine et d'empoisonner le public. Avec l'approbation du ministère de la Sécurité publique, le Bureau de la gestion des sectes du ministère de la Sécurité publique et le Département du travail idéologique et politique du ministère de l'Éducation ont conjointement lancé une activité à grande échelle intitulée « Propagande et éducation anti-sectes sur les campus » dans les collèges et universités du pays. Le directeur adjoint Yang Xin et le directeur Qu Hongbo du Bureau de la gestion des sectes ont personnellement participé à la cérémonie.
Zhao, en tant que responsable du ministère de la Sécurité publique et du système d'exécution de la persécution du Falun Gong par le PCC, devrait porter la responsabilité de tous les crimes de persécution contre le Falun Gong qui ont eu lieu dans tout le pays pendant son mandat.
1. Crimes de persécution du Falun Gong pendant son mandat au Comité central
Zhao est ministre de la Sécurité publique et secrétaire du Comité du Parti depuis octobre 2017. Il est devenu le secrétaire adjoint de la Commission centrale des affaires politiques et juridiques en mai 2018. Il a directement planifié et dirigé la persécution du Falun Gong dans le système national de sécurité publique. Il est un instrument des crimes génocidaires du régime du PCC contre le Falun Gong.
1.1 La persécution en 2018
Selon les informations et les statistiques de Minghui.org, en 2018, au moins 4848 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés par les départements de sécurité publique du PCC de diverses provinces de Chine. Parmi eux, 933 ont été condamnés illégalement, 4217 ont été harcelés, 378 ont vu leur arrestation officiellement approuvée, 170 ont été envoyés dans des classes de lavage de cerveau, 51 ont été forcés de quitter leur domicile, et 2050 domiciles ont été fouillés.
Depuis octobre 2018, plusieurs cas d'enlèvements à grande échelle ont eu lieu dans le pays. Le 12 octobre, plus de 20 pratiquants de Falun Gong de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, ont été arrêtés. Le 9 novembre, 119 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés dans la ville de Harbin et la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang. Il s'agissait d'une opération planifiée au cours de laquelle la police a arrêté illégalement des pratiquants de Falun Gong sur la base d'une liste de noms. Le 18 novembre, 36 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés illégalement dans le district de Qingyun, dans la province du Shandong, et 36 familles ont été harcelées et leurs domiciles perquisitionnés illégalement. D'octobre à fin novembre, 26 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et leurs domiciles mis à sac dans la ville de Baoji, de la province du Shaanxi.
En 2018, 68 pratiquants de Falun Gong sont morts des suites de la persécution. Au moins cinq d'entre eux sont décédés alors qu'ils étaient détenus illégalement dans des centres de détention ou peu après leur libération.
Mme Wen Mulan, une pratiquante de Falun Gong âgée de Pékin, a été arrêtée et détenue illégalement au centre de détention de Miyun le 14 octobre 2017. Mme Wen a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution. Son corps est devenu gonflé et meurtri au point que sa vie était menacée. Ses symptômes physiques indiquaient un empoisonnement. Le centre de détention de Miyun a libéré Mme Wen afin de fuir sa responsabilité, et elle est décédée peu après, le 27 février 2018.
M. Ye Guohua, de la province du Fujian, a été arrêté le 16 janvier 2018 et détenu au centre de détention de Jianou, où il a été persécuté à mort le 11 septembre.
Mme Cai Ying, une pratiquante de Falun Gong de 48 ans de la province du Shandong, a été arrêtée le 26 avril 2018 et emmenée au centre de détention de Pudong le lendemain. Elle est décédée en détention le 8 mai.
Mme Ma Guilan, une pratiquante de Falun Gong d'une soixantaine d'années de la ville de Qinhuangdao, dans la province du Hebei, a été arrêtée le 4 juillet 2018. Le 17 septembre, la nouvelle est tombée que Mme Ma avait été persécutée à mort dans le centre de détention de Qinhuangdao. Selon des informations internes, les autorités ont demandé à des personnes de lui ouvrir l'estomac et de lui retirer ses organes internes, en disant qu'elles allaient faire un test de laboratoire.
Mme Jin Shunnu, pratiquante de Falun Gong de la ville de Fushun dans la province du Liaoning, s'est rendue au centre communautaire local pour obtenir un certificat le 19 septembre 2018, lorsqu'elle a été arrêtée et emmenée au centre de détention de Nangou. Elle a été persécutée au point d'en perdre connaissance. Elle est décédée le 10 octobre à l'âge de 66 ans.
1.2 La persécution en 2019
L'année 2019 a connu plusieurs anniversaires jugés dates sensibles par le régime : le 25 avril a marqué le 20e anniversaire de l'appel pacifique de 10 000 pratiquants devant le Bureau national des appels à Pékin pour demander la libération de plusieurs dizaines de pratiquants injustement arrêtés dans la ville voisine de Tianjin quelques jours auparavant ; le 20 juillet a marqué le 20e anniversaire du début de la persécution du Falun Gong ; le 1er octobre a marqué le 70e anniversaire de la fondation du régime communiste chinois.
Les arrestations et le harcèlement des pratiquants de Falun Gong se sont multipliés autour de ces trois anniversaires, les autorités tentant d'empêcher les pratiquants de participer à des manifestations publiques ou de lancer d'autres actions de sensibilisation au sujet de la persécution.
Dans la ville de Siping, dans la province du Jilin, les autorités ont récompensé les policiers de dix points lorsqu'ils arrêtaient un pratiquant de Falun Gong, mais d'un seul point lorsqu'ils arrêtaient un véritable criminel.
En 2019, on a enregistré que 6109 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et 3 582 harcelés. Parmi eux, 383 pratiquants ont été emmenés dans des centres de lavage de cerveau et 3124 ont vu leur domicile saccagé. 789 autres pratiquants ont été condamnés à la prison.
En 2019, de nombreuses familles ont vu plusieurs de leurs membres arrêtés en même temps. En particulier, dix membres d'une famille de la ville de Bozhou, dans la province de l'Anhui, dont une mère, ses cinq filles, trois gendres et un petit-fils de 12 ans ont été arrêtés le 17 avril 2019 par plus de 100 agents. Quatre des filles ont été jugées le 5 décembre 2019, et ont ensuite été condamnées à des peines de quatre ans et demi à sept ans et demi de prison.
Dans la ville de Nanyang, dans la province du Henan, plus de 130 pratiquants ont été arrêtés vers 5 heures du matin le 30 août 2019. Soixante d'entre eux ont été emmenés au centre local de lavage de cerveau.
À noter que 9,7 % (593) des pratiquants arrêtés et 5,9 % (213) des pratiquants harcelés ont 65 ans ou plus, parmi eux 112 pratiquants arrêtés et 92 pratiquants harcelés ont 80 ans ou plus.
Mme Wang Shaoqing, 74 ans, de la province du Hubei, et 12 autres pratiquants, dont Mme Zhou Xiuwu (79 ans), ont été arrêtés le 7 mars 2019, pour avoir parlé à d'autres personnes du Falun Gong dans un parc.
M. Luan Ning, ancien directeur adjoint du centre d'éducation du Département du travail et du personnel de la province du Ningxia, a été condamné à dix ans de prison et à une amende de 100 000 yuans. Il a été reconnu coupable de «subversion du pouvoir de l'État » pour avoir envoyé des lettres au sujet de la persécution du Falun Gong.
À la suite de ces persécutions 96 pratiquants sont décédés. Dix-neuf d'entre eux sont morts pendant leur détention. La plupart des autres sont morts après avoir été incarcérés, torturés et harcelés pendant de longues périodes. Ces pratiquants venaient de tous les horizons, notamment des fonctionnaires, des scientifiques, des directeurs d'école, des enseignants, des officiers de l'armée à la retraite, des médecins et des directeurs d'usine.
Le 11 janvier 2019, Mme Guo Zhenxiang, une habitante de 82 ans de la ville de Zhaoyuan, dans la province du Shandong, est décédée quelques heures après avoir été arrêtée dans une gare routière parce qu'elle parlait du Falun Gong à des gens.
M. Yang Shengjun, de la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang, est décédé neuf jours après son arrestation, le 2 août 2019. Il a vomi du sang alors qu'il était au centre de détention et sa famille a été contrainte de payer 30 000 yuans pour ses frais médicaux.
M. He Lifang, de la ville de Qingdao, dans la province du Shandong, a été arrêté en mai et est mort en détention le 2 juillet 2019. Il avait 45 ans. Sa famille a vu une incision cousue sur sa poitrine et une incision ouverte sur son dos. La police a d'abord dit que les incisions étaient le résultat d'une autopsie, mais sa famille a soupçonné que ses organes avaient été prélevés soit de son vivant, soit peu après sa mort.
Mme Bai Chunhua, de la ville de Gongyi, dans la province du Henan, est morte moins de six jours après avoir été arrêtée en décembre 2019. Sa famille a déclaré qu'elle avait des fractures osseuses de la troisième, quatrième et cinquième côte à gauche, et de la deuxième et cinquième côte à droite. Elle avait également des blessures au niveau des lèvres et il y avait de multiples ecchymoses sur son dos. Ils soupçonnent qu'elle a été battue à mort pour ne pas avoir cédé à la demande de la police d'abandonner sa croyance. Elle avait 63 ans.
1.3 La persécution en 2020
À l'entrée de 2020, alors que la Chine est durement touchée par la pandémie de coronavirus, le régime communiste poursuit sa persécution du Falun Gong.
En 2020, au moins 615 pratiquants ont été condamnés, 6659 ont été arrêtés et 8576 ont été harcelés. Un total de 3588 pratiquants ont vu leurs domiciles saccagés et 537 autres ont été emmenés dans des centres de lavage de cerveau. Les pratiquants visés venaient de 304 villes de 29 provinces et municipalités. Parmi les personnes arrêtées et harcelées, 1188 avaient 65 ans ou plus, 17 pratiquants étaient nonagénaires et le plus âgé avait 94 ans.
Au total, 7 284 097 yuans ont été extorqués ou confisqués à 401 pratiquants lors de leur arrestation, soit une moyenne de 18 165 yuans par personne.
Dans la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, au moins 30 pratiquants et les membres de leur famille, dont une pratiquante âgée de 90 ans, ont été arrêtés entre le 10 et le 11 juillet 2020. Parmi eux, sept ont ensuite été condamnés à des peines de un à neuf ans de prison.
L'année 2020 a enregistré 84 pratiquants décédés du fait de la persécution, dont 21 sont morts en détention.
Mme Zhang Zhiwen, de la ville de Yuzhou, dans la province du Henan, a été arrêtée chez elle le 13 mai 2020, et est morte quatre jours plus tard en garde à vue. La police n'a donné aucune explication à sa mort et a fait incinérer son corps rapidement après.
Mme Li Ling, de la ville de Penglai, dans la province du Shandong, a été arrêtée par un fonctionnaire du village et des soldats paramilitaires le 28 juin 2020, après avoir été signalée pour possession de documents du Falun Gong. Elle a été emmenée dans une maison vide dans une région montagneuse et sauvagement battue et torturée. Elle a succombé à ses blessures le 13 juillet.
Fin juin 2020, le Dr Wang Shukun, une femme médecin de 66 ans spécialisée en médecine interne à l'hôpital du faubourg de Hailin dans la ville de Haining, province du Heilongjiang, a été battue par la police pour avoir refusé de signer une déclaration et d'affirmer que son mari pratique le Falun Gong (alors qu'il ne le fait pas). Elle a souffert d'une douleur aiguë à la jambe et a dû ramper dans les escaliers pour retourner à son appartement. Elle avait des ecchymoses sur tout le corps. Ses rotules étaient cassées et elle était trempée de sueur. Elle a eu une hémorragie cérébrale le 1er juillet et est décédée le lendemain.
1.4 La persécution en 2021
Au cours du premier semestre 2021, 3291 pratiquants de Falun Gong de 264 villes de 30 provinces ont été arrêtés et 6179 ont été harcelés pour leur croyance. Un total de 118 pratiquants ont fait l'objet d'une prise de sang et trois d'un prélèvement d'ADN contre leur gré.
Parmi les 9470 pratiquants visés, 1384 ont vu leur domicile mis à sac. Un total de 1 942 553 yuans et 20 000 USD en espèces ont été confisqués à 152 pratiquants, soit une moyenne de 142 292 yuans par personne. De plus, 78 autres pratiquants ont été contraints de vivre loin de chez eux pour éviter de nouvelles persécutions et d'éventuelles arrestations.
Au total, 674 pratiquants ont été condamnés à la prison au cours du premier semestre 2021. À l'exception de 30 pratiquants dont la durée de la peine est inconnue, de 33 qui ont bénéficié d'une mise à l'épreuve et n'ont pas eu à purger de peine et de deux qui n'ont été condamnés qu'à une amende, mais pas à une peine de prison, les 602 autres pratiquants (90 %) ont été condamnés à des peines de prison allant de quatre mois à quatorze ans, avec une moyenne de trois ans et demi.
M. Shi Shaoping, un habitant de Pékin âgé de 50 ans, a été condamné à neuf ans de prison. Mme Wang Jianmin, médecin de la ville de Laiyang, dans la province du Shandong, a été condamnée à neuf ans. M. Li Dengchen, un enseignant retraité de 82 ans de la ville de Shenzhou, dans la province du Hebei, a été condamné à dix ans en janvier 2021.
La mort de 67 pratiquants de Falun Gong a été confirmée au cours du premier semestre 2021, dont 13 qui sont décédés en détention.
Alors qu'elle se trouvait dans un centre de détention en attendant les résultats de son appel contre une condamnation à onze ans et demi de prison, Mme Mao Kun, une comptable de la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, a été emmenée aux urgences d'un hôpital vers le 9 avril 2021. On a demandé à sa famille de déposer une demande de libération conditionnelle pour raisons médicales en son nom. Mais avant même qu'ils aient eu l'occasion de présenter la demande, Mme Mao est décédée à l'hôpital dans la soirée du 11 avril. Elle avait 57 ans.
M. Gong Piqi, colonel à la retraite de la ville de Qingdao, dans la province du Shandong, est décédé à la prison le 12 avril 2021. Le médecin et les autorités pénitentiaires ont d'abord refusé de laisser sa famille voir son corps. Lorsque la famille a protesté, le frère aîné et le neveu de M. Gong ont finalement été autorisés à voir son corps, mais sans pouvoir prendre de photos ou de vidéos. Selon son frère, la tête de M. Gong était blessée et enflée et il y avait du sang dans ses oreilles.
M. Yuan Guangwu, 54 ans, habitant du xian de Liquan, dans la province du Shaanxi, a perdu sa mère, Mme Li Caie, et sa femme, Mme Zhang Cuicui, en moins de trois mois à cause de la persécution. Son frère cadet, M. Yuan Huiwu, a été condamné à trois ans de prison. M. Yuan Guangwu lui-même est contraint de vivre loin de chez lui pour éviter d'être persécuté pour sa pratique du Falun Gong.
2. Les crimes de persécution du Falun Gong pendant son mandat dans la province du Hebei
Pendant le mandat de Zhao en tant que secrétaire du PCC de la province du Hebei, de juillet 2015 à octobre 2017, 26 pratiquants de Falun Gong sont morts de persécution.
M. Li Kai, un pratiquant de Falun Gong, a été arrêté à son domicile le 29 juillet 2015. Il a ensuite été condamné et emprisonné illégalement. Le tribunal n'a jamais informé sa famille de son audience, de sa condamnation ou de son transfert en prison. Sa famille n'a jamais été autorisée à lui rendre visite non plus. Le 4 janvier 2016, sa femme a reçu un appel téléphonique de la prison de Jidong lui disant qu'elle devait aller le chercher à la prison. Elle y est allée, mais on lui a dit d'aller plutôt à l'hôpital des travailleurs de Tangshan. Elle a vu que M. Li était dans le coma, et la prison a affirmé qu'il avait eu une hémorragie cérébrale soudaine. Après l'opération, M. Li a repris connaissance et a retrouvé la mobilité de son bras et de sa jambe gauche. Cependant, deux jours plus tard, la prison et l'hôpital ont insisté pour qu'il subisse une autre intervention à crâne ouvert pour traiter « un excès de liquide dans son cerveau ». Son état s'est rapidement aggravé après la deuxième opération, et il est décédé un ou deux jours plus tard. Il est toujours impossible de savoir exactement ce qu'il a subi en prison.
Mme Yan Guoyan était une pratiquante de Falun Gong âgée de 46 ans. Elle a été arrêtée le 15 janvier 2016. Dans la nuit du 2 février 2016, Yan Wanjiang (aucun lien avec Mme Yan), le directeur de la classe de lavage de cerveau du « Bureau 610 », a appelé la famille de Mme Yan pour lui demander de l'argent et lui a dit de venir la chercher. Lorsque sa famille l'a vue au centre de détention, elle était très faible en raison des mauvais traitements subis. Elle était à moitié couchée sur le dos dans un lit et ne pouvait parler que d'une voix très faible. Son mari et son fils l'ont portée dehors et l'ont ramenée à la maison le jour même. Elle est décédée le 13 mars 2016.
3. Crimes de persécution du Falun Gong pendant son mandat dans la province du Guizhou
Zhao a été secrétaire du Comité provincial du Guizhou d'août 2010 à juillet 2015, période durant laquelle sept pratiquants locaux de Falun Gong, Zhao Mingzhi, Chen Lizhi, Huang Guixian, Song Meilan, Cheng Huazheng, Wu Zexiu et Deng Zurong, ont été persécutés à mort.
Le 28 septembre 2010, Mme Zhao Mingzhi, 69 ans, et son mari, M. Lu Rangzhong, ont été arrêtés. Elle a ensuite été condamnée illégalement à deux ans à purger dans la prison pour femmes de Guiyang. Pendant son séjour au centre de détention local, Mme Zhao avait déjà commencé à tousser. Après avoir été emmenée à la prison, on lui a injecté de force des substances inconnues, ce qui a aggravé son état. Elle est devenue de plus en plus malade, toussant toute la nuit et incapable de dormir. Les gardiens l'ont obligée à rédiger une déclaration de renonciation à sa croyance et à y apposer ses empreintes digitales en guise de validation. Lorsque Mme Zhao est rentrée chez elle après avoir terminé sa peine de prison, elle avait déjà été persécutée au point de ne plus pouvoir manger et avait de la difficulté à marcher. Elle est décédée le 16 décembre 2012.
Le 19 août 2012, Mme Chen Lizhi, une femme de 69 ans de la ville d'Anshun, a été arrêtée et condamnée illégalement à trois ans de prison pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. Pendant qu'elle purgeait sa peine à la prison pour femmes de la province du Guizhou, Mme Chen a été contrainte d'effectuer un travail d'esclave et d'assister à des séances de lavage de cerveau. Après avoir enduré des persécutions de longue durée, sa santé s'est détériorée jusqu'à ce que ses symptômes deviennent si graves que la prison a dû l'emmener à l'hôpital de la sécurité publique pour la soigner. Mais le traitement s'est révélé inefficace et elle a été renvoyée chez elle. À ce moment-là, tous ses organes étaient défaillants. Elle était incapable de prendre soin d'elle-même et elle pouvait à peine se retourner ou parler. Elle est décédée le 9 septembre 2014.
4. Crimes de persécution du Falun Gong pendant son mandat dans la ville de Dezhou, province du Shandong
Zhao a été secrétaire du comité municipal du Parti de la ville de Dezhou, dans la province du Shandong, de décembre 1997 à janvier 2001. Pendant son mandat, les pratiquants locaux de Falun Gong Wang Shunqing, Liu Guixiang et Chen Guibin ont été persécutés à mort.
M. Chen Guibin et sa famille ont été persécutés à plusieurs reprises pour avoir pratiqué le Falun Gong. Le jour du Nouvel An 2001, sous les instructions du Bureau de la sécurité publique du xian de Wucheng, la police a arrêté M. Chen et l'a emmené au bureau de la sécurité d'une usine de tissage de coton.
Le chef du bureau de la sécurité a directement menotté M. Chen et a ordonné à quatre personnes de se tenir aux quatre coins de la pièce pour lui infliger la torture de « pousser », dans laquelle ils se lançaient M. Chen l'un à l'autre. Lorsque la première personne a soudain poussé M. Chen par derrière, il est immédiatement tombé. Parce que ses mains étaient menottées, il ne pouvait pas atterrir sur le sol avec ses mains. Sa tête a heurté un coffre-fort qui se trouvait devant lui. Il a été immédiatement paralysé et ne pouvait plus bouger. Plus tard, on a découvert qu'il avait eu trois fractures des vertèbres cervicales. Le chef du bureau de la sécurité a continué à le battre alors qu'il avait déjà perdu connaissance et qu'il ne bougeait pas.
La police a retiré les chaussures et les chaussettes de M. Chen et a déboutonné sa chemise. Quatre personnes l'ont porté dehors et l'ont laissé sur le sol gelé et enneigé pendant plus d'une heure avant de le ramener dans la salle de détention. Ils ont ouvert les fenêtres de la salle de détention, puis l'ont jeté sur un lit nu sans literie, essayant de le faire mourir de froid. La nuit suivante, il est décédé des suites des graves blessures qu'il avait subies.
La femme de M. Chen, Mme Zhou Haitao, a été persécutée à plusieurs reprises dans des cours de lavage de cerveau après que son mari a été torturé à mort, et, en conséquence, elle est devenue mentalement confuse. Ses beaux-parents âgés ont également été soumis à des détentions illégales, à des lavages de cerveau forcés, à des amendes et à d'autres formes de persécution simplement parce qu'ils pratiquent le Falun Gong.
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Traduit de l'anglais