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Une femme de 87 ans, condamnée une 3e fois pour sa croyance, doit purger en prison trois années d'une précédente peine

4 octobre 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Gansu, Chine

(Minghui.org) Le 5 septembre 2023, Mme Liao An’an, 87 ans, de la ville de Baiyin, dans la province du Gansu, a été condamnée à trois ans et neuf mois pour sa croyance dans le Falun Gong.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Ce n’est pas la première fois que Mme Liao An’an est prise pour cible en raison de sa croyance. Le 18 août 2008, elle a été condamnée à une peine de cinq ans à la suite de son arrestation, et le 19 septembre 2014, à une autre peine de cinq ans à la suite de son arrestation. Pour des raisons de santé, elle a été autorisée à purger les trois dernières années de sa deuxième peine en dehors de la prison.

Le tribunal du district de Baiyin a toutefois ajouté les trois années de la deuxième peine d’emprisonnement de Mme Liao à la dernière, lui ordonnant de purger un total de six ans et neuf mois. Elle a fait appel de cette condamnation injustifiée.

Dernière arrestation

Le 14 janvier 2022, vers 16 h, Mme Liao a été arrêtée au domicile de M. Wang Ligui. Ont également été arrêtés M. Wang et ses sept autres invités, tous des pratiquants de Falun Gong, dont M. Yang Yuenan, Mme Liu Yulan, Mme Liu Fengying, Mme Zhu Ju, M. Gu Fuman, Mme Li Qiaolian, et un neuvième pratiquant dont le nom est inconnu.

Les huit agents du Département de police du district de Baiyin qui ont procédé à l’arrestation ont fait une fouille au corps de chacun des pratiquants et ont confisqué les objets qu’ils portaient sur eux. Les policiers ont aussi menotté quatre d’entre eux pendant le processus.

Le domicile de M. Wang a été saccagé et filmé. Il n’a pas reçu de liste des objets confisqués.

Après environ deux heures, la police a emmené les neuf pratiquants au Département de police du district de Baiyin pour les interroger.

Quelques heures après son arrestation, Mme Liao a eu une urgence médicale et a été assignée à résidence (voir les détails dans la section suivante).

M. Yang, Mme Liu Yulan, Mme Liu Fengying, Mme Zhu et le pratiquant dont le nom est inconnu ont tous été libérés sous caution à différents moments après l’arrestation collective.

M. Wang, M. Gu et Mme Li sont toujours détenus au centre de détention de la ville de Baiyin au moment de la rédaction de ce rapport.

Urgence médicale pendant l’interrogatoire

Le soir de son arrestation vers 23 h, alors qu’elle était interrogée, Mme Liao a soudainement eu un malaise. Elle a eu du mal à respirer, s’est sentie nauséeuse et a transpiré abondamment avant de perdre connaissance. La police a fait appel à son propre médecin. Celui-ci a placé Mme Liao sous oxygène et a commencé à l’examiner. Il s’est alors écrié : « Pouls 42, tension artérielle systolique 57, tension artérielle diastolique indétectable, et elle est dans un état critique ! Dépêchez-vous, emmenez-la à l’hôpital ! » Ce n’est qu’à ce moment-là que la police a appelé une ambulance. Elle a aussi avisé son fils d’aller la chercher à l’hôpital.

Mme Liao a été emmenée aux urgences du premier hôpital populaire de la ville de Baiyin. La police est partie dès l’arrivée de son fils.

Après plus de deux heures de soins intensifs, l’état de Mme Liao s’est finalement stabilisé. Les médecins des urgences ont recommandé une hospitalisation, mais son fils n’avait pas les moyens de couvrir les frais médicaux et a fini par la ramener chez elle [en Chine, les patients doivent généralement payer leurs frais médicaux à l’avance avant de recevoir des soins]. La pension et l’assurance médicale de Mme Liao ont été annulées pendant près de neuf ans (depuis son arrestation en 2014 pour sa croyance), et sa famille peinait déjà à s’en sortir financièrement, sans parler de payer les dépenses médicales.

Environ quatre jours plus tard, quatre agents du Département de police du district de Baiyin se sont rendus au domicile de Mme Liao pour lui rendre son sac à main, qui avait été confisqué chez M. Wang. Ils ont toutefois conservé tout le contenu du sac, y compris ses livres et documents d’information de Falun Gong, ainsi que près de 300 yuans en billets de banque, imprimés avec des messages sur le Falun Gong (un moyen pour les pratiquants d’informer les gens de la persécution).

La police a aussi interrogé Mme Liao, qui était toujours alitée. Ils lui ont ordonné de signer des documents, mais elle a fermement refusé. Elle n’a cessé de répéter : « Je n’ai enfreint aucune loi. » Les policiers ont insisté pour qu’elle signe les documents, mais elle a refusé. Après environ trente minutes d’impasse, les policiers ont refusé de partir sans sa signature et son fils a commencé à la persuader de signer.

Mme Liao a dit aux policiers : « Si vous écrivez quatre phrases, je signerai. » Elle a poursuivi : « Falun Dafa est bon ! Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ! Le Falun Gong n’est pas une secte ! Je n’ai enfreint aucune loi ! »

Les policiers ont écrit les quatre phrases sur les papiers et Mme Liao les a examinées attentivement avant de signer son nom.

Avant de partir, les policiers ont dit à son fils : « Nous ne pouvons pas placer votre mère en garde à vue en raison de son état de santé et nous avons donc décidé de l’assigner à résidence. »

Environ deux semaines plus tard, le parquet du district de Baiyin a informé le fils de Mme Liao qu’elle avait reçu un mandat d’arrêt officiel et qu’il pouvait engager un avocat pour la représenter.

Déposition et procès à domicile

Fin avril 2022, deux personnes du parquet se sont rendues au domicile de Mme Liao pour l’interroger. Elle a refusé de répondre aux questions et ils lui ont dit : « Vous êtes accusée d’avoir utilisé une secte pour saper l’application de la loi [un prétexte habituel utilisé pour piéger et emprisonner les pratiquants de Falun Gong]. Ne voulez-vous pas admettre votre culpabilité ? » Elle a répondu par la négative. Ils lui ont alors demandé de signer sa déposition. Elle a refusé d’obtempérer et ils l’ont avertie avant de partir : « Vous allez avoir de gros ennuis ! »

Un mois plus tard, le parquet lui a remis l’acte d’accusation et la recommandation de peine de prison à son domicile.

Le 29 mars 2023, un employé du tribunal du district de Baiyin s’est rendu au domicile de Mme Liao et lui a dit qu’elle devait être jugée le lendemain. Comme elle ne pouvait toujours pas marcher, le tribunal a décidé de procéder à une audience virtuelle.

Le lendemain, deux membres du personnel du tribunal se sont rendus au domicile de Mme Liao et ont installé un ordinateur pour qu’elle puisse assister à l’audience virtuelle. Elle a vu M. Wang, M. Gu, Mme Li et deux autres pratiquants (qui n’avaient pas été arrêtés avec eux) comparaître en personne devant le tribunal. Le président du tribunal ne leur a pas permis de s’exprimer pour leur propre défense et a tenté de les contraindre à admettre leur culpabilité pendant les six heures qu’a duré l’audience. Mme Liao, M. Gu et Mme Li ont tous insisté sur leur innocence et ont demandé l’acquittement.

Condamnée à purger les trois dernières années de sa deuxième peine en prison

Le 5 septembre 2023, deux greffiers ont livré le verdict de Mme Liao à son domicile. Son fils a été furieux d’apprendre que le tribunal avait ordonné qu’elle purge à nouveau les trois dernières années de sa deuxième peine de prison, en plus de la nouvelle peine d’emprisonnement de trois ans et neuf mois. Les greffiers ont déclaré que le tribunal avait à un moment donné ordonné à Mme Liao, en 2016, de se présenter à la prison, mais qu’elle ne l’avait jamais fait. Son fils a fait valoir que personne ne les avait jamais prévenus et que sa mère avait déjà purgé ces trois années en dehors de la prison, sous la surveillance étroite du comité de la rue, comme l’avait ordonné le tribunal.

Mme Liao a refusé de signer son verdict et les greffiers ont riposté en ne lui permettant pas de lire l’intégralité du verdict. Ils se sont contentés de lui montrer rapidement la partie qui mentionnait sa peine d’emprisonnement.

Mme Liao a fait appel. Comme elle est toujours en mauvaise santé, on ne sait pas quand le tribunal pourra la placer en détention pour qu’elle purge sa troisième peine d’emprisonnement.

Voir aussi :

L’ancien directeur de la police du Gansu persécuté pour sa croyance

Trois citoyens âgés résistent à la pression policière et refusent de renoncer au Falun Gong

Les pratiquants de Falun Gong sont persécutés dans la ville de Baiyin, province du Gansu

(Un article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais