(Minghui.org) Une femme de 61 ans de la ville de Zhanjiang, dans la province du Guangdong, a été condamnée à cinq ans de prison et à une amende de 5000 yuans en juin 2023 pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
Mme Chen Cuizhu a été arrêtée le 8 septembre 2022 alors qu’elle étudiait les enseignements du Falun Gong avec quatorze autres pratiquants. La police lui a confisqué son argent et son livret de banque et a prétendu que Mme Chen avait l’intention d’utiliser l’argent pour se livrer à des activités illégales.
En raison des mauvaises conditions de vie, de la torture et de la détresse mentale dans le centre de détention de la ville de Zhanjiang, cette femme autrefois en bonne santé et pleine de vie a vu son état de santé se dégrader rapidement. Sa peau s’est mise à suppurer et elle s’est sentie extrêmement mal. Ce n’est qu’à ce moment-là que les gardiens l’ont emmenée à l’hôpital.
Un cancer du sein métastasé a été diagnostiqué chez Mme Chen. Le médecin de l’hôpital a recommandé qu’elle soit admise immédiatement, faute de quoi sa vie serait en danger. Sa famille a engagé un avocat pour demander sa libération sous caution afin qu’elle puisse être soignée, mais le centre de détention a rejeté la demande, sous prétexte qu’elle n’avait pas renoncé à sa croyance.
Le tribunal du district de Chikan a jugé Mme Chen le 4 mai 2023, malgré la détérioration de son état. Bien qu’émaciée, elle a été menottée et entravée. Les menottes et les entraves étant reliées les unes aux autres, elle ne pouvait pas redresser le dos et a dû rester penchée, la tête touchant presque les pieds, pendant toute la durée de l’audience. Le juge a annoncé sa condamnation des semaines plus tard.
À la demande répétée de sa famille, le centre de détention l’a finalement autorisée à être soignée après le procès. Ses proches n’ont pas eu l’autorisation de la voir à l’hôpital, où les gardes patrouillaient à l’extérieur de sa chambre. Elle a été ramenée au centre de détention cinq jours après l’opération, alors qu’elle avait encore besoin d’être hospitalisée. Sa famille n’est pas sûre qu’elle reçoive des soins appropriés dans le centre de détention.
Mme Chen souffrait de maux de tête et d’estomac chroniques. En 1996, on lui a diagnostiqué un cancer du côlon à un stade avancé et elle a été opérée pour retirer la masse à l’hôpital affilié de Zhanjiang du collège médical du Guangdong. Sa famille n’avait cependant pas les moyens de payer la chimiothérapie après l’opération. Elle était désespérée.
Son destin a changé en mars 1997 lorsqu’elle a commencé à pratiquer le Falun Gong. Elle s’est remise du cancer en un mois et a repris le travail. Elle est également devenue une personne meilleure qui n’hésitait jamais à aider les personnes dans le besoin. En août 1998, elle a fait don de 1000 yuans lorsqu’elle a lu les informations sur les grandes inondations dans la province du Hunan.
Après sa dernière arrestation, le 8 septembre 2022, Mme Chen a expliqué à la police comment le Falun Gong avait guéri son cancer du côlon avancé et que le Falun Gong n’avait rien à voir avec ce qui était décrit dans la propagande calomnieuse du régime communiste. La police s’est rendue à l’hôpital où elle avait été traitée et a vérifié ses antécédents médicaux. Ils l’ont néanmoins emmenée au centre de détention de la ville de Zhanjiang et ont soumis son cas au parquet du district de Chikan, ce qui a abouti à sa condamnation à une peine d’emprisonnement.
Avant cette condamnation, Mme Chen avait déjà été arrêtée à maintes reprises en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Elle a été torturée alors qu’elle purgeait une peine de quatre ans de prison après son arrestation en janvier 2002.
Elle s’est rendue à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong en décembre 1999 et a été arrêtée. Sa famille a été contrainte de payer 6000 yuans pour couvrir les billets d’avion de la police de Zhanjiang à Pékin pour la ramener. Elle a été détenue au deuxième centre de détention de la ville de Zhanjiang, où elle a été enchaînée au sol de sorte qu’elle ne pouvait pas bouger.
Début octobre 2000, Mme Chen, Mme Zhou Ruoyue et M. Sun Jiancan ont été arrêtés par des agents du poste de police de Xincheng à Leizhou, dans la province du Guangdong. Mme Chen et M. Sun ont été emmenés au centre de détention no 1 de Leizhou et forcés à travailler pendant de longues heures sans salaire. M. Sun a ensuite été condamné à deux ans de prison. Mme Zhou a été détenue au centre de détention de Xuwen, où les gardiens lui ont rasé la tête pour l’humilier.
Le 18 janvier 2002, Mme Chen et cinq autres pratiquants ont été arrêtés dans le district de Hepu, dans la province du Guangxi. Les agents qui ont procédé à l’arrestation appartenaient au département de police du district de Hepu. Les cinq autres pratiquants étaient Mme Lao (pseudo), une pratiquante âgée du district de Hepu, Mme Sun Zengmei et M. Wang Liwei (tous deux également résidents de la ville de Zhanjiang), et deux jeunes pratiquants de la province du Sichuan (M. Zai et Mme Shao, deux pseudonymes).
Pendant leur garde à vue, Mme Chen et les autres pratiquants ont été torturés. Les policiers ont tordu l’une des mains de Mme Chen derrière son dos pour qu’elle puisse toucher son autre main tirée par-dessus son épaule. Ils lui ont ensuite passé des menottes serrées et l’ont forcée à s’agenouiller sur le sol. L’un des agents a tiré fortement sur les menottes, provoquant une douleur atroce. Après être restée longtemps agenouillée, elle a saigné du nez.
Le 24 avril 2003, le tribunal du district de Hepu a condamné les six pratiquants à des peines de prison. M. Zai a été condamné à huit ans de prison, Mme Shao à six ans, Mme Chen à quatre ans, Mme Sun et M. Wang à trois ans et Mme Lao à un an.
Les six pratiquants ont ensuite été transférés au centre de détention du district de Hepu pour y purger leur peine. Mme Shao a été attachée à un lit pendant si longtemps qu’elle est devenue invalide et ne pouvait plus que ramper.
Le centre de détention emmenait également de temps à autre les pratiquants dans la salle de torture du département de police, qui disposait de toutes sortes d’instruments de torture pour infliger le plus de mal possible. Lorsque les victimes s’évanouissaient sous l’effet de la torture, les gardiens leur donnaient même des coups de pied et leur disaient : « Voyons voir si tu fais le mort ou si tu es vraiment mort ! »
Mme Chen a entamé une grève de la faim au centre de détention en mai 2004. Un jour, un gardien l’a fait tomber et a ordonné à plus de dix détenus de la nourrir de force. Les détenus lui ont serré la tête, les mains et les pieds. Une personne lui a pincé le nez et deux autres ont placé un tube de bambou (d’environ 4 cm de diamètre et de plus de 30 cm de long) sur sa bouche à l’horizontale. Une quatrième personne a ensuite versé de la nourriture dans le petit espace entre le tube de bambou et sa bouche.
Comme son nez était pincé et sa bouche couverte, elle avait du mal à respirer et voyait des étoiles clignoter devant ses yeux. Elle a ensuite été enfermée dans une cage métallique d’environ 50 cm de haut et de large, sans pouvoir s’asseoir ni se coucher. Les gardiens ont également menacé de la clouer sur une croix si elle désobéissait encore après avoir été enfermée dans la cage.
Une femme atteinte d’un cancer menottée et enchaînée tout au long du procès pour sa croyance
Ville de Zhanjiang, province du Guangdong : 15 pratiquants de Falun Gong arrêtés en un jour
Traduit de l’anglais