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Une ancienne pharmacienne meurt après avoir enduré deux décennies d'arrestations, de harcèlement et d'incarcération

6 août 2021 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Gansu, Chine

(Minghui.org) Pour avoir défendu sa croyance dans le Falun Gong, une ancienne pharmacienne en médecine chinoise a été arrêtée et harcelée à maintes reprises. Mme Xu Xiaoying a passé un an dans un camp de travail et deux peines de prison totalisant quatre ans. Sa santé a été irrévocablement endommagée par les tortures subies en détention. Elle est décédée le 20 juin 2021, à l'âge de 54 ans.

Commencer le Falun Gong

Après son mariage, Mme Xu, originaire de la province du Sichuan, a déménagé dans la ville de Baiyin, dans la province du Gansu. N'étant pas habituée au climat et au régime alimentaire local, ainsi qu'aux conflits qu'elle a eus au travail, elle se sentait souvent étourdie et souffrait de douleurs dorsales.

En 1998, Mme Xu a été initiée au Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale comportant cinq séries d'exercices lents. Peu de temps après avoir commencé à pratiquer, sa santé s'est améliorée. Les enseignements du Falun Gong l'ont également aidée à changer son mauvais caractère et à devenir plus attentive aux autres.

Le début de la persécution

Lorsque le régime communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en juillet 1999, Jing Ruiyuan, secrétaire du Parti à l'hôpital où travaillait Mme Xu, l'a harcelée et a exigé qu'elle renonce à pratiquer le Falun Gong. Elle n'a pas obtempéré.

Mme Xu a été arrêtée en août 2000 après avoir été signalée pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Le policier Sun Jie l'a interrogée et l'a frappée à la tête. Après sa libération quinze jours plus tard, Jing lui a interdit de retourner au travail, sous prétexte qu'elle n'avait pas écrit de déclaration de renoncement au Falun Gong.

La police a de nouveau tenté d'arrêter Mme Xu en octobre 2000, après avoir découvert qu'elle s'était rendue à Pékin pour faire appel pour le droit de pratiquer le Falun Gong. Mme Xu a dû renoncer à passer l'examen de qualification professionnelle de pharmacienne le jour suivant et a vécu loin de chez elle pour éviter la persécution.

En mars 2001, après l'entrée en fonction du nouveau secrétaire Wei Kongming, Mme Xu a été autorisée à reprendre le travail après avoir payé une amende de 200 yuans.

Un an de travaux forcés

Mme Xu prenait une douche chez elle le soir du 22 février 2002, lorsque le policier Zhang Tao a brisé la fenêtre et est entré dans la salle de bains pour l'arrêter.

Terrifiée par la police, Mme Xu a rapidement enfilé une veste et a été immédiatement traînée vers la voiture de police. Son mari, M. Zhao Zhong, a essayé d'arrêter la police, mais on l'a retenu.

M. Zhao a ensuite été contraint de vivre loin de chez lui lorsqu'il a découvert que la police avait également tenté de l'arrêter. Son fils de 12 ans a été profondément bouleversé lorsqu'il a été laissé seul à la maison.

Mme Xu a été condamnée à un an de détention dans le camp de travaux forcés no 1 de la ville de Lanzhou, après un mois de détention au centre de détention du district de Pingchuan.

Elle a retiré une déclaration antérieure de renoncement au Falun Gong qu'elle avait été forcée d'écrire contre sa volonté. Elle a également refusé d'écrire des rapports de réflexion comme l'exigeaient les gardiens du camp de travail. En conséquence, les gardiens ont ordonné à deux détenues de la suspendre au cadre de la porte, les bras tirés dans le dos. Elle a également été contrainte de faire un travail intensif, et non rémunéré.

Reconstitution de torture : Pendaison

Les violences physiques ont provoqué une attaque. Elle est devenue insensible et avait des difficultés à bouger le côté gauche de son corps. Les gardiens ne l'ont autorisée à recevoir des perfusions que pendant trois jours, avant de la forcer à retravailler.

Lorsqu'elle a été libérée en février 2003, elle était dévastée de voir que la fenêtre de sa maison était toujours brisée. Elle a dit qu'elle ne pouvait pas imaginer ce que son mari et son fils avaient enduré pendant cette période.

Emmenée au centre de lavage de cerveau

Un mois seulement après sa libération, son lieu de travail a collaboré avec la police pour tenter de l'emmener à nouveau au centre de lavage de cerveau. Alors qu'un policier gardait sa porte, Mme Xu a tenté de s'échapper par la fenêtre du deuxième étage. Elle est tombée et s'est cogné la tête contre une brique. Son visage était couvert de sang. Ses yeux étaient gonflés. Ses jambes étaient également blessées.

Bien que sa famille l'ait emmenée à l'hôpital, la police est rapidement arrivée et l'a emmenée de force au centre de lavage de cerveau de Wuchuan. À ce moment-là, son visage était devenu tellement enflé qu'elle ne pouvait plus ouvrir les yeux. Le directeur du centre de lavage de cerveau a rejeté sa demande de traitement médical, ce qui a entraîné une diminution permanente de sa vue à cause de la blessure.

Mme Xu a été retenue au centre de lavage de cerveau pendant deux mois et son employeur a payé plusieurs milliers de yuans pour ses « frais de cours ».

Condamnée à trois ans de prison

Le 22 avril 2008, un mois seulement avant que le fils de Mme Xu ne passe l'examen d'entrée à l'université, le policier Zhang Tao l'a suivie chez elle après le travail et est entré par effraction. Zeng Guanghui, chef du poste de police de Xinpinglu, a conduit sept autres policiers pour arrêter Mme Xu devant son fils.

La police a fouillé et confisqué les deux ordinateurs de Mme Xu, une imprimante, un téléphone portable, une antenne parabolique, ses livres de Falun Gong, une valise et un collier de perles. Son fils a été terrifié par la violence de la police et il a obtenu de mauvais résultats à l'examen d'entrée à l'université deux mois plus tard.

Mme Xu a d'abord été détenue au centre de détention de Baiyin, puis transférée au centre de détention de Jingyuan. Comme elle refusait de porter l'uniforme de détenue ou de répondre à l'appel, les gardiens l'ont giflée et forcée à porter des menottes, ce qui était également pour l'empêcher de pratiquer les exercices de Falun Gong.

Le tribunal du district de Pingchuan a ensuite condamné Mme Xu à trois ans de prison. Elle a fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Baiyin, mais celui-ci a décidé de confirmer le verdict initial. Le 15 juin 2009, Mme Xu a été transférée à la prison pour femmes de la province du Gansu.

Les gardiens de prison ont forcé Mme Xu à regarder des vidéos de propagande calomniant le Falun Gong et lui ont ordonné d'écrire des rapports de réflexion et des déclarations de renoncement au Falun Gong. Lorsqu'elle refusait d'obtempérer, on lui interdisait d'aller aux toilettes ou de se laver. Les détenues chargées de la surveiller la battaient et l'insultaient à volonté.

Cette énorme pression a entraîné une détérioration rapide de la santé de Mme Xu. Elle a perdu une grande partie de ses cheveux et les cheveux restants sont devenus gris.

Pendant son emprisonnement, elle a beaucoup manqué à sa mère septuagénaire. Lorsque son frère aîné a parcouru des centaines de kilomètres pour lui rendre visite, les gardiens de la prison ont refusé sa demande de prendre un repas avec elle et n'ont autorisé Mme Xu à lui parler que dans la salle de visite. Ils se sont regardés et ont fondu en larmes.

Après la libération de Mme Xu le 27 décembre 2010, les autorités ont continué à la harceler et lui ont ordonné d'écrire des déclarations pour renoncer au Falun Gong. Son lieu de travail l'a également rétrogradée et a réduit son salaire.

Deuxième peine d'emprisonnement d'un an

Mme Xu a été convoquée par la police le 13 octobre 2015 pour avoir déposé une plainte pénale contre Jiang Zemin, l'ancien dirigeant du régime communiste qui a ordonné la persécution. La police avait prévu de la placer en détention, mais a cédé devant la vive protestation de son mari.

Pour éviter de nouvelles persécutions, Mme Xu a vécu loin de chez elle en janvier 2016. Elle a repris le travail en août 2016 et a été emmenée au parquet du district de Pingchuan depuis son travail pour répondre à quelques questions des semaines plus tard, le 12 septembre.

Lorsque le tribunal du district de Pingchuan l'a informée le 27 février 2017 qu'elle devait comparaître devant le tribunal entre le 1er et le 3 mars, elle a décidé de vivre à nouveau loin de chez elle. La police l'a inscrite sur la liste des personnes recherchées en avril 2017.

Le 19 avril 2018, Mme Xu a été arrêtée dans sa ville natale de Xichang, dans la province du Sichuan, et ramenée à la ville de Baiyin. Elle a été jugée le 17 juillet 2018 et a été condamnée à un an de prison.

Mme Xu a été libérée le 18 avril 2019. Le tribunal l'a obligée à payer une amende de 2000 yuans le 7 mai 2019. Deux mois plus tard, le 10 juillet 2019, son lieu de travail a été contraint de la licencier.

Mme Xu a fini par succomber à la persécution de longue durée et est décédée le 20 juin 2021.

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Traduit de l'anglais