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[Commentaire sur le 20 juillet] De plus en plus d'éléments indiquent les prélèvements forcés d'organes

2 août 2021 |   Écrit par Li Lu

(Minghui.org) David Matas, un avocat canadien spécialisé dans les droits de l'homme, a reçu de nombreuses menaces après avoir commencé à dénoncer les prélèvements forcés d'organes par le Parti communiste chinois (PCC). L'un de ces incidents s'est produit à Brisbane, en Australie, le 29 octobre 2010. Un projectile de pistolet à air comprimé a été tiré depuis une voiture qui passait. Heureusement, personne n'a été blessé.

« Je dirais qu'il y a une tendance à l'intimidation, mais elle ne descend normalement pas jusqu'au niveau des coups de feu », a rappelé M. Matas.

Un autre incident s'est produit, également à Brisbane, lorsque David Matas a reçu un appel téléphonique de la cyber-police du PCC.

« Ce que vous faites maintenant a mis votre vie en danger », a dit le policier, « Vous n'avez pas peur ? »

M. Matas lui a répondu que s'il n'aimait pas son discours, il avait son feu vert pour arrêter les prélèvements d'organes en Chine, au lieu d'essayer d'assassiner ceux qui en parlaient.

C'est après 2006 qu'il a commencé à recevoir des menaces, n'ayant pas ménagé sa peine pour exposer les crimes du PCC concernant les prélèvements d'organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants. Après tout, si ce n'était pas réel, pourquoi le PCC paniquerait-il et essaierait de le faire taire ?

Après la dénonciation initiale

Annie, une ancienne employée d'un hôpital de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, a révélé en avril 2006 que son ex-mari avait prélevé des cornées sur environ 2000 pratiquants de Falun Gong.

Depuis lors, plus de 2000 enregistrements d'appels téléphoniques et de témoignages ont confirmé que les prélèvements forcés d'organes ont été ordonnés par Jiang Zemin, l'ancien dirigeant du PCC qui a lancé la persécution du Falun Gong.

Gérés par le gouvernement et l'armée du PCC, les prélèvements forcés d'organes sont devenus une chaîne d'approvisionnement secrète et cruelle, avec la participation des prisons, des tribunaux, et des hôpitaux.

David Kilgour, ancien secrétaire d'État canadien (Asie-Pacifique), a également travaillé avec David Matas pour mettre au jour ce crime. Ils ont noté qu'un grand nombre de pratiquants de Falun Gong détenus ont subi des examens physiques soudains et approfondis, puis ont été tués, les corps étant souvent vidés de leurs organes.

Kilgour et Matas ont interrogé de nombreux patients étrangers qui ont reçu une greffe d'organe en Chine, et leurs conclusions sont également choquantes. Dans les pays occidentaux où des systèmes de don d'organes bien établis sont en place, il faut généralement attendre un an ou plus pour obtenir un organe compatible. En Chine, où le don d'organe est très rare pour des raisons culturelles, en revanche, la période d'attente est inférieure à un mois, et parfois même à une semaine. Cela ne peut s'expliquer que par l'existence d'une grande banque d'organes permettant une compatibilité rapide.

Un autre élément de preuve provient de l'augmentation soudaine des transplantations d'organes en Chine après que le PCC a commencé à réprimer le Falun Gong en 1999. Avec peu de dons d'organes et un nombre inchangé (ou même réduit) de prisonniers exécutés, il est difficile d'imaginer la croissance exponentielle des transplantations d'organes. En fait, environ 41 500 organes transplantés entre 2000 et 2005 ont des sources inconnues.

Après avoir initialement publié les résultats de l'enquête en juillet 2006, Matas et Kilgour ont conclu que des pratiquants de Falun Gong innocents sont assassinés pour leurs organes. Ils ont également qualifié le crime de prélèvements d'organes de « nouvelle forme de mal sur cette planète ». Ils ont publié les résultats en 2009 dans un livre intitulé Prélèvements meurtriers : Prélèvement d'organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine.

Prélèvements meurtriers : Prélèvement d'organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine, par David Matas et David Kilgour.

Jugement du China Tribunal

Un tribunal populaire indépendant a été créé à Londres pour enquêter sur les prélèvements forcés d'organes sur des prisonniers d'opinion en Chine. Dirigé par Sir Geoffrey Nice QC, qui a été procureur au tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, le China Tribunal a annoncé ses conclusions le 17 juin 2019. Le panel a conclu qu'en Chine, le PCC prélève des organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants depuis de nombreuses années, et que cette brutalité se poursuit encore.

Le China Tribunal a publié son jugement final de 160 pages le 1er mars 2020, avec 300 pages de témoignages. Depuis l'annonce du jugement, personne n'a remis en question les preuves détaillées.

Sir Nice a dit que le jugement du China Tribunal était entièrement basé sur les témoignages fournis par les témoins, rien d'autre. Bien que MM. Matas et Kilgour ainsi que d'autres personnes, dont Ethan Gutmann, aient fourni des conclusions solides concernant les prélèvements d'organes effectués par le PCC, le China Tribunal est parvenu à sa propre conclusion de manière indépendante.

Le Tribunal a tenu cinq jours d'audience en 2018 et 2019, appelant 55 témoins à comparaître, dont M. Liu Wenyu et Mme Jiang Li. M. Liu, diplômé de la célèbre université Tsinghua, a été arrêté à de nombreuses reprises pour sa croyance dans le Falun Gong. Pendant sa détention entre 2002 et 2003, lui et plus de 40 autres pratiquants détenus ont été contraints de donner des échantillons de sang, alors qu'aucun détenu ordinaire n'avait cette obligation.

Mme Jiang est originaire de la ville de Chongqing. Son père, M. Jiang Xiqing, est mort subitement dans un camp de travaux forcés en 2009. Alors qu'il était conservé dans un congélateur à l'intérieur d'un salon funéraire, son corps était encore chaud et la police l'a incinéré peu après, malgré le refus de sa famille de signer un formulaire de consentement. La police a fait une offre de 300 000 yuans à la famille pour qu'elle garde le silence et cesse de poursuivre cette affaire. Deux mois plus tard, un agent du parquet de Chongqing a annoncé à la famille que tous les organes internes de M. Jiang avaient été prélevés à titre de « spécimens ». Mme Jiang, qui avait conservé un enregistrement audio de cette conversation, l'a apporté à l'étranger.

Témoignage de quelqu'un de l'intérieur

Fin décembre 2020, l'Organisation mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG) a publié un document d'un témoin contenant des informations détaillées sur les contacts, l'installation, le processus, et la description des prélèvements d'organes.

Le témoin a fourni ces informations, y compris un enregistrement vocal, à la WOIPFG fin 2016. Le témoin est resté anonyme par souci de sécurité jusqu'en décembre 2020, date à laquelle il s'est senti obligé de révéler son vrai nom et ce qu'il savait des crimes de prélèvements d'organes.

Le témoin, Lu Shuheng, est né en Chine en 1950. Il est titulaire d'une green card américaine depuis 2016 et dirige une entreprise de rénovation de maisons en Californie. Lorsque Lu est retourné à Shanghai pour rendre visite à des proches en 2002, Zhou Qing, la sœur de la femme de son frère, et le mari de Zhou ont demandé à Lu d'apporter son aide en adressant des patients américains à Shanghai pour des opérations de transplantation d'organes.

Zhou avait été directrice du service d'obstétrique et de gynécologie de l'hôpital de Pudong, avant de devenir présidente de l'hôpital de Wanping. Le mari de Zhou, Mao Shuping, avait été l'ancien directeur adjoint du Bureau de la réforme par le travail (laogaï) de Shanghai, puis était passé directeur adjoint du Bureau de la justice de Shanghai. Il était étroitement lié à Wu Zhiming, alors secrétaire du Parti au Comité des affaires politiques et juridiques de Shanghai (PLAC). Wu était un neveu de Jiang Zemin, l'ancien dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) qui a lancé la persécution du Falun Gong en juillet 1999.

Les honoraires de la commission pour orienter un patient pour une greffe d'organe pouvaient être bien plus élevés que le bénéfice réalisé en restaurant plusieurs maisons, a déclaré Mao à Lu lors d'une conversation. Lorsque Lu a demandé de quel type de greffes il s'agissait, Mao a répondu : « Des organes comme les reins, les foies, ou les cornées. »

Zhou était une chirurgienne expérimentée, a témoigné Lu. Mais après avoir participé plusieurs fois à des prélèvements d'organes sur des pratiquants de Falun Gong, elle avait arrêté, car les scènes horribles lui faisaient souvent faire des cauchemars.

Les témoignages de Lu ont également confirmé que les victimes, qui sont attachées lorsqu'on les pousse vers les salles d'opération, sont des pratiquants de Falun Gong, et qu'ils crient : « Falun Dafa est bon ! » Cela indique au moins deux choses. Premièrement, qu'il s'agit de pratiquants de Falun Gong détenus, et non de prisonniers du couloir de la mort alors que le PCC a prétendu jusqu'en 2015 que les organes venaient des condamnés à mort exécutés. Deuxièmement, qu'il s'agit de personnes en bonne santé et à l'esprit clair, et non de donneurs en état de mort cérébrale.

Jiang Zemin est devenu le principal dirigeant du PCC en raison de la position ferme qu'il a adoptée lors du massacre de la place Tiananmen en 1989. De même, de nombreux fonctionnaires qui ont suivi de près sa politique de persécution contre le Falun Gong ont été promus. Mao en est un exemple. Après avoir gagné la confiance de Wu, Mao, neveu de Jiang et chef de la police de Shanghai qui dirige la persécution dans la région, a appris beaucoup d'informations internes et est devenu le complice de Jiang et de ses partisans dans les crimes de prélèvements d'organes.

Histoire d'un greffé

Un pratiquant de Falun Gong a envoyé l'histoire d'un greffé au site web Minghui.org. Ce pratiquant, qui est de la ville de Jinan, dans la province du Shandong, a un jour rencontré un fonctionnaire du gouvernement à la retraite qui était venu à Jinan pour rendre visite à son fils. Ce fonctionnaire venait de subir une transplantation cardiaque à l'hôpital de Qianfoshan. L'opération avait coûté plus de 400 000 yuans. « Mon assurance maladie ne couvre pas l'opération », avait-il dit au pratiquant.

« Avez-vous entendu parler des prélèvements d'organes à vif ? Comme ceux des pratiquants de Falun Gong ? » a demandé le pratiquant.

Le fonctionnaire à la retraite est devenu nerveux. Après avoir regardé autour de lui et s'être assuré qu'il n'y avait personne d'autre, il a baissé la voix et a dit : « C'est un secret. Ces personnes [de l'hôpital] ont dit à mon fils de ne jamais en parler à personne. » Puis ses larmes ont commencé à couler. « Si j'avais su cela plus tôt, je ne me serais pas fait faire une opération aussi immorale, même si je devais mourir ! » s'était-il écrié.

Le pratiquant lui a parlé du Falun Gong, et de la façon dont le Parti communiste chinois a porté atteinte au peuple chinois lors de nombreuses campagnes politiques. Il a également parlé des prélèvements d'organes sur les pratiquants de Falun Gong dans de nombreux hôpitaux. « Je savais déjà que le Parti n'était pas bon, mais je ne savais pas qu'il était aussi pervers. C'est horrible ! » a dit le vieil homme. Il a ensuite démissionné de toutes les organisations du PCC.

Une législation visant à mettre fin aux prélèvements d'organes

Tom Cotton, sénateur américain républicain de l'Arkansas, a annoncé le 16 décembre dernier que lui et deux membres du Congrès, les députés Chris Smith (Républicain-New Jersey) et Tom Suozzi (Démocrate-New York), ont déposé un projet de loi bipartite visant à mettre un terme aux prélèvements forcés d'organes en Chine.

Connue sous le nom de « loi sur l'arrêt des prélèvements forcés d'organes », cette législation « vise à empêcher le Parti communiste chinois de prélever des organes sur des prisonniers de conscience », explique Tom Cotton dans un communiqué de presse publié sur le site web du Sénat. « Selon un tribunal international de Londres, des médecins chinois prélèvent des organes sur des détenus dans les camps de prisonniers en Chine – parfois alors que les patients sont encore en vie – pour les vendre sur un marché pouvant atteindre un milliard de dollars par an. »

Il s'agit du dernier projet de loi introduit pour lutter contre les prélèvements d'organes en Chine sur des pratiquants de Falun Gong vivants depuis l'adoption de la résolution 343 de la Chambre des représentants en juin 2016. Initiée par les représentants Ileana Ros-Lehtinen (R-FL), présidente de la sous-commission sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, et le représentant Gerald Connolly (D-VA), ainsi que six autres membres du Congrès, la H.Res. 343 a recueilli un fort soutien bipartite avec 185 cosponsors.

Intitulée « Exprimer sa préoccupation face aux informations persistantes et crédibles faisant état de prélèvements systématiques d'organes, approuvés par l'État, sur des prisonniers de conscience non consentants en République populaire de Chine, y compris sur un grand nombre de pratiquants de Falun Gong et de membres d'autres groupes religieux et ethniques minoritaires », la résolution condamne les prélèvements forcés d'organes en Chine et appelle à y mettre fin.

Le dernier projet de loi présenté par Cotton, Smith et Suozzi propose des mesures pour atteindre l'objectif de la H.Res. 343. « Il existe des preuves croissantes que le Parti communiste chinois a prélevé et continue de prélever des organes sur des prisonniers et des membres de groupes religieux chinois. Ce projet de loi permettra d'identifier et de punir les membres du PCC impliqués dans les prélèvements forcés d'organes. Il est grand temps de tenir Pékin responsable de ces actes odieux », a écrit Cotton dans son communiqué.

Les pratiquants de Falun Gong défilent pour demander la fin des crimes de prélèvements forcés d'organes.

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Traduit de l'anglais