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Les autorités du Sichuan menacent les pratiquants de Falun Gong de passer leur code de santé en rouge

31 octobre 2022 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Sichuan, Chine

(Minghui.org) Début 2020, quand le Parti communiste chinois a lancé l’application de smartphone « Code de santé », sous prétexte de tracer la transmission de la COVID-19, de nombreux experts de droits de l’homme ont exprimé leur inquiétude quant à l’utilisation de l’application comme outil de surveillance par les autorités pour cibler les dissidents et les groupes religieux.

Récemment, on a rapporté le cas d’une pratiquante de Falun Gong du district deShuangliu, dans la province du Sichuan. Celle-ci a été harcelée par la police de la localité qui avait changé son « Code de santé » de vert en jaune et l’a forcée à signer une déclaration promettant de ne pas être contre le Parti communiste.

Le 28 septembre 2022, Mme Li Caiqiong, 59 ans, est allée rendre visite à un ami à son magasin de tailleur. Peu de temps après, quelqu’un l’a appelée de l’extérieur : « Votre code de santé est devenu jaune. Le gouvernement exige de vous de subir un test ADN de COVID-19. Si vous ne le faites pas, votre code sera modifié en rouge. »

Mme Li est sortie et a vu là Luo Long, le directeur de la communauté résidentielle locale. Elle soupçonnait Luo de l’avoir trouvée grâce à la fonction de localisation de l’application « Code de santé ».

Mme Li a refusé d’aller chez Luo et elle a expliqué qu’elle n’avait pas été exposée au virus ces derniers jours.

« Vous devez venir avec nous ! » lui a ordonné Luo. Ensuite, un autre jeune fonctionnaire est venu, et avec Luo, ils ont poussé Mme Li dans leur voiture et l’ont emmenée à l’hôpital.

Après le test, Luo n’a pas autorisé Mme Li à rentrer chez elle toute seule, mais a insisté pour la conduire. Luo a ensuite appelé quelqu’un et il semblait avoir reçu des instructions. Avant qu’ils quittent l’hôpital, une autre voiture est arrivée. Quatre jeunes agents en civil en sont sortis et ils ont traîné Mme Li dans la voiture. Ensuite, ils l’ont emmenée au poste de police de Dongsheng.

Peu de temps après, deux hommes et une femme sont venus voir Mme Li. Ils se sont présentés comme membres de la Commission des affaires politiques et juridiques – une agence extrajudiciaire chargée de superviser la persécution du Falun Gong – de la ville de Chengdu. Ils ont prétendu qu’ils travaillaient à développer une nouvelle application pour regrouper les pratiquants de Falun Gong selon leur état de santé et leur opinion politique.

Mme Li a maintenu qu’elle n’allait pas renoncer au Falun Gong ni signer un de leurs documents. Elle a dit que le Falun Gong enseigne aux gens à être bons et c’est bénéfique pour tout individu, famille voire un pays entier. Elle a dit qu’elle souffrait auparavant de beaucoup de maladies et que toutes ont disparu après qu’elle a commencé à pratiquer le Falun Gong.

Les policiers lui ont dit : « On s’en fiche si vous pratiquez chez vous. Mais si vous parlez de politique, la police va s’en prendre à vous. Nous avons un document à vous faire signer. Il y a deux exigences majeures. La première est que vous ne pouvez pas vous opposer au Parti communiste ou au communisme. La deuxième condition est que vous ne pouvez pas lire des livres tels que les Neuf commentaires sur le Parti communiste ou Désintégrer la culture du Parti communiste. Et vous n’êtes pas autorisé à participer à des activités liées au Falun Gong. »

Après une demi-heure, l’agent a emmené Mme Li au bureau du comité résidentiel et ont tenté de la forcer à signer les documents. Ils ont menacé de saccager son domicile si elle n’obéissait pas.

Comme Mme Li a maintenu qu’elle n’allait pas signer les documents, les agents lui ont saisi de force les mains et ont pressé ses empreintes digitales dessus. Ensuite, ils lui ont pris ses clés dans son sac à main, sont allés chez elle et lui ont confisqué ses livres de Falun Gong, une photo du fondateur et d’autres documents du Falun Gong.

Les quatorze années d’incarcération

Mme Li a commencé à cultiver et pratiquer le Falun Gong en novembre 1998. Quand la persécution a commencé, elle est allée trois fois à Pékin en 2000, pour faire appel au droit de pratiquer le Falun Gong. Elle a été arrêtée et détenue les trois fois. Suite à sa troisième arrestation, elle a été mise en détention criminelle et a reçu une peine de deux ans de travaux forcés en juillet 2000.

Mme Li a à nouveau été arrêtée le 25 avril 2002 pour avoir distribué des DVD du Falun Gong. En octobre 2003, le tribunal du district de Shuangliu l’a condamnée à une peine de quatre ans à la prison de Chuanxi.

En octobre 2006, six mois après sa remise en liberté, Mme Li a envoyé des mails avec des informations sur le Falun Gong à la prison, et a été à nouveau la cible de la police. Son fils a également été arrêté à l’école. Pour éviter de nouvelles persécutions, Mme Li a été obligée de vivre loin de chez elle. Son mari a ensuite divorcé et elle a également perdu contact avec son fils.

À peine un an plus tard, le 27 décembre 2007, Mme Li a été arrêtée quand la police a constaté qu’elle imprimait des documents informatifs sur le Falun Gong. Elle a été condamnée à huit ans d’emprisonnement à la prison pour femmes de Jianyang par le tribunal du district de Shuangliu.

Après sa libération, la police locale et les membres du comité résidentiel ont continué à la harceler de temps à autre.

Traduit de l’anglais