(Minghui.org) Il y a ce dicton selon lequel une société saine ne peut se permettre de tolérer la corruption de trois professions : les enseignants qui guident leurs élèves, les médecins qui sauvent la vie de leurs patients et les employés du système judiciaire (police, procureurs et juges) qui font respecter la justice. Ces trois professions exigent des personnes qu’elles soient intègres et qu’elles aient à cœur d’aider les autres. Si la majorité d’entre elles ne respectent pas l’éthique ou même enfreignent la loi, la société dans son ensemble peut s’effondrer.
Pourtant, sous le règne du Parti communiste chinois (PCC), en particulier sous le régime de son ancien dirigeant, aujourd’hui décédé, Jiang Zemin, les trois professions mentionnées ci-dessus sont devenues corrompues. Plus précisément, Jiang disait aux gens de faire de l’argent à tout prix, même si cela signifiait nuire aux autres. « Se taire tout en faisant fortune », disait-il. Par conséquent, il a impitoyablement ciblé les valeurs traditionnelles et divers systèmes de croyances, notamment le Falun Gong, une méthode de méditation pacifique dont le principe est Authenticité-Bienveillance-Tolérance. En effet, les valeurs traditionnelles et les systèmes de croyances enseignent tous aux gens à être bons.
Les politiques de Jiang, axées sur l’argent, ont causé des problèmes sans fin. Lorsque les fonctionnaires du gouvernement et les citoyens ordinaires négligent les valeurs morales, la société chinoise dans son ensemble plonge dans un abîme de tragédies stupéfiantes : les enseignants violent leurs élèves, le système judiciaire arrête, poursuit et condamne les citoyens respectueux de la loi (y compris les pratiquants de Falun Gong), et les médecins prélèvent des organes sur des personnes vivantes pour en tirer profit. Quelques exemples sont présentés ci-dessous.
Des enseignants qui violent des élèves
En Chine, des enseignants ont violé et mis enceinte des élèves, d’autres ont fait de leurs élèves leurs maîtresses à long terme et d’autres encore ont tué des élèves lorsque leur tentative de viol a échoué. Certaines des victimes étaient très jeunes.
Des tragédies sans pareil
Les médias chinois ont rapporté qu’entre 2002 et 2003, un enseignant d’école primaire du district de Dazu, province du Chongqing, avait violé dix fillettes à qui il enseignait. Un professeur d’éducation physique du district de Longxi, province du Gansu, a proposé à douze jeunes filles de 14 à 15 ans de les aider à entrer dans de meilleures écoles grâce à ses relations. Il les a toutes violées et deux de ces jeunes filles sont tombées enceintes.
Jiang, un enseignant âgé de 51 ans de l’école primaire de Zhongyang dans le district de Jinping, dans la province du Guizhou, a violé douze élèves pour un total de 42 fois en dix-huit mois. Il a également harcelé sexuellement seize autres élèves à 35 reprises au total. Seules trois des dix-neuf élèves de sa classe ont échappé à son harcèlement sexuel et à son viol.
De même, un enseignant d’une école primaire du district de Linxia, dans la province du Gansu, a été reconnu en 2004 coupable d’avoir violé et harcelé sexuellement neuf fillettes de cours élémentaire de 2e année. Une des victimes a été agressée dix fois. La plupart des fillettes avaient entre 9 et 10 ans, la plus âgée avait 14 ans.
Parmi les violeurs figurent également des responsables d’école. Lin Dengping, directeur d’une école primaire du faubourg de Nanxing, dans la ville de Zhanjiang, province du Guangdong, a violé en moins de quatre mois onze élèves à sept occasions. La plus jeune victime n’avait que 10 ans.
Le 4 juin 2007, Xibu Shangbao (Western Business Daily) a rapporté qu’entre l’automne 2001 et mars 2005, un enseignant du nom de Cheng dans le faubourg de Changhe, dans la province du Gansu, avait violé dix-huit éléves plus de 70 fois au total. Parmi ces dix-huit victimes, seize étaient âgées de moins de 14 ans. Cheng a ensuite été condamné à mort.
En 2004, après avoir donné des somnifères et des stupéfiants à ses élèves, Li, enseignant de classes allant de 10 à 14 ans, avait violé vingt-quatre élèves. En raison de la colère du public, il a ensuite été condamné à mort.
Les cas ci-dessus sont quelques-uns des cas de viols rapportés par les médias chinois. Il y en a beaucoup d’autres qui n’ont pas été rendus publics.
Ce dont j’ai été témoin
Moi-même, j’ai été témoin de deux cas. Au début des années 1990, plusieurs années après que Jiang est devenu le principal dirigeant du PCC, je me suis rendue au département d’obstétrique de l’Hôpital de Lanzhou, dans la province du Gansu, pour rendre visite à mon amie qui était sur le point d’accoucher. À côté de son lit se trouvait une jeune fille de 15 ans. Pourquoi était-elle là ? Mon amie m’a fait signe de me taire. Elle m’a dit plus tard que la pauvre fille, qui s’amusait encore avec des jouets, était ici pour un travail déclenché après avoir été violée par un enseignant.
Un autre cas s’est produit également à l’Hôpital de Lanzhou, où une mère venait de la campagne avec sa fille, qui avait environ 15 ou 16 ans. La jeune fille avait des douleurs à l’abdomen et un médecin a recommandé une radiographie. Il s’est avéré qu’elle portait un fœtus, mais elle ne savait pas comment elle était tombée enceinte. Lorsque son père a appris que sa fille était enceinte après avoir été violée par un enseignant, après le travail déclenché, furieux, il l’a directement ramenée à la maison, malgré les douleurs de la jeune fille.
Les outils des chirurgiens deviennent des couteaux de boucherie
Au début des années 1990, on entendait parler de personnes dont les organes étaient volés alors qu’elles étaient encore en vie. Une de mes amies avait une parente d’une quarantaine d’années. Après avoir subi une opération des calculs biliaires dans un hôpital, elle s’est rendue dans plusieurs autres hôpitaux pour des examens complémentaires. Un hôpital a découvert que le lobe gauche de son foie avait disparu. À cette époque, les gens connaissaient à peine le crime des prélèvements d’organes, et personne n’a donc fait de suivi.
La Chine compte un grand nombre de transplantations d’organes. Le temps d’attente est court et la qualité des organes est élevée. Les organes proviennent de jeunes gens et il y en a un grand choix. C’est la source des organes qui est un problème. Pour des raisons culturelles, les Chinois sont en général réticents à faire don de leurs organes. Alors qu’à l’étranger, il faut attendre plusieurs années pour trouver un donneur, en Chine, de nombreux organes sont disponibles, attendant les patients.
Après la révélation des prélèvements forcés d’organes dans le camp de travail de Sujiatun sur des pratiquants de Falun Gong, j’ai voulu aller plus loin et j’ai passé de nombreux appels téléphoniques à des médecins en Chine. Voici ce qu’ils m’ont répondu.
Tous les « donneurs » sont âgés de moins de 30 ans
Affilié à la Commission militaire centrale, l’Hôpital militaire 301 de Pékin traite des patients parmi lesquels figurent des fonctionnaires de haut rang du PCC. Un chirurgien spécialisé dans les transplantations a déclaré qu’il n’était pas autorisé à partager des informations sur les donneurs, et que tout hôpital partageant ces informations serait disqualifié pour les transplantations d’organes. Le médecin a toutefois confirmé que tous les donneurs de foie étaient âgés de moins de 30 ans. Une chirurgienne de l’Hôpital 747 de l’armée de l’air d’Urumqi, dans la province du Xinjiang, a déclaré que les organes provenaient d’hôpitaux locaux et qu’ils avaient effectué des centaines de transplantations au cours des dix dernières années. De nombreux organes sont disponibles et même des hôpitaux de médecine traditionnelle chinoise avaient participé à des transplantations de reins.
Zhang Xuefeng, un chirurgien du 474e Hôpital militaire de Lanzhou, dans la province du Gansu, a déclaré que son équipe pratiquait des transplantations de foie et de rein depuis plus de dix ans. Les donneurs sont tous de jeunes hommes, et non des femmes. « De nombreux Russes viennent également ici pour des transplantations. N’hésitez pas à venir, nous avons des promotions », a-t-il dit. « Il ne faut pas s’inquiéter au sujet des donneurs. Tant que nous sommes en contact avec les tribunaux, des tas et des tas de donneurs continueront à arriver –ils sont tous en bonne santé. » Il a ajouté qu’ils peuvent répondre à toutes les exigences des patients. S’il y a une demande pour un foie et un rein, le même donneur fournira les deux.
Ces chirurgiens évitent souvent les discussions sur les donneurs.
J’ai demandé à un chirurgien de l’Hôpital pour les tumeurs de Wuwei, dans la province du Gansu : « Est-ce qu’ils [ces organes] proviennent du [des pratiquants] Falun Gong ? » Il a répondu qu’il ne pouvait pas répondre à ma question par téléphone. Mais il m’a assuré que « les chauffeurs de taxi connaissent tous notre établissement – la course en taxi ne coûte que 3 yuans [pour venir ici]. »
Un directeur de l’Hôpital de la police armée de la province du Xinjiang a dit : « Nous pourrons parler du donneur lorsque nous nous approcherons du moment de l’opération, pas avant. »
Un chirurgien de l’Hôpital de cardiopathie de la province du Jilin a déclaré que là-bas, ils n’étaient pas autorisés à partager des informations sur les donneurs.
Des donneurs « consentants »
Un chirurgien de l’Hôpital ophtalmologique de Kunming, dans la province du Yunnan, a dit que toutes leurs cornées étaient fraîches. Un médecin de l’Hôpital You An de Pékin a dit que les organes provenaient de « donneurs consentants », et non de prisonniers. Un chirurgien du rein de l’Hôpital général de la police armée de la province du Ningxia a abondé dans le même sens : « Nos reins sont prélevés sur des donneurs consentants, pas sur des prisonniers exécutés. »
Yue, du Deuxième Hôpital de Lanzhou, dans la province du Gansu, a effectué une transplantation rénale pour un directeur retraité du Premier Hôpital de Lanzhou. Il a dit au patient : « Le rein provient d’un homme âgé de 24 ans, en très bonne santé. Je ne peux rien vous dire de plus à ce sujet et je vous prie de ne pas en parler aux autres. » Le patient a encore vécu quatre ans avant de mourir. Une infirmière spécialisée dans les transplantations rénales du Quatrième Hôpital de Shenyang, dans la province du Liaoning, a dit qu’ils ne pratiquaient que des transplantations rénales. « Nous pouvons vous trouver des organes en quelques jours –tous provenant de personnes vivantes », a-t-elle ajouté.
Un médecin urologue de l’Hôpital Mizu de la province du Guangxi a dit qu’ils avaient utilisé des organes de pratiquants de Falun Gong dans le passé, mais qu’ils avaient ensuite eu des difficultés à obtenir d’autres organes. Mais il a dit que des reins et des foies étaient facilement disponibles au Troisième Hôpital de l’université Sun Yat-sen dans la ville de Guangzhou, dans la province du Guangdong. Un médecin du Troisième Hôpital de l’université Sun Yat-sen l’a confirmé : « Oui, nous pouvons trouver des “donneurs” de Falun Gong vivants, et les organes sont disponibles en une ou deux semaines. »
D’autres établissements sont similaires. Wang, infirmière en chef au centre de transplantation du Premier Hôpital affilié de l’université de Zhengzhou dans la province du Henan, a dit qu’ils avaient accès aux organes de jeunes pratiquants de Falun Gong. Peng, directeur du centre de transplantation rénale de l’Hôpital militaire 460 de la ville de Zhengzhou, a dit que leurs organes provenaient de donneurs ayant connu une mort non naturelle. Un chirurgien du centre de transplantation de l’Hôpital Ruijin de Shanghai a dit que les donneurs étaient jeunes et que le temps d’attente n’était que de deux semaines. « Pas besoin de poser plus de questions sur les donneurs. Les organes sont bons et nous les utiliserons », a-t-il ajouté.
Dai, un chirurgien du centre de transplantation du foie du Premier Hôpital affilié de l’université Jiaotong de Shanghai, a dit qu’ils avaient effectué plus de 500 transplantations. « Vous pouvez simplement venir puisque nous avons des donneurs maintenant et qu’ils ont la vingtaine », a-t-il poursuivi. « Nous pouvons effectuer la transplantation en une semaine seulement. Cela coûte 200 000 yuans pour un foie. » Après lui avoir demandé s’il avait des pratiquants de Falun Gong comme « donneurs », il a répondu qu’il n’en parlerait pas avant d’avoir vu le patient. Des médecins du département d’urologie du Premier Hôpital affilié au collège médical de Qinghai ont dit qu’on leur avait proposé des organes de pratiquants de Falun Gong, mais qu’ils avaient décliné l’offre.
Un chirurgien de l’Hôpital 181 de la région militaire de Guangzhou a dit qu’ils avaient effectué environ 1000 transplantations de reins, mais qu’ils ne pouvaient pas dire d’où provenaient les organes. De même, un chirurgien du Premier Hôpital affilié de l’Université médicale du Shanxi a dit avoir effectué plus de 100 transplantations de reins. « Les donneurs sont tous âgés entre 18 et 30 ans, en très bonne santé », a-t-il ajouté. Lorsqu’on lui a demandé quel genre de personnes ils étaient, il a répondu qu’il ne pouvait pas répondre, car il avait peur que la conversation soit enregistrée.
Une greffe avec plusieurs donneurs en réserve
Un chirurgien du centre de transplantation de l’Hôpital provincial du Shandong a dit qu’ils avaient effectué de nombreuses transplantations avec des organes de grande qualité provenant de jeunes gens. « Pour la greffe de foie d’hier, j’ai ouvert [le corps] et j’ai découvert que c’était un foie gras. J’ai donc ouvert un autre [corps] et j’ai constaté que le foie était bon. J’ai donc utilisé le second pour la transplantation », a-t-il expliqué. Le chirurgien a précisé que plusieurs donneurs étaient souvent prévus pour chaque transplantation, au cas où le foie ne serait pas bon et que l’opération ne pourrait pas se dérouler comme prévu. Une infirmière du même centre de transplantation a dit la même chose : « Nous avons beaucoup de transplantations de reins ici et nous n’avons jamais été à court d’organes. Il y a tellement de reins, tous provenant de personnes vivantes. » Les chirurgiens avaient de nombreux procédés pour obtenir des organes, mais elle n’a pas pu en dire plus. Lorsqu’on lui a demandé si les pratiquants de Falun Gong étaient des donneurs, elle a répondu : « Tant qu’un patient se présente, nous pouvons avoir [des pratiquants de Falun Gong] prêts [comme donneurs]. »
Un homme du centre de détention de Mishan, dans la province du Heilongjiang, a déclaré que dans le passé, ils pouvaient facilement trouver des « donneurs » du Falun Gong. « Actuellement, je peux facilement trouver sept ou huit hommes de moins de 40 ans », a-t-il dit. « Mais [la source] doit passer par le tribunal et une compatibilité sanguine est nécessaire. » Un chirurgien du département de transplantation du foie du Premier Hôpital affilié du Zhejiang a dit qu’ils avaient effectué des centaines de transplantations au cours des dix dernières années. Les donneurs étaient aussi bien des vivants que des morts, et certains organes devaient d’abord passer par le tribunal. Ye Benqian, du département de transplantation du foie de l’Hôpital affilié à l’Université médicale de l’Anhui, a dit qu’un donneur pouvait être trouvé en une semaine ou dix jours. Lorsqu’on lui a demandé si les pratiquants de Falun Gong pouvaient être trouvés comme donneurs en raison de leur bonne santé, il a répondu que bien évidemment.
Une infirmière en chirurgie rénale de l’Hôpital de la province du Shaanxi a dit que depuis 2003, après que le chirurgien Luo Yongkang les ait rejoints depuis l’Hôpital général de la police armée du Shaanxi, ils avaient effectué de nombreux cas. Luo et le chirurgien en chef Huang Qifu avaient de l’expérience en matière de prélèvements d’organes, et les donneurs étaient tous jeunes et en bonne santé. « Après avoir identifié un lot de donneurs, ils nous appellent pour que nous nous préparions. Les greffes commencent dès qu’ils reviennent avec les organes. Nous faisons souvent trois ou quatre transplantations en une fois », a expliqué l’infirmière. « Même certains hôpitaux qui ne faisaient pas de greffes peuvent maintenant en réaliser. »
Une infirmière spécialisée dans les transplantations rénales du Deuxième Hôpital affilié de l’Université médicale de Xi’an, dans la province du Shaanxi, a dit qu’ils faisaient des transplantations depuis de nombreuses années. Après la création d’un centre de transplantation au sein de l’hôpital, c’est devenu encore plus commode, et même le département des maladies infectieuses faisait des transplantations de foie. Zhang Bo, un directeur de l’Hôpital de Xijing, avait de nombreuses relations pour aider à obtenir des organes provenant des régions voisines telles que le Xianyang et le Weinan. Les chirurgiens s’y rendaient eux-mêmes et sélectionnaient les jeunes en bonne santé pour les tests sanguins et la compatibilité.
J’ai demandé : « Et s’ils [les donneurs] refusent le prélèvement sanguin ? »
« Ce n’est pas à eux de décider », a répondu l’infirmière. « En plus, ils ne savent rien du tout. Ils n’ont aucune idée de la raison de la prise de sang. »
Tao, infirmière en chef en urologie de l’Hôpital général de la région militaire de Fuzhou, dans la province du Fujian, a dit qu’ils avaient effectué plus de 1000 transplantations rénales. « Nos reins sont les meilleurs. En fonction des besoins des patients, la compatibilité sanguine peut être réalisée en plusieurs jours, voire le jour même –nous prélevons le sang du donneur et les résultats sont disponibles en deux heures et demie », a expliqué Tao. « Nos chirurgiens s’y rendent eux-mêmes pour s’assurer que les donneurs sont idéaux. »
Liu Shuren, chirurgien spécialiste des transplantations hépatiques à l’Hôpital 458 de l’armée de l’air du Guangdong, a dit que rien qu’en 2002, ils avaient effectué 40 transplantations. « Il y a des endroits désignés qui fournissent des organes. Parfois, nous recevons aussi des organes par le biais d’agents intermédiaires », a dit Liu.
Quarante greffes de foie et de rein, chacune gratuite
Il y a plusieurs années, l’Hôpital provincial du Hunan avait diffusé une publicité sur Google, proposant vingt greffes de foie et vingt greffes de rein gratuites. Zhou Xueli, un chirurgien hépatobiliaire de l’hôpital, a dit que c’était pour renforcer la réputation de l’établissement. « Les organes sont de bonne qualité et les donneurs sont jeunes. Certains sont des prisonniers et d’autres non », a-t-il dit. Lorsqu’on lui a demandé s’ils étaient des pratiquants de Falun Gong, Zhou a refusé de répondre et a raccroché.
Une infirmière hépatobiliaire du Premier Hôpital de Lanzhou, dans la province du Gansu, a dit que son service avait procédé à quatre transplantations de foie en un mois. Trois des patients sont morts après quelques jours et le quatrième est décédé dans le mois qui a suivi. Elle a précisé que le foie provenait de la Quatrième Université médicale militaire. « Dès que nous avons un patient, nous les appelons et ils arrivent en quatre heures par avion avec l’organe », a-t-elle expliqué.
Un chirurgien de l’Hôpital des maladies rénales du Yunnan a dit que les organes arrivaient souvent dans la soirée. « Nous devons donc faire les greffes la nuit, souvent sept ou huit greffes en une fois. L’année dernière, nous en avons fait 150 », a-t-il dit. Un autre chirurgien de l’Hôpital Xiangya de l’Université centrale du Sud a dit qu’ils avaient effectué des centaines de transplantations de foie au cours des cinq ou six dernières années. « Nous garantissons la qualité des organes », a-t-il dit, mais n’a donné aucune information sur les donneurs.
Dans une société en décadence morale, tout peut arriver. Certaines choses dépassent l’imagination la plus folle des gens, qu’il s’agisse d’enseignants violant des élèves ou de prélèvements forcés d’organes. Lorsque Jiang Zemin a commencé à réprimer le Falun Gong en 1999, il a donné l’ordre de « diffamer leur [des pratiquants du Falun Gong] réputation, de les ruiner financièrement et de les détruire physiquement ». Depuis que l’appareil d’État fonctionne à plein régime pour attaquer les pratiquants pacifiques et inciter le public à la haine contre eux, les prélèvements forcés d’organes sur des pratiquants vivants est devenu le chapitre le plus sombre de cette catastrophe.
Un système judiciaire au service de l’injustice
Dans les temps anciens, il y avait des époques où les gens étaient honnêtes et dignes de confiance, et n’avaient même pas besoin de fermer leur porte la nuit. Mais depuis la prise du pouvoir par le PCC en 1949, et surtout pendant le mandat de Jiang, ses politiques axées sur l’argent ont rendu la société peu sûre, avec des taux de criminalité élevés.
J’ai moi-même vécu plusieurs incidents lorsque j’étais encore en Chine. Une fois, j’ai pris mon vélo pour me rendre à un marché de producteurs. Après l’avoir garé pour faire des courses, je ne l’ai pas verrouillé. Le vélo a disparu en quelques minutes. Une autre fois, j’étais prête à payer mes courses lorsque j’ai réalisé que mon portefeuille avait été volé. Une autre fois, j’avais posé un vêtement neuf à l’arrière du vélo et j’ai constaté qu’il avait disparu en revenant avec mes courses. Une autre fois, pendant que je faisais mes courses, j’ai surpris un jeune homme en costume en train de fouiller dans mon sac à main.
« Arrête ! » ai-je crié. « Qu’est-ce que tu fais ? »
« Tu sais ce que je fais », m’a dit le jeune homme en grimaçant. « Tais-toi ou je vais te frapper ! » Alors j’ai couvert ma bouche et je n’ai rien dit.
Un de mes amis était policier à la gare de Lanzhou, dans la province du Gansu. Je lui ai parlé de ce jeune homme et lui ai dit qu’il était pitoyable, car il ne vole pas grand-chose, mais risque d’être battu s’il est arrêté.
Mon ami m’a répondu : « Nous ne battons pas les voleurs, car nous travaillons main dans la main avec eux et ils partagent avec nous ce qu’ils volent. » Mais de temps en temps, ils punissaient les voleurs qui ne partageaient pas ce qu’ils avaient volé. Dans les wagons de train, par exemple, les policiers désignaient les voleurs qui devaient travailler dans tel ou tel wagon. « Chaque fois que les passagers signalaient la disparition d’un objet, nous savions qui l’avait fait », a-t-il expliqué.
Travailler avec les voleurs est une façon de gagner de l’argent. Mais ce n’est rien comparé à la lucrative chaîne d’approvisionnement des prélèvements d’organes. Après que Jiang a donné l’ordre de prélever de force des organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants, les hôpitaux militaires ont été fortement impliqués, comme le montrent les exemples mentionnés ci-dessus. Comme c’est illégal sous tous les points de vue, les médecins ne peuvent pas parler de la provenance des organes.
« Entre 2000 et 2005 [avant que les prélèvements d’organes ne soient révélés en 2006], nous avons fait plus de 100 transplantations de reins par an. Nous avons même eu des patients de Hong Kong, de Taïwan et de Macao », a dit un chirurgien de l’Hôpital général de la police armée du Shaanxi. « Nous ne pouvions pas parler des donneurs, car c’est contraire à la loi –nous ne pouvions le faire que secrètement. C’est comme ça dans tout le pays. Quand aucun membre de la famille ne donnait suite, nous incinérions simplement le corps. Lorsque des membres de la famille demandaient des nouvelles de la personne, nous incinérions quand même le corps et leur donnions une urne, en disant que la personne était morte d’une maladie subite. Beaucoup de familles n’ont même pas reçu de cendres. »
« Les donneurs eux-mêmes le savaient-ils ? » ai-je demandé.
« Non, ils ne le savent pas », a répondu le chirurgien. « Nous leur disons simplement qu’une prise de sang est nécessaire en raison d’une maladie infectieuse persistante. Les responsables du tribunal nous guident vers les donneurs. »
« Et s’ils refusent la prise de sang ? » ai-je poursuivi.
« Nous avons des policiers armés qui vont les frapper. L’échantillon de sang sera prélevé de force », a-t-il répondu.
Il a également dit : « Les cours intermédiaires de la ville s’occupent de cette question et ils font partie de la chaîne d’approvisionnement en organes. Cela ne fonctionnerait pas si les hôpitaux contactaient directement les centres de détention, les camps de travail ou les prisons. À l’heure actuelle, les militaires et les responsables locaux corrompent les tribunaux –celui qui paie le plus d’argent obtiendra les donneurs. Des présidents des tribunaux aux responsables des tribunaux pénaux, nous devons soudoyer chacun d’eux. Dans le passé, ils pouvaient nous fournir un grand nombre de donneurs à chaque fois. Aujourd’hui, ils ne peuvent en fournir que quelques-uns à chaque fois. »
Lorsque je l’ai vivement encouragé à cesser de faire des transplantations d’organes, il a répondu que cela ne dépendait pas de lui. « L’hôpital nous reprocherait de ne pas faire de bénéfices parce que les hôpitaux nous font payer des frais d’approvisionnement en organes, et il a aussi besoin d’argent pour soudoyer les tribunaux », a-t-il dit. « Parfois, le tribunal nous dit qu’un lot [de donneurs] est disponible et que si nous refusons l’offre, il ne nous prendra pas en compte pour le lot suivant –il faut maintenir sa crédibilité quand on fait ce métier. »
Après que je lui ai parlé des prélèvements d’organes dévoilés au camp de travail de Sujiatun, il a déclaré que le PCC a toujours été impitoyable. « Je sais que c’est une entreprise risquée puisqu’un jour, le Parti peut se retourner contre nous et nous tuer », a-t-il dit. « Les tribunaux savent que ce sont des cas de Falun Gong. Nous [les médecins] prétendons ne rien savoir. C’est comme ça dans tout le pays. Si le Parti s’en prend à moi un jour, d’innombrables médecins de ce pays seront aussi exécutés. »
De même, un urologue de l’Hôpital de l’amitié d’Urumqi a également admis qu’il est plus facile d’obtenir des reins lorsque les hôpitaux entretiennent de « bonnes » relations avec les tribunaux. Outre les tribunaux, la police est également étroitement impliquée.
Wang Lijun, ancien directeur du Département de police de Jinzhou, dans la province du Liaoning, disposait d’un « Centre de recherche psychologique sur site ». L’un de ses produits s’appelait le « Primary Brain Stem Injury Impact Apparatus » [Ndt : Appareil d’impact pour les lésions du tronc cérébral], qui permet d’assommer instantanément une personne lors des prélèvements d’organes. En septembre 2006, après avoir remporté un prix pour cela et prononcé un discours, il a déclaré : « Lorsque nous voyons une personne se rendre sur le lieu d’exécution et que, en quelques minutes, la vie de cette personne est transformée et s’étend à la vie d’autres personnes, c’est émouvant. C’est une initiative mémorable. »
L’« invention » de Wang se fonde sur de nombreux cas tragiques de prélèvements forcés d’organes et vise à rendre le cauchemar encore plus long. « Nos réalisations scientifiques et technologiques dans ce domaine sont la résultante de milliers de tests intensifs sur site et des efforts de nombre de nos collaborateurs », a-t-il expliqué.
Un jour, j’ai demandé à un chirurgien qui étaient les sujets des « expériences » sur site de Wang.
« Étaient-ils tous des pratiquants de Falun Gong ? »
« Oui », a-t-il répondu.
En ce début d’année 2023, nous sommes confrontés à de nombreuses incertitudes dans ce monde, notamment ces derniers temps, la recrudescence inattendue des cas de COVID en Chine. Mais avant tout, nous devons mettre un terme aux crimes commis sous le régime du PCC contre des citoyens innocents, qu’il s’agisse de jeunes filles en pleurs et sans défense ou de pratiquants de Falun Gong « disparus » pour avoir voulu être de meilleurs citoyens. Le PCC a écrit un chapitre hideux et sombre de l’histoire, et c’est à nous de mettre fin à ce cauchemar avant que la prochaine génération puisse vivre dans un monde de paix et de sécurité.
Traduit de l’anglais