(Minghui.org) Au cours des deux dernières décennies, Mme Ma Yulian, ancienne directrice du Département des finances du sanatorium des fonctionnaires de la ville de Taishan, dans la province du Shandong, a été arrêtée à maintes reprises, son domicile a été saccagé, elle a été emprisonnée et envoyée dans un camp de travaux forcés pour avoir refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong. Elle s’est également vu refuser tous les avantages sociaux, y compris sa pension et son assurance médicale.
Le Falun Gong, ou Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Ma, âgée de 66 ans, a de nouveau été harcelée le 3 février 2021. Des agents du poste de police de Yingsheng se sont rendus chez elle, mais elle n’a pas répondu à la porte. Le lendemain, elle a été harcelée par téléphone par la police. Mme Ma leur a demandé ce qui n’allait pas et s’ils comptaient rétablir son salaire. Ils lui ont répondu qu’ils n’étaient pas responsables de son salaire. Lorsqu’elle a commencé à parler des difficultés financières qu’elle rencontrait, ils ont raccroché.
Trois agents du poste de police de Yingsheng se sont de nouveau rendus au domicile de Mme Ma le matin du 7 février 2021, alors que sa fille s’y trouvait seule. Ils ont fouillé l’endroit et photographié chaque pièce de la maison.
Gavée dans un centre de lavage de cerveau, renvoyée de son travail
Avant que Mme Ma ne commence à pratiquer le Falun Gong en août 1997, elle avait une tumeur au cerveau et sa vie était en danger. Alors qu’il ne semblait y avoir aucune chance de guérison, elle a été initiée au Falun Gong. Après avoir commencé à pratiquer, la tumeur a rapidement disparu. Elle s’est efforcée de vivre selon le principe du Falun Gong, à savoir Authenticité-Bienveillance-Tolérance, et est devenue sincère et gentille.
Lorsque le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, elle a été persécutée pour être restée ferme dans sa croyance.
Le 5 septembre 2001, Zhao Jianhua, le directeur du sanatorium où travaillait Mme Ma, a emmené la police chez elle. Ils l’ont arrêtée et l’ont emmenée au « centre de formation juridique » de la ville de Zibo, dans la province du Shandong, également connu sous le nom de centre de lavage de cerveau de Wangcun. « Je veux que tu changes d’avis ici », lui a dit Zhao.
Mme Ma a entamé une grève de la faim dans le centre de lavage de cerveau. Plus de dix agents l’ont attachée à une chaise et l’ont gavée, la faisant saigner du nez.
Illustration de la torture : Gavage
Pendant le mois qu’a duré le lavage de cerveau, elle a également été privée de sommeil et on l'a forcée à regarder des vidéos calomniant le Falun Gong.
Après la libération de Mme Ma, Zhao a invité ses connaissances du Bureau 610 à dîner et a tenté de faire pression sur eux pour que Mme Ma soit condamnée à une peine de camp de travaux forcés, mais il n’y est pas parvenu.
Zhao a ensuite retiré Mme Ma de son poste et ne l’a laissée assister à aucune réunion de travail. Selon Mme Ma, Zhao a essayé de dissimuler les irrégularités financières et les détournements de fonds dans lesquels il était lui-même impliqué, et il a utilisé la croyance de Mme Ma comme excuse pour détourner l’attention qui pesait sur lui et la diffamer.
Interrogée pendant six jours, frigorifiée en hiver
Le 29 novembre 2002, Mme Ma a été arrêtée et conduite au centre de détention de Feicheng par Qi Keyin, vice-capitaine de la Division de la sécurité intérieure du Département de la police municipale de Taian, Zhu Zonghai, instructeur politique de la Division anti-sectes du Département de la police municipale de Taian, et Zhang Jixuan, chef de la section politique et sécurité du Département de la police du district de Taishan.
La police a également saccagé son domicile et a pris son argent liquide, un relevé de dépôt, des cartes de paie, des bijoux, des montres et d’autres objets. En raison de son arrestation, son père, âgé de 87 ans, a été hospitalisé et personne ne s’est occupé de lui.
Quelques jours plus tard, Mme Ma a été transférée dans un bâtiment de la police. Les policiers lui ont pris son manteau et l’ont gardée menottée et enchaînée. Ils ne l’ont laissée ni manger ni boire. Lorsqu’elle allait aux toilettes, plusieurs agents masculins l’encerclaient. Ils l’ont privée de sommeil et l’ont interrogée pendant six jours.
La police n’a pas laissé Mme Ma porter sa veste d’hiver alors qu’il neigeait. Grelottant dans le froid, vêtue seulement d’une fine couche de vêtements, elle a eu des vertiges et son corps a commencé à enfler. À cause de ses pieds enflés, elle avait beaucoup de mal pour se déchausser. Les agents l’ont également humiliée verbalement. L’agent Yang Qiang a déclaré : « Le but de la torture est que tu aies envie d’être plutôt morte que vivante. »
Zhu, l’instructeur politique de la Division anti-sectes du Département de la police municipale de Taian, était le principal instigateur de la torture de Mme Ma, même s’il faisait semblant d’être gentil avec elle.
Lorsque Mme Ma était torturée, Zhu s’approchait et disait aux policiers : « Pourquoi avez-vous fait ça ? Enlevez-lui ses menottes et ses entraves et laissez-la mettre un manteau. » Zhu a utilisé des astuces similaires sur de nombreux autres pratiquants. Lorsqu’ils lui faisaient confiance, il commençait à calomnier le Falun Gong et à les encourager à renoncer à leur croyance.
Comme Mme Ma est restée ferme dans sa croyance et a refusé de fournir des informations sur d’autres pratiquants, la police l’a ramenée au centre de détention de la ville de Feicheng. Le chemin était long de la porte à la cellule, mais ils lui ont enchaîné les mains et les pieds ensemble de sorte qu’elle était pliée en deux et devait marcher courbée jusqu’à la cellule. La douleur dans ses poignets et ses chevilles était atroce.
Illustration de torture : Menottée et enchaînée
Un mois plus tard, le 29 décembre 2002, Mme Ma a été libérée et ramenée sur son lieu de travail.
Au cours de la première semaine suivant l’arrestation de Mme Ma, Zhao a donné l’ordre de suspendre son salaire et ses autres avantages et de changer la serrure de son bureau. Après sa libération, Zhao l’a officiellement révoquée de son poste, lui a retiré son titre de comptable et lui a interdit d’aller travailler pendant un an. Il l’a également avertie qu’elle n’était pas autorisée à effectuer des travaux de comptabilité à l’avenir.
Enfermée à l’isolement, privée de sommeil et battue
Zhao invitait constamment ses connaissances du Bureau 610 de Taian à dîner pour tenter de persécuter Mme Ma. Selon elle, il avait peur qu’elle ne dénonce ses méfaits.
À la demande de Zhao, Zhang Qinlai, capitaine de la Division de la sécurité intérieure et du Département de police de la ville de Feicheng, a convoqué Mme Ma à la maison d’hôtes du Bureau des grains de Feicheng, en prétendant que ses biens confisqués lui seraient rendus. Ne sachant pas qu’il s’agissait d’un piège, elle s’y est rendue, mais a été arrêtée et détenue pendant neuf jours.
Pendant sa détention, Zhang a chargé plusieurs agents masculins de manger et de rester avec elle. Tous leurs frais de subsistance ont été couverts par l’argent confisqué à Mme Ma.
Le 17 janvier 2003, Mme Ma a été de nouveau arrêtée et emmenée au camp de travaux forcés pour femmes no 1 du Shandong, dans la ville de Jinan, où elle a été torturée et forcée de travailler pendant trois ans sans salaire. Afin de la « transformer », les détenues l’ont privée de sommeil et de l’usage des toilettes. Elles la réveillaient tous les jours à 4 heures du matin et l’obligeaient ensuite à s’asseoir sur un petit tabouret jusqu’à minuit.
Reconstitution de torture : Assise sur un petit tabouret
Pendant près de deux ans, Mme Ma a été placée en isolement et torturée. Lorsque les gardiens ont vu qu’elle refusait d’abandonner le Falun Gong, ils ont chargé d’autres détenues de la torturer. Elle a saigné du nez après qu’une détenue l’a frappée.
Comme elle continuait à refuser de renoncer à sa croyance, les gardiens ont chargé un autre gardien, Cao Dongyan, d’essayer de « transformer » Mme Ma. Ils l’ont enfermée dans une petite pièce sous les escaliers et l’ont forcée à rester debout jusqu’à minuit. Elle a été privée de nourriture, d’eau et de l’usage des toilettes. Comme elle refusait encore d’abandonner, les gardes l’ont obligée à travailler dans l’atelier pendant la journée et l’ont enfermée la nuit dans une pièce vide.
Cela a duré vingt-trois jours. La pièce n’avait pas de lit, elle ne pouvait donc pas dormir. Lorsqu’elle était absolument épuisée, elle s’allongeait sur le sol en ciment pour se reposer. En quelques jours, ses jambes et ses pieds sont devenus enflés et elle ne pouvait plus mettre ses chaussures ; elle avait une douleur aiguë sur le côté gauche du corps qui la réveillait souvent au milieu de la nuit. Lorsqu’elle a recommencé à faire les exercices de Falun Gong après être rentrée chez elle, elle s’est rétablie.
Pendant plus de deux ans, Mme Ma n’a pas eu l’autorisation d’appeler sa famille et s’est vu refuser les visites familiales, même lorsque sa fille venait la voir.
Alors que la peine de Mme Ma était presque terminée, elle a été prolongée d’un mois parce qu’elle était restée fidèle à ses convictions. Elle a été placée dans une autre équipe spécifiquement destinée aux pratiquantes qui refusaient de se « transformer ». Elle a été détenue dans une petite pièce. Quand elle a protesté auprès des gardes en disant que c’était illégal et qu’elle déposerait plainte une fois libérée, les gardes l’ont autorisée à appeler sa famille pour l’informer qu’elle pourrait rentrer chez elle à temps pour le Nouvel An chinois. Elle a été libérée le 22 janvier 2006.
Pendant l’incarcération de Mme Ma, sa fille unique n’avait aucune source de revenus et devait dépendre des autres membres de la famille et de ses amis. Le père de Mme Ma, âgé de 90 ans, s’inquiétait chaque jour pour elle.
Torturée en prison
Le 15 juillet 2012, deux pratiquants de Falun Gong de l’extérieur de la ville qui étaient allés lui rendre visite ont été arrêtés devant l’appartement de Mme Ma juste après leur départ. Trois jours plus tard, des dizaines de policiers ont encerclé le domicile de Mme Ma, l’ont mis à sac et ont confisqué ses livres de Falun Gong, ses imprimés, deux ordinateurs, deux imprimantes, un graveur de CD, un disque dur, de nombreux téléphones portables, des tampons encreurs et d’autres articles.
Mme Ma a été interrogée au poste de police de Yingsheng, puis emmenée au centre de détention de Taian.
Le tribunal du district de Taishan a jugé Mme Ma en décembre 2012. Lorsqu’elle est entrée dans la salle d’audience, menottée et entravée, sa fille, bientôt mariée, a fondu en larmes. Son avocat a plaidé non coupable en son nom, mais le juge l’a condamnée à une peine de quatre ans de prison dans la prison pour femmes du Shandong.
En prison, Mme Ma a été placée en isolement et surveillée par les autres détenues. On l’a forcée à regarder des vidéos qui diffamaient le Falun Gong et on lui a ordonné d’écrire des déclarations de garantie. Privée de sommeil, elle n’avait pas le droit de boire de l’eau, d’aller aux toilettes, de se laver ou de laver ses vêtements.
Quand Mme Ma a été libérée le 17 juillet 2015, son employeur a arrêté sa pension et d’autres avantages. Elle a négocié avec eux, et ils ont accepté de lui donner 1400 yuans par mois à partir de décembre 2018. Le montant a été porté à 1800 yuans en septembre 2021, alors que le salaire minimum de la ville de Taian est de 1900 yuans par mois.
(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)
Les points de vue exprimés dans cet article représentent les propres opinions ou compréhensions de l’auteur. Tous les contenus publiés sur ce site sont protégés par les droits d’auteur de Minghui.org. Minghui produira des compilations de son contenu en ligne régulièrement et en des occasions spéciales.
Traduit de l’anglais