(Minghui.org)Fan Qingping, responsable du quartier 14 de la prison pour femmes du Hebei, suit de près la politique de persécution depuis juillet 1999. Avec d’autres fonctionnaires et gardiens, elle a été responsable de la détention de pratiquantes en isolement et de leur passage à tabac, elle a donné des ordres pour qu’elles soient tabassées à coups de matraques électriques, exposées au froid glacial, privées de sommeil, pour qu’on leur refuse l’accès aux toilettes, qu’on leur impose des gavages forcés, qu’on les fasse se mettre debout sur des plaques brûlantes et pour qu’on les pique à coups d’aiguilles. Un certain nombre de pratiquantes ont été blessées, certaines sont décédées et d’autres se sont retrouvées avec des troubles mentaux.
Le quartier 14 est destiné aux détenues nouvellement arrivées ou à celles qui sont sur le point d’être libérées. Mais il est souvent utilisé pour persécuter les pratiquantes de Falun Gong. Outre la torture, les gardiens diffusent en permanence des vidéos qui diffament le Falun Gong et M. Li Hongzhi, fondateur de la pratique, pour tenter de leur laver le cerveau. Usées par les intenses abus physiques et mentaux, les pratiquantes signent sous la contrainte des déclarations de renoncement à leur croyance.
Vous trouverez ci-dessous plusieurs exemples.
Décès de pratiquantes
Au moins deux pratiquantes ont perdu la vie à la suite de ce traitement brutal. Mme Gao Suzhen, une pratiquante de la ville de Shijiazhuang, a été condamnée à une peine de quatre ans après avoir signé une pétition pour sauver un pratiquant détenu. Dans la prison pour femmes du Hebei, elle a été torturée et humiliée, ce qui a mis sa vie en danger à de nombreuses reprises. Finalement, les autorités l’ont libérée sous caution en raison de son mauvais état de santé, après avoir extorqué plus de 30 000 yuans à sa famille. Cette dernière a ensuite dépensé au moins 250 000 yuans pour la garder à l’hôpital l’année suivante, mais en vain. Elle est décédée à l’âge de 64 ans en mars 2018.
Selon Mme Gao, lorsqu’elle était détenue dans le quartier 14 de la prison pour femmes du Hebei, des gardiens l’ont emmenée dans une pièce sans caméra de sécurité, lui ont attrapé la tête et l’ont frappée contre le mur. Les détenues l’ont insultée, giflée et frappée à la tête. Elles lui ont également mordu les mains, lui ont écrit des mots diffamatoires sur le corps et piqué les mains avec des stylos. Elle a continué à être maltraitée de la même manière après avoir été transférée dans le quartier 17.
Une autre pratiquante, dont on ne connaît pas le nom, est également décédée début 2011. En raison de sa détermination à pratiquer le Falun Gong, des gardes et des détenues l’ont frappée avec des planches, des cuillères en métal, des bancs en plastique et d’autres objets, au point de les briser. Elle a été gravement blessée et a subi des lésions aux organes internes. La cellule d’isolement était froide et humide. Une fois, elle a crié pendant toute la nuit tant elle souffrait. Les gardes d’astreinte n’ont pas tenu compte de ses cris et elle est morte cette nuit-là. La nouvelle de sa mort n’a pas été diffusée et les responsables ont menacé les détenues de graves conséquences si quelqu’un osait divulguer l’information. Le nom de la pratiquante reste donc inconnu.
Deux détenues (non pratiquantes) sont également décédées à cause de Fan. L’une s’appelait Man Guiying, 45 ans, décédée en janvier 2011, et l’autre (nom inconnu) était de la province du Shandong.
Torture brutale
Après l’arrestation de Mme Cao Shulan, une pratiquante de la ville de Cangzhou, en janvier 2012, le tribunal de Yunhe l’a condamnée à sept ans et demi de détention. Elle est restée dans le quartier 14 pendant seize mois et devait se tenir debout pendant vingt-quatre heures d’affilée. Ses mains, ses jambes et ses pieds sont devenus tellement enflés qu’elle pouvait à peine marcher. Lorsque des gardiens lui ont ordonné de lire des documents calomniant le Falun Gong, elle a protesté et le gardien Kong Lingguang lui a administré des décharges électriques sur le visage et sur le corps avec une matraque électrique jusqu’à ce que la batterie soit vidée. Une fois, pour la forcer à signer des déclarations de renoncement à sa croyance, des gardiens et des détenues l’ont privée de sommeil pendant sept jours.
Illustration de torture : frappée à coups de matraques électriques
Mme Sun Fuqin, une enseignante d’école primaire d’une cinquantaine d’années originaire de la ville de Zhangjiakou, a été admise dans le quartier 14 en mai 2012. Les gardiens ont ordonné aux détenues de la torturer tous les jours. Un jour, un gardien a ordonné à sept détenues de la porter jusqu’au bureau, où elles lui ont bourré la bouche avec des chiffons et lui ont frappée la clavicule à coups de matraques électriques. La région de son épaule a été brûlée et elle s’est évanouie en raison des spasmes de son corps. À la suite de ces tortures physiques et mentales de longue durée, elle a eu des problèmes de tension artérielle et un rythme cardiaque irrégulier.
Une autre pratiquante, Mme Zhang, de la ville de Tangshan, a été condamnée à cinq ans en janvier 2009 et placée dans le quartier 14 de la prison pour femmes du Hebei. Malgré son âge, elle avait 70 ans environ à l’époque, les gardiens l’ont frappée à coups de matraques électriques sur la partie inférieure du corps. Ils l’ont également piquée avec des aiguilles, l’ont forcée à se tenir debout sur des plaques brûlantes et l’ont privée de sommeil.
Mme Liu Xiaorong, 43 ans, est une médecin du district de Longhua. Après avoir été placée dans le quartier 14 en mai 2006, elle et trois autres pratiquantes ont entamé une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements. Les directrices adjointes de la prison, Zhang Yi et Han, ont ordonné aux détenues de la torturer. Elles l’ont nourrie de force trois fois par jour et l’ont surveillée vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour restreindre sa liberté. Les détenues Lan Qizhi, She Qiaoling et d’autres se sont relayées pour lui faire subir un lavage de cerveau tous les jours de 7 heures à 21 heures.
Mme Li Xiumin, 56 ans, est retraitée de l’Université des sciences et technologies du Hebei. Après avoir été emmenée au quartier 14 en février 2008, elle a été contrainte de faire un travail non rémunéré, notamment enfiler des perles, empiler des feuilles de plastique et arranger des fleurs, du matin jusqu’à après 22 heures. Lors d’un examen à l’hôpital, un médecin a dit que ses yeux étaient malades. Mme Li a expliqué à Fan que le Falun Gong avait apporté des bienfaits aux pratiquants et était injustement réprimé. « Il semble que vous soyez une bonne personne », a répliqué Fan. « Nous allons vous envoyer quelque part pour vous “transformer” ». En mars 2008, Mme Li a été envoyée au quartier 13 pour un lavage de cerveau intensif.
Mme Huang Xiuling, 29 ans, était diplômée de l’Université agricole du Hebei et a été envoyée dans le quartier 14 fin 2010. Le gardien Wang Ye (numéro de police 1335110) lui a fait subir un lavage de cerveau près de vingt heures par jour. Comme cela n’a pas marché, Wang l’a torturée en la privant de sommeil, en la forçant à rester immobile pendant une longue période (jusqu’à minuit ou 2 heures du matin alors qu’elle devait se lever à 5 heures), et en la plaçant à l’isolement. Pendant la journée, on lui faisait également faire un travail non rémunéré. On a forcé Mme Huang à rester immobile pendant plus de deux mois en été. Elle en a eu les jambes tellement enflées qu’elle ne pouvait pas enlever ses propres vêtements. En outre, les autorités ne l’ont pas laissée contacter sa famille et ont refusé que sa famille lui rende visite. Ils lui ont même interdit d’utiliser les toilettes et de se laver.
Mme Zhang Xinhua, 40 ans, a également été contrainte de se tenir droite et immobile pendant deux semaines. Elle a été envoyée au quartier 14 en 2012. Les gardiens la surveillaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre et ne lui permettaient pas de parler à qui que ce soit. En raison de sa détermination à ne pas abandonner sa croyance, des détenues l’ont injuriée. Lorsqu’elle a refusé de poser pour une photo, plusieurs prisonnières l’ont attrapée par les cheveux et ont quand même pris la photo. Lorsqu’elle a insisté pour pratiquer les exercices, les détenues l’ont arrêtée et lui ont retiré tous ses vêtements.
Mme Zhao Baoli, 57 ans, travaillait pour la compagnie d’électricité de Chengde. Après avoir été placée dans le quartier 14 en janvier 2012, elle y a subi des mauvais traitements pendant treize mois. Elle n’avait le droit d’utiliser les toilettes que trois fois par jour, ce qui lui a causé d’autres problèmes. En outre, on la forçait à rester assise sur un petit banc en plastique de 6 heures à 21 h 30 tous les jours. Plus tard, on l’a contrainte à rester immobile de 7 heures à 21 heures tous les jours. De plus, les gardiens et les détenues l’obligeaient à regarder des vidéos diffamatoires toute la journée pour lui laver le cerveau.
Mme Bai Junjie, 65 ans, de la ville de Zhangjiakou, a été envoyée dans le quartier 14 en janvier 2006. À cette époque, le quartier était divisé en 13 équipes. Une responsable était affectée à chaque équipe, qui ordonnait aux autres détenues de torturer les pratiquantes.
Une autre pratiquante, dont le nom est inconnu, avait une cinquantaine d’années. Plusieurs détenues dont Li Aifen et Shi Meixian l’ont battue si violemment qu’elle a eu des bleus partout. La pratiquante a appelé des agents à l’aide, mais les détenues ne se sont pas arrêtées et les agents ne sont pas intervenus non plus.
Une autre pratiquante, dont le nom est également inconnu, avait 35 ans. Elle devait rester assise sur un petit banc jusqu’à minuit et n’avait pas le droit de parler. Après quelque temps, cette pratiquante a développé des troubles mentaux et faisait parfois des cauchemars qui la faisaient hurler. Cela lui valait des mauvais traitements encore plus durs. Les détenues la battaient souvent dans les sanitaires et la forçaient à rester debout dans le couloir. Parfois, les détenues lui enlevaient tous ses vêtements, lui fermaient la bouche avec du ruban adhésif et la traînaient nue par terre. Par la suite, elle a été soumise au gavage forcé avec des substances qui endommagent les nerfs.
Informations de contact
Prison pour femmes du Hebei
Rue Shitong, district de Luquan, ville de Shijiazhuang, province du Hebei 050222
Numéro de téléphone : +86-311-83939604
Traduit de l’anglais