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Après avoir été incarcérée pendant plus de dix ans, une femme de 73 ans originaire du Sichuan est condamnée à quatre ans de plus en raison de sa croyance

15 décembre 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Sichuan, Chine

(Minghui.org) Récemment, il a été confirmé qu’une femme de 73 ans de la ville de Luzhou, province du Sichuan, a été condamnée à quatre ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Mme Wu Derong a été arrêtée fin mars 2023 (la date exacte est inconnue, probablement entre le 27 et le 30 mars) et emmenée dans un centre de détention local (nom et lieu exacts inconnus). Sa famille n’a jamais été informée de l’état d’avancement de son dossier jusqu’à ce qu’elle soit récemment informée de sa condamnation par le tribunal du district de Naxi. Ses proches ne savent toujours pas quand elle a été inculpée, jugée ou condamnée. Ils ont été autorisés à lui rendre visite au centre de détention après sa condamnation et ont appris qu’elle allait bientôt être transférée dans une prison. Il s’agira probablement de la prison pour femmes de la province du Sichuan, à Chengdu, la principale prison pour femmes de la province.

Ce n’est pas la première fois que Mme Wu est prise pour cible en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Ayant guéri de son cancer du nez et de nombreux autres maux grâce à la pratique du Falun Gong, Mme Wu n’a jamais faibli dans sa croyance, même face à la persécution. Avant sa dernière arrestation, elle avait été incarcérée pendant dix ans et cinq mois pour avoir maintenu sa croyance, dont deux ans et huit mois dans un centre de lavage de cerveau, quinze mois dans un camp de travaux forcés, ainsi que deux peines de prison pour un total de six ans et demi.

Plus d’une décennie d’incarcération et de torture

Mme Wu a été arrêtée le 30 décembre 2000, alors que la police tentait de l’empêcher de se rendre à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong. La police a fait pression sur les employeurs de Mme Wu et de son mari pour qu’ils les licencient, laissant la famille dans une situation financière précaire.

Le 3 janvier 2001, quatre jours après l’arrestation de Mme Wu, la police a saccagé son domicile en l’absence de toute personne. Ses livres de Falun Gong, un MP3, un haut-parleur et 1500 yuans en liquide ont été confisqués.

Mme Wu a été transférée dans un centre de lavage de cerveau en janvier 2001. Elle y est restée détenue pendant deux ans et huit mois. Le centre de lavage de cerveau a changé six fois de lieu et les autorités n’ont jamais communiqué à sa famille ses nouvelles coordonnées. Elle n’a été libérée qu’après la fermeture du centre de lavage de cerveau.

Le 7 mars 2004, six mois après sa libération du centre de lavage de cerveau, Mme Wu a subi une autre arrestation. Elle a été condamnée à une peine de quinze mois au camp de travaux forcés pour femmes de Nanmusi. Quand les gardiens du camp de travail ont refusé de l’admettre en raison de son hypertension, la police les a trompés en leur promettant de revenir bientôt la chercher après avoir terminé une tâche dans la ville voisine de Chengdu. Mais ils ne sont jamais revenus chercher Mme Wu.

Pendant le temps qu’elle a passé dans le camp de travail, Mme Wu a été contrainte de rester debout ou assise de 6 heures du matin à 2 ou 3 heures du matin le lendemain. Elle s’est souvent évanouie d’épuisement. Chaque fois, au lieu de la soigner, les gardiens la réveillaient et continuaient à la maltraiter. En conséquence, ses jambes sont devenues très enflées. Elle a aussi été privée de sommeil.

Outre la torture physique, Mme Wu a également été contrainte de travailler pendant de longues heures sans être payée. Le travail qui consistait à séparer des poils noirs de poils blancs sous une faible lumière a rapidement affaibli sa vue. Elle devait également porter des objets lourds et n’avait guère le temps de se reposer. Elle n’avait pas le droit d’aller aux toilettes lorsqu’elle en avait besoin. Les gardiennes la forçaient parfois à faire des tours de piste. Lorsqu’elle ne pouvait plus bouger, les gardiennes incitaient d’autres prisonnières à la traîner et à la forcer à continuer à courir.

Le 10 septembre 2008, Mme Wu a été arrêtée une fois de plus, ainsi que cinq autres pratiquants, pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Au centre de détention de Hejiang, elle a été placée à l’isolement et immobilisée en position de l’aigle écarté pendant quarante-huit jours. Le lit était taché de sang et elle n’a pas eu l’autorisation de prendre de douche pendant toute cette période.

Le 25 mars 2009, le parquet du district de Hejiang a inculpé les six pratiquants, et le 15 juin 2009 le tribunal du district de Hejiang a prononcé leurs sentences. Mme Wu a été condamnée à trois ans et demi de prison.

Mme Wu a été de nouveau arrêtée dans l’après-midi du 16 décembre 2015. Son domicile a été saccagé et elle a été détenue au poste de police jusqu’à 20 heures.

Le 18 septembre 2017, alors qu’elle regardait la télévision chez elle avec son mari, l’électricité a été soudain coupée. Mme Wu a ouvert la porte pour vérifier ce qui se passait, mais un groupe de policiers a fait irruption. Ils ont fouillé son domicile et l’ont emmenée au centre de détention de Naxi le soir même. Le 4 décembre 2018, le tribunal du district de Naxi l’a condamnée à une peine de trois ans en plus d’une amende de 5000 yuans, l’accusant d’avoir placé des dépliants de Falun Gong dans la communauté. Elle a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Sichuan au début de l’année 2019. Elle a été libérée le 17 septembre 2021, avant d’être arrêtée à nouveau un an et demi plus tard.

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Traduit de l’anglais