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Violations des droits de l’homme en Chine : une femme soumise à 5 ans de torture et de lavage de cerveau pour l’exercice de sa croyance (3e partie sur 5)

9 mai 2022 |   Écrit par Chen Jing, pratiquante de Falun Gong dans la province du Heilongjiang, en Chine

(Minghui.org) Note de la rédaction : Mme Chen Jing, brillante diplômée universitaire, a été persécutée alors qu’elle avait tout juste vingt ans, pour avoir défendu sa croyance dans le Falun Gong, discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999. Elle a été assignée à résidence à l’université et menacée d’expulsion et d’emprisonnement. Après avoir obtenu son diplôme, elle a été licenciée d’un bon emploi qu’elle occupait dans un hôpital. Pour éviter la persécution, elle a été obligée de se déplacer et a vécu dans la peur durant des années. À l’âge de 37 ans, elle a été arrêtée, puis condamnée à cinq ans de prison. Elle a été soumise à divers types de torture brutale dans des centres de détention et des prisons.

Mme Chen Jing

Mme Chen raconte en détail comment elle a été persécutée, tant physiquement que mentalement.

(Suite de la 2e partie)

La première audience est ajournée

Le tribunal du district de Jiao à Jiamusi a tenu sa première audience contre moi le 13 décembre 2016, de 9 à 11 heures, dans la salle d’audience située au premier étage du centre de détention.

Avant d’entrer dans la salle d’audience, un huissier m’a emmenée dans une petite pièce à côté. Li Zhongyi et Li Caihong, la juge présidant le tribunal pénal du district de Jiao, et mes deux sœurs sont entrés.

Li Zhongyi m’a dit : « Je vais te donner une dernière chance. Il n’est pas trop tard pour plaider coupable et obtenir une peine plus légère. » Il a dit à ma sœur que mon premier avocat avait été arrêté. Ma famille a dépensé 60 000 yuans pour engager un autre avocat, mais en vain. Leur argent a été gaspillé. Li Caihong a gardé le même ton et m’a dit qu’il était triste de me voir, moi, une diplômée de l’université, avec des frais de scolarité payés par le pays et mes frais de subsistance payés par mes parents, se retrouver dans une telle situation. Ma sœur aînée a dit que la mauvaise santé de notre mère était entièrement de ma faute.

J’ai répondu : « Il n’est pas illégal de pratiquer le Falun Gong. La Constitution chinoise stipule que les citoyens ont la liberté de croyance. Si quelque chose arrive à mes parents, je porterai plainte contre la police et le tribunal. C’est vous qui m’avez arrêtée et condamnée à la prison, ce qui a blessé mes parents. »

Après le début de l’audience, la procureur Yang Jingjuan a lu l’acte d’accusation. Elle a recommandé la durée de la peine suggérée par la police.

J’ai déclaré devant le tribunal que j’avais été torturée pendant l’interrogatoire et j’ai désigné Li Zhongyi, au fond du tribunal, comme l’auteur des faits. Mon avocat Huang m’a demandé son nom, et j’ai répondu qu’il s’appelait Li Zhongyi. La juge Pu Xuemei m’a immédiatement interrompue, en disant que cette question serait abordée plus tard au cours du débat. La procureur Yang Jingjuan a également incité la juge à m’interrompre à plusieurs reprises.

Mon autre avocat de la défense, l’avocate Lin, a alors demandé l’ajournement de l’audience. Elle a fait remarquer qu’il n’était pas raisonnable de tenir le procès dans le centre de détention et que je n’avais pas reçu la notification trois jours avant, conformément à la loi.

La juge a été surprise d’entendre cela, mais elle a accepté d’ajourner l’audience, pour ensuite annoncer une autre session six jours plus tard au même endroit. Elle a prétendu que le tribunal était en cours de rénovation, mais les dossiers du tribunal indiquent qu’il a accueilli quelques procès à peu près à la même époque. Elle a également dit à mes avocats : « Ce n’est pas facile pour vous de faire tout le chemin jusqu’ici pour l’audience. Mme Chen Jing vous cause tellement de problèmes. »

Alors que Li Caihong se dirigeait vers moi depuis le fond de la salle, il a dit que je causais des problèmes à tout le monde, surtout à ma sœur qui avait fait un si long voyage.

La juge Pu a demandé au greffier d’imprimer la transcription et de me la faire signer. J’ai refusé de la signer sans la lire. La procureur Yang s’est enflammée. Li Caihong a dit : « Bien, prenez sa photo comme preuve et écrivez qu’elle a refusé de signer. »

Après m’avoir ramenée à la cellule, Li Zhongyi s’est précipité vers moi et m’a frappé avec une bouteille d’eau. Il a dit : « Comment peux-tu dire des bêtises, quand t’ai-je frappée ? » J’ai immédiatement montré la bouteille d’eau dans sa main et j’ai dit : « Regarde, tu me frappes devant tant de gens. Comment peux-tu dire que tu ne m’as pas battue ? » Li Zhongyi était furieux et a immédiatement caché la bouteille d’eau dans son dos.

Deuxième audience

Le tribunal a tenu une deuxième audience contre moi le 19 décembre, dans la salle d’audience de fortune située au premier étage du centre de détention.

Avant le début de l’audience, à 9 h 30, l’huissier m’a emmenée dans une petite pièce. Li Zhongyi, Li Caihong, ma sœur aînée et une huissière étaient tous présents. Li Zhongyi s’est à nouveau disputé avec moi et a insisté sur le fait qu’il ne m’avait pas battue et qu’il n’était pas au courant de la torture. Je lui ai fait remarquer que Yang Bo et lui étaient présents et qu’il avait incité les agents à me torturer. « Bien que mes bras soient handicapés, mes yeux sont toujours vifs. Quand ils ont commencé à me battre, vous vous êtes caché dans la pièce voisine, mais plus tard vous êtes sorti. Je vous ai vu là-bas. Yang Bo était là aussi. » Il a arrêté de parler.

Puis Zhang Weiming, la chef du Bureau de la sécurité intérieure du district de Jiao, est venue et a dit : « Mme Chen Jing, vous ne reconnaissez toujours pas que ces objets vous appartenaient ? »

J’ai répondu : « Vous vous êtes introduits chez moi alors qu’il n’y avait personne. Personne n’a vu ce que vous avez fait à l’intérieur de ma maison. Je n’ai rien fait qui enfreigne la loi. »

Li Caihong m’a interrompue et a dit : « Ne parle pas de ces choses. C’est inutile. »

« Tout ce que nous (les pratiquants) faisons est pour votre bénéfice », ai-je dit.

« Voyons, qui essayez-vous d’aider ? Vous ne pouvez même pas vous aider vous-même ! » a répondu Li Caihong.

Une huissière n’a cessé de me mettre la pression : « Vous êtes allée à l’université en vain. Pourquoi ne comprenez-vous pas leurs questions ? Répondez-leur simplement. Allez-y et plaidez coupable. Ne dites pas tant de bêtises. Comment pouvons-nous commencer l’audience si vous continuez à parler ? »

Après le début de l’audience, la procureur Yang Jingjuan a exposé de nombreux documents sur le Falun Gong comme preuves de l’accusation, notamment des calendriers, des brochures, des CD, des cartes, des sceaux et des livres sur le Falun Gong. La femme huissier les a présentés un par un pour les montrer. Yang a dit qu’il y avait plus de 500 pièces à conviction au total.

J’ai objecté et j’ai dit : « Premièrement, la police a fait une descente dans la maison alors qu’il n’y avait personne à la maison, donc leurs preuves ne peuvent pas être confirmées comme m’appartenant. Deuxièmement, la procureur a compté chaque page d’un calendrier ou d’une brochure comme une pièce à conviction individuelle, et une carte avec plusieurs motifs a également été comptée comme plusieurs pièces à conviction. Troisièmement, en tant que pratiquante de Falun Gong, la possession de ces objets est légale puisque la Constitution donne aux citoyens le droit à la liberté de croyance. »

L’avocat Huang a également fait valoir que les preuves obtenues n’étaient pas valables puisque la police a fait une descente dans mon domicile sans que moi-même ou mes proches soyons présents. La juge Pu Xuemei lui a donné raison.

La procureure Yang a affirmé qu’elle disposait de plus de preuves pour étayer l’accusation. Elle a dit que la loi autorisait l’enquêteur à pénétrer dans la maison du suspect sans personne autour dans des circonstances urgentes.

L’avocat Huang m’a demandé pourquoi le procès-verbal de perquisition portait ma signature, ce qui indiquait que j’avais donné mon consentement à la perquisition.

J’ai répondu : «  J’ai été arrêtée vers 14 heures le 21 janvier 2016. Je n’ai pas été à la maison depuis lors. J’étais détenue au poste de police de la rue Youyi lorsque la perquisition a eu lieu. Je n’étais donc pas présente, et encore moins en train de signer mon consentement sur les objets saisis sur place. Lors d’un interrogatoire ultérieur, un policier m’a dit qu’ils avaient fouillé tous les recoins de la maison, du faux plafond aux articles contenus dans le réfrigérateur. Je les ai avertis à plusieurs reprises que tous les objets saisis étaient ma propriété privée et devaient m’être rendus. La police a dressé une liste des objets saisis et m’a demandé de la signer à la mi-mai. Ils m’ont dit que si je la signais, ils me rendraient les objets. Je les ai crus et j’ai signé. Mais ils ne m’ont pas permis de la dater. Quelqu’un l’a daté plus tard du 22 janvier 2016. »

L’avocat Huang a souligné que j’étais en garde à vue lorsque le raid s’est produit, de sorte qu’il a été écarté comme une circonstance urgente. L’avocate Lin a également ajouté que la procureur avait calculé injustement le nombre de pièces à conviction dans l’intention évidente d’obtenir une peine plus lourde.

La procureur a ensuite sorti une pile de papiers et a dit qu’il s’agissait de mes lettres de plainte contre les auteurs de la persécution. J’ai déclaré qu’elles ne provenaient pas de chez moi et que je ne les avais jamais imprimées. Au contraire, je me souvenais très clairement que Yang Bo me les avait apportées lors d’un interrogatoire et m’avait dit qu’il les avait imprimées à partir d’Internet. J’ai ajouté que c’était mon droit légal de déposer des plaintes contre les auteurs de la persécution, et que c’était à eux d’enquêter, pas à moi.

La procureur a continué à lire les documents écrits de plusieurs pratiquants, qui décrivaient comment ils s’étaient rendus l’année dernière auprès des départements provinciaux concernés pour déposer des plaintes contre la persécution. Elle a même montré le registre des visiteurs de l’Assemblée populaire provinciale et du parquet provincial pour montrer que ces pratiquants s’y étaient effectivement rendus.

J’ai répondu : « Leurs actions n’ont rien à voir avec moi. Le fait que l’Assemblée populaire provinciale et le parquet provincial les aient reçus indique que ce qu’ils ont fait était tout à fait raisonnable. Cela n’a aucun sens pour vous d’utiliser cela comme preuve pour démontrer que je suis coupable. »

La procureur a lu un paragraphe de la transcription de mon interrogatoire, qui faisait référence à ces pratiquants. J’ai expliqué que j’avais été forcée de répondre aux questions des policiers alors que j’étais presque inconsciente après avoir été suspendue. Mais je n’ai jamais mentionné les noms spécifiques d’aucun pratiquant. À la fin de cette transcription, l’agent de police Li Qiang a également exigé que je réponde « non » à la question selon laquelle j’avais été torturée. J’étais trop faible pour discuter avec eux. Ils m’ont menacée et ont dit qu’ils continueraient à me torturer si je gardais le silence. Après m’avoir forcée à leur répondre contre ma volonté, ils ont éclaté de rire. J’ai ressenti cela comme une énorme insulte. Par la suite, j’ai demandé à plusieurs reprises de faire comprendre que le procès-verbal n’était pas vrai, mais la police a refusé.

L’avocat Huang a ajouté que la raison pour laquelle j’ai refusé de signer trois exemplaires de la liste de confiscation, alors que j’ai accepté d’en signer trois autres, tous datés du 22 janvier 2016, justifiait une question de consentement forcé.

L’avocate Lin a demandé pourquoi le dossier ne mentionnait jamais le lieu de l’interrogatoire au cours des quatre derniers mois et si les agents l’avaient délibérément omis pour dissimuler le fait que j’avais été torturée. Elle a demandé au juge d’examiner les preuves de l’accusation et de rejeter tout ce qui a été obtenu par la torture.

La juge a ajourné l’audience après 11 h. J’ai été ramenée dans ma cellule vers 11 h 30, soit après l’heure du déjeuner au centre de détention. J’ai dit à l’huissier que je n’avais pas encore mangé, mais il m’a simplement poussée dans la cellule et a verrouillé la porte.

Vers 12 h 30, on m’a ramenée dans la salle d’audience improvisée. Comme je n’avais pas mangé, ma tension artérielle était basse. J’avais froid, étant assise sur la chaise métallique, et j’ai tremblé pendant le reste de l’audience.

La juge Pu Xuemei voulait accélérer le procès dans l’après-midi et a suggéré que le contre-interrogatoire et le débat aient lieu en même temps.

L’avocat Huang a demandé que les agents Zhang Weiming et Yu Haiyang, qui ont participé à la perquisition de mon domicile et à mon interrogatoire, comparaissent devant le tribunal pour répondre aux questions. Mais la juge Pu a rejeté la demande de l’avocat, déclarant que les deux agents ne pouvaient comparaître devant le tribunal qu’en tant qu’enquêteurs, conformément à une demande du procureur.

Zhang Weiming était assise au fond de la salle d’audience, négligemment affalée sur une chaise, les jambes croisées. La juge était sur le point de lui poser une question lorsque l’avocat Huang lui a demandé de s’asseoir à l’avant.

Zhang Weiming était mécontente d’être assise à côté de moi. Elle a déclaré qu’ils avaient reçu l’ordre des niveaux provincial et municipal de fouiller mon domicile, et que tout ce qu’ils avaient fait au cours du processus était conforme à la loi. Elle a dit qu’elle ne se souvenait pas de la date précise de la perquisition ni de l’heure, mais que cela pouvait être dans l’après-midi.

L’avocat Huang a souligné l’écart entre l’heure de la descente et l’heure indiquée dans le dossier, qui était de 8 h 30 à 9 h 30. « Comme Zhang était la personne responsable de l’affaire, il est difficile de croire qu’elle ne se souvient pas de l’heure, étant donné qu’il s’agit d’une affaire aussi importante ordonnée par le département de la police provinciale », a déclaré l’avocat.

La procureur Yang Jingjuan a sorti le disque dur et le CD-ROM compressé de mon ordinateur comme preuve. Je lui ai demandé de montrer leur contenu.

Yang les a branchés sur l’ordinateur et a ouvert quelques dossiers. « Regardez, il y en a tellement. Ici, nous avons des noms de personnes, le site web Minghui et Falun Dafa sur les noms des fichiers. »

J’ai dit : « Mais le fait de les avoir ne veut rien dire. Aucune loi n’a jamais statué que des mots comme “Minghui” ou “Falun Dafa” étaient illégaux. »

La procureur Yang a appelé l’agent Yu Haiyang à témoigner. Il a dit avoir reçu l’ordre de ses supérieurs de s’occuper de mon cas. C’est lui qui a extrait le contenu de mon ordinateur et l’a envoyé au Département de police de la ville de Jiamusi, avec Zhang Weiming.

J’ai désigné Yu et j’ai dit : « Je connais cette personne. C’est un agent du Bureau de la sécurité intérieure du district de Jiao. C’est l’un des agents qui m’ont torturée en me suspendant. »

Yang a également appelé à témoigner un agent de police de la Division Internet du Département de police de la ville de Jiamusi. Son nom était Wang Ze. C’est lui qui a rassemblé toutes les données envoyées par Yu et Zhang et qui a fait un CD pour eux.

L’avocat Huang a interrogé Wang et lui a demandé comment il décidait des fichiers à conserver. Wang a soutenu qu’il avait tout extrait de l’ordinateur sans suivre aucun protocole.

L’avocat Huang a dit : « Les choses sur mon ordinateur peuvent aussi avoir des mots comme Falun Dafa ou le site web Minghui. Les gens peuvent également recevoir de tels fichiers par le biais de courriels ou de médias sociaux. Mais aucune loi n’a jamais défini ces mots comme étant illégaux. »

Mais les images tremblaient beaucoup et ne montraient que le sol, il était donc impossible de confirmer quelles choses ils avaient prises ou si elles avaient été placées là par la police.

J’ai également remarqué que la pièce était très éclairée, ce qui indique que la descente n’a pas pu avoir lieu entre 8 h 30 et 9 h 30 comme indiqué dans le dossier. Il y a une rangée de maisons à l’est de ma résidence, qui bloque la lumière du matin. J’ai dit qu’il me semblait qu’ils avaient enregistré la scène une fois le raid terminé.

Yang a passé une autre vidéo qui, selon elle, me montrait en train de faire des aveux. Dans la vidéo, ma tête était baissée et j’avais l’air très faible. Il n’y avait pas de son.

Je lui ai demandé : « Pourquoi n’y a-t-il pas de son ? Pourquoi est-ce le seul enregistrement vidéo des quatre derniers mois d’interrogatoire ? Cela s’est passé après que j’ai été torturée. Ils m’ont forcée à enregistrer une déclaration qu’ils avaient préparée. Ils m’ont forcée à la lire, mais je ne voulais pas. Voilà ce qui s’est passé. »

L’avocat Huang a également souligné que mon expression dans la vidéo était totalement différente de la mienne dans la salle d’audience. On aurait dit deux personnes différentes. Cela corrobore mon récit selon lequel j’ai été forcée d’enregistrer la vidéo sous la torture et la coercition.

La juge Pu n’a pas répondu à la question de mon avocat, mais a procédé à la déclaration finale. La procureur Yang a lu le dernier paragraphe de l’acte d’accusation et la peine proposée à mon encontre.

J’ai sorti ma déclaration de défense et j’ai commencé à la lire, mais la juge Pu a essayé de m’arrêter après que j’ai lu un paragraphe. Cependant, j’ai continué à lire. Lorsque j’en étais presque à la moitié, elle m’a crié d’arrêter et a ordonné à l’huissier de saisir ma déclaration. L’avocate Lin a protesté et a dit qu’elle ne devait pas m’arrêter.

L’avocat Huang a poursuivi : « Même selon la loi à laquelle vous faites référence, de nombreuses copies de documents ont été distribuées, et seule ma cliente les possédait, elle ne devrait donc pas être pénalement responsable. »

L’avocate Lin a également déclaré : « La liberté de croyance est un droit légal accordé aux citoyens par la Constitution [...]. Le Falun Gong ne figure pas sur la liste des quatorze sectes [...]. Ma cliente n’est donc pas coupable et ne devrait pas être tenue pénalement responsable... L’article 300 de la loi pénale est appliqué à tort au Falun Gong... »

Après la fin de l’audience, j’ai remercié les deux avocats pour leur défense solide.

Après que les deux avocats ont quitté la salle d’audience, le greffier, Xu Sheng, a imprimé la transcription du procès et m’a demandé de la signer. Mais j’ai insisté pour la lire d’abord afin de m’assurer qu’elle reflétait les faits. Xu s’est impatienté. Après avoir lu quelques pages, j’ai trouvé plusieurs endroits qui devaient être corrigés, mais Xu a refusé. La procureur Yang et le président du tribunal pénal Li Caihong ont également refusé. Li Caihong a dit que je devrais être photographiée si je refusais de signer. Finalement, j’ai signé après avoir lu quelques pages seulement, car j’avais peur qu’ils changent le contenu si je refusais.

Je me suis inclinée devant ma sœur aînée et lui ai demandé de m’aider à prendre soin de nos parents. « Sache que ta sœur est innocente et que je vais essayer de rentrer tôt à la maison », lui ai-je dit.

Li Zhongyi a immédiatement dit : « Ne pense même pas à rentrer à la maison. »

Li Zhongyi et Zhang Degang ont amené ma sœur aînée au centre de détention le 16 janvier 2017. Ils ont rendu le contrat d’achat de ma maison et les documents de fourniture de chauffage qui avaient été confisqués lors du raid. Je les ai donnés à ma sœur.

Li a dit que j’avais une dernière chance de plaider coupable pendant l’appel afin que je puisse obtenir une mise à l’épreuve et être autorisée à purger ma peine à la maison. Mais je lui ai dit : « Non. »

Ma sœur a dit : « On dirait que tu ne veux pas rentrer à la maison. » Je lui ai dit que si, mais qu’ils me persécutaient.

À ce moment-là, la juge Pu est entrée et a prononcé son verdict : cinq ans de prison. J’ai également été condamnée à une amende de 10 000 yuans. J’ai dit que je n’avais commis aucun crime et que je ne paierais pas un centime. La juge Pu a dit que même si je refusais de payer, le tribunal pouvait prendre des mesures obligatoires et retirer de l’argent de mon compte bancaire sans mon consentement.

(À suivre)

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Traduit de l’anglais