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Les pratiquants de Falun Gong sont persécutés sans relâche à la prison de Lanzhou, dans la province du Gansu

10 août 2022 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Gansu, Chine

(Minghui.org) La prison de Lanzhou est la principale prison de la province du Gansu où sont incarcérés les hommes pratiquant le Falun Gong depuis juillet 1999, soit le début de la persécution du Falun Gong, une discipline chinoise ancestrale de l’esprit et du corps. Les pratiquants y sont brutalement torturés pour avoir défendu leur croyance, tout en vivant dans des conditions difficiles et en étant contraints d’effectuer des travaux pénibles.

Les autorités pénitentiaires ont recours à tous les moyens possibles pour faire du mal aux pratiquants qui refusent de renoncer à leur croyance, notamment en les obligeant à rester debout pendant de longues périodes, en les faisant travailler des factions doubles la nuit, en leur donnant des portions de repas plus petites, en leur interdisant de faire des achats au magasin de la prison et en les privant de visites familiales ou d’appels téléphoniques.

Des pratiquants torturés à mort

À la prison de Lanzhou, de nombreux détenus ont été témoins de la persécution impitoyable des pratiquants de Falun Gong.

Certains détenus se souviennent que M. Wang Youjiang, major de l’armée dans la région militaire de Lanzhou, s’est fait casser les dents par d’autres détenus. M. Wang a purgé deux peines de prison à la prison de Lanzhou, de dix et six ans, et a été soumis à des tortures brutales pendant ces deux périodes. Il a été persécuté à mort en 2017 pendant sa deuxième peine de prison. Les détails de son calvaire sont disponibles ici : « Un major de l’armée meurt suite aux mauvais traitements en purgeant sa deuxième peine d’emprisonnement en raison de sa croyance. »

M. Jia Chunzhen, du district de Linxia, a été incarcéré à la prison de Lanzhou pour purger une peine de quatre ans. Comme il a refusé de renoncer à sa croyance, il a été humilié publiquement et critiqué à plusieurs reprises lors de grandes réunions. Il a été persécuté à mort dans la prison en mars 2022, à l’âge de 76 ans. Sa famille a vu des marques de blessures sur son cou et ses bras.

Autres cas de persécution

M. Zhang Tianyun, un sexagénaire de la ville de Jiuquan, dans la province du Gansu, a été libéré fin juillet 2022. Pendant son emprisonnement, le détenu Li Hai et d’autres détenus l’ont souvent battu, ce qui lui a causé un accident vasculaire cérébral. Il avait la tête de travers et marchait en boitant. Même lorsqu’il était incapable de s’occuper de lui-même en raison de sa mobilité réduite, les gardiens l’obligeaient à effectuer des travaux non rémunérés.

M. Song Guoli, âgé de 66 ans, du district de Jingyuan, dans la province du Gansu, a été libéré de la prison de Lanzhou en juillet 2022 après avoir purgé une peine de quatre ans et deux mois. Pendant son emprisonnement, il a été surveillé et torturé par le détenu Liu Xiaoping, qui l’a également privé de nourriture, de boisson et de sommeil.

M. Han Xu, un habitant de la ville de Lanzhou, a purgé une peine de trois ans à la prison de Lanzhou. Il a insisté sur le fait qu’il n’avait commis aucun crime et a refusé d’effectuer des travaux forcés ou de répondre aux appels nominaux. Les gardiens ont riposté en le forçant à rester debout plus de dix heures par jour pendant plus de trente jours. Pendant plus d’un mois et demi, il n’a reçu que des petits pains à la vapeur pour chaque repas, sans riz ni légumes.

M. Hong Liang, âgé d’une cinquantaine d’années et originaire du district de Zhangjiachuan, dans la province du Gansu, est détenu à la prison de Lanzhou pour une durée de quatre ans et demi, à la suite de son arrestation en août 2020. Il a été souvent emmené dans une pièce de l’atelier pendant les heures de travail pour étudier des documents diffamant le Falun Gong, puis enfermé dans une petite cellule pour continuer son étude après avoir travaillé quelques heures, jusqu’à l’heure du coucher.

En plus de M. Hong, les pratiquants suivants sont également toujours emprisonnés à la prison de Lanzhou :

Mauvaises conditions et travail forcé

La prison est divisée en deux zones, la zone de travail et la zone de vie. Les conditions dans la zone de vie sont mauvaises, avec plus de 3000 détenus répartis dans cinq bâtiments. Chaque étage accueille environ 150 personnes et n’est équipé que de six robinets et de six toilettes à fosse. Il y a de longues files d’attente tous les matins.

Les détenus se réveillent à 6 h et n’ont que 45 minutes pour faire leur toilette, prendre leur petit déjeuner et nettoyer leur chambre. Avant de partir au travail, ils doivent chanter des chansons à la gloire du Parti communiste. Avant de franchir les portes pour entrer dans la zone de travail, ils doivent crier « Le Parti communiste est bon, le socialisme est bon » pour être autorisés à passer.

Les détenus sont contraints de travailler de 7 h à 18 h 30 avec une pause déjeuner d’une heure, soit un total de 10,5 heures par jour. Il est fréquent qu’ils fassent des heures supplémentaires, généralement jusqu’à 21 h. Le règlement de la prison stipule que les détenus peuvent travailler jusqu’à cinq jours par semaine. Cependant, la prison de Lanzhou oblige les détenus à travailler six jours par semaine et raccourcit ou annule souvent les jours fériés nationaux.

La prison de Lanzhou exige que tous les détenus participent aux travaux, y compris ceux qui souffrent de graves handicaps physiques et ceux qui sont âgés ou malades. Les types de travaux comprennent des travaux lourds ou la confection de vêtements, tels que des shorts exportés au Japon, des pantalons cargo pour New Yorker Fashion Logistics GmbH & KG qui seront exportés à Kiel, en Allemagne, et des gilets pour la Royal Mail du Royaume-Uni.

La rémunération des détenus est très faible. Même un travailleur qualifié qui fait des heures supplémentaires n’est payé qu’environ 50 yuans (7,40 USD) par mois.

Les lourdes charges de travail ont provoqué chez de nombreux détenus des problèmes de colonne lombaire, de colonne cervicale ou d’hémorroïdes, mais ils ne bénéficient que de soins médicaux très limités. Certains médecins de la prison sont des vétérinaires qui n’écoutent pas la description que les détenus font de leurs symptômes et leur prescrivent des médicaments inadéquats. Les détenus doivent continuer à travailler alors qu’ils sont en mauvaise santé afin de réduire leur peine de prison.

L’environnement de travail des ateliers est plein de contamination chimique et les détenus ne reçoivent aucun équipement de protection, pas même des masques. Dans un quartier, les détenus étaient autorisés à boire un verre d’eau et à utiliser les toilettes une fois le matin à 9 h 30 et une fois l’après-midi à 15 h 30. Les détenus devaient rester assis à leur place même s’ils n’avaient aucune charge de travail.

Les détenus doivent se nommer à voix haute « criminel untel » lorsqu’ils se présentent aux gardes, avant de s’accroupir pour parler. Toute demande ou requête écrite doit également comporter la mention explicite « criminel » devant leur nom. Certains détenus ont essayé de dénoncer ces abus, mais les gardiens ne leur ont laissé aucun moyen de le faire.

La prison enferme également plus d’une centaine de prisonniers étrangers, principalement originaires du Pakistan et d’Afghanistan. Ils ont été transférés depuis des prisons de la province du Xinjiang, les autorités ayant tenté de dissimuler les violences subies par les Ouïghours dans cette région.

Les familles de ces prisonniers étrangers ne sont pas autorisées à leur envoyer de l’argent. Leurs conditions de vie sont encore plus misérables que celles des détenus chinois, puisqu’ils ne reçoivent que leur salaire très minime, qui suffit à peine à acheter quoi que ce soit. Beaucoup d’entre eux souffrent de diverses maladies graves sans traitement médical et certains sont si faibles qu’ils ne peuvent pas marcher seuls ou marchent très lentement.

Les détenus portant des gilets jaunes sont les assistants des gardiens. Ils sont autorisés à participer à la gestion des quartiers. Certains chefs ont abusé de leur pouvoir et malmènent les autres détenus. Par exemple, Li Xiaopeng, l’assistant principal du quartier 14, était responsable de la formation des nouveaux détenus. Il punissait les nouveaux détenus à volonté, les obligeant à rester debout toute la journée, à faire deux factions de travail la nuit et ne leur permettant pas de s’asseoir, sauf pour dormir. Lorsque l’équipe d’inspection est arrivée, ils ont enlevé leurs gilets jaunes et se sont fondus dans la masse des autres détenus.

Traduit de l’anglais