(Minghui.org) Une habitante de la ville de Chengde, province du Hebei, admise depuis moins d’un mois dans la prison pour femmes de la province du Hebei, a reçu un diagnostic d’un cancer du poumon en phase terminale, mais les autorités ont interdit à sa famille de lui rendre visite et ont refusé de lui accorder une libération conditionnelle pour raisons médicales.
Mme Han Liping, 73 ans, a été arrêtée à son domicile le 22 juillet 2022 en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999. Les policiers qui ont procédé à l’arrestation faisaient partie du Département de police de la ville de Chengde et du poste de police de Shuangqiao. Ils ont fouillé son domicile avant de l’emmener au centre de détention de la ville de Chengde.
Le 19 janvier 2023, le tribunal du district de Shuangqiao a condamné Mme Han à une peine de cinq ans de prison assortie d’une amende de 5000 yuans. Son appel a été rejeté par la Cour intermédiaire de la ville de Chengde et le 18 avril, elle a été transférée à la division 14 de la prison pour femmes de la province du Hebei.
Mme Han avait déjà présenté certains symptômes pendant son séjour au centre de détention. Elle avait des quintes de toux et de l’hypertension. Elle a même perdu connaissance une nuit et les gardiens l’ont emmenée à l’hôpital le lendemain matin. Elle a été hospitalisée pendant une semaine avant d’être ramenée au centre de détention. Les gardiens ne lui ont jamais communiqué, ni à elle ni à sa famille, les résultats de l’examen médical.
Depuis son arrestation, la famille de Mme Han n’a jamais reçu de mise à jour de l’état de son dossier, à l’exception d’un avis d’arrestation qu’elle a reçu par courrier le 19 août 2022. Le centre de détention ne les a jamais informés de la détérioration de l’état de santé de Mme Han, le tribunal ne les a jamais informés de son procès ou de sa condamnation et la prison ne leur a jamais envoyé d’avis d’admission en prison.
Les proches de Mme Han n’ont été autorisés à la voir qu’une seule fois au centre de détention, le 17 avril 2023, la veille de son transfert en prison. Cette visite n’a été possible qu’après qu’une personne de l’intérieur les a avertis du transfert imminent vers la prison et que sa famille a demandé avec insistance à la rencontrer au centre de détention.
Les autorités pénitentiaires étaient parfaitement au courant de l’état de santé de Mme Han, mais elles l’ont tout de même admise le 18 avril. Elles n’ont pas autorisé sa famille à lui rendre visite, mais n’ont cessé de leur demander de l’argent pour couvrir ses examens médicaux.
Le 11 mai, un gardien de la prison a appelé la famille pour l’informer qu’on lui avait diagnostiqué un cancer du poumon en phase terminale. Ses proches ont appelé les organismes compétents pour demander sa libération conditionnelle pour raisons médicales. On leur a dit qu’elle remplissait les conditions de libération conditionnelle, mais la prison a refusé de la libérer et a également rejeté leurs demandes de visite.
Mme Han a été transférée dans la division 17 de la prison le 21 mai. Les gardiens l’ont emmenée à l’hôpital pour une évaluation médicale et ont ensuite appelé sa famille pour lui dire que le diagnostic avait été ramené à une inflammation des poumons. Ils ont affirmé que l’hôpital avait recommandé un traitement anti-inflammatoire pendant deux semaines, suivi d’une nouvelle tomodensitométrie. Le scanner précédent, effectué alors qu’elle était encore dans la division 14, indiquait qu’elle avait une masse hilaire (tumeur à la racine des poumons). Un examen pathologique et une ponction pulmonaire seraient effectués si le nouveau scanner ne montrait aucune amélioration après le traitement anti-inflammatoire.
Les gardiens ont également dit à la famille de Mme Han que la libération conditionnelle pour raisons médicales ne serait pas approuvée sans les résultats d’un examen pathologique. Cela n’avait aucun sens pour la famille de Mme Han, car les examens pathologiques ne sont peut-être même pas nécessaires d’un point de vue médical.
La prison a de nouveau exigé de l’argent de la famille et lui a demandé de signer des documents. Les proches de Mme Han ont d’abord demandé à voir ses résultats d’examen, mais leur demande a été rejetée. Leur demande de visite a également été rejetée.
Persécution antérieure
En raison de sa croyance dans le Falun Gong, Mme Han a été persécutée à plusieurs reprises au cours des vingt-quatre dernières années.
En janvier 2000, elle a été détenue au centre de détention de Dahugou, dans la ville de Chengde, pendant vingt-cinq jours. De plus, elle a été condamnée à une amende de 3000 yuans. Lu Feng, alors chef du Bureau de la sécurité intérieure local, lui a extorqué 500 yuans.
Le 2 février 2001, elle s’est rendue à Pékin pour faire appel en faveur du Falun Gong et a été arrêtée par des policiers du poste de police de la place Tiananmen et du poste de police de Liuliqiao. Elle a été interrogée et torturée pendant huit jours, au cours desquels elle n’a reçu ni eau ni nourriture.
En mai 2001, elle a été condamnée à deux ans de travaux forcés et a subi des tortures brutales au camp de travaux forcés de Gaoyang, province du Hebei. Sa santé s’en est trouvée ruinée et elle n’a pas pu travailler pendant les deux années qui ont suivi sa libération.
En janvier 2008, elle a été arrêtée dans le district de Xinglong et condamnée à quatre ans de prison par le tribunal du district de Xinglong en décembre de la même année. Pendant qu’elle purgeait sa peine à la prison pour femmes de la province du Hebei, elle a été battue une fois jusqu’à perdre connaissance et une autre fois, elle s’est fait briser les dents pendant une séance de torture.
Depuis août 2020, le Bureau de la sécurité sociale de la ville de Chengde a suspendu sa pension et ne l’a pas rétablie.
Voir aussi :
Quatre habitants du Hebei condamnés pour leur pratique du Falun Gong
(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)
Traduit de l’anglais