(Minghui.org) Le 20 juillet 2022 a marqué les vingt-trois ans du début de la répression du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC) en 1999. Autour de cet anniversaire, les pratiquants de Falun Gong de 38 pays ont soumis à leurs gouvernements respectifs une liste mise à jour des responsables de la persécution, y compris ceux des forces de l’ordre, du système judiciaire et de la Commission des affaires politiques et juridiques, demandant instamment que les personnes figurant sur la liste (et les membres de leur famille) soient interdites d’entrée et que leurs avoirs soient gelés.
Les 38 pays concernés sont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la France, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Belgique, la Suède, l’Autriche, l’Irlande, le Danemark, la Finlande, la République tchèque, le Portugal, la Grèce, la Hongrie, la Slovaquie, le Luxembourg, la Croatie, la Slovénie, la Lettonie, l’Estonie, Chypre, Malte, le Japon, la Corée du Sud, l’Indonésie, la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein, Israël, le Mexique, le Chili et la Dominique.
Veuillez vous référer à la « Nouvelle liste de responsables soumise à 38 gouvernements à l’occasion du 23e anniversaire de la persécution du Falun Gong » pour plus de détails.
Zheng Zhu’e et Yu Yunxia, membres du Bureau 610 de la prison pour femmes du Guangdong, figurent sur la liste.
Information sur les responsables de la persécution :
Nom complet de la responsable : Zheng (nom de famille) Zhu’e (prénom) (郑珠娥)
Sexe : Féminin
Pays : Chine
Date/année de naissance : 29 septembre 1973
Lieu de naissance : Inconnu
Zheng Zhu’e
Nom complet de la responsable : Yu (nom de famille) Yunxia (prénom) (于云霞)
Sexe : Féminin
Pays : Chine
Date/année de naissance : 19 mars 1973
Lieu de Naissance : Province du Henan
Yu Yunxia
Titre ou fonction :
Yu Yunxia ‒Membre du Bureau 610 de la prison pour femmes du Guangdong ‒ Chef adjoint du district spécial de supervision de la persécution des pratiquantes de Falun Gong.
Principaux crimes :
La prison pour femmes du Guangdong est connue pour la persécution que les pratiquantes de Falun Gong y subissent depuis juillet 1999. Des centaines de pratiquantes incarcérées à cet endroit ont subi de la torture sévère, tant physique et mentale. Le Bureau 610 a une branche dans la prison et une salle spéciale a aussi été mise en place pour persécuter les pratiquantes.
Depuis 2002, Zheng Zhu’e a occupé le poste de directrice adjointe et de directrice du Bureau 610 de la prison pour femmes du Guangdong. Elle a ordonné aux gardiennes de prison et aux détenues de torturer les pratiquantes qui refusaient d’abandonner leur croyance. De nombreuses pratiquantes en sont mortes. D’autres sont devenues handicapées physiquement ou mentalement.
Depuis le début de la persécution en 1999, Yu Yunxia a été en première ligne pour forcer les pratiquantes à abandonner leur croyance et est devenue une experte avec plus de vingt ans d’expérience dans le lavage de cerveau des pratiquantes. En 2017, elle a reçu le prix national de Modèle féminin.
Yu incite souvent la haine contre les pratiquantes parmi les détenues afin d’augmenter la pression mentale sur les pratiquantes. Elle incite aussi les détenues à les torturer. Elle a aussi prononcé des discours pour calomnier le Falun Gong dans l’auditorium de la prison afin de laver le cerveau des détenues et des gardiennes.
Modes de persécution
1. « Éduquer à l’admission »
Lorsque les pratiquantes étaient emmenées à la prison, elles étaient d’abord détenues dans le quatrième quartier pour l’« éducation à l’admission ». Les gardiennes de cette section étaient sélectionnées de façon particulière. La plupart d’entre elles étaient diplômées d’écoles de droit et étaient particulièrement douées pour persuader les gens. Yu Yunxia était l’une d’entre elles. Un « taux de transformation » de 100 % des pratiquantes était exigé par les autorités pénitentiaires.
Lors de leur admission en prison, les pratiquantes sont coupées de toutes les nécessités quotidiennes et privées de communication ou de visite de leurs familles, à moins qu’elles n’écrivent une déclaration pour renoncer au Falun Gong.
Pour participer à la persécution, les détenues reçoivent des récompenses ou une commutation de peine si une pratiquante abandonne le Falun Gong. Les récompenses sont revues tous les mois. Certaines détenues sont aussi exemptées de travaux forcés.
Les pratiquantes étaient strictement contrôlées et constamment surveillées par les détenues, y compris lorsqu’elles prenaient une douche ou utilisaient les toilettes. Les détenues rapportaient aux gardiennes tout ce qu’elles disaient et faisaient. Ce contrôle strict commençait dès le premier jour et durait jusqu’à leur libération.
2. Lavages de cerveau forcés
Le but du lavage de cerveau est d’amener les pratiquantes de Falun Gong à renoncer à leurs croyances. Pour atteindre cet objectif, les gardiennes de prison essayaient de confondre les pratiquantes, notamment concernant leur jugement du bien et du mal.
Les méthodes de lavage de cerveau consistent à forcer les pratiquantes à regarder des vidéos de propagande dénigrant le Falun Gong, à rédiger des rapports de réflexion tous les jours, ainsi qu’à effectuer des travaux forcés. Les pratiquantes sont contraintes d’écrire des « lettres de garantie » contre leur gré pour atteindre l’exigence de transformation de 100 %.
Sélection de cas de décès
1. Mme Huang Dingyou meurt d’une leucémie moins d’un mois après sa libération de prison.
Mme Huang Dingyou a été arrêtée en 2003 et condamnée à cinq ans de détention dans la prison pour femmes de la province du Guangdong. Les médecins de la prison lui ont souvent prélevé du sang et de la moelle osseuse sous prétexte de vérifier son état de santé. On l’a forcée de prendre des substances inconnues en grande quantité.
En juillet 2007, la prison a soudainement demandé à sa famille de venir la chercher. Ce n’est qu’après l’avoir ramenée chez elle que sa famille a réalisé que Mme Huang, qui était en parfaite santé avant d’être emprisonnée, était atteinte d’une leucémie en phase terminale. Ils ont également appris que pendant son séjour en prison, elle a été surveillée par des détenues et n’a pas été autorisée à parler pendant des années. Après son retour à la maison, elle ne savait plus comment parler. Elle est décédée le 8 août 2007, moins d’un mois après avoir été libérée.
Mme Huang Dingyou
2. Mme Zhao Ping meurt de harcèlement après avoir purgé trois ans de prison
Mme Zhao Ping, ancienne chargée de cours au Collège des cadres de gestion de la sécurité publique du Guangzhou, inspectrice de police de deuxième niveau et avocate, a été incarcérée pendant dix-sept ans pour sa pratique du Falun Gong. Elle a été arrêtée une nouvelle fois en août 2008 pendant les Jeux olympiques de Pékin, puis condamnée à une peine de trois ans dans la prison pour femmes de la province du Guangdong.
Mme Zhao a raconté qu’elle avait été soumise à un lavage de cerveau inhumain et à un travail non rémunéré dans cette prison. Elle a écrit : « Dans l’espace extrêmement étroit où j’ai perdu ma liberté, j’étais surveillée par les détenues désignées 24 heures sur 24. Le moindre de mes mouvements pouvait être signalé à tout moment. Je ne pouvais parler à personne ni faire quoi que ce soit seule, y compris faire la lessive, prendre une douche ou aller aux toilettes. Le “contrôle strict” a commencé dès mon entrée dans la prison et ne s’est pas terminé jusqu’à ce que j’en sorte. Cette “prison dans la prison” était suffocante et suffisante pour provoquer une dépression.
« Un groupe de détenues ont été sélectionnées et entraînées pour nous torturer. Leur personnalité devait être cruelle et méchante, et elles devaient avoir fait des études supérieures. La direction de la prison liait directement leurs récompenses ou leurs commutations au nombre d’entre nous qui renonçaient au Falun Gong. Elles pouvaient utiliser toutes les méthodes méprisables pour nous forcer à le faire. »
Parce que Mme Zhao a parlé de la torture qu’elle a subie dans la prison après sa libération, sa famille et elle ont été constamment harcelées et menacées. Le harcèlement s’est intensifié en 2015 après qu’elle a déposé une plainte pénale contre Jiang Zemin, l’ancien chef du régime communiste qui a ordonné les persécutions. Elle est décédée le 14 mai 2016. Elle avait 58 ans.
3. Mme Chen Zhengrong meurt des suites de l’administration de substances suspectes
Mme Chen Zhengrong, de la ville de Shenzhen, a été arrêtée le 29 mai 2010. Elle a été condamnée à quatre ans de détention dans la prison pour femmes du Guangdong. Elle est décédée le 11 décembre 2013, un peu plus de deux mois après avoir été libérée, le 28 septembre. Elle était sexagénaire. Elle avait des marques d’aiguille sur le bras et sa famille soupçonnait qu’on lui avait injecté des substances toxiques avant sa libération.
4. Mme Lin Shaona meurt après avoir développé un cancer en prison
Mme Lin Shaona, de la ville de Jieyang, dans la province du Guangdong, a été arrêtée et condamnée à trois ans de prison dans la prison pour femmes du Guangdong pour avoir parlé à des gens du Falun Gong. En raison des tortures subies en prison, sa santé s’est rapidement détériorée et elle a développé un cancer du sein.
La prison a refusé de la libérer pour raisons médicales et l’a forcée à subir une intervention chirurgicale et de multiples traitements de chimiothérapie, même si le médecin traitant estimait qu’elle ne pouvait pas être opérée. Après l’avoir emprisonnée pendant deux années supplémentaires, la prison lui a finalement accordé une libération pour raisons médicales. Elle ne s’est jamais rétablie après son retour chez elle et elle est décédée le 26 juin 2013.
5. Mme Peng Wenxiu meurt après plus d’un an de prison
Mme Peng Wenxiu a été arrêtée en juin 2014 pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Elle a été condamnée à une peine de quatre ans dans la prison pour femmes du Guangzhou six mois plus tard. À la suite de la torture physique et mentale subie en prison, elle a perdu ses dents et ne pouvait donc plus manger. Elle est décédée un an plus tard, le 24 décembre 2015. Elle était âgée d’environ 60 ans.
6. Mme Li Songfang décède de maladies incurables développées en prison
Mme Li Songfang a été arrêtée le 20 février 2008 pour avoir affiché des informations sur le Falun Gong. Elle a été condamnée en secret à quatre ans de prison dans la prison pour femmes de la province du Guangdong. Lorsque son mari a reçu le verdict, il a été tellement ébranlé qu’il a été atteint de troubles mentaux et a été envoyé dans une unité de soins intensifs à l’hôpital.
Après trois ans de torture et de lavage de cerveau en prison, Mme Li est tombée gravement malade. Elle a développé un cancer de l’utérus à un stade avancé, une urémie et des saignements d’estomac. Les autorités pénitentiaires ont demandé à sa famille de venir la chercher le 18 mars 2011, alors qu’elle était au seuil de la mort. Elle a été emmenée à l’hôpital pour y être soignée, mais elle est décédée le 3 mai. Elle était âgée de 50 ans.
Cas de pratiquantes souffrant de troubles mentaux dus à la torture
Mme Wu Zhujun a été condamnée à quatre ans de prison en 2007. Elle a été torturée en prison et on lui a injecté des substances inconnues. Elle a développé une maladie mentale et ne pouvait ni manger seule ni parler. Elle a été libérée en 2012. Aujourd’hui encore, sa santé mentale ne s’est pas rétablie. Elle ne se souvient pas de ses expériences de persécution en prison.
Mme Liu Mulan, une pratiquante de Wuhan, dans la province du Hubei, a été transférée dans le quatrième quartier de la prison pour femmes du Guangdong le 10 janvier 2012. Sa santé mentale et physique s’est fortement détériorée en l’espace de quelques mois. Comme elle refusait d’abandonner le Falun Gong, les autorités pénitentiaires ont prétendu qu’elle souffrait d’« hypertension artérielle » et l’ont obligée à prendre des substances inconnues tous les jours. Ces substances ont provoqué chez Mme Liu des troubles mentaux, des hallucinations, une vision floue et une perte de poids rapide. Ses pieds sont devenus enflés et son élocution était lente.
Mme Xie Kunxiang, une ancienne policière, a été condamnée à une peine de trois ans et demi en 2005. Elle est devenue désorientée mentalement à cause de la torture subie dans la prison pour femmes de la province du Guangdong. Malgré son état, les gardiennes de la prison lui ont fait de multiples prises de sang et lui ont injecté des substances inconnues.
Mme Yang Xiaolan a été incarcérée à la prison pour femmes de la province du Guangdong de décembre 2004 à octobre 2006. Les gardiennes lui ont coupé de force les cheveux courts et l’ont obligée à porter l’uniforme des détenues. Elles l’ont aussi obligée à travailler sans rémunération, à rester debout pendant de longues heures face à un mur, et lui ont administré des décharges électriques. Une fois, elle a été traînée sur le sol en béton et ses pieds ont été gravement blessés.
Les détenues lui ont interdit l’accès aux produits de première nécessité, tels que les serviettes hygiéniques, les détergents à lessive et le papier toilette. Lorsqu’elle a résisté à la persécution, on l’a forcée à s’asseoir sur un petit tabouret sans bouger pendant une longue période et on lui a injecté des substances toxiques. Elle a développé une épilepsie et une maladie mentale en conséquence.
Autres cas de torture
Mme Su Guiying, de la ville de Zhanjiang, dans la province du Guangdong, a été arrêtée le 31 août 2016 et condamnée à quatre ans de prison. En prison, elle a subi des coups, elle a dû se tenir debout pendant longtemps, elle a subi de longues expositions sous le soleil brûlant. En plus, on lui refusait l’usage des toilettes et on la privait de sommeil. Les gardiennes lui ont aussi piqué les paupières avec des cure-dents, elles ont versé sur elle de l’eau froide ou bouillante, elle lui ont pincé et ont brossé ses parties intimes. Elle a aussi été détenue dans un hôpital psychiatrique et on lui a injecté des substances inconnues.
Mme Li Meiping était juge au tribunal du district de Meijiang, dans la ville de Meizhou. Le 10 novembre 2004, elle a été arrêtée pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Plus tard, elle a été condamnée à cinq ans de prison. Les gardiennes de la prison lui ont injecté des substances inconnues dans le vagin. Elle a eu des saignements vaginaux et une aménorrhée pendant deux mois. Plus tard, elle a eu des difficultés à se lever et ressentait de fortes douleurs dans la partie supérieure de son corps, en particulier dans le dos.
Mme Liu Peizhen de la ville de Shenzhen, a été condamnée en avril 2006 à huit ans de prison dans la prison pour femmes de la province du Guangzhou. À la suite des tortures subies, elle est devenue presque complètement aveugle et ne peut ni lire ni prendre soin d’elle-même.
Traduit de l’anglais