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Dix-neuf ans d’emprisonnement et de torture pour avoir intercepté des signaux de télévision afin de diffuser la vérité (2e partie)

7 janvier 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang, Chine.

(Minghui.org) (Suite de la première partie)

Arrêté après avoir intercepté les signaux de télévision dans le Gansu

J’ai rencontré quelques compagnons de cultivation de ma ville natale lorsque je me suis échappé dans la province du Shandong. Nous avons convenu que, même si nous étions devenus des sans-abri, nous devions faire quelque chose pour dénoncer les mensonges du Parti communiste chinois (PCC). Impressionnés par l’impact de l’interception des signaux de télévision, nous avons voulu faire de même.

Nous avons appris les compétences techniques. Un autre pratiquant de la province du Heilongjiang et moi-même avons transporté plus de vingt dispositifs d’interception de signaux télévisés par câble de la province du Shandong à la ville de Lanzhou, dans la province du Gansu. Nous avions initialement prévu transmettre les compétences techniques aux pratiquants de Lanzhou, mais comme il n’y avait pas assez de main-d’œuvre sur place, j’ai décidé de le faire moi-même.

Une fois que tous les participants ont acquis les compétences requises, nous avons convenu d’exploiter le réseau de télévision et de diffuser des vidéos de clarification de la vérité à 19 heures le 17 août 2002. Il faisait encore très clair à 19 heures et il y avait beaucoup de monde dans la rue. J’ai pensé que ce serait formidable s’il pleuvait. Et effectivement, il a commencé à pleuvoir. Mais au moment où nous allions commencer, la pluie a cessé.

Ce jour-là, nous avons réussi à intercepter le « programme des informations nationales de la télévision centrale chinoise Xinwen Lianbo » dans certaines régions de la province du Gansu et de la ville de Xining dans la province du Qinghai, ainsi que les signaux de quatre chaînes de télévision locales à Lanzhou.

Après l’interception réussie, je me suis séparé des pratiquants de Lanzhou et j’ai pris un bus pour la ville de Yixing (sous l’administration de la ville de Wuxi, dans la province du Jiangsu), pour rendre visite à mes proches avant de retourner dans le Shandong.

En raison de mon manque de prudence, mon téléphone portable a été localisé lorsque j’ai passé des appels téléphoniques à des pratiquants à Xining. La police du Bureau de la sécurité publique de la province du Jiangsu et du bureau de la sécurité publique de la municipalité de Wuxi m’a arrêté. J’ai appris plus tard que quand les hauts responsables ont eu vent de l’interception, une équipe spéciale a été mise en place pour arrêter rapidement et à n’importe quel prix toutes les personnes impliquées. Je figurais en tête de leur liste de personnes recherchées.

Torturé au centre de détention de Yixing

Après avoir été emmené au centre de détention de Yixing dans la province du Jiangsu, j’ai été ligoté et enchaîné. J’ai fait une grève de la faim et j’ai été gavé, puis menotté à un anneau fixé au sol pendant toute une nuit. Je ne pouvais ni m’allonger ni m’asseoir dans cette position très douloureuse et inconfortable, chaque seconde, chaque minute était une torture !

Le lendemain, on m’a emmené dans une maison d’hôtes de la police à Yixing pour m’interroger. Je n’ai pas eu l’autorisation de dormir et j’étais gardé par six agents formés aux arts martiaux, répartis en trois équipes. Ils ont essayé toutes sortes de ruses pour savoir qui était impliqué dans l’interception de la télévision par câble et où nous avions obtenu les appareils.

Ne pouvant rien obtenir de moi, ils se sont mis en colère. Un agent m’a violemment frappé la tête et le visage avec une serpillière sale. Un autre m’a giflé, provoquant la rupture de mes tympans et une grave détérioration de mon audition. Ils m’ont fait asseoir sur une boîte en bois rectangulaire pendant plusieurs jours, sans dormir. C’était très difficile à supporter.

Emmené au centre de détention no 2 de Lanzhou

Un mois plus tard, j’ai été transféré au nouveau centre de détention no 2 de Lanzhou, dans la province du Gansu. Comme j’ai refusé de faire le travail forcé là-bas, ils m’ont menotté les mains derrière le dos et m’ont enchaîné. Ils ont attaché les menottes et les entraves ensemble de sorte que je ne pouvais ni me lever, ni m’allonger, ni m’asseoir correctement. J’ai été menotté de cette façon pendant deux semaines.

Illustration de torture : menotté à un anneau fixé au sol

Le pouvoir extraordinaire du Falun Gong

Au centre de détention, j’ai rencontré un chef de cellule qui était un fraudeur bien connu à Lanzhou. Il avait appris quelques faits sur le Falun Gong d’un autre pratiquant auparavant, donc quand j’ai été assigné à sa cellule, il m’a souvent demandé des choses sur la cultivation.

Il m’a dit qu’une fois il s’était disputé avec ce pratiquant de Falun Gong au sujet des divinités et des bouddhas, et de la cultivation. Au moment d’aller se coucher, il s’était allongé dans son lit et son esprit était encore agité par la dispute. Soudain, il avait vu devant ses yeux une image de Bouddha émettant une lumière blanche. Il avait été tellement abasourdi qu’il s’était immédiatement levé. Depuis lors, il croit aux divinités et aux bouddhas, et comprend pourquoi les pratiquants de Falun Gong restent fidèles à leur croyance.

Un jour, pendant la pause déjeuner, nous discutions tous les deux. Soudain, il m’a regardé intensément. « Qu’est-ce qui ne va pas ? » lui ai-je demandé. Il n’a pas répondu, mais a fait un signe de la main pour me demander de m’éloigner de l’endroit où j’étais assis. J’ai fait un pas de côté. Il a ensuite appelé un jeune prisonnier en service à ses côtés, l’a regardé pendant un moment, et lui a fait signe de retourner à son poste.

« Quand nous discutions, j’ai vu une énergie blanche envelopper ton corps à partir du bas-ventre, puis s’étendre lentement à l’ensemble de ton corps. Elle est devenue plus blanche et plus brillante. J’étais stupéfait. » Il a également vu que le jeune prisonnier était couvert d’une énergie sombre.

Le phénomène surnaturel qu’il a vu lui a donné beaucoup de confiance pour se cultiver. Auparavant, lorsque je l’encourageais à lire mon livre du Falun Gong, il disait toujours qu’il allait le faire, mais il ne le faisait jamais. Après avoir vu l’énergie autour de moi, il a pris le livre Zhuan Falun et a commencé à lire attentivement. Après avoir terminé la lecture de la troisième conférence, il s’est rendu compte que l’entérite chronique qu’il avait depuis de nombreuses années était guérie et qu’il pouvait manger les aliments qu’il devait éviter dans le passé. Il a été complètement convaincu du pouvoir surnaturel du Falun Gong.

Lorsque j’ai été transféré à la prison de Lanzhou le 4 septembre 2003 pour y purger une peine de dix-neuf ans, il a dit aux autres de prendre soin de moi afin que je ne sois pas maltraité dans ce nouvel environnement. J’ai appris qu’il avait été libéré peu de temps après et qu’il avait créé une société pour faire des affaires.

Persécution à la prison de Lanzhou

Prison de Lanzhou

La prison de Lanzhou (également connue sous le nom de prison de Dashaping) est située sur la rive nord du fleuve Jaune à Lanzhou. La prison comprend une zone de production et une zone d’habitation, pour une superficie totale de 349 000 mètres carrés. Elle comptait plus de 4000 détenus et plus de 1000 gardiens de prison. Les détenus étaient contraints d’effectuer toutes sortes de travaux sans être payés, notamment broyer des pierres précieuses, coudre des ballons de football, fabriquer des ampoules et des lanternes, tisser des tapis, tricoter des pulls et fabriquer des portes et des fenêtres en acier. Depuis 2001, tous les hommes pratiquant le Falun Gong dans la province du Gansu y ont été détenus.

La prison a d’abord refusé de m’accepter quand les résultats de mon examen physique se sont avérés mauvais. La police a dû me ramener au centre de détention. Le 2 novembre 2003, la prison a accepté de m’accueillir et on m’y a ramené. Dès mon arrivée, j’ai été emmené dans une salle de détention, où j’ai été brutalement battu par quelques détenus qui essayaient de faire plaisir au gardien. Ils m’ont rasé la tête, m’ont enlevé mes vêtements et m’ont imposé un vieil uniforme de prisonnier.

Les cellules de confinement de la prison étaient initialement installées dans la zone de production. Il s’agissait d’une rangée d’environ 30 pièces avec des portes des deux côtés. Chaque cellule de confinement faisait six mètres carrés et était dépourvue de fenêtre. Le lit en ciment irrégulier était fait de pierres, et les toilettes devant le lit n’étaient qu’une auge de 30 à 40 centimètres de long.

La cellule de confinement était gardée 24 heures sur 24 par un groupe de huit à dix détenus qui se relayaient, dont deux la nuit. Ils pouvaient menotter et torturer les victimes à volonté. Les cellules de confinement ont ensuite été déplacées au sous-sol de la zone d’habitation. Chaque cellule de confinement était équipée d’un lit de mort et d’une chaise en métal. Elle était isolée par des murs en mousse, de sorte qu’aucun son ne pouvait être entendu de l’extérieur.

Comme je refusais de coopérer avec les gardes, ils m’ont mis les entraves les plus lourdes aux pieds : elles pesaient 19 kg (42 livres). J’avais besoin d’aide pour aller aux toilettes. Huit jours plus tard, on m’a emmené à la division des entrées et on m’a obligé à réciter le règlement de la prison.

Reconstitution de torture : porter des entraves

La division des entrées était transitoire par nature, où en plus du travail forcé, les détenus nouvellement admis devaient apprendre à se mettre en rang et à réciter les règles de la prison. La plupart des gens y passaient environ deux mois avant d’être affectés à différentes divisions de production. Il y avait déjà plus d’une douzaine de pratiquants dans la division des entrées lorsque j’y ai été emmené, dont six pratiquants qui avaient été condamnés illégalement pour avoir intercepté des signaux de télévision. Un autre pratiquant, M. Liu Zhirong, qui avait été condamné à dix-huit ans de prison pour interception de signaux de télévision, avait été transféré à la prison de Tianshui avant mon arrivée et avait ensuite été torturé à mort.

Certains gardiens de prison responsables étaient très cruels. Ils incitaient leurs subordonnés à torturer les pratiquants de Falun Gong. Lorsque des pratiquants refusaient d’effectuer des travaux forcés, Wang Changlin, l’instructeur de la division des entrées, ordonnait de les faire pendre par leurs menottes dans l’atelier. J’ai personnellement vu M. Bi Wenming (qui est mort plus tard des suites de la persécution) et M. Qiang Xiaoyi être suspendus dans l’atelier.

Le gardien en chef de la cellule no 1 s’appelait He. Il avait été instructeur, mais avait été rétrogradé, pour mauvaise conduite, au poste de chef d’équipe dans la division des entrées. Lorsque j’étais là, j’ai souvent vu un certain nombre de pratiquants menottés et suspendus dans l’atelier pour ne pas avoir coopéré avec eux.

À l’époque, la plupart des pratiquants étaient d’abord torturés à la division des entrées. Après la fin de la période de formation, la plupart d’entre eux étaient détenus à la prison de Lanzhou, et certains étaient renvoyés dans les prisons de leur région.

La prison de Lanzhou était également un lieu que les partisans de Jiang Zemin, l’ancien chef du régime communiste qui a ordonné la persécution, tenaient à inspecter. Début 2004, Luo Gan, alors chef de la Commission centrale des affaires politiques et juridiques, est venu inspecter la prison de Lanzhou, un an après sa prise de fonction. En 2009, Zhou Yongkang (le successeur de Luo Gan) a fait la même chose. Wu Aiying, responsable du ministère de la Justice du PCC, est également venue inspecter la prison de Lanzhou à deux reprises. Wu Zhiming, neveu de Jiang et secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques du PCC à Shanghai, est également venu visiter la prison.

Une fois, le gardien He a battu un compagnon de cultivation de la ville de Wuwei. Tous les pratiquants de Falun Gong de la division des entrées ont fait une grève de la faim en signe de protestation. Après la protestation, ceux d’entre nous qui étaient détenus là depuis un certain temps ont été envoyés dans différentes divisions de production.

J’ai eu une commotion cérébrale après avoir été battu

J’ai été emmené à la division 4 de la prison de Lanzhou en juin 2004, où j’ai rencontré M. Chang Jubin, un compagnon de cultivation qui avait participé à l’interception des signaux de télévision de la ville de Baiyin. Il avait été procureur au parquet de la ville de Baiyin, dans la province du Gansu. M. Zhang Guangli, un autre pratiquant qui avait aidé M. Chang dans l’interception des signaux, a été persécuté dans la division 9 de la prison de Lanzhou.

L’interception des signaux de la télévision de la ville de Baiyin a été un grand succès et a fait grand bruit dans la société. Toutes les personnes qui ont regardé l’émission ont pensé que le Falun Gong avait obtenu réparation. M. Chang et M. Zhang ont été condamnés respectivement à onze et douze ans de prison. La ville de Baiyin est également l’un des endroits où le Falun Gong a été le plus sévèrement persécuté.

Presque tous les pratiquants détenus à la prison de Lanzhou depuis 2010 ont été torturés sur ordre du Bureau 610 de la ville de Baiyin. M. Chang a été torturé par le chef de division Gao Zhendong jusqu’à ce qu’il fasse une dépression nerveuse. Son état ne s’est jamais amélioré, même après sa libération, et on le retrouvait souvent, errant loin de chez lui.

J’étais surveillé par le chef de cellule Wei Hongwei et trois autres détenus. Wei, âgé d’une vingtaine d’années, était originaire de la ville de Lanzhou. Au début, nous vivions en paix, mais deux mois plus tard, il a commencé à s’en prendre à moi sans arrêt. En septembre et octobre 2004, ses brimades se sont intensifiées et il a commencé à me battre et à m’insulter. J’étais plutôt faible à l’époque. Une fois, il m’a recouvert d’une couette et m’a violemment battu, et il m’a donné des coups de pied. Mon nez saignait et j’ai eu une légère commotion cérébrale.

Reconstitution de torture : passage à tabac brutal

Lorsque les trois autres détenus chargés de me surveiller ont entendu parler du passage à tabac, ils l’ont signalé au gardien responsable, mais celui-ci n’a rien fait. D’autres détenus m’ont également exprimé leur sympathie et m’ont suggéré de me rendre à la section de gestion pour déposer une plainte, mais je ne l’ai pas fait.

Un matin, à la mi-octobre 2004, mon nez s’est mis à saigner avant que je me lève. Je savais que c’était dû à une hémorragie à la tête causée par les coups de Wei. J’ai utilisé du papier toilette pour éponger le sang. Le saignement a duré environ dix minutes et a trempé la moitié d’un rouleau de papier toilette. Après cela, je me suis senti étourdi, mais mon esprit est devenu plus clair.

Une nuit, j’ai demandé à être transféré dans une autre cellule, loin de Wei. Si je continuais à rester là, je risquais d’être battu à mort par lui. L’instructeur adjoint Zhi ne semblait pas s’en soucier du tout, mais après quelques jours, j’ai soudain été transféré dans l’escadron 1 de la division 2.

Les gardes de la division 2 ont paru plutôt polis avec moi, et ils se sont arrangés pour qu’une figure bien connue de la pègre de Lanzhou me surveille. Il s’appelait Guan et sa peine venait de passer de la prison à vie à la prison à durée déterminée. Il a veillé sur moi de toutes les manières possibles. Il refusait de plaire au régime du PCC. J’ai perdu le contact avec ma famille après avoir été arrêté illégalement, alors il m’a beaucoup aidé dans notre vie quotidienne. Je le considérais aussi comme un frère aîné.

Confinement, privation de sommeil et transformation forcée

Le nombre de pratiquants incarcérés a atteint un pic en 2004 et 2005, avec plus de 120 personnes.

La prison a lancé un nouveau cycle de persécution des pratiquants de Falun Gong le 1er novembre 2005. Certains pratiquants ont été enfermés à l’isolement, quatre détenus se relayant pour les surveiller. Ils n’avaient pas le droit de dormir et ne recevaient qu’un petit pain à la vapeur et un petit verre d’eau par jour. Dans le même temps, ils étaient soumis à un lavage de cerveau sous haute pression. D’autres pratiquants ont été menottés et enchaînés ; certains ont été suspendus en l’air par les poignets et torturés. Beaucoup ont failli mourir sous la torture.

Après le changement de direction du PCC en 2003, Wu Aiying est devenue chef du ministère de la Justice. Proche de Wu Guanzheng, secrétaire du PCC dans la province du Shandong, elle a été promue à la tête du ministère de la Justice pour sa cruauté dans la persécution du Falun Gong.

Après avoir pris ses fonctions au ministère de la Justice, Wu a activement organisé le lavage de cerveau sous la contrainte des pratiquants de Falun Gong dans toutes les prisons de Chine et a essayé de les transformer par la force dans le but de faire renoncer tous les pratiquants à leur croyance.

Vers la mi-octobre 2005, le Département judiciaire du Gansu du ministère de la Justice et le Bureau 610 ont fait en sorte qu’une personne d’une université de Xi’an, dans la province du Shaanxi, nous fasse des discours de lavage de cerveau. Après cela, chaque division a mis en place une équipe de transformation, composée de deux gardes et de quatre détenus. Ils ont emmené chaque pratiquant dans une pièce sombre pour un lavage de cerveau forcé.

Yang Wancheng, directeur de la prison de Lanzhou, ainsi que le directeur adjoint de la prison, un chef de section et d’autres personnes se sont rendus à la division 2 pour faire pression. Le chef de division Wang Mouzhong a discuté avec moi pendant une heure, mais j’ai refusé d’abandonner ma croyance.

J’ai ensuite été enfermé dans une cellule de confinement pendant un mois, du 8 novembre au 7 décembre 2005. La pièce faisait environ six ou sept mètres carrés, avec une petite fenêtre, un lit en béton de un mètre et demi sur deux mètres, et des toilettes à la turque à côté. Il faisait très froid. J’étais surveillé par une équipe de deux personnes et je ne recevais qu’un petit pain à la vapeur par jour.

On m’a laissé sortir de la cellule de confinement un mois plus tard, mais on m’a tout de suite emmené dans une petite pièce sombre, où quatre personnes se sont relayées pour me surveiller, deux par deux. Ils ont essayé de me transformer par la force. J’étais devenu très faible à ce moment-là. On m’a obligé à m’asseoir sur un petit tabouret en plastique et on m’a privé de sommeil pendant neuf jours d’affilée. Lorsque je m’évanouissais, ils me mettaient sur un tabouret carré et me permettaient de dormir pendant plus de quatre heures. Ensuite, ils m’ont interdit de dormir pendant trois jours. Je ne savais pas combien de temps je pourrais tenir, ni quand cela se terminerait. Chaque minute, chaque seconde me semblait si longue !

Ils ont diffusé des vidéos diffamatoires contre le Falun Gong pendant 17 à 18 heures par jour, en particulier sur la prétendue histoire des auto-immolations sur la place Tiananmen. Ils nous ont également forcés à lire des livres qui dénigraient le Falun Gong.

Reconstitution de torture : s’asseoir sous la contrainte sur un petit tabouret

Il y avait un garde qui s’appelait Lu, un étudiant en master d’ingénierie de l’université de Lanzhou. Il pensait qu’il était bien éduqué, talentueux et éloquent. Nous avons discuté une dizaine de fois au cours des deux semaines qui ont suivi, et à chaque fois, nous avons eu un débat contradictoire qui a duré quelques heures. Nos débats sont devenus très intenses de temps en temps. J’ai raisonné avec lui de manière rationnelle. Lorsqu’il était au bout du rouleau, il a cité une phrase du Zhuan Falun hors contexte. Je lui ai tout de suite fait remarquer sa supercherie. À court d’arguments, il s’est contenté de dire : « Le gouvernement a interdit le Falun Gong, vous n’avez donc pas le droit de le pratiquer. »

Ma mère est décédée avec un profond chagrin

Le 4 janvier 2007, la police a organisé pour moi un appel téléphonique avec ma famille. À ce moment-là, j’avais perdu le contact avec ma famille depuis près de cinq ans. J’étais nerveux et un peu anxieux à l’idée de ce coup de fil, pensant que quelque chose de grave avait pu se produire.

Après avoir échangé quelques mots avec ma jeune sœur, ils ont mis le téléphone à l’oreille de ma mère, et j’ai pu entendre sa respiration lourde. J’ai crié « Maman ! Maman ! C’est moi ! » mais il n’y a eu aucune réponse de ma mère, qui était déjà dans le coma. J’ai eu le cœur très lourd.

J’ai appris plus tard que lorsque ma mère avait vu tous ses enfants le jour du Nouvel An, à l’exception de mon ex-femme et de moi, elle s’était sentie très bouleversée et avait fait une rechute d’une attaque. Elle avait été hospitalisée dans un état critique. Ma famille avait fait de son mieux pour m’avoir au téléphone. Le soir de l’appel téléphonique, ma mère est décédée.

Je me suis senti très triste, en pensant : ma mère serait encore là s’il n’y avait pas eu la persécution ! Comme j’aimerais encore pouvoir laver les cheveux et les pieds de ma mère ! Mais je n’ai pas de liberté. Ma famille est brisée, simplement parce que je reste fidèle à ma croyance et que j’essaie de faire connaître aux gens la vérité sur le Falun Gong !

(À suivre)

Traduit de l’anglais