(Minghui.org) Une femme de 48 ans dans la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, est mise en accusation pour sa foi dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Liang Jun a été arrêtée le 14 juillet 2023 et a reçu un mandat formel d’arrestation le 17 août. Le parquet du district de Haigan est en train de déposer plainte contre elle.
Ciblée des semaines avant son arrestation
L’arrestation de Mme Liang est en lien avec un voyage qu’elle a fait au département de police du district de Beidaihe dans la ville de Qinhuangdao le 26 juin 2023. Ce jour-là, Mme Hong Yanrong, Mme Yu Shuyun et elle-même ont accompagné Mme Ni Guiyun au Département de police pour soumettre des lettres et de l’information pressant la police de ne pas inculper Mme Ni pour sa foi dans le Falun Gong.
Mme Liang, Mme Hong et Mme Yu ont été harcelées peu après leur retour à la maison. Mme Liang et Mme Hong ont été arrêtées le 14 juillet et à ce jour, elles sont encore en détention. Mme Yu n’a pas été arrêtée parce qu’elle n’était pas chez elle lorsque la police est venue. Une cinquième pratiquante, Mme Gong Junmei, a été arrêtée parce qu’elle est arrivée chez Mme Liang pour lui rendre visite lorsque la police était encore en train de fouiller le domicile de Mme Liang. Mme Gong a été libérée plus tard dans la soirée à cause de son mauvais état de santé.
Selon des gens de l’intérieur, les autorités ont ciblé Mme Liang, Mme Hong et Mme Yu parce que les autorités avaient peur que les pratiquants de Falun Gong s’unissent pour éveiller les consciences sur la persécution avant la rencontre de Beidaihe (aussi connu comme le sommet d’été du régime communiste) qui devait se tenir dans le district de Beidaihe début août. Intensifier la persécution du Falun Gong avant les rencontres politiques majeures, telles que ce sommet d’été, et autour des anniversaires en lien avec le Falun Gong, est une pratique habituelle pour le régime.
Détails de l’arrestation de Mme Liang
Mme Liang, qui vit dans le district de Haigan de la ville de Qinhuangdao, est allée à une foire dans le district de Funing de la même ville le 14 juillet 2023. Elle parlait du Falun Gong à des gens venus sur la foire vers 9 h ce matin-là lorsque des agents en civil l’ont vue et ont appelé deux voitures remplies d’agents. La police l’a menottée et l’a emmenée au poste de police de Fentuo dans le district Funing.
La police a aussi remorqué la voiture de Mme Liang et a confisqué ses documents de Falun Gong ainsi que 3000 yuans en liquide.
Aussitôt que Mme Liang a été emmenée à l’intérieur du poste de police de Fentuo, une policière en civil est venue, l’a frappée au visage et lui a donné des coups de pied. La policière l’a aussi insultée : « Pourquoi ne te suicides-tu pas ? »
Lorsque Mme Liang a utilisé les toilettes, la femme a intentionnellement gardé la porte ouverte. Après cela, trois policiers en uniforme l’ont emmenée dans une salle sans caméra de surveillance, l’ont assise sur une chaise et lui ont ordonné de baisser la tête avec sa frange lui couvrant les yeux pour qu’elle ne puisse pas voir qui la battait le plus. Ils ont commencé à lui donner des coups de pied et de poing et n’ont arrêté que vingt minutes plus tard. Mme Liang avait l’impression que sa tête allait exploser. Elle avait le visage et les bras couverts de contusions.
Après le passage à tabac, Mme Liang a noté qu’un des agents, qui portait des lunettes, était dans la quarantaine, faisait environ 1,75 m et portait le numéro de badge 097652. Les deux autres agents étaient dans la vingtaine et ne portaient pas de badges.
Les deux plus jeunes agents ont quitté la salle après le passage à tabac. Après un certain temps, l’agent portant des lunettes a forcé Mme Liang à s’asseoir par terre. Il lui a ensuite levé ses mains menottées au-dessus de la tête, puis les a tirées vers le dos. Il s’est ensuite assis sur une chaise surélevée pour piétiner les menottes pendant plus de dix minutes, lui causant une douleur atroce.
Le poste de police de Fentuo a emmené Mme Liang au Bureau de la sécurité intérieure du district de Haigang à midi. Vers la même heure, un autre groupe d’agents est allé chez elle avec la clé qu’ils lui avaient confisquée.
Sa fille, une étudiante en vacances d’été, était à la maison. Voyant que quelqu’un se trouvait à la maison, la police est partie et est revenue deux heures plus tard avec un mandat de perquisition et le personnel de gestion du bâtiment. Ils ont saccagé le domicile de Mme Liang, ont confisqué ses livres de Falun Gong, deux ordinateurs portables et d’autres biens personnels.
La police a produit une liste d’objets confisqués et a fait signer un document à un employé de la gestion du bâtiment au lieu de le faire signer par la fille de Mme Liang.
Cette nuit-là, Mme Liang a été emmenée à l’hôpital de la police du district de Haigan pour un examen physique. Lorsque sa fille est allée la voir, elle a remarqué une policière qui était très grossière, alors elle a dit à cette policière : « Madame, veuillez ne pas traiter ma mère ainsi. C’est une bonne personne. » La policière a ensuite changé d’attitude et a quitté la chambre d’hôpital. Les deux agents qui étaient là sont aussi partis.
La fille de Mme Liang a parlé plus tard à Han Feng (+86-16603350451 et +86-3353063419), un capitaine adjoint du Bureau de la sécurité intérieure du district de Haigang. Il a prétendu qu’il n’avait aucun pouvoir concernant l’affaire et que la notice de détention avait déjà été envoyée. Mais la fille de Mme Liang n’avait rien reçu. Han a aussi refusé de révéler qui était en charge de l’affaire ou de fournir des informations actualisées.
Mme Liang a demandé à sa fille d’embaucher un avocat pour elle. Sa fille a rapidement trouvé un avocat. L’avocat est allé voir Mme Liang et a fait savoir qu’elle était de bonne humeur. L’avocat a soumis ses documents à Han le 9 août et celui-ci a continué de refuser de fournir une mise à jour. Il a affirmé qu’ils ne se souciaient d’aucune loi et a renvoyé l’avocat au bureau judiciaire local, qui a déclaré que l’affaire ne relevait pas de leurs compétences et qu’ils n’avaient donc aucune mise à jour à proposer.
La police a soumis le cas au parquet du district de Haigan le 10 août. Le procureur Li Yulu (la cinquantaine) a dit à l’avocat de Mme Liang que la liberté de croyance était devenue passée de mode, et qu’ils allaient inculper Mme Liang parce que le gouvernement avait banni le Falun Gong.
L’agent Zhao Jun du Bureau de la sécurité intérieure du district de Haigan a appelé la fille de Mme Liang le 17 avril et lui a demandé de venir chercher le mandat d’arrestation de sa mère.
La fille demande la libération de sa mère
La fille de Mme Liang a raconté comment sa mère lui avait enseigné à être une bonne personne, et elle a fait appel pour sa libération. Elle a écrit :
« Mes parents ont divorcé il y a plus d’une décennie. Mon père s’est remarié et n’a jamais pris soin de moi. Ma mère m’a élevée seule et je l’aime tant !
« J’étais très vilaine lorsque j’étais petite et ma mère se servait de différentes méthodes pour me discipliner, mais rien ne fonctionnait vraiment. Après avoir commencé le Falun Gong, elle a appris à utiliser le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance pour me guider. J’ai graduellement appris à être gentille, attentionnée et tolérante.
« Mon père ne m’a jamais donné sa nouvelle adresse parce qu’il ne voulait pas que j’aille le voir. Une fois, j’étais chez mes grands-parents paternels lorsqu’il est venu en visite avec sa nouvelle épouse. Je m’ennuyais beaucoup de lui et j’étais préoccupée lorsque j’ai remarqué qu’il était très maigre. Je lui ai demandé pourquoi il était si maigre et cela a provoqué son épouse. Elle a éclaté de rage et a brisé des choses. J’étais abasourdie, et je ne pouvais croire qu’elle fasse cela devant mes grands-parents. J’aurais voulu me battre avec elle, mais je suis arrivée à réprimer ma colère.
« De retour à la maison, j’étais encore extrêmement fâchée. Ma mère m’a rappelé d’être tolérante et de penser selon le point de vue de ma belle-mère. Elle avait peut-être pris mon inquiétude pour mon père comme une accusation contre elle de ne pas prendre soin de son mari.
« J’étais reconnaissante que ma mère ait appris le Falun Gong et qu’en retour elle m’apprenne à être une bonne personne. Je me sentais chanceuse de ne pas avoir acquis de mauvaises habitudes, telles que de boire et de fumer, puisque de nombreux enfants de mon âge sont devenus dépendants.
« Je suis encore à l’université et puisque ma mère est en détention, je ne sais même pas où trouver l’argent pour payer mes études et mes dépenses quotidiennes. Je demande la libération immédiate de ma mère. Il n’y a rien de mal à suivre le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance et à être une bonne personne. »
Voir aussi :
Ville de Qinhuangdao, province du Hebei : trois personnes visées pour avoir soutenu une pratiquante poursuivie en raison de leur croyance commune dans le Falun Gong
(Un article connexe en chinois est disponible dans la version anglaise de l’article.)
Traduit de l’anglais