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Un hôpital de Taïwan ne renouvellera pas les contrats de deux chirurgiens impliqués dans des prélèvements d’organes en Chine

21 juin 2022 |   Écrit par Yi Wen et Li Ruoyun, correspondants pour Minghui

(Minghui.org) Le 10 juin, l’hôpital chrétien Changhua, le plus grand établissement de soins du centre de Taïwan, a annoncé qu’il ne renouvellerait pas ses contrats avec deux chirurgiens en raison de leur implication présumée dans des prélèvements d’organes en Chine continentale.

Chen Yaoli et Ke Zhiran, deux membres de l’équipe de transplantation du foie, se sont rendus en Chine continentale à de nombreuses reprises pour effectuer des procédures de transplantations d’organes sans en avertir l’hôpital, indique l’annonce. Étant donné la source controversée des organes en Chine continentale, les activités de ces médecins violent les réglementations sur la transparence et la traçabilité de la source des organes. En raison des inquiétudes suscitées par ces violations de l’éthique médicale, l’hôpital a décidé de ne pas renouveler leurs contrats lorsqu’ils arriveront à échéance le 30 juin.

L’hôpital a rappelé que les prélèvements d’organes se poursuivent en Chine continentale et que les victimes sont des Tibétains, des Ouïghours, des chrétiens et des pratiquants de Falun Gong.

Le 12 juin 2015, le corps législatif taïwanais a amendé la Loi sur la transplantation d’organes humains afin d’interdire l’utilisation d’organes provenant de prisonniers exécutés. Il a également interdit la vente, l’achat et le négoce d’organes, ainsi que le « tourisme de transplantation ». Si les personnes qui achètent des organes de transplantation à l’étranger sont reconnues coupables d’avoir reçu un organe illicite, la peine maximale est de cinq ans de prison, plus une amende pouvant atteindre 1 500 000 NTD [New Taiwan Dollars, environ 50 000 euros]. En outre, les médecins impliqués dans des transplantations d’organes illégales pourraient perdre leur licence d’exercer.

La législatrice Yu Mei-nu du Parti démocratique progressiste, a dit que de nombreux Taïwanais sont allés en Chine pour des transplantations d’organes illégales. Mais le Parti communiste chinois (PCC) est activement impliqué dans le trafic d’organes et il dépend fortement des prélèvements d’organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants. « Avec cet amendement, nous espérons dissuader efficacement le trafic d’organes », a-t-elle expliqué. « C’est pour cela que la loi a été modifiée pour exiger que les personnes qui ont reçu une greffe d’organe à l’étranger fournissent des informations aux hôpitaux taïwanais où ils doivent recevoir un traitement post-transplantation sur le lieu de l’opération et sur l’identité des chirurgiens. »

La Loi sur la transplantation d’organes humains amendée à Taïwan le 12 juin 2015

Les avocats spécialisés dans les droits de l’homme ont bien accueilli cette législation, car elle empêche les Taïwanais de recevoir des organes de sources inconnues et permet de s’assurer que la transplantation est médicalement sûre. Au même titre que la législation en Espagne, elle décourage les personnes de devenir complices de meurtres et de commerce illicite d’organes en se rendant en Chine pour une transplantation d’organe.

En Israël, 220 chefs religieux, politiciens et universitaires ont écrit une lettre ouverte exhortant le PCC à mettre fin aux prélèvements forcés d’organes. Le 25 juillet 2012, la Knesset (le Parlement israélien) a adopté un amendement à la Loi sur les transplantations d’organes, 5768-2008. Cette loi visait à éliminer le commerce d’organes en criminalisant le commerce ainsi que la médiation du don d’organes pour la transplantation.

En mars 2020, le China Tribunal a publié son jugement final intitulé « Le tribunal indépendant sur les prélèvements forcés dorganes sur des prisonniers de conscience en Chine ». « Il y a une population de donneurs accessibles aux hôpitaux de la République populaire de Chine (RPC) dont les organes pouvaient être prélevés à la demande. Cela coïncide avec la pratique de longue date des prélèvements forcés d’organes en RPC, de plus de nombreux pratiquants de Falun Gong, ainsi que des Ouïghours, [sont] contraints de subir des tests médicaux », indique sa conclusion. « La RPC n’a aucune difficulté à faire subir n’importe quel sort aux pratiquants de Falun Gong et peut très rapidement les utiliser comme population de donneurs accessibles aux hôpitaux de la RPC dont les organes peuvent être extraits à la demande au moyen des prélèvements forcés d’organes. »

Le jugement disait de plus : « Dans la pratique à long terme des prélèvements forcés d’organes en RPC, ce sont bien les pratiquants de Falun Gong qui ont été utilisés comme source probablement la source principale –d’organes pour les prélèvements forcés d’organes. »

En avril 2022, M. Matthew P. Robertson de l’Australian National University et M. Jacob Lavee du Sheba Medical Center en Israël ont publié un article dans l’American Journal of Transplantation (Journal américain de transplantation) intitulé « Execution by organ procurement: Breaching the dead donor rule in China » (Exécution par prélèvement d'organes : Violation de la loi en Chine concernant le donneur mort). Il s’appuyait sur un examen médico-légal mené sur 2838 articles issus des publications en langue chinoise sur la transplantation.

« Nous trouvons des preuves dans 71 de ces rapports, répartis dans tout le pays, que la mort cérébrale n’avait pas pu être correctement déclarée. Dans ces cas, le prélèvement du cœur pendant la collecte de l’organe a été la cause immédiate de la mort du donneur », écrit l’article. « Comme ces donneurs d’organes ne pouvaient être que des prisonniers, nos conclusions suggèrent fortement que les médecins de la RPC ont participé à des exécutions par prélèvement d’organes. »

En tant que fils d’un survivant de l’Holocauste, M. Lavee ne peut pas comprendre pourquoi les médecins violeraient l’éthique médicale pour collaborer avec un régime totalitaire pour un crime aussi hideux.

M. Alejandro Centurion, un neurologue de l’association américaine Doctors Against Forced Organ Harvesting (DAFOH), a exhorté l’American Medical Association (AMA) à prendre une position plus ferme sur la question. « Nous avons besoin d’un engagement ferme de la part de l’AMA. Je les invite instamment à le faire », a-t-il expliqué, ajoutant que les associations médicales britannique et canadienne ont également pris position en condamnant les prélèvements forcés d’organes par le PCC.

Traduit de l’anglais