Falun Dafa Minghui.org www.minghui.org IMPRIMER

Après avoir survécu à d'horribles tortures en détention, un comptable est à nouveau poursuivi pour sa croyance

27 août 2021 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Liaoning, Chine

(Minghui.org) Un couple marié de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, a été arrêté le 15 juillet 2021 pour sa croyance dans le Falun Gong. Alors que Mme Miao Yuhuan, 49 ans, a été libérée dans l'après-midi, M. Zhang Jun a été placé en détention criminelle au centre de détention de Jinzhou et fait maintenant l'objet de poursuites.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

M. Zhang Jun et Mme Miao Yuhuan

Lorsque la famille de M. Zhang s'est rendue au poste de police de Dengshahe le 2 août pour exiger la restitution des objets confisqués, l'agent Li Jin leur a dit que le parquet de Jinzhou a approuvé l'arrestation de M. Zhang le 22 juillet. Il a dit qu'il ne les en avait pas informés parce qu'il n'avait pas leur numéro de téléphone. La famille de M. Zhang a demandé à prendre une photo du document, mais Li a refusé de les laisser faire.

Arrestation

Le 14 juillet 2021, trois fonctionnaires de la Commission des affaires politiques et juridiques de Dalian ont demandé à voir M. Zhang et Mme Miao au collège 123 où ils travaillaient.

Le lendemain, une femme prétendant appartenir au comité résidentiel a frappé au domicile du couple vers midi. Mme Miao a refusé d'ouvrir la porte. Peu de temps après, elle a entendu quelqu'un essayer d'ouvrir sa porte avec une clé, mais sans succès.

Selon une personne qui a assisté à l'arrestation du couple, M. Zhang a été entouré de plus de 20 policiers en civil lorsqu'il est rentré chez lui une vingtaine de minutes plus tard. Mme Miao a également été forcée de sortir et de monter dans une camionnette noire avec M. Zhang. Tous deux ont été emmenés au poste de police de Dengshahe.

À peu près au même moment, trois policiers sont restés derrière et ont saccagé le domicile du couple. Leur ordinateur portable, leurs téléphones mobiles, et leurs copies manuscrites des livres de Falun Gong ont été confisqués.

Dans l'après-midi, la police est revenue et a interrogé le voisin du couple pour savoir s'ils avaient parlé du Falun Gong avec lui ou s'ils lui avaient donné des documents de Falun Gong. La police a également demandé quand le couple avait installé la décoration de Falun Gong sur sa porte.

À 15 heures, M. Zhang a appelé sa mère pour lui annoncer son arrestation. Trois heures plus tard, Mme Miao a été libérée.

Harcèlement avant la dernière arrestation

Les dernières arrestations du couple s'inscrivent dans la continuité du harcèlement dont ils font l'objet depuis novembre 2020, alors que les autorités tentent de les forcer à renoncer au Falun Gong dans le cadre de la campagne nationale « Plan zéro » (un effort concerté visant tous les pratiquants de Falun Gong figurant sur la liste noire du gouvernement en Chine pour qu'ils abandonnent leur croyance).

Quelques policiers attendaient dans le couloir de l'immeuble d'habitation du couple vers 6 h 30 le 3 novembre 2020, et ont arrêté M. Zhang dès qu'il est sorti. Pendant que le couple était emmené au poste de police, la police a saccagé leur domicile et confisqué leurs livres de Falun Gong, un ordinateur portable, quelques DVD, deux affiches, un calendrier mural, et plusieurs haut-parleurs. M. Zhang a été condamné à dix jours de détention administrative, mais il a été libéré le lendemain après que le centre de détention local a refusé de l’admettre en raison de son état de santé. Mme Miao a également été libérée le même jour.

Sous la pression de la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ) du nouveau district de Jinpu, une agence extrajudiciaire chargée de superviser la persécution, le Bureau de l'éducation a suspendu les salaires du couple à partir du mois de novembre 2020. Il a également menacé de les licencier s'ils ne renonçaient pas au Falun Gong d'ici la fin de l'année.

M. Zhang a été convoqué par Wu Jianchang et Gong Xueli, le chef et le chef adjoint du Bureau de l'éducation, le 20 avril 2021, et a reçu l'ordre de renoncer au Falun Gong.

Comme il a refusé d'obtempérer, Gong et la direction de son école, ainsi qu'un agent de la CAPJ, lui ont à nouveau parlé le 11 mai.

En juin 2021, Sun Pengfei, le directeur du collège 123, a parlé à M. Zhang et lui a dit que l'école ne renouvellerait pas son contrat de travail et que sa demande de promotion ne serait pas non plus prise en compte.

M. Zhang a déclaré qu'il était illégal de leur part d'arrêter son salaire ou de le licencier. Il a exhorté Sun à ne pas participer à la persécution, car il aurait à en assumer la responsabilité dans l'avenir. Sun a répondu que pour conserver son poste de directeur d'école, il n'avait pas d'autre choix que de le faire.

Persécution antérieure

M. Zhang et Mme Miao, 49 ans, ont tous deux appris le Falun Gong avant que le régime communiste n'ordonne la persécution en 1999. Mme Miao souffrait de problèmes d'estomac, de graves lésions péribuccales, et de cors, qui ont tous disparu après qu'elle a appris le Falun Gong. M. Zhang, quant à lui, a cessé de fumer et de boire.

Le couple vit selon le principe du Falun Gong Authenticité-Bienveillance-Tolérance et est toujours prêt à aider les autres. Une voisine se souvient qu'un jour elle avait oublié de fermer son robinet d'eau. Après que M. Zhang ait entendu le bruit de l'eau qui coulait, il l'a appelée, s'est rendu en voiture jusqu'à son lieu de travail, et l'a ramenée chez elle pour qu'elle ferme le robinet.

En 2000, après le début de la persécution, M. Zhang s'est rendu à Pékin pour faire appel en faveur du Falun Gong. Il a été arrêté et condamné à trois ans de travaux forcés dans le tristement célèbre camp de travaux forcés de Dalian.

Le 19 mars 2001, plusieurs ambulances sont entrées dans le camp de travaux forcés. Sur ordre de Zhang Baolin, le directeur adjoint du camp de travaux forcés, les gardes Qiao Wei, Wang Jun, Jing Dianke, Zhu Fengshan et Sun Jian ont dirigé un groupe de détenus et ont ordonné aux centaines de pratiquants détenus là de renoncer au Falun Gong, un par un.

Ceux qui ont refusé d'obtempérer ont été traînés dans le couloir, battus avec une matraque en caoutchouc, et ont reçu des décharges électriques délivrées avec des matraques électriques. Les hurlements des agresseurs, le bruit des décharges électriques, et les cris désespérés des pratiquants ont terrifié toutes les personnes détenues dans le bâtiment.

Après des heures de ces horribles tortures, de nombreux pratiquants ont été contraints de renoncer au Falun Gong contre leur gré. La nuit tombait, mais les gardes ne s'arrêtaient toujours pas.

Le détenu Jiao Bo a dit à M. Zhang, qui était menotté dans le couloir, « Vous êtes le prochain ». À ce moment-là, M. Zhang avait perdu la sensibilité de ses mains, car les menottes étaient très serrées et lui entaillaient les poignets.

« Zhang Jun, abandonnes-tu le Falun Gong ou non ? » lui a crié le garde Wang Jun.

« Je ne l'abandonnerai pas », a répondu M. Zhang.

N'ayant plus qu'une seule pensée, celle de préférer mourir plutôt que d'être « transformé », M. Zhang a couru se heurter sur le radiateur alors que le détenu Jiao le traînait vers la salle de torture. Sa tête était couverte de sang et son nez était cassé. Il a perdu connaissance et gisait sur le sol. (Note de l'éditeur : l'enseignement du Falun Gong interdit le meurtre ou le suicide. En raison de la sévérité de la persécution, certains pratiquants ont été contraints de prendre des mesures irrationnelles, ce qui montre également la brutalité de la persécution).

Pensant que M. Zhang était peut-être mort, les détenus ont pris peur. Le gardien Wang Jun leur a fait signe d'arrêter la torture. Ils ont enveloppé M. Zhang dans un manteau militaire et l'ont emmené à la clinique du camp de travail. Le médecin a dit qu'ils n'avaient pas l'équipement nécessaire pour le soigner et a demandé aux gardes de l'emmener à l'hôpital.

Sans anesthésie, M. Zhang a eu plus de dix points de suture sur la tête. Le soir, il a été ramené au camp de travaux forcés. Les gardes l'ont maintenu dans un entrepôt et l'ont menotté au lit.

Se trouvaient également dans l'entrepôt M. Qu Hui, dont la colonne vertébrale a été brisée par les coups reçus, M. Wang Zhiyong, toujours dans le coma, ainsi que M. Yin Yanjun, M. Gao Feng, M. Zhang Fuming, M. Liu Zongyao, M. Zhang Ximing, M. Zheng Wei, M. Teng Zhizhou, et M. Li Jisheng, qui ont été menottés et forcés de s'asseoir sur le sol en béton – chacun d'entre eux était couvert de blessures dues aux coups sauvages de l'après-midi. Plusieurs d'entre eux sont ensuite décédés ou sont devenus handicapés.

Tout au long de l'incarcération de M. Zhang dans le camp de travaux forcés, les gardiens criaient souvent aux pratiquants : « Jiang Zemin [l'ancien dirigeant du Parti communiste chinois] a dit que ce n'est rien si nous vous battons à mort ! Ce n'est pas une violation de la loi si nous vous battons à mort. »

Après la libération de M. Zhang, l'école lui a retiré son poste de comptable et l'a envoyé dans la chaufferie pour cuisiner du riz pour les étudiants et les enseignants. Bai Guirong et Song Fujin, du gouvernement de la ville de Dengshahe, l'ont fréquemment harcelé et lui ont ordonné d'écrire des déclarations de renonciation au Falun Gong.

Le 15 octobre 2004, Song et quelques autres policiers ont fait irruption dans la chaufferie où travaillait M. Zhang et ont tenté de l'arrêter. Quand celui-ci s'est échappé, la police a fouillé l'école pour le rechercher.

Bi Kefeng et Lu Zhiqiang, du Bureau de la sécurité intérieure de Jinzhou, se sont rendus à l'école le 4 décembre 2008, pour tenter à nouveau d'arrêter M. Zhang. Comme ils n'ont pas réussi à le trouver, ils ont arrêté Mme Miao à sa place. Ils ont pris la clé de chez elle et ont saccagé leur domicile.

Lorsque la famille de Mme Miao s'est rendue au poste de police de Liangjiaodian pour demander sa libération, un policier a déclaré que M. Zhang n'était pas un bon mari, car il ne s'était pas rendu en échange de la libération de Mme Miao.

Comme M. Zhang a été contraint de vivre loin de chez lui pour se cacher de la police, la police a donné à Mme Miao une peine de camp de travail à purger au camp de travaux forcés de Masanjia, alors que leur fille n'avait que deux ans.

Informations sur les responsables de la persécution :

Wu Jianchang (吴建昌), chef du Bureau de l'éducation du nouveau district de Jinpu : +86-411-87683220, +86-13504950900

Sun Pengfei (孙鹏飞), directeur du collège 123 : +86-13354082333, +86-13842616208, +86-411-87583300

Wang Ruiping (王端平), secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques du nouveau district de Jinpu : +86-13904111155, +86-411-87930817, +86-411-87650005, +86-411-87679913, +86-411-87878821

Yu Dequan (于德泉), secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques de Dalian : +86-411-82758910, +86-411-82722880, +86-411-82758905, +86-411-82722880, +86-411-82800318, +86-1390411558, +86-13604090009

Yu Zongwen (于宗文), secrétaire politique du Bureau de la sécurité intérieure de Dalian : +86-13304097989, +86-411-88056988, +86-411-88052356

(Plus d'informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l'article original en chinois.)

Tous les articles, graphiques et contenus publiés sur Minghui.org sont protégés par les droits d'auteur. La reproduction non commerciale est autorisée, mais doit être accompagnée du titre de l’article et d'un lien vers l’article original.

Traduit de l'anglais