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Contrainte de déménager pour éviter d'être persécutée pour sa croyance, une famille se retrouve sans ressources

2 septembre 2021 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Hubei, en Chine

(Minghui.org) Un enseignant très apprécié qui recevait constamment les meilleures notes d'évaluation pour son enseignement, et qui n'hésitait jamais à aider les autres, s'est trouvé, à plusieurs reprises, dans l'obligation de quitter son emploi et de déménager d'un endroit à un autre pour éviter d'être persécuté pour sa croyance dans le Falun Gong. Le Falun Gong est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le Parti communiste chinois persécute depuis 1999.

Au cours des vingt-deux dernières années de persécution, M. Zhou Qing a été illégalement emprisonné pendant quatre ans et huit mois et a été contraint de déménager et de changer d'emploi au moins trois fois. 

M. Zhou et sa femme, aussi pratiquante de Falun Gong, se cachent maintenant pour éviter d'être à nouveau arrêtés. La police a harcelé les membres de la famille du couple pour tenter de les localiser.

En juin 2021, trois policiers de la ville de Guiyang, dans la province du Guizhou, où M. Zhou vivait avant d'aller se cacher, se sont rendus dans son faubourg natal de Luodian, dans la ville de Jingshan, province du Hubei, pour le traquer. Ils ont d'abord interrogé sa mère, âgée de 80 ans. Elle a refusé de révéler où se trouvait son fils, et la police s'est rendue dans le faubourg de Xinshi, dans la même ville, pour terroriser le fils et le beau-père de M. Zhou.

Son fils était cloué au lit à cause d'une tuberculose osseuse et se remettait encore d'une opération chirurgicale importante. Le jeune homme et son grand-père ont tous deux été contraints de remettre leurs téléphones portables, que la police a examinés pendant des heures avant de les leur retourner. La police a aussi obligé le petit-fils et le grand-père à apposer leurs empreintes digitales sur un procès-verbal d'interrogatoire. 

Après le départ de la police, à 22 h, le beau-père de M. Zhou n'a pas pu dormir de la nuit. Il est tombé le lendemain et il se déplace depuis dans un fauteuil roulant. Pourtant, la police de Guiyang a continué à l'appeler et à les harceler, lui et son petit-fils.

Respecté par ses élèves et ses collègues

Autrefois professeur de physique à la première école secondaire de la ville de Jingshan, l'enseignement de M. Zhou s'est considérablement amélioré quand il a adopté le Falun Gong au cours de l'été 1996. Il notait soigneusement les devoirs des élèves, expliquait les problèmes et écrivait des mots d'encouragement. À la fin d'un semestre, dans l'une des classes où il enseignait, ses 76 élèves lui ont tous attribué un A, la meilleure note d'évaluation.

M. Zhou souffrait auparavant d'une toux chronique avec flegme collant. Le problème a disparu une fois qu'il a commencé à pratiquer le Falun Gong. Sa santé générale, sa personnalité, son caractère et son éthique de travail se sont améliorés et il était respecté de ses élèves et de ses collègues.

Un jour, l'un des enseignants a appelé pour dire qu'il était malade et tous les autres sont allés lui rendre visite à l'hôpital, à l'exception de M. Zhou, qui est resté sur place et l'a remplacé en donnant ses cours. Lorsque l'école l'a informé qu'il serait payé pour les cours et que le salaire de l'enseignant malade serait déduit, il a refusé d'accepter l'argent.

Quelques jours plus tard, le superviseur de l'école lui a quand même versé les honoraires, avec une prime supplémentaire. Il a rendu la prime en disant qu'il n'avait pas l'intention d'être récompensé pour avoir aidé un collègue. Le superviseur lui a dit que l'école avait besoin de plus d'enseignants comme lui et que « la récompense avait pour but d'encourager un tel esprit ». Quelques jours plus tard, l'école a annoncé sa bonne action à toute l'école, le félicitant de « ne pas rechercher l'argent et la renommée ».

M. Zhou : incarcéré à l'école puis sa famille maintenue à l'extérieur de leur logement

Lorsque la persécution du Falun Gong a commencé en juillet 1999, le fils de M. Zhou venait d'avoir un an. L'enfant a grandi sans son père, qui a été incarcéré à plusieurs reprises et contraint de s'absenter de la maison pour éviter les arrestations. 

Lorsque le directeur du Bureau local de l'éducation s'est rendu dans l'école de M. Zhou en 2000 et a appris que ce dernier pratiquait toujours le Falun Gong, il a monté un complot avec le directeur de l'école et a enfermé M. Zhou dans l'école. 

Pendant cette période, l'école a mené une enquête sur les performances des enseignants, et de nombreux parents ont exigé que M. Zhou reprenne l'enseignement. L'un des parents était particulièrement catégorique à ce sujet, car la note de physique de sa fille était passée de 39 à 123 grâce à son enseignement. Huang Xiaoxiu, le directeur, a disputé le parent dans son bureau, et a affirmé qu'il était de son devoir de gérer les enseignants. 

M. Zhou donnait souvent des cours particuliers aux élèves, sans demander à être payé, alors que de nombreux autres enseignants réclamaient des honoraires pour les heures de cours supplémentaires. Un élève a déclaré : « M. Zhou est mon professeur préféré. Un aussi bon professeur détenu. Je n'arrive vraiment pas à comprendre. »

Grâce à la forte demande de ses élèves et de leurs parents, M. Zhou a été libéré un mois plus tard. 

Le directeur n'a pas abandonné et a continué de harceler M. Zhou et sa famille. Il a incité le gardien de la sécurité à faire venir des policiers de Xinshi et ils ont arrêté M. Zhou le 10 juillet 2000. Cette fois, M. Zhou a été enfermé dans un centre de détention pendant seize mois, malgré les fortes protestations des élèves et des parents. Il a été brutalement battu pendant sa détention.

Quand les élèves ont écrit une lettre commune pour demander la libération de leur professeur bien-aimé, l'école et le Bureau de l'éducation ont répandu des rumeurs selon lesquelles M. Zhou incitait ses élèves à se rebeller contre le gouvernement.

Pendant que M. Zhou était en détention, des agents du Bureau 610 local ont suspendu son salaire, coupant ainsi la seule source financière de sa famille. Pour aggraver les choses, le directeur de l'école a refusé qu'il reprenne le travail lorsqu'il a été libéré en novembre 2001.

Le directeur a ensuite abusé du travail de M. Zhou sans le payer correctement. Fin 2001, un mois après sa libération, le directeur lui a rendu visite chez lui et lui a demandé d'enseigner à deux classes de terminale qui avaient échoué l'examen d'entrée à l'université, et il a promis de le payer après l'examen avec une prime supplémentaire. M. Zhou a accepté d'aider et a commencé à travailler dès le lendemain. L'examen a eu lieu en juillet 2002 et le principal ne lui a versé qu'environ 1000 yuans, soit beaucoup moins que promis. 

Comme M. Zhou vivait sur le campus, dans le logement attribué par l'école, le directeur ordonnait parfois au gardien de la sécurité de ne pas laisser sa famille sortir du campus, même lorsqu'ils devaient sortir pour aller faire des courses de nourriture ou pour laisser l'enfant jouer dehors. À un moment donné, le directeur l'a fait incarcérer et, immédiatement, l'agent de la sécurité a fermé leur logement à clé, empêchant sa femme et son enfant de rentrer chez eux, et il ne leur a même pas permis de faire leurs bagages. 

Quatre ans à la prison de Fanjiatai

M. Zhou a été arrêté le 8 juillet 2004 et détenu au centre de détention de Xiaogan. Les gardes l'ont torturé jusqu'à ce qu'il soit paralysé et incapable de parler. À peu près au même moment, la police a aussi arrêté sa femme et l'a détenue au centre de lavage de cerveau de la ville de Jingmen, où elle a subi un lavage de cerveau destiné à la forcer à renoncer à sa croyance. Lorsqu'ils ont tous deux été emprisonnés, leur enfant a dû aller vivre chez ses grands-parents. 

Sa femme a été libérée plus tard après être tombée malade, mais M. Zhou a été condamné à quatre ans de prison. Les autorités ont arbitrairement prolongé sa peine de huit mois et après cela, ils l'ont ensuite envoyé dans un centre de lavage de cerveau.

Pendant les quatre années où M. Zhou a été enfermé dans la prison de Fanjiatai, dans le district de Shayang, sa femme et son fils devaient marcher pendant seize heures, sur des routes de montagne, pour aller le voir. Son fils apportait souvent son jouet préféré et disait : « Je vais jouer à cela, avec papa. » Mais à chaque fois, lorsqu'ils arrivaient à la prison, pleins d'espoir, ce qui les attendait était le visage froid des gardiens et le rejet de leur demande de visite.

Parfois, le jeune garçon ne voulait pas partir et il attendait à l'extérieur de la prison pendant deux ou trois heures qu'il fasse très chaud en été ou qu'il neige en hiver, il espérait que les gardiens changent d'avis. Lorsque le petit garçon criait désespérément : « Papa, papa... », les gardes sortaient et chassaient la mère et le fils.

À la maison, le garçon disait parfois à sa mère : « J'ai presque oublié à quoi ressemble papa. » Alors il trouvait un album et cherchait les photos de lui avec son père.

À une époque où M. Zhou et sa femme étaient tous deux incarcérés, le garçon a dit à sa grand-mère en pleurant, après avoir vu d'autres enfants avec leurs parents : « Je veux papa et maman. Peux-tu m'en acheter un ? »

Après être rentrée de la prison, la femme de M. Zhou s'est rendue au Bureau 610 local, qui est chargé de la persécution, pour demander la permission de lui rendre visite, mais en vain.

Découragée, elle a été heurtée par un gros camion sur le chemin du retour et a eu une fracture comminutive et des fractures aux ischiojambiers. Bien qu'elle ait évité l'amputation des jambes, elle ne pouvait plus travailler. Le salaire de M. Zhou ayant été suspendu, les blessures ont rendu la vie de sa femme et de son fils encore plus difficile.

La famille, contrainte de déménager dans une autre province, puis un autre district, se retrouve ensuite sans ressources

Après la libération de M. Zhou, la famille a décidé de déménager à Guiyang, dans la province voisine du Guizhou, pour éviter les persécutions. Dans la ville de Guiyang, il a donné des cours particuliers à des élèves pour gagner sa vie. Grâce à ses compétences exceptionnelles en tant qu'enseignant et à son honnêteté, il s'est fait connaître des élèves locaux et s'est vu offrir de nombreuses opportunités d'enseignement. Grâce à sa nouvelle stabilité financière, il a acheté une maison à Guiyang.

En 2013, dans sa ville natale, la police, dont Peng Yilin, a découvert où il vivait et a fermé le centre de tutorat dont il était copropriétaire avec quelques autres personnes. Il a ensuite commencé à travailler dans une école privée. 

Un matin d'été 2019, M. Zhou s'est rendu au poste de police de Shijicheng pour faire les papiers d'enregistrement de la maison pour son enfant et a été détenu au poste de police pendant des heures. Lorsqu'il a essayé d'appeler un parent aux États-Unis pour demander de l'aide, la police lui a arraché son téléphone portable et l'a obligé à révéler le mot de passe.

La police a menacé de fermer l'école privée si le directeur continuait à l'employer, obligeant M. Zhou à quitter son emploi. N'ayant plus aucun revenu, M. Zhou a dû vendre la maison qu'il venait d'acheter dans le district de Guanshanhu et a déménagé dans le district de Baiyun à Guiyang. 

Trois agents, An Renming, Ouyang Lin et un homme nommé Che, du district de Guanshanhu, se sont présentés à la nouvelle adresse de M. Zhou et l'ont interrogé le 16 avril 2020. Ils l'ont forcé à changer de logement pour aller dans le district de Baiyun. Peu après, des fonctionnaires du district de Baiyun ont également commencé à le harceler et ont contraint son propriétaire à le mettre dehors.

La police locale du district de Baiyun a envoyé une voiture de police pour suivre M. Zhou dans ses déplacements et l'a assigné à comparaître tous les deux jours. Cette mesure visait à l'empêcher de donner des cours et à le détruire financièrement.

Le Comité résidentiel du district de Baiyun a ordonné à sa famille de déménager à nouveau. À l'époque, la tuberculose osseuse de son fils était si grave que l'enfant avait du mal à respirer et à marcher. L'enfant n'a pas pu recevoir de traitements appropriés après avoir contracté la maladie, car il était constamment terrifié et la famille devait se déplacer d'un endroit à un autre à cause de la persécution.

Quand la famille a quitté la ville de Guiyang, l'enfant est retourné dans la province du Hubei pour y vivre avec son grand-père maternel. Rapidement, l'enfant est devenu paralysé et a eu une importante opération de la colonne vertébrale. Il a failli mourir pendant l'opération.

M. Zhou et sa femme n'ont pas vécu avec leur enfant, car ils ne voulaient pas qu'il soit persécuté. Après leur déplacement forcé, la police de Guiyang s'est rendue dans la ville natale de M. Zhou, dans la province du Hubei, et a harcelé l'enfant afin d'obtenir des informations sur le lieu où se trouvait le couple, ce que l'enfant ignorait totalement. Les policiers ont continué à appeler l'enfant après être partis et à exercer une pression énorme sur lui. 

L'opération de leur fils ayant coûté plus de 200 000 yuans et comme une autre opération doit encore avoir lieu, la famille se trouve dans une situation désespérée.

Rappel bienveillant aux personnes impliquées dans la persécution

Les compagnons de cultivation de M. Zhou souhaitent rappeler à toutes les personnes impliquées dans la persécution le principe selon lequel le bien est récompensé et le mal subit un châtiment. Les pratiquants de Falun Gong en dehors de Chine ont dressé des listes de personnes impliquées dans la persécution et les ont soumises à leurs gouvernements respectifs, les exhortant à sanctionner les auteurs des persécutions figurant sur ces listes en leur refusant un visa ou l'entrée sur le territoire et en gelant leurs avoirs.

Le principe selon lequel le bien et le mal recevront leur juste rétribution peut aussi se manifester d'autres manières. Plusieurs policiers qui ont participé à la persécution de M. Zhou ont déjà reçu des châtiments ou ils sont morts de façon tragique, ce que les pratiquants considèrent comme un sérieux avertissement pour que les autres responsables cessent de persécuter le Falun Gong.

Huang Xiaoxiu, le directeur du premier lycée de la ville de Jingshan, a été renvoyé de son poste avant la fin de son mandat. Sa femme est morte de maladie et son enfant est devenu un légume.

Li Dehui, chef adjoint du Bureau 610 de la ville de Jingshan, a été renversée par une voiture et elle est morte, elle avait 40 ans. Ceux qui étaient avec elle au moment de l'accident s'en sont sortis indemnes.

Plusieurs autres personnes qui n'ont pas persécuté M. Zhou, mais qui ont persécuté d'autres pratiquants ont connu le même sort.

Zhou Jinsong, un policier du Département de police de Xiaohe dans la ville de Guiyang, a dit un jour à une pratiquante après l'avoir battue : « Je t'ai battue ? Est-ce que quelqu'un l'a vu ? » Lors d'une séance de lavage de cerveau des pratiquants, Zhou a dit avec prétention : « Je me fiche d'aller en enfer. Je veux juste persécuter les pratiquants de Falun Gong. » Quelques années plus tard, lui et sa femme sont tous deux morts chez eux pour des raisons inconnues.

Wang Youfa était le chef de la Division de l'éducation de la prison de Yang'ai. Il avait 41 ans lorsqu'il est mort d'une leucémie entre 2005 et 2006, soit un mois seulement après qu'on lui a diagnostiqué la maladie.

Li Bin était le secrétaire du Comité de discipline du bourg de Yongwen, dans la province du Guizhou. Il a reçu une grande récompense en 2003 pour avoir participé activement à la persécution du Falun Gong. Il a eu une hémorragie cérébrale la veille du Nouvel An chinois en 2008 et est mort quatre jours plus tard, le 10 février 2008. Il avait 34 ans.

Guo Wen était directeur adjoint du poste de police d'Ergezhai, dans la ville de Guiyang. Il surveillait de près les pratiquants relevant de sa juridiction, saccageait fréquemment leurs domiciles et les arrêtait. Lorsque les pratiquants l'ont exhorté à ne pas faire le mal, il n'a pas voulu écouter, mais a continué à orchestrer personnellement la persécution. Il est décédé dans un accident en 2015. Il avait 47 ans.

Voir aussi :

Un enseignant exceptionnel contraint de quitter son emploi pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong

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Traduit de l'anglais