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Après deux décennies de persécution, une famille de trois personnes est condamnée pour sa croyance

17 janvier 2022 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Hunan, Chine

(Minghui.org) Un couple marié et leur fils de la ville de Ningxiang, dans la province du Hunan, ont été secrètement jugés et condamnés en septembre 2021, pour leur pratique du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

M. Wang Gang, 63 ans, et sa femme Mme Yang Junying, aussi âgée de 63 ans, ont été condamnés, respectivement, à sept ans et demi et sept ans de prison, et chacun a reçu une amende de 20 000 yuans. Leur fils de 38 ans, M. Wang Zhuo, a été condamné à trois ans de prison et à une amende de 5000 yuans et a été autorisé à purger sa peine en dehors de la prison.

Le 24 juillet 2020, plus de 20 policiers ont fait irruption dans la maison de trois étages de la famille Wang et l’ont mise à sac. Les ordinateurs, les imprimantes, des dizaines de milliers de yuans en espèces, des documents d’information sur le Falun Gong et une photo du fondateur du Falun Gong ont été confisqués au couple âgé. L’appareil photo et l’ordinateur de leur fils, qu’il utilisait pour l’activité de studio photo de la famille au premier étage de leur résidence, ont aussi été saisis. Toute la famille a été arrêtée.

Le plus jeune M. Wang a été libéré le lendemain après-midi. Cependant, la police l’a arrêté et placé en détention criminelle lorsqu’il est revenu le 26 juillet pour demander la restitution de son ordinateur, qui contenait de nombreuses photos de ses clients. Il a été libéré sous caution le 11 octobre, mais a été remis en détention et envoyé au centre de détention de la ville de Xiangxiang le 13 janvier 2021.

Son père a été jugé secrètement par le tribunal de la ville de Xiangxiang le 14 avril 2021, et lui et sa mère ont été jugés le lendemain.

Après l’annonce du verdict, M. Wang Gang a interjeté appel de la sentence, mais son appel a été rejeté.

Le couple est arrêté à plusieurs reprises et torturé

M. Wang Gang possède son propre studio de photographie, tandis que Mme Yang travaillait auparavant comme pharmacienne au bureau médical du pays de Ningxiang. Le couple et leur fils ont commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996 et M. Wang, en l’espace de deux mois, s’est rétabli de nombreuses maladies.

Le 22 juillet 1999, le couple a été arrêté après qu’une dizaine de policiers du poste de police de Baimaqiao ont fait irruption chez eux. Ils ont été relâchés plus de cinq heures plus tard. Mme Yang s’est ensuite rendue auprès de leur gouvernement local pour faire appel et a été arrêtée. Elle a été libérée le jour même.

Le 23 février 2000, le couple s’est rendu à Pékin pour faire appel, et il a été de nouveau arrêté. Ils ont d’abord été emmenés au bureau de liaison du Hunan à Pékin avant d’être renvoyés. Comme M. Wang a refusé de renoncer au Falun Gong, il a été détenu pendant plus de vingt jours au centre de détention de Ningxiang. Le 28 mars 2000, on a demandé à la famille de payer plus de 10 000 yuans pour la nourriture et les frais de voyage pour ramener le couple de Pékin.

Le 20 juillet 2000, M. Wang et Mme Yang dirigeaient leur entreprise à domicile lorsqu’ils ont été arrêtés. M. Wang a été détenu pendant quinze jours et Mme Yang pendant dix jours. Ils ont été contraints de payer 415 yuans de frais de nourriture.

Le 20 février 2001, le couple a été emmené au centre local de lavage de cerveau. Comme ils ont refusé d’être « transformés », ils ont été de nouveau détenus vingt-cinq jours plus tard, à la fin de la session de lavage de cerveau. Le 30 avril de la même année, alors qu’elle était en détention, Mme Yang a été emmenée à une session de lavage de cerveau à Changsha pendant un mois. Le 19 juin, le couple a été emmené à la quatrième séance de lavage de cerveau.

M. Wang a été arrêté le 27 septembre 2001 et détenu pendant dix jours. Mme Yang a été arrêtée en novembre 2001 et détenue pendant sept jours. Tous deux ont été contraints de payer 170 yuans chacun pour les frais de nourriture.

Le 25 septembre 2001, le couple a été de nouveau arrêté. M. Wang a été libéré ce jour-là, tandis que Mme Yang a été interrogée et détenue pendant trente-trois jours. Elle a été libérée après avoir payé une caution de 5000 yuans et 510 yuans pour les frais de nourriture.

M. Wang a été arrêté chez lui le 8 mars 2002. Lors de son interrogatoire au Bureau de la sécurité intérieure, il a été contraint de s’agenouiller, les mains menottées dans le dos. Après une heure d’interrogatoire, il a été emmené au centre de détention local.

Un mois plus tard, trois policiers sont venus et ont interrogé M. Wang pendant quelques heures. Ils sont revenus le lendemain matin. En entrant dans la pièce, ils ont donné des coups de pied à M. Wang jusqu’à ce qu’il tombe par terre, à genoux. Ils l’ont ensuite menotté les mains derrière le dos et ont inséré une corde épaisse dans les menottes, dans l’intention de le suspendre. Ils ont abandonné quand ils n’ont pas trouvé de crochet pour la corde. Plus tard, ils ont trouvé un épais gourdin en bois de plus d’un mètre de long et ont commencé à frapper M. Wang. Ils ont aussi inséré le bâton entre les mains et ont secoué les menottes, tout en interrogeant M. Wang. Les menottes lui ont entaillé les poignets en se serrant, ce qui a fait transpirer abondamment M. Wang. Lorsqu’il a craché un mucus épais, un policier a recouvert le crachat de journaux, l’a piétiné avant de bourrer les feuilles de papiers dans la bouche de M. Wang.

Un policier lui a dit : « Nous avons tous les trois passé plus d’un mois à enquêter sur vous. » Lorsque M. Wang a refusé de répondre à leurs questions, ils ont été furieux et ils l’ont torturé pendant plusieurs heures. M. Wang a été détenu pendant cinquante-trois jours et contraint de payer 900 yuans de frais de nourriture.

Reconstitution de torture : Menotté dans le dos

Le 22 juillet 2002, M. Wang s’est rendu au poste de police de Baimaqiao après que le chef de la police nouvellement nommé lui ait menti en disant qu’il voulait en savoir plus sur le Falun Gong. M. Wang a été arrêté et détenu pendant quinze jours. Mme Yang a été détenue pendant trente-huit jours et a dû payer 646 yuans de frais de nourriture et 5000 yuans de caution.

Le couple a été arrêté et leur domicile a été saccagé le 28 octobre 2002. M. Wang a été détenu dans une petite pièce sombre pendant quatre jours et battu. Une grande partie de ses cheveux ont été arrachés. Mme Yang a été détenue dans un autre endroit. Tous deux ont ensuite été emmenés au centre de détention et détenus pendant vingt et un jours. Lorsque M. Wang a été libéré, la police a confisqué 120 yuans trouvés dans sa poche comme frais de nourriture.

Mme Yang a été détenue pendant cinq jours en décembre 2002.

Toute la famille arrêtée et gavée

Toute la famille était chez elle le 25 avril 2005 quand un groupe de policiers les a arrêtés et a mis leur maison à sac. Ils ont été placés en détention au centre de détention de Ningxiang.

Quand ils ont tous les trois entamé une grève de la faim, ils ont été traînés hors de la cellule un par un, gavés et battus.

Lors du gavage, deux policiers ont empoigné M. Wang, tandis qu’un troisième policier lui a saisi les cheveux et les a tirés en arrière. Un quatrième policier lui a serré les joues jusqu’à ce qu’il soit obligé d’ouvrir la bouche, et un cinquième policier lui a versé de l’eau salée dans la bouche. Le gavage a provoqué des difficultés respiratoires chez M. Wang. Il avait l’impression que sa gorge et sa trachée étaient en feu. De l’eau salée était répandue sur tout son corps. Un policier l’a aussi giflé. Après dix-huit jours de gavage, M. Wang avait perdu dix kilos.

Illustration de torture : Gavage

Le couple est condamné à deux ans de travaux forcés

Le couple a ensuite été condamné à deux ans de travaux forcés. M. Wang a été emmené au camp de travaux forcés de Xinkaipu, tandis que Mme Yang a été envoyée au camp de travaux forcés pour femmes de Baimalong.

Vous trouverez ci-dessous le récit personnel de M. Wang sur la persécution qu’il a subie :

« J’étais épuisé et faible lorsque je suis arrivé au camp de travaux forcés. Comme le centre de détention m’avait confisqué ma ceinture et mes chaussures, je ne pouvais que marcher pieds nus, en retenant mon pantalon, devenu trop lâche en raison de ma perte de poids rapide. Puis, deux détenus sont venus et m’ont traîné à l’étage. On m’a fouillé à nu. Comme je n’avais pas été autorisé à prendre de douche depuis mon arrestation, mon corps puait. Les détenus m’ont humilié et m’ont injurié. On m’a ordonné d’écrire la déclaration de garantie. Comme je refusais de renier ma croyance, on m’a obligé à me tenir face au mur. Pendant quatre jours, j’ai reçu des coups de pied, des coups de poing et des gifles, j’ai été saisi à la gorge et menacé par trois détenus. Mon corps était meurtri et enflé. Les ongles de mes doigts et de mes orteils sont devenus noirs.

Reconstitution de tortures : Coups de pieds et coups de poing

« Comme je refusais d’être transformé, j’ai été envoyé dans la salle 218, puis dans la salle 219, où les pratiquants de Falun Gong étaient le plus gravement persécutés. J’ai été soumis à diverses formes de torture chaque jour, notamment en étant battu, menacé, et forcé de m’asseoir sur un petit tabouret ou de rester debout face au mur. Cela a duré quarante-neuf jours. Pendant la période de torture, mon corps est devenu froid et je vomissais. Je ne pouvais pas déféquer.

« Pendant les deux années de travaux forcés, j’ai été surveillé 24 heures sur 24 par plusieurs détenus, même lorsque je mangeais et dormais. Les pratiquants de Falun Gong n’avaient pas le droit de se parler sous peine d’être battus. Nous étions forcés de nous asseoir sur un petit tabouret jusqu’à ce que des escarres apparaissent sur nos fesses. Pendant l’été, nous n’avions pas le droit d’utiliser le ventilateur et nous ne pouvions nous laver qu’une fois tous les quelques jours et pendant quelques minutes à chaque fois. Nous étions piqués par les moustiques, car nous n’avions pas de moustiquaires, et nous dormions en hiver avec le vent froid soufflant par les fenêtres et les portes ouvertes. Nous étions également menacés et forcés de regarder des vidéos et de lire des documents calomniant le Falun Gong tous les jours. Après être resté assis sur le petit tabouret pendant un certain temps, j’avais du mal à marcher.

Méthode de torture : Le petit tabouret

« Ma femme a été persécutée plus gravement. Après avoir été emmenée au camp de travaux forcés, elle a été soumise à un contrôle strict pendant un mois et n’a pas pu aller aux toilettes ni se laver ni dormir. Elle a été forcée de regarder des vidéos et de lire des documents qui diffamaient le Falun Gong. Comme elle refusait de renoncer à sa croyance, on l’a obligée à se tenir debout et à s’accroupir. Elle a également reçu des coups de poing et des coups de pied, et elle a été obligée de s’asseoir sur un petit tabouret de 6 heures du matin à minuit. Elle a été contrainte de faire un travail non rémunéré pendant plus de dix heures par jour. Une fois, elle a été battue jusqu’à ce qu’elle soit blessée et qu’elle ait du mal à marcher, car les détenues l’ont accusée d’avoir essayé de s’enfuir sur le chemin de l’atelier.

« Pendant ces deux années, ma femme a été humiliée et battue. Ses deux pieds sont devenus engourdis et sa tension artérielle a augmenté. Elle a ensuite bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales et elle est rentrée chez elle quatre mois plus tôt.

« En 2006, à l’approche du Nouvel An chinois, ma mère et ma belle-sœur sont venues me rendre visite. Elles ont également amené la “sœur de ma femme” avec elles. Il m’a fallu près d’une demi-heure pour me rendre compte que la personne assise en face de moi, qui semblait vieille et émaciée, était en fait ma femme. Comme le camp de travail refusait d’autoriser ma femme (une pratiquante de Falun Gong) à me rendre visite, ma mère l’a amenée sous le couvert de la “sœur de ma femme”.

« Mon fils a toujours été très obéissant depuis qu’il était jeune enfant et il n’avait jamais vécu seul. Après que nous ayons été emmenés dans des camps de travaux forcés, il a dû s’occuper de nos affaires. Les affaires n’étaient pas bonnes et il n’arrivait pas dégager de bénéfices. Il était soumis à une pression énorme, et nos proches l’insultaient. À plusieurs reprises, il a dû s’assurer que ses parents n’avaient rien fait de mal.

« Après le retour de ma femme, de la moisissure s’était développée sur le lit de notre fils. Les souris avaient fait un nid sous le lit, et tous les vêtements de l’armoire étaient moisis et pleins de vers. Elle a dû jeter plusieurs sacs de vêtements pourris. »

Parties impliquées dans la persécution :

Liu Jianjun (刘建军), procureur au parquet de la ville de Xiangtan : +86-136-57326628, +86-731-58514600

Chen Jianjun (陈建军), procureur adjoint au parquet de la ville de Xiangtan : +86-138-07328585 ; +86-731-58514603 ;

Liao Diwen (廖迪文), président de la Cour intermédiaire de la ville de Xiangtan : +86-139-73231188 ;

He Weiping (贺卫平), vice-président de la Cour intermédiaire de la ville de Xiangtan : +86-158-07323456 ;

(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)

Voir aussi :

Des parents et leur fils arrêtés et jugés secrètement pour la croyance du couple

Quatre habitants du Hunan condamnés pour avoir diffusé des informations sur le Falun Gong

Traduit de l’anglais