(Minghui.org) Une docteur en médecine chinoise de 80 ans à la retraite a été condamnée à trois ans et demi le 9 mai 2022 en raison de sa pratique du Falun Gong. Également connu sous le nom de Falun Dafa, le Falun Gong est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Elle a été informée le 24 juillet qu’elle serait bientôt placée en détention.
Le mari de Mme Huang Zheng, M. Hu Zhiliang, est devenu invalide et grabataire il y a plusieurs années, quand la persécution répétée dont sa femme a fait l’objet a eu raison de sa santé. Son épouse, qui s’occupe de lui, devant bientôt être emprisonnée, il se trouve maintenant dans une situation désespérée.
L’arrestation
Mme Huang, de la ville de Suzhou, dans la province de Jiangsu, était médecin en médecine chinoise à l’hôpital de médecine chinoise de Suzhou avant de prendre sa retraite. Bien qu’elle soit elle-même médecin, elle souffrait du syndrome de Ménière. Par la pratique du Falun Gong, elle s’est rétablie.
Au fil des ans, elle a été visée à plusieurs reprises parce qu’elle ne renonçait pas à sa croyance. Les autorités ont souvent fait en sorte que des personnes restent devant son domicile pour la surveiller. Plusieurs de ses parents et amis ont été interrogés lorsqu’ils venaient rendre visite à son mari malade.
Mme Huang a été à nouveau arrêtée chez elle le 6 juillet 2020. La police a confisqué ses livres de Falun Gong, ses photos du fondateur du Falun Gong et d’autres documents liés au Falun Gong.
Lors de son interrogatoire au poste de police de Taohuawu, Mme Huang a refusé de répondre aux questions. Elle a essayé de clarifier les faits concernant le Falun Gong, mais la police a refusé de l’écouter. La police l’a libérée sous caution à minuit et l’a ramenée chez elle.
L’audience
Le 6 janvier 2022, Mme Huang a été informée par le tribunal de Wujiang qu’elle devait comparaître devant le tribunal le 24 janvier. Le jour de l’audience, aucun des membres de sa famille ou de ses amis n’a été autorisé à assister à la séance. Son avocat a plaidé non coupable en sa faveur.
Le procureur a accusé Mme Huang de saper l’application de la loi avec une organisation sectaire. Son avocat a fait valoir que le procureur avait omis de montrer quelle application de quelle loi elle avait prétendument sapée et comment. Il a demandé qu’elle soit acquittée.
Mme Huang a également témoigné pour sa propre défense. Elle a affirmé qu’elle n’avait violé aucune loi en possédant des livres et des documents du Falun Gong. Le Bureau de la presse et des publications chinois ayant déjà levé l’interdiction des livres sur le Falun Gong en 2011, et la Constitution chinoise protégeant également la liberté de croyance et la liberté d’expression.
Elle a ajouté que lorsqu’elle travaillait à l’hôpital, chaque médecin prenait des commissions auprès des grossistes en médicaments ou des sociétés pharmaceutiques, qui pouvaient atteindre près de 5000 yuans par mois alors que leur salaire n’était que d’environ 1000 yuans. À l’époque, ses deux enfants étaient encore à l’école et la situation financière de la famille était tendue. Malgré la difficulté, elle a cessé de prendre des commissions après avoir appris le Falun Gong et a vécu selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.
Le juge a ajourné l’audience sans annoncer de verdict.
Quatre mois plus tard, le 6 mai, le juge a condamné Mme Huang à trois ans et demi de prison et à une amende de 4000 yuans.
Appel rejeté
Mme Huang a fait appel du verdict auprès de la cour intermédiaire de la ville de Suzhou. Elle s’est rendue sur place quatre fois, entre le 12 et le 15 mai, mais la cour a refusé d’accepter son appel en personne et lui a ordonné de l’envoyer par courrier.
Elle est retournée à la cour intermédiaire pour s’enquérir de son dossier le 23 mai, quatre jours après avoir posté le colis. La réceptionniste a prétendu que son dossier n’était pas enregistré dans le système. Elle a appelé la cour, mais personne n’a répondu. La réceptionniste lui a alors ordonné de remettre une copie de son appel au tribunal de première instance, ce qu’elle a fait.
Le 13 juin, sans jamais avoir eu de nouvelles de l’un ou l’autre tribunal, Mme Huang a écrit à Ren Yuanhang, le juge du tribunal de première instance qui l’avait condamnée, et l’a prié de transmettre son appel à la juridiction supérieure. Ren a répondu le 16 juin qu’il avait posté les documents pour elle.
La juridiction supérieure a confirmé le 5 juillet qu’elle avait accepté son appel. Elle a présenté son mémoire de défense.
Mme Huang a été convoquée par la police le 15 juillet. Elle s’est rendue au poste de police et a vu deux membres du personnel de la cour intermédiaire : Ding Peizhe, un assistant des juges, et Dai Yi, un greffier. Ils lui ont révélé que deux juges, Xin Yichun et Wu Jihua, avaient été désignés pour traiter son affaire.
Ding et Dai ont contacté Mme Huang le 20 juillet et lui ont remis la décision de la juridiction supérieure de rejet de son appel. Elle a reçu une lettre du tribunal de Wujiang le 24 juillet, l’informant que son verdict était devenu effectif et qu’elle serait emmenée en prison pour y purger sa peine. On ignore, au moment de la rédaction de cet article, si elle a déjà été incarcérée.
Informations sur les responsables de la persécution :
Yan Suyan (严苏燕), policier du poste de police de Taohuawu : +86-18 100 689 231
Xin Yichun (辛以春), juge-président de la cour intermédiaire de la ville de Suzhou : +86-86-512-68220949
Ren Yuanhang (任远航), juge-président du tribunal du district de Wujiang.
(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)
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Traduit de l’anglais