(Minghui.org) La santé de Mme Chang Xiuhua s'est détériorée après qu'elle a été arrêtée et assignée à résidence pour sa croyance dans le Falun Gong. Cette femme de 53 ans, originaire du district de Huanan, dans la province du Heilongjiang, est décédée le 16 juin 2021.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Chang Xiuhua
Le 20 février 2020 au matin, lorsque Mme Chang est sortie pour aller chercher quelque chose à manger, deux hommes se sont approchés d'elle par derrière et lui ont saisi les bras. L'un d'eux, qui s'est présenté comme policier, a commencé à fouiller son sac à dos.
Ils l'ont emmenée au sous-sol du Département de police du district de Huanan. Elle a demandé comment s'appelait l'homme qui a dit être un agent de police. Il a répondu : « Mon nom de famille est Li. » Elle a confirmé plus tard qu'il s'agissait de Li Xiaolin, le directeur du Bureau de la sécurité intérieure du district de Huanan.
Les policiers ont forcé Mme Chang à s'asseoir sur une chaise de fer et l'y ont menottée. Une agente de police est entrée et l'a fouillée. Elle lui a confisqué la clé de sa maison, sa carte d'identité, son téléphone portable et plusieurs centaines de yuans en espèces. Ensuite, plusieurs agents l'ont interrogée à tour de rôle.
Après l'interrogatoire, Li et six autres agents ont escorté Mme Chang jusqu'à son domicile qu'ils ont fouillé. Ils lui ont confisqué ses livres de Falun Gong et son permis de conduire. Li a ensuite demandé la clé de son garage. Un autre agent, un pied-de-biche à la main, a menacé de démolir son garage si elle ne leur disait pas où se trouvait la clé. Mme Chang a été obligée de conduire les agents jusqu'à son garage où ils ont pris de nombreux objets personnels.
Après cette rafle, les policiers l'ont ramenée au sous-sol du Département de police. Pendant toute la procédure, aucun d'entre eux n'a montré sa carte d'identité ou un mandat de perquisition.
Le lendemain, ils ont emmené Mme Chang au centre de détention de Jiamusi, qui a cependant refusé de l'accueillir en raison de la pandémie de coronavirus. La police a dû la ramener chez elle et l'assigner à résidence pendant six mois. Elle n'a pas été autorisée à quitter son lotissement. Ils ont également laissé un dispositif de surveillance à son domicile, que Li contrôlait sur son téléphone portable.
Le 20 août, à la fin des six mois d'assignation à résidence, Li a libéré Mme Chang sous caution d'un an. Elle a été obligée de payer une caution de 5000 yuans et elle n'a pas été autorisée à quitter le district de Huanan.
Le 7 décembre 2020, Li et trois autres agents sont allés harceler Mme Chang à son domicile. Comme elle n'était pas chez elle quand ils sont arrivés, ils sont revenus à 7 heures le lendemain matin et l'ont arrêtée. Ils ont annoncé qu'elle avait violé une condition de liberté sous caution et l'ont placée en détention pénale.
Mme Chang a été emmenée au poste de police de Lixin, où les policiers lui ont à nouveau demandé où elle avait obtenu les documents de Falun Gong qu'ils avaient trouvés chez elle. Elle a refusé de leur répondre.
En février 2020, avant sa première arrestation, Mme Chang a eu une bosse sur le côté droit de la poitrine. Lorsque les deux agents l'ont arrêtée, ils lui ont tiré les bras et, par mégarde, ont touché la bosse qui a grossi après son retour chez elle. La pression mentale causée par le harcèlement et l'assignation à résidence a contribué à l'aggravation de son état. Son sein est devenu sombre et a suinté du pus. En septembre 2020, elle a aussi commencé à avoir des saignements vaginaux et une toux persistante.
À la suite de son arrestation du 7 décembre, le centre de détention de Jiamusi a refusé de l'accepter en raison de sa mauvaise santé, alors la police l'a de nouveau ramenée chez elle. Le 10 décembre, Li lui a remis un autre avis de « libération sous caution ».
Li est retourné au domicile de Mme Chang le 21 janvier 2021 et l'a emmenée au parquet. Il a donné son dossier à quelqu'un puis il est parti. Peu de temps après, Yu Yang, le procureur en charge de l'affaire de Mme Chang, s'est présenté. Comme Mme Chang était très faible et qu'elle avait le visage pâle en raison de forts saignements, Yu lui a dit de rentrer chez elle et qu'il la retrouverait plus tard.
Pour obtenir justice, Mme Chang a envoyé des lettres à la Commission des affaires politiques et juridiques du district de Huanan (un organisme extrajudiciaire chargé de superviser la persécution), à la Fédération des femmes du district de Huanan et à plus de dix comités résidentiels pour leur expliquer comment elle avait été persécutée.
En février 2021, elle a déposé une plainte auprès de la Commission de discipline du Bureau de la sécurité publique du district de Huanan, demandant que Li fasse l'objet d'une enquête pour avoir violé la loi en la persécutant, que son affaire soit classée et qu'elle retrouve sa liberté.
Bien que le Bureau de la sécurité intérieure ait dépêché le directeur adjoint Zhang Chi pour la harceler à son domicile après qu'elle a déposé sa plainte, en prétendant que Li se récusait de son affaire, Mme Chang a découvert par la suite que Li était toujours le cerveau qui commandait tout ce qu'on lui faisait subir.
Son état de santé s'est aggravé et elle est allée à l'hôpital. Après sa sortie de l'hôpital, elle est restée chez sa sœur aînée qui s'est occupée d'elle. Lorsque Li et d'autres ne la trouvaient pas quand ils se rendaient à son domicile pour la harceler, il appelait sa mère pour lui demander où elle était.
Ne voulant pas que sa sœur soit impliquée, Mme Chang est retournée à son domicile, et la police est venue la harceler et la prendre en photos.
Affligée par ce harcèlement prolongé, Mme Chang est décédée le 16 juin 2021.
Un rappel bienveillant
Les compagnons de cultivation de Mme Chang souhaitent rappeler à M. Li le principe selon lequel le bien est récompensé et le mal fait l'objet d'une rétribution, et lui demander à nouveau de cesser de persécuter le Falun Gong. Le sort de ses trois prédécesseurs constitue un sérieux avertissement.
Après le début de la persécution du Falun Gong en 1999, les trois premiers directeurs du Bureau de sécurité intérieure du district de Huanan – Li Jun, Chen Honghui et Chen Yujun – y ont participé activement pour l'avancement de leur carrière.
Lorsqu'un pratiquant de Falun Gong a essayé de persuader Chen Honghui d'arrêter de faire du mal, il a répondu : « Je fais cela depuis tant d'années et je vais bien. Vous parlez tous de rétribution karmique. J'aimerais essayer. Je vais suivre le Parti communiste chinois jusqu'au bout. » Sept jours plus tard, sa voiture s'est écrasée contre un grand arbre et il est mort immédiatement. Il avait une quarantaine d'années.
Li Jun est mort en 2012 à l'âge de 57 ans alors qu'il faisait ses exercices matinaux. Chen Yujun faisait du vélo lorsqu'il est tombé dans un fossé. Il a été transporté aux urgences et déclaré mort. Il avait 43 ans.
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Traduit de l'anglais