(Minghui.org) M. Lu Xiangdong de la ville de Qingyang, dans la province du Gansu, a purgé une peine de six ans et demi, entre 1999 et 2006, pour sa croyance dans le Falun Gong. Il a à peine survécu aux tortures physiques et mentales brutales qu’il a subies pendant plus de 2000 jours derrière les barreaux.
Les bienfaits de la pratique du Falun Gong
M. Lu était très intéressé par les questions spirituelles et souhaitait ardemment pratiquer le bouddhisme ou le taoïsme depuis son enfance.
Au printemps 1995, M. Lu passait devant un stand de livres sur le trottoir lorsqu’il a vu un livre briller d’une lumière dorée pendant environ dix secondes. Il s’agissait du Zhuan Falun, le livre principal du Falun Gong. Également connu sous le nom de Falun Dafa, le Falun Gong est une discipline spirituelle qui enseigne aux gens à être bons et à vivre selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.
M. Lu a acheté le livre et l’a lu immédiatement. Il a été tellement impressionné qu’il l’a lu plusieurs fois. Plus il lisait, plus il était étonné. Toutes les questions qu’il se posait sur la vie et qui l’avaient déconcerté pendant des années ont trouvé une réponse et il les a comprises d’un seul coup. Sa vision du monde a subi un énorme changement, et son caractère s’est grandement élevé.
Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, M. Lu est devenu en très bonne santé et ne souffrait plus de maladies. Il a également été témoin de changements miraculeux chez d’autres pratiquants. Sa mère ne souffrait plus d’hyperplasie des os cervicaux ni d’arthrite rhumatoïde après avoir pratiqué le Falun Gong pendant un mois. Certains patients atteints de cancer ont guéri. D’autres, comme des fonctionnaires corrompus et des voyous, sont devenus de bonnes personnes et ne se sont plus engagés dans des activités illégales.
M. Lu s’est rendu compte que les personnes qui pratiquaient le Falun Gong amélioraient non seulement leur santé physique et mentale, mais élevaient aussi leur niveau moral, ce qui signifiait que le pays en bénéficiait également. Sur la base de cette croyance, comme d’autres pratiquants, il a présenté le Dafa à ses parents, amis et voisins afin qu’ils puissent également en bénéficier.
Persécution au centre de détention du district de Tongxin
En raison de la grande popularité du Falun Gong et de la renaissance des valeurs traditionnelles que le Parti communiste chinois avait cherché à détruire, le régime a donné l’ordre, en juillet 1999, d’éradiquer le Falun Gong en Chine.
M. Lu et d’autres pratiquants ont surmonté d’énormes difficultés et se sont rendus à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong. Puis lui et Wang Desheng, un autre pratiquant, ont été arrêtés lorsqu’ils ont présenté au Parquet populaire suprême une déclaration affirmant que le Falun Gong était bénéfique et ne nuisait ni au pays ni au peuple. Ils ont ensuite été ramenés à Ningxia et détenus au centre de détention du district de Tongxin.
M. Lu a été maintenu dans ce centre de détention pendant vingt et un mois. Il a été battu à plusieurs reprises par les gardiens et les détenus. À une occasion, le gardien Luo Yongcun lui a donné des coups de pied à la poitrine et à l’estomac jusqu’à ce qu’il s’épuise lui-même.
Des agents du Département de police du district de Tongxin ont interrogé M. Lu à plusieurs reprises. À cette époque, de nombreuses chaînes de télévision dans tout le pays diffusaient de fausses nouvelles sur les pratiquants de Falun Gong renonçant ouvertement à cette pratique. Comme M. Lu était l’assistant bénévole du Gansu, la police pensait qu’il pouvait influencer d’autres pratiquants et a tenté à plusieurs reprises de le persuader d’enregistrer des émissions de télévision pour dénoncer le Falun Gong. L’agent Mian Lilin en particulier a menacé de faire condamner M. Lu s’il refusait de faire les émissions de télévision. M. Lu a maintenu fermement qu’il ne renoncerait jamais à la pratique qui lui avait apporté tant de bienfaits et qu’il ne la dénoncerait pas.
Quarante jours plus tard, un agent de police a ordonné à M. Lu de signer le mandat d’arrêt. Il lui a dit : « Vous auriez pu être libéré, mais maintenant vous devez attendre votre sentence parce que vous avez refusé de coopérer avec nous. »
Au printemps 2000, le parquet du district de Tongxin a inculpé M. Lu et a transmis son dossier au tribunal du district de Tongxin.
Lorsque M. Lu a comparu devant le tribunal intermédiaire de la ville de Wuzhong le 5 juin 2000, des dizaines de policiers armés étaient postés devant le tribunal. La station de télévision locale a enregistré l’audience et l’a ensuite diffusée pour diaboliser le Falun Gong.
L’avocat Ma Hanxue a représenté M. Lu et a plaidé non coupable en sa faveur. L’avocat a déclaré : « Le gouvernement a soutenu et promu le Falun Gong depuis qu’il a été présenté au public en 1992, alors pourquoi tout a-t-il changé du jour au lendemain le 20 juillet 1999 [lorsque la persécution a commencé] ? » L’avocat a préparé des documents pour réfuter les accusations proposées par le procureur Wang Jianyin, mais le juge président Hao Ming a affirmé que les documents n’étaient pas pertinents pour l’affaire et a refusé de les intégrer aux preuves. L’avocat a insisté sur le fait que les documents étaient très importants pour l’affaire, mais Hao l’a interrompu et a refusé de lui donner la parole à nouveau.
M. Lu a témoigné pour sa propre défense. Il a déclaré qu’il ne devrait pas être accusé de pratiquer le Falun Gong, car aucune loi ne stipule que c’est un crime. Il a ajouté que, bien que le procureur a affirmé dans l’acte d’accusation que de nombreuses personnes étaient mortes à cause de la pratique du Falun Gong, d’après sa propre expérience, la vérité était tout le contraire. Il a non seulement vu que de nombreuses personnes ont été guéries de maladies incurables après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, mais elles sont également devenues de bien meilleures personnes grâce à cette méthode.
Le président du tribunal l’a arrêté et a fait signe au procureur de lire un article de journal critiquant le Falun Gong avant d’ajourner l’audience.
Peu de temps après l’audience, M. Lu a été condamné à trois ans et demi de prison. Il a appris par la suite qu’on avait ajouté six mois supplémentaires à la peine parce qu’il avait crié « Falun Dafa est bon » à la fin de l’audience.
Nouvelle condamnation alors qu’il purge encore sa première peine
Alors qu’il était encore au centre de détention, M. Lu a trouvé l’occasion d’appeler sa mère à Qingyang, dans la province du Gansu, au cours de l’été 2001. Il a dit à sa mère de ne pas croire la propagande calomniant le Falun Gong à la télévision et l’a encouragée à continuer à pratiquer le Falun Gong.
La police a écouté leur conversation téléphonique. Ils ont à nouveau saccagé le domicile de M. Lu et ont confisqué plusieurs livres de Falun Gong. Ils ont utilisé les livres comme preuves pour déposer une autre plainte contre lui auprès du parquet de la ville de Wuzhong.
Au printemps 2002, le juge présidant le tribunal de la ville de Wuzhong a condamné M. Lu à trois ans de prison supplémentaires au motif qu’il « ne s’est pas repenti et a continué à lancer des rumeurs contre le gouvernement ». La date de sa libération a été reportée du 27 avril 2003 au 25 avril 2006.
Alors que de nombreux pratiquants de Falun Gong ont vu leur peine prolongée ou ont été emmenés dans des centres de lavage de cerveau à l’expiration de leur peine de prison, il était très rare qu’une deuxième peine soit imposée avant la fin de la première.
Persécuté à la prison de Yinchuan
M. Lu a été emmené à la prison de Yinchuan au début du mois de juillet 2001, puis affecté à l’usine de briques de Hedong, un quartier réputé pour ses travaux forcés intenses. L’environnement de travail et les conditions de vie étaient très mauvais. Afin de « transformer » les pratiquants de Falun Gong, plusieurs gardiens les ont torturés physiquement et leur ont fait subir un lavage de cerveau par la supercherie.
Les prisonniers de moins de 30 ans étaient obligés de remplir le four et de pousser les lourds chariots de briques 50 fois sans arrêt chaque jour. Les pratiquants de Falun Gong n’avaient pas le droit de se reposer et devaient pousser davantage lorsqu’ils atteignaient l’objectif de 50 chariots. La charge de travail augmentait de jour en jour, sauf s’ils renonçaient au Falun Gong.
Brèves descriptions des tortures subies par les pratiquants de Falun Gong dans la prison :
Travaux forcés et position debout la tête contre un mur
Alors que les prisonniers ordinaires étaient autorisés à faire une sieste après le déjeuner, les pratiquants de Falun Gong étaient contraints de rester debout, la tête contre le mur, sous le soleil brûlant.
Ils devaient garder leurs pieds ensemble et se tenir à environ un mètre du mur. Ils appuyaient ensuite leur tête contre le mur, les mains croisées derrière le dos, de sorte que leur tête et leur cou supportaient tout leur poids. La torture et le soleil brûlant leur donnaient le vertige et ils avaient l’impression qu’ils pouvaient tomber à tout moment.
Lorsque leur posture n’était pas tout à fait correcte, les gardiens les frappaient et leur donnaient des coups de pied.
Après la torture debout, les pratiquants devaient encore continuer à pousser les lourds chariots de briques dans l’après-midi. S’ils étaient trop épuisés pour continuer ou s’ils poussaient les chariots trop lentement, ils étaient battus.
Après le dîner, ils pouvaient être contraints de se tenir à nouveau debout, parfois avec les mains attachées dans le dos.
Souvent, alors qu’ils étaient sur le point de s’endormir, les gardiens les réveillaient et leur ordonnaient de se rassembler dans la cour, où ils étaient battus, frappés à coups de pied, de poing et de matraque électrique.
Reconstitution de torture : Décharges électriques
Les autres détenus, en particulier ceux qui étaient incarcérés pour trafic de drogue ou agression sexuelle, étaient également incités à pratiquer la torture. En plus des coups, ils se relayaient pour regarder et réprimander les pratiquants.
M. Lu avait une quarantaine d’années à l’époque. La plupart des gens de son âge n’étaient pas affectés à ces travaux forcés, surtout pendant les chaudes journées d’été. Mais il ne voulait pas renoncer au Falun Gong, alors on lui a confié une lourde charge de travail. Après avoir travaillé pendant quelques jours, il a souffert d’un grave coup de chaleur et ne pouvait ni manger ni boire. Il vomissait dès qu’il buvait. Les symptômes ont duré plusieurs jours.
M. Lu était très faible et tombait parfois soudainement. Malgré cela, il a été forcé de travailler, et le gardien a chargé Zhu Yongfeng, un voleur, de le surveiller. Zhu injuriait M. Lu et le frappait avec un bâton lorsqu’il ralentissait.
Suspendu sous le soleil brûlant
Une fois, M. Lu n’a plus pu supporter le dur labeur et s’est effondré. Le détenu Wang Feng lui a ordonné de se lever et lui a donné un coup de pied à l’abdomen lorsque M. Lu ne s’est pas relevé. Il s’est tordu de douleur.
Le gardien Yue Huaining l’a ensuite emmené au sommet du four, l’a menotté dans le dos et l’a suspendu à un poteau électrique, ses pieds touchant à peine le sol. Ce type de torture était utilisé exclusivement pour les criminels violents, et la durée maximale était d’environ une heure. Mais la torture était prolongée pour les pratiquants pacifiques comme M. Lu.
Reconstitution de torture : Suspendu avec les mains tirées vers l’arrière
Il était midi quand M. Lu a été suspendu. Le soleil était brûlant. Il faisait si chaud au-dessus du four à briques que même les gardiens ne pouvaient le supporter, même pour un court instant. L’air chaud et brûlant donnait à M. Lu l’impression que chacune de ses cellules souffrait.
Une heure plus tard, le gardien Yue a demandé à un autre gardien de faire descendre M. Lu, car Yue ne pouvait pas supporter la chaleur lui-même. La condition était que M. Lu admette qu’il avait commis un crime. Lorsque M. Lu a refusé, le gardien est parti, laissant M. Lu suspendu.
En regardant le soleil s’enfoncer progressivement vers l’ouest, la douleur de la tête aux pieds s’intensifiait, et une seconde semblait être une année. M. Lu l’a enduré seconde par seconde. Ce n’est qu’à 20 heures, lorsque le soleil s’est complètement couché et que tous les autres détenus ont terminé leur travail pour la journée, que Yue l’a détaché.
À ce moment-là, les bras de M. Lu étaient engourdis et enflés autant que ses jambes. La chair de son bras gauche avait été arrachée par les menottes, ce qui lui a laissé une cicatrice permanente. Quatre ou cinq ans plus tard, son bras droit était toujours engourdi. Le profond sillon creusé par les menottes est encore bien visible vingt ans plus tard.
En plus de la douleur, M. Lu a souffert d’un grave coup de chaleur. Il s’est senti somnolent et a eu du mal à marcher. Ses bras étaient temporairement handicapés et il n’était plus en mesure de travailler. Il ne pouvait même pas ramasser une seule brique.
Les gardiens ont vu là un moment opportun pour amener M. Lu à se « transformer ». Ils l’ont obligé à pousser le chariot de briques et l’ont frappé avec des bâtons s’il marchait lentement. Pour ne pas gêner le travail des autres prisonniers, ils ont obligé M. Lu à pousser le chariot dans l’espace ouvert.
Après plusieurs jours de cette torture, l’endurance de M. Lu a atteint ses limites. Il était groggy et a soudain eu une idée : « Je peux écrire quelque chose comme abandonner la pratique pour les tromper et ne rien dire sur Maître Li, le fondateur du Falun Gong. »
M. Lu a écrit une soi-disant « déclaration de repentance » le 4 août 2001. Au milieu de la nuit, il s’est couché dans son lit et a regretté d’avoir écrit une telle déclaration. Il est allé voir les gardiens le lendemain matin et a demandé à récupérer sa déclaration. Le gardien Yue lui a reproché de ne pas avoir critiqué le Falun Gong dans sa déclaration et lui a ordonné d’écrire quelque chose de « plus profond ». Il a également refusé de rendre la déclaration à M. Lu, malgré ses demandes répétées.
Entravé en cellule d’isolement
Le 23 août 2001, une plate-forme temporaire a été installée à l’usine de briques Hedong pour tenir une réunion de critique. M. Lu était la cible. Il a été tiré jusqu’à la plate-forme.
Le chef du Bureau 610 de la prison, Peng Jianxin, a commencé la réunion de critique. Il a accusé M. Lu de « résister à la réforme, de menacer le gouvernement et d’être têtu ». Plusieurs détenus ont prononcé des discours plus courts et crié des slogans contre lui. Pendant qu’ils critiquaient M. Lu, un vent violent s’est soudain levé et le ciel est devenu momentanément sombre.
Peng et d’autres gardiens ont mis fin à la réunion de critique en toute hâte. Ils ont escorté M. Lu jusqu’à la cellule d’isolement et lui ont mis les plus lourdes entraves. M. Lu a été détenu là pendant environ un mois et demi. Étonnamment, lorsqu’il a été libéré de cette pièce, ils ne lui ont plus fait pousser le chariot de briques. Ils l’ont affecté à un travail relativement facile.
La cellule d’isolement était très petite et sombre, avec des toilettes et une planche en guise de lit. Les détenus recevaient généralement deux repas et un verre d’eau par jour. La plupart des détenus étaient enfermés pendant sept jours au maximum. Mais M. Lu a été enfermé de nombreuses fois entre l’automne 2001 et l’été 2002, pour un total d’au moins deux mois.
Une surveillance stricte
Les tactiques utilisées pour persécuter les pratiquants de Falun Gong à la prison de Yinchuan changeaient constamment, et les travaux forcés dans la briqueterie n’étaient que l’une d’entre elles. Lorsque la briqueterie était fermée en hiver, tous les détenus étaient ramenés à la prison. Les pratiquants ont été isolés dans différents quartiers afin qu’ils ne puissent pas se voir.
Chaque pratiquant était assigné à vivre avec treize autres détenus dans une pièce. Les détenus les surveillaient étroitement, 24 heures sur 24, par roulement de deux heures. Ils traitaient les pratiquants comme des ennemis redoutables et enregistraient les activités détaillées des pratiquants, y compris quand ils mangeaient et combien de fois ils allaient aux toilettes.
Il y avait un prisonnier appelé Qian Wanxi, qui avait été enseignant et avait été condamné pour avoir agressé sexuellement une fillette de six ans. Il était très actif dans la diffamation du Falun Gong et la surveillance des pratiquants. Il prétendait être très instruit et arborait toujours un sourire hypocrite. Il espionnait les pratiquants pour trouver leurs faiblesses.
Pendant plus d’un mois, le gardien Yue a fait en sorte que Qian travaille aux côtés de M. Lu. M. Lu lui a expliqué la vérité à plusieurs reprises, mais il a refusé d’écouter. Une fois, en hiver, M. Lu a transmis une conférence sur le Falun Gong à un autre pratiquant par l’intermédiaire d’un détenu. Qian l’a signalé aux gardiens. En conséquence, M. Lu et ce pratiquant ont tous deux été enfermés dans une cellule d’isolement.
Faire des exercices de Falun Gong en prison
Afin de protester contre la persécution, M. Lu a commencé à faire des exercices de Falun Gong au printemps 2002.
Un soir, dès qu’il a commencé à faire les exercices, les détenus l’ont entouré. Ils lui tenaient les bras et les jambes et le pressaient contre le lit. Au bout d’un moment, ils ont relâché leur emprise et sont retournés se coucher. M. Lu a recommencé à faire les exercices et les détenus ont tous sauté de leur lit pour le retenir.
Les détenus ont rapporté l’incident aux gardiens le lendemain matin. En conséquence, M. Lu a été enfermé dans la cellule d’isolement où il a continué à faire les exercices.
Sept jours plus tard, le gardien venu libérer M. Lu lui a demandé s’il continuerait à faire les exercices une fois de retour dans sa chambre. Lorsqu’il a répondu par l’affirmative, le gardien l’a maintenu dans la cellule d’isolement.
M. Lu a continué à faire des exercices de Falun Gong en isolement. Finalement, les détenus en ont eu assez de le signaler et l’ont laissé tranquille. Au lieu de l’empêcher de faire les exercices, ils se contentaient de noter quand il les faisait et pendant combien de temps.
Transféré à la prison de Huinong
M. Lu a été transféré à la prison de Huinong en juillet 2002 pour y subir une persécution accrue visant à le forcer à renoncer au Falun Gong. Les gardiens de la prison de Huinong étaient connus pour leur brutalité. Quelques mois avant que M. Lu n’y soit emmené, un détenu a été battu à mort par un gardien devant une foule.
Les gardiens ont trompé les détenus, leur disant que M. Lu était très dangereux, et leur ont ordonné de se méfier de lui à tout moment. Ils ont également choisi trois détenus pour travailler en équipe et le surveiller 24 heures sur 24.
M. Lu s’est vite rendu compte que la plupart des détenus le regardaient avec hostilité et que personne n’osait lui parler, à l’exception des trois détenus chargés de le surveiller.
La prison de Huinong est située dans une ferme, et les prisonniers étaient contraints d’effectuer les travaux agricoles pendant plus de dix heures par jour. Ils prenaient leur déjeuner dans le champ. Chaque détenu devait travailler très vite, et celui qui prenait du retard était battu ou n’était pas autorisé à déjeuner.
La plupart des prisonniers avaient entre 20 et 30 ans. M. Lu a été forcé de faire le travail de la ferme dès son arrivée. En raison de son âge, il avait du mal à supporter le dur travail physique, il était donc fréquemment battu et réprimandé, et n’était pas autorisé à déjeuner.
M. Lu était aussi souvent enfermé dans la cellule d’isolement parce qu’il faisait les exercices de Falun Gong.
La gentillesse dissout la haine
Malgré la façon dont il était traité par les gardiens et les prisonniers, M. Lu a répondu à leurs mauvais traitements par la paix et le calme. Il était amical avec les détenus, qui ont progressivement changé d’attitude à son égard après avoir réalisé que M. Lu n’était pas comme les gardiens le disaient.
M. Lu a profité de cette occasion pour expliquer aux détenus les faits concernant le Falun Gong. Grâce à ses efforts continus, de plus en plus de détenus ont compris les faits. Ils ont également réalisé que la propagande qui diffamait le Falun Gong à la télévision était entièrement fausse.
Certains détenus ont commencé à admirer les pratiquants. Ils ont discuté entre eux et ont tous convenu que les pratiquants de Falun Gong étaient des gens bien. Même les gardiens ont changé d’attitude. Un gardien désigné par le Bureau 610 pour « transformer » M. Lu a même discuté avec son capitaine et a été transféré. Son successeur n’a plus gardé les yeux sur M. Lu. Même le directeur a été touché par le courage des pratiquants d’écrire des lettres et les a félicités pour leur courage.
M. Lu devait remplir chaque mois un formulaire exigé par le Bureau 610. L’un des questions concernait le Falun Gong. Il écrivait toujours : « Le Falun Gong est une méthode spirituelle profonde de l’école de Bouddha, qui apporterait d’énormes bienfaits à ses pratiquants. »
La qualité de la nourriture dans la prison était très mauvaise et les maigres portions distribuées par les gardiens chargés de la cuisine ne faisaient qu’aggraver la situation. Les détenus n’avaient droit à de la viande qu’une fois par semaine, une grande partie de la viande était consommée par ceux qui travaillaient dans la cuisine. Ils ont tous essayé d’améliorer cette situation.
Un jour, il y a eu une réunion. L’un des gardiens a fait une annonce sans précédent. Il a dit : « La prison va prendre des mesures pour améliorer les problèmes de gestion de la nourriture. Vous pouvez choisir un représentant de confiance pour superviser la cuisine et garantir la qualité de la nourriture. »
Les prisonniers étaient tous enthousiasmés par cette nouvelle. Après avoir discuté entre eux pendant un moment, un prisonnier a dit à voix haute : « Nous choisissons M. Lu. »
Le gardien a refusé d’accepter la nomination, disant que son supérieur ne permettrait pas l’élection d’un pratiquant. Les détenus ont fait valoir que M. Lu serait la seule personne à se soucier des autres et à ne pas garder la nourriture pour lui. Mais les gardiens ont tout de même refusé.
Un mois après la sortie de M. Lu de la prison, les détenus lui ont écrit une lettre pour s’assurer qu’il était bien rentré chez lui.
Outre le fait que certains détenus ont changé, certains gardiens ont également commencé à aider secrètement les pratiquants et ont parfois empêché les détenus de les battre.
Les membres de la famille souffrent
En juin 2001, plusieurs agents du Bureau 610 de la ville de Qingyang ont fait irruption au domicile de M. Lu. Ils l’ont mis à sac, ont arrêté sa femme, Mme Xu Huixia, et l’ont emmenée au centre de détention du district de Litong, à Wuzhong. Lorsque la mère de M. Lu a essayé de les empêcher d’emmener Mme Xu, les policiers ont menacé de l’emmener sur une place publique et de l’exécuter.
Mme Xu a été détenue au centre de détention du district de Litong jusqu’en avril 2002 et on lui a imposé une période de probation de trois ans. Elle a ensuite été arrêtée à plusieurs reprises pendant la peine de prison de M. Lu. La police l’a injuriée, l’a battue et lui a brûlé le visage avec des mégots de cigarettes. Pour essayer de la forcer à cesser de pratiquer le Falun Gong, la police a menacé une fois d’interdire à son fils d’aller à l’université.
La mère de M. Lu était septuagénaire à l’époque. Les arrestations de son fils et de sa belle-fille l’ont laissée sans revenu, alors qu’elle devait s’occuper de ses trois petits-enfants, tous au collège. Malgré la situation critique de la famille, le personnel du Bureau 610 a fréquemment saccagé leur domicile et menacé la femme âgée et les trois enfants.
La jeune sœur de M. Lu a également été arrêtée pour sa pratique du Falun Gong. Elle a été détenue et sévèrement battue. Lorsqu’elle était dans le camp de travail, ses trois enfants, comme ceux de M. Lu, n’avaient personne pour s’occuper d’eux. Ils se sentaient seuls et subissaient des railleries à l’école et ailleurs. Ils ont gardé de graves séquelles mentales.
Les pertes financières
M. Lu était propriétaire d’un studio de photos de mariage, une entreprise très prospère en raison de sa bonne qualité et de son excellent service. Lorsque M. Lu a été arrêté et détenu, les policiers du Bureau de la sécurité intérieure du district de Tongxin sont souvent allés harceler les employés, les arrêtant parfois ou scellant la porte.
Un employé du nom de Jia occupait un poste clé : il développait les photos. La police l’a forcé à retourner dans sa ville natale, si bien que le studio n’a pas pu maintenir ses activités normales. Le directeur a ensuite demandé à Jia de revenir travailler. Tout en faisant fonctionner la machine, Jia regardait constamment par la porte de peur d’être attrapé par la police.
Lorsque la police a fait irruption un jour, elle a vu que Jia travaillait toujours là et l’a emmené au poste de police de sa ville natale. Plus tard, la police a tout simplement fermé le studio, causant de grandes pertes financières à la famille de M. Lu.
Les membres de la famille luttent pour sa libération
Au Ningxia, de nombreux pratiquants de Falun Gong qui ont refusé de renoncer au Falun Gong ont été emmenés directement des prisons vers des centres de lavage de cerveau pour poursuivre la persécution de « transformation » après l’expiration de leur peine.
Pour empêcher que M. Lu ne soit emmené au centre de lavage de cerveau, dix de ses proches se sont rassemblés devant la prison le 24 avril 2006, la veille de la date de sa libération.
Tôt le matin du 25 avril, alors que la prison commençait à fonctionner, les membres de la famille de M. Lu ont demandé au chef du quartier 3 où M. Lu était détenu de commencer la procédure de libération. Le chef du quartier a répondu qu’ils devaient demander les directives à leur supérieur parce que M. Lu était un pratiquant de Falun Gong.
La femme de M. Lu, son frère et sa sœur ont suivi de près le chef de service et ont demandé avec insistance sa libération. Le chef de quartier a passé toute la matinée à appeler son supérieur. Grâce à la persévérance de sa famille, M. Lu a finalement quitté la prison vers midi et est rentré chez lui sain et sauf.
Les points de vue exprimés dans cet article représentent les propres opinions ou compréhensions de l’auteur. Tous les contenus publiés sur ce site sont protégés par les droits d’auteur de Minghui.org. Minghui produira des compilations de son contenu en ligne régulièrement et en des occasions spéciales.
Traduit de l’anglais