(Minghui.org) Le 29 novembre 2021, une habitante de 75 ans de la ville de Changsha dans la province du Hunan, a été arrêtée pour sa foi dans le Falun Gong. Le 29 juin 2022, elle a été condamnée à dix mois de prison. La police continue de la harceler quotidiennement depuis sa libération le 28 septembre.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Voici le témoignage de Mme Xia Jingze sur la persécution qu’elle a subie au cours de cette dernière année.
Condamnée à dix mois de prison
Le 29 novembre 2021, quelqu’un a frappé à ma porte. Il a affirmé être du comité résidentiel et être venu me remettre un cadeau de Nouvel An. J’ai refusé d’ouvrir la porte, mais l’homme n’a pas voulu partir.
Dès que j’ai ouvert la porte, trois agents en civil ont fait irruption. Ils se sont présentés comme des agents du poste de police de Guihuaping et m’ont ordonné de les suivre.
Ils ont dit que le 17 novembre, quelqu’un avait trouvé deux affiches de Falun Gong sur le poteau électrique près du bâtiment du gouvernement du district de Tianxin, et qu’ils croyaient que c’était moi qui les avais mises parce que la caméra de surveillance m’avait enregistrée passant par là.
J’ai nié avoir posé les affiches et j’ai dit que le fait que je passais dans cette zone ne signifiait pas que j’avais aussi posé les affiches.
Sans mandat de perquisition, ils ont commencé à saccager mon domicile. J’ai essayé de les empêcher de prendre mes livres de Falun Gong. Ils ont cédé, mais m’ont ordonné de les accompagner pour répondre à quelques questions, me promettant de me renvoyer chez moi dans l’après-midi. Plus tard, j’ai compris qu’ils avaient quand même pris mes livres sans me le dire quand ils les ont utilisés comme preuve pour me persécuter.
Au poste de police, j’ai refusé de répondre à leur interrogatoire. Ils m’ont posé sans cesse les mêmes questions et ont essayé de me forcer à admettre que j’avais mis les affiches. Je suis restée silencieuse. Ensuite, ils m’ont enfermée dans une petite pièce.
Le soir, un agent du nom de Cao m’a dit que son supérieur disait que mon cas était compliqué et qu’ils avaient décidé de me donner une peine de quinze jours au centre de détention no 4 de la ville de Changsha.
Quinze jours plus tard, trois agents sont venus m’interroger à nouveau. Ils m’ont dit que si je plaidais coupable, ils me libéreraient.
« Je n’ai violé aucune loi et je n’ai pas de culpabilité à avouer », leur ai-je dit. Ils m’ont tendu un avis d’approbation d’arrestation prérempli et m’ont ordonné de le signer. J’ai refusé.
En février 2022, mon cas a été transféré au Département de police du district de Yuhua. Lorsque les agents m’ont parlé de mon cas, j’ai exigé qu’ils respectent la justice, mais ils ont quand même soumis mon cas au parquet du district de Yuhua.
Le 10 mars, j’ai reçu une copie de mon acte d’accusation émis par le procureur Jiang Xiaoming du parquet du district de Yuhua. J’ai écrit au procureur et au président du tribunal, Yang Yong, pour leur demander de revoir les allégations fabriquées contre moi, mais ils n’ont pas tenu compte de ma demande.
Lorsque le 29 juin, j’ai été jugée par le tribunal du district de Yuhua, ma famille n’a pas eu la permission d’assister au procès. Le juge Yang a parlé en premier, suivi par le procureur Jiang. Jiang parlait si vite et sa voix était si basse que je ne pouvais pas l’entendre clairement. Lorsque cela a été mon tour, le juge Yang m’a arrêtée alors que je n’avais dit que quelques phrases et après, il ne m’a plus permis de parler. Ensuite mon avocat a plaidé non coupable pour moi. À la fin du procès, le juge m’a condamnée à dix mois de prison et à 4000 yuans d’amende.
Harcèlement continuel
Ma peine a pris fin le 28 septembre 2022 et mon fils m’a ramenée à la maison. Avant d’arriver à la maison, Yang Zhiqing, un agent de la police communautaire, a appelé mon fils, mais il n’a pas répondu à l’appel.
Peu après notre arrivée à la maison, autour de 10 heures du matin, Yang s’est présenté et a frappé à la porte. Mon fils ne lui a pas ouvert la porte. Yang l’a de nouveau appelé, mais il n’a toujours pas répondu. Ensuite, Dai Zhengwu, un autre agent communautaire, a envoyé un texto à mon fils pour exiger de me voir. Mon fils a répondu : « Ma mère vient de rentrer. Elle est très fatiguée et ne se sent pas bien. Elle ne rencontrera personne. »
Quelques jours plus tard, le 8 octobre, Yang a rappelé mon fils, m’ordonnant de me présenter au poste de police sinon il viendrait à mon domicile. Mon fils a refusé de s’en mêler.
Wang Wa, le secrétaire communautaire, est venu frapper à ma porte dans l’après-midi. Lorsque j’étais sur le point d’ouvrir la porte, quelqu’un d’autre a frappé. Je me suis doutée que c’était l’agent de police Yang alors je n’ai pas ouvert la porte. Il a continué à frapper pendant un moment et il est parti. Il a laissé un mot sur la porte me demandant d’aller le voir au poste de police le lendemain.
Yang est revenu le lendemain matin. Comme je refusais toujours de lui ouvrir la porte, il a coupé mon alimentation électrique. Il a aussi appelé mon fils, menaçant de s’introduire chez moi si je ne lui ouvrais pas la porte la prochaine fois. Mon fils l’a interrogé sur la question de violer la loi en s’introduisant dans une résidence privée. Yang lui a raccroché au nez.
L’après-midi, les agents communautaires Wang et Dai sont venus chez moi. Ils m’ont dit qu’en raison du 20e congrès du Parti qui se tiendrait entre le 16 et le 22 octobre, ils m’ordonnaient de ne pas sortir pour mettre des affiches de Falun Gong pendant cette période ou alors ils m’arrêteraient et me remettraient en prison. Ils m’ont également menacée de compromettre les emplois de mes enfants et que mes petits-enfants ne seraient pas admis à l’université.
Je leur ai dit que je ne leur promettais rien. Nous, les pratiquants de Falun Gong, suivons Authenticité-Bienveillance-Tolérance et sommes des citoyens respectueux des lois. Ils ont pris une photo de mon logement pour montrer qu’ils étaient vraiment venus chez moi et ensuite ils sont partis.
Entre le 15 et le 21 octobre, Yang ou Dai m’ont harcelée tous les jours. Yang a envoyé un texto à mon fils : « J’ai entendu dire que votre mère n’est pas d’accord de ne pas sortir pour distribuer des dépliants. Cela signifie qu’elle le refera à l’avenir. Vous feriez mieux de lui dire qu’il y a des caméras de surveillance partout et que je sais où elle va. Si elle distribue encore des dépliants, elle sera arrêtée et mise en prison pour encore trois à cinq ans. Elle ferait mieux de s’y préparer. »
Informations sur les responsables de la persécution :
Yang Zhiqing (杨志清), agent de police : +86-138 758 357 78
Dai Zhengwu (戴正午), agent communautaire : +86-138 758 294 25
Wang Wa (王娲), secrétaire du comité résidentiel : +86-138 731 945 12
(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)
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Traduit de l’anglais