(Minghui.org) Sanctionner les responsables de violations des droits de l'homme est devenu courant parmi les pays démocratiques. Après l'adoption par les États-Unis de la loi Magnitsky en 2016, le Canada, le Royaume-Uni et l'Union européenne qui compte 27 pays membres ont promulgué des lois similaires. L'Australie et le Japon travaillent sur le sujet.
Conformément à ces lois, les pratiquants de Falun Gong ont dressé des listes de responsables impliqués dans la persécution du Falun Gong ces dernières années. Chaque année, ils présentent plusieurs listes aux gouvernements démocratiques, les exhortant à sanctionner les responsables cités.
À partir du 14 juillet 2021, les pratiquants de Falun Gong de plus de 30 pays ont remis à leur gouvernement respectif la nouvelle liste des personnes impliquées dans la persécution du Falun Gong. Les pratiquants demandent que des sanctions soient prises contre ces responsables de violations des droits de l'homme, y compris l'interdiction d'entrée dans leur pays et le gel de leurs avoirs à l'étranger.
Le nom de Cao Liwei figure sur cette liste
Informations sur le responsable de la persécution
Nom complet du responsable : Cao (nom de famille) Liwei (prénom)
Sexe : Masculin
Pays : Chine
Date de naissance : Juillet 1962
Lieu de naissance : Ville de Jiayin, province du Heilongjiang, Chine
Titre ou fonction :
1997 – 2004 : Directeur adjoint du Département de la sécurité publique de la province du Heilongjiang ; membre du comité du Parti du Département de la sécurité publique du Heilongjiang.
2004 – 2006 : Chef adjoint du Département de police de la ville de Daqing ; secrétaire du groupe de direction du Parti du Département de police de Daqing.
2006 – 2007 : Chef adjoint du Département de police de la ville de Daqing ; secrétaire du comité du Parti du Département de police de Daqing.
2007 – 2015 : Maire adjoint de la ville de Daqing ; chef adjoint du Département de police de la ville de Daqing.
Principaux crimes
En Chine, la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, est l'une des villes où les pratiquants de Falun Gong sont le plus sévèrement persécutés. Pendant son mandat en tant que chef adjoint du Département de police de Daqing, de juin 2004 à février 2015, Cao Liwei a activement mis en œuvre les politiques du Parti communiste chinois en matière de persécution du Falun Gong.
En conséquence, de nombreux pratiquants ont été arrêtés et leurs domiciles ont été saccagés. Au moins quatorze d'entre eux ont été torturés à mort pendant le mandat de Cao en tant que chef adjoint de la police de Daqing. Il s'agissait de Yang Yuhua, Zhang Hongquan, Xu Jishan, Cui Shuping, Wang Chengyuan, Wang Hongde, Zheng Yansheng, Yu Qinglin, Li Zhi, Zhang Zhong, Zhou Shuhai, Jiang Pai, Lu Jigui et Cai Xiaoyan.
En 2005, Cao Liwei, alors directeur du Bureau de la sécurité publique de Daqing, a proposé dans un discours public de « réprimer résolument les activités illégales des organisations sectaires » et a affirmé que le travail de la sécurité publique locale avait « efficacement empêché la formation de diverses organisations et situations religieuses illégales », faisant référence à la sensibilisation des pratiquants à la persécution.
Le matin du 23 septembre 2005, Cao a ordonné à environ deux cents policiers de toute la ville d'arrêter des pratiquants de Falun Gong et de saccager leurs domiciles. Ces agents n'ont présenté aucun mandat ni aucune pièce d'identité, et n'ont fourni aucune explication pour leurs actions. Non seulement ils ont confisqué les ordinateurs et les imprimantes des pratiquants, mais aussi leurs bijoux et leur argent.
Il a été confirmé qu'au moins 27 pratiquants, dont des femmes et des personnes âgées, ont été arrêtés lors de cette opération. Six d'entre eux ont été emmenés dans des camps de travaux forcés. Lorsque M. Li Yequan s'est vu refuser une première fois l'admission dans le camp de travail en raison de sa condition physique, Cao a forcé les gardes à l'accepter. Il a ensuite été condamné à une peine de deux ans, pendant laquelle il a été nourri de force, parfois avec de l'alcool. Les détenus lui crachaient aussi dans la bouche. Son œsophage a été blessé par le gavage et il est tombé dans le coma à plusieurs reprises.
En janvier 2007, Ruan Dianlong, secrétaire adjoint du comité municipal du Parti de Daqing et secrétaire du comité juridique municipal, a prononcé un discours lors de la conférence de travail de la ville sur la prévention et le traitement des sectes. Il a résumé les « résultats » de la persécution du Falun Gong en 2006 comme suit : « En 2006, les organisations de sécurité publique ont lancé un certain nombre d'opérations spéciales, dépêché plus de 900 policiers et arrêté 39 personnes. »
Début 2007, la Commission des affaires politiques et juridiques de Daqing a chargé le Département de police de réaliser trois objectifs. Pour leur opération de « nettoyage de l'internet », le Département de police et les départements de sécurité ont censuré tous les pratiquants pour qu'ils n'envoient pas d'informations relatives au Falun Gong en ligne. Le deuxième objectif était le mouvement « décapiter », dans lequel des agents sous couverture ont approché des pratiquants locaux et ont prétendu qu'ils apprenaient le Falun Gong afin de découvrir qui coordonnait les efforts des pratiquants locaux pour sensibiliser à la persécution. La troisième méthode consistait à « arrêter sur place ». La police et les agences de sécurité nationale surveillaient de près les activités quotidiennes des pratiquants et les interrogeaient.
Du 21 au 26 avril 2007, Cao Liwei a ordonné au Département de police de Daqing d'arrêter plus de 20 pratiquants et de saccager leurs domiciles. Les personnes arrêtées étaient : Chen Qingli, Lu Guilan, Yan Jiaohui (le fils de Lu Guilan), Liu Bo, Cao Fengqing (un enseignant à la retraite, alors âgé de 70 ans), Yin Guirong (alors âgé de 68 ans, son imprimante et son ordinateur ont été confisqués), Yang Jinfeng (alors âgé de 51 ans), Liang Yahui, Hong Lanying, Hu Guizhi, He Xiuying, Shi Baosheng, Li Chunying, Li Guixiang, Li Hui, Ren Xiuping, Zhou Wenyan, Chen Qi, Zhao Shukun, un pratiquant nommé Yin, Jiang Pai (torturé à mort dans un centre de détention en l'espace de deux mois) et Liu Yanxia.
En 2007, de nombreux pratiquants ont vu leurs maisons saccagées et beaucoup ont été arrêtés dans la ville de Daqing. Sept d'entre eux ont été persécutés à mort.
Au total, rien que d'août 2005 à août 2007, plus de 120 pratiquants ont été arrêtés. Plus de dix d'entre eux ont été emmenés dans des camps de travaux forcés, et plus de dix ont été condamnés à de la prison.
De fin juin à début juillet 2008, avant le passage de la flamme olympique à Daqing, la police a arrêté au moins 43 pratiquants, invoquant la nécessité de « maintenir la stabilité sociale » pour les Jeux olympiques. Certains ont été condamnés à des peines de camp de travail ou à des peines de prison. Mme Gao Xijiang a été arrêtée le 27 août 2008 et battue en détention, ce qui lui a causé une dépression nerveuse.
Le 13 juillet 2009, neuf pratiquants, dont Liu Fubin, Cui Ruhui, Yang Haihai et leurs proches, ont été arrêtés dans le canton de Dumeng, à Daqing, et leurs maisons ont été saccagées. Plus de 20 agents ont arrêté une famille de cinq personnes : M. Liu Fubin, sa femme Li Shuchun, leur fille Liu Rui (qui avait moins de 16 ans), sa belle-sœur Zhao Mingjing et son frère Liu Fuze qui ne pratiquait pas le Falun Gong. Ils ont confisqué des biens privés dans la chambre de Liu Fuze, notamment des ordinateurs, des imprimantes, de l'argent liquide et d'autres biens d'une valeur de plusieurs dizaines de milliers de yuans. Liu Rui a été libérée le lendemain avec des cloques sur le front après que la police l'a aspergée d'eau chaude au piment.
En 2013, de janvier à juin, au moins 30 pratiquants ont été arrêtés, placés en détention, et leurs domiciles ont été saccagés. Au moins trois ont été détenus dans des centres de lavage de cerveau. Dans la soirée du 14 mai 2013, sept pratiquants de l'usine de production d'huile no 10 à Daqing – Guo Shuyan, Wang Yanming, Lei Qingxiu, Xuan Shuang, Song Ruixiang, Wang Yanru et Ma Lili – ont été arrêtés et leurs maisons saccagées. Wang Yanming et Ma Lili ont été torturés et forcés de s'asseoir sur des chaises métalliques pendant la nuit.
Le 30 octobre 2014, les pratiquants Cheng Jinzhi, Zhang Chunyan, Li Junying, Wang Wenying, Zhang Jing, Ji Wenbo, et un pratiquant prénommé Guo ont été arrêtés. Deux d'entre eux étaient des femmes de près de 70 ans. Leurs six imprimantes laser, leurs machines à relier avec de la colle, leurs multiples ordinateurs, leurs multiples ensembles de livres sur le Falun Gong et une grande quantité de matériel et de fournitures d'impression ont été confisqués.
Vous trouverez ci-dessous des exemples de cas de décès pendant le mandat de Cao :
Mme Yang Yuhua
En avril 2005, Mme Yang Yuhua, enseignante dans un collège de la ville de Daqing, a été arrêtée chez elle et emmenée au centre de détention de la ville de Daqing. Moins d'un mois plus tard, le 12 mai, elle est morte après avoir été brutalement gavée. Dans le centre de détention, Mme Yang avait entamé une grève de la faim pour protester et demander sa libération. Elle a été forcée de s'asseoir sur une chaise métallique pendant de longues périodes, a été gavée et battue. Le médecin a inséré le tube d'alimentation dans son nez et l'a tiré d'avant en arrière à plusieurs reprises. Mme Yang a arraché sept tubes d'alimentation en signe de protestation. Lors du dernier gavage, elle n'avait plus la force de résister. Malgré cela, le gardien a trouvé quatre détenus pour la maintenir au sol et limiter ses mouvements. Ils ont ensuite passé toute la matinée à la gaver. Elle est morte plus tard le même jour. Elle avait 46 ans.
Illustration de torture : Gavage
Mme Jiang Pai
Mme Jiang Pai a été arrêtée sur son lieu de travail le 26 avril 2007. Au centre de détention de la ville de Daqing, la police l'a torturée jusqu'à ce qu'elle commence à cracher du sang et tombe dans le coma. Le 26 juin, elle est devenue extrêmement faible et a été emmenée à l'hôpital. Même pendant qu'elle passait une IRM à l'hôpital, les policiers ont continué à la frapper et à lui tirer les cheveux. Elle est restée inconsciente à l'hôpital. Sa famille a tenté de demander sa libération, mais en vain. La police a maintenu les lourdes chaînes sur elle en permanence, jusqu'à ce qu'elle meure à 1 heure du matin le 28 juin. Elle avait 34 ans.
Après la mort de Mme Jiang, l'un des policiers a révélé : « Après l'arrestation de Jiang Pai, elle ne pouvait même pas respirer après trois séries de gavage à l'huile de moutarde. Son visage était couvert de morve et de larmes. Elle disait tout ce que nous voulions qu'elle dise ! »
(Note de la rédaction : Le gavage à l'huile de moutarde est une forme de torture extrêmement cruelle et nocive. Trois ou quatre personnes maintiennent la victime au sol et lui mettent un masque imbibé d'huile de moutarde sur le visage. La victime se sent étouffée et sa poitrine se serre. Lorsque la morve et les larmes commencent à couler de manière incontrôlée, les auteurs maintiennent le masque encore plus fermement. Une autre forme de cette torture consiste à prendre un sac en plastique imbibé d'huile de moutarde, à le placer sur la tête de la victime et à le fermer jusqu'à ce que la victime manque de suffoquer, puis à répéter la procédure.)
Mme Liu Sheng
Illustration de torture : Battre
Mme Liu Sheng a été arrêtée chez elle en juillet 2006. Elle a été condamnée à passer un an et demi dans un camp de travaux forcés. Après seulement un mois dans le camp, elle avait été torturée au point de vomir du sang et de perdre la capacité de s'alimenter. Elle a été libérée un mois plus tard et a été contrainte de se déplacer pour se cacher de la police.
Lorsque Mme Liu a été de nouveau arrêtée le 5 juillet 2007, les policiers lui ont donné des coups de poing et de pied jusqu'à ce qu'elle vomisse du sang et perde connaissance. Après avoir repris connaissance, elle a de nouveau été battue jusqu'à ce qu'elle soit couverte de bleus. Des membres de sa famille ont essayé de la voir cette nuit-là, mais la police ne les a pas autorisés, craignant qu'ils ne rapportent ce qu'ils auraient découvert en la voyant.
Le lendemain, Mme Liu a été emmenée au camp de travail et de rééducation pour toxicomanes de Harbin. En chemin, elle a été giflée à plusieurs reprises par la police jusqu'à ce qu'elle perde l'audition de son oreille gauche. Dans le camp, les gardes ne l'ont pas laissée utiliser les toilettes, ce qui lui a causé de graves douleurs abdominales.
Son état s'étant détérioré sous l'effet de la torture, les gardes ont appelé sa famille et lui ont dit de venir la chercher dans trois jours. À ce moment-là, la santé de Mme Liu était déjà tellement compromise qu'elle ne pouvait pas manger lorsqu'elle est rentrée chez elle. Elle était émaciée et vomissait sans cesse. Elle est morte deux mois plus tard, le 11 septembre, à l'âge de 53 ans.
M. Lu Jigui
M. Lu Jigui a été arrêté le 1er février 2008, et détenu pendant dix jours. Seulement quelques jours après avoir été libéré, il a été de nouveau arrêté le 18 février. Il a fait une grève de la faim pour protester contre les persécutions et a été nourri de force. Le gardien du centre de détention lui a dit : « Te tuer serait comme tuer un insecte. »
Il était difficile d'insérer la sonde d'alimentation dans la gorge de M. Lu, car elle était très sèche, et le gardien l'a donc introduite de force. M. Lu a souffert d'énormes douleurs pendant les gavages. Le matin du 7 mars, il a été emmené à l'hôpital no 5 de Longfeng pour un examen physique. Il s'est échappé de l'hôpital, s'est caché et n'a pas pu rentrer chez lui pendant deux ans, menant une vie difficile. Il ne s'est jamais remis de ses blessures et est décédé le 13 avril 2010. Il avait 58 ans.
Un cas de torture à l'article de la mort
Mme Liu Ying, alors âgée de 38 ans, a été arrêtée en août 2007 sur son lieu de travail et emmenée dans une salle de torture souterraine du Bureau de la sécurité intérieure.
Elle a été menottée à une chaise métallique et n'a pas été autorisée à bouger. Vers midi, un policier a commencé à la frapper à la tête avec une paire de chaussures, en criant : « Cela t'apprendra à être quelqu'un de bien ! » Il l'a battue jusqu'à ce qu'il soit épuisé.
La nuit, quatre agents ont attrapé Mme Liu par les cheveux et lui ont couvert la bouche et le nez avec un grand masque trempé dans de l'huile de moutarde. L'odeur âcre et brûlante de l'huile de moutarde l'a fait s'étouffer. Les policiers ont versé à plusieurs reprises de l'huile de moutarde sur le masque et l'ont utilisé pour couvrir sa bouche et son nez. Au milieu de la nuit, ils ont utilisé une grande seringue remplie d'huile de moutarde et l'ont injectée dans une de ses narines. Elle a eu l'impression que sa poitrine était en feu et a ressenti une douleur intense. Sa poitrine s'est mise à convulser et elle n'a pas pu ouvrir les yeux.
Après qu'elle a perdu connaissance, les policiers lui ont versé de l'eau froide pour la réveiller. Puis ils lui ont à nouveau injecté de l'huile de moutarde et de l'eau dans les narines. Si elle perdait à nouveau connaissance, ils lui versaient à nouveau de l'eau. Ils lui ont fait subir ce traitement toute la nuit. Au matin, une grande partie de ses cheveux avaient été arrachés.
Après une nuit de torture, Mme Liu était gravement déshydratée. Elle était menottée à une chaise métallique et n'avait pas le droit de dormir. La police l'a également forcée à s'asseoir sur une photo du fondateur du Falun Gong pour accroître sa détresse mentale. Peu après, Mme Liu a commencé à vomir tout ce qu'elle mangeait et n'avait plus l'énergie de se lever. Craignant qu'elle ne meure, la police a ordonné à son mari de la ramener chez elle.
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Traduit de l'anglais