(Minghui.org)
Nom chinois : An Fuzi (安福子)
Sexe : Féminin
Âge : 82 ans
Ville : Yanji
Province : Jilin
Occupation : Professeur retraitée de l’Université de la radio et de la télévision de Yanbian
Date du décès : 22 mai 2023
Date de la dernière arrestation : Août 2021
Dernier lieu de détention : Prison pour femmes de la province du Jilin
Le 22 mai 2023, une femme de 82 ans de la ville de Yanji, dans la province du Jilin, est décédée alors qu’elle purgeait une peine de trois ans pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le Parti communiste chinois (PCC) persécute depuis juillet 1999. Mme An Fuzi a été arrêtée pour la dernière fois fin août 2021 et admise à la prison pour femmes de la province du Jilin quelques semaines plus tard.
Quelques mois avant le décès de Mme An, la prison a informé sa famille que Mme An avait développé un épanchement pleural et leur a demandé de coopérer avec les autorités pour son traitement médical. Son fils et sa fille, qui travaillaient tous deux en Corée du Sud à l’époque, ont demandé à avoir des réunions virtuelles ou des appels téléphoniques avec Mme An, mais leurs demandes ont été rejetées. Invoquant la pandémie comme excuse, la prison n’a pas non plus autorisé les autres membres de sa famille en Chine à lui rendre visite en personne.
Après son décès, la prison a demandé à sa famille de signer un consentement à l’incinération de son corps, mais on ne sait pas si ses proches ont obtempéré. La prison a fait incinérer son corps sans la présence de membres de sa famille.
Mme An, d’origine coréenne et professeur à la retraite de l’Université de radio et de télévision de Yanbian, n’est pas la seule de sa famille à avoir perdu la vie à cause de la persécution du Falun Gong. Sa sœur, Mme An Yingji, est décédée le 26 décembre 2022, à l’âge de 64 ans, après avoir subi des années de détention et s’être déplacée pour éviter de nouvelles arrestations.
Commencer la pratique du Falun Gong
Mme An Fuzi a subi une ablation totale de l’estomac, elle a aussi souffert d’anémie, de double pneumonie, d’insuffisance respiratoire, de thrombose cérébrale et d’œdème général. Elle est tombée dans un état critique à plusieurs reprises au fil des ans. À un moment donné, ses symptômes sont devenus si graves qu’un médecin des urgences a perdu tout espoir de la réanimer. Elle a survécu, mais a continué à souffrir de sa myriade de maladies.
Son destin a changé après que sa sœur et elle ont assisté à la série de conférences de Maître Li Hongzhi (le fondateur du Falun Gong) dans la ville de Yanji entre le 20 et le 27 août 1994. Elle a été attirée par le principe profond du Falun Gong et a immédiatement décidé de commencer à pratiquer. Ses symptômes ont rapidement disparu et elle a enfin pu mener une vie sans maladie.
Mme An est aussi devenue plus prévenante et indulgente au fur et à mesure qu’elle vivait selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong. Elle est sortie avec sa famille en février 2013. En sortant du taxi, son manteau est resté coincé dans la porte avant du passager. Le chauffeur ne l’a pas vu. Alors qu’il démarrait, Mme An a été entraînée vers le sol et la voiture a roulé sur elle.
Bien que sa main ait été gravement blessée, elle n’a pas demandé d’indemnisation au chauffeur et l’a laissé partir. Elle s’est rétablie en moins de deux semaines en faisant les exercices de Falun Gong.
Une foi inébranlable
Mme An n’a jamais faibli dans sa croyance après que le régime communiste a lancé la persécution du Falun Gong le 20 juillet 1999.
Elle a invité des pratiquants locaux chez elle régulièrement pour l’étude collective du Fa et pour participer occasionnellement à des partages d’expériences. Elle a aussi produit des documents d’information sur le Falun Gong pour elle-même et pour d’autres pratiquants afin de les distribuer au public. En outre, elle a sensibilisé directement des gens à la persécution du Falun Gong et les a exhortées à démissionner du PCC.
Elle n’a jamais hésité à aider les personnes dans le besoin, en particulier les pratiquants en difficulté financière ou ceux qui venaient d’être libérés des centres de détention.
En raison des efforts de Mme An pour sensibiliser les gens à la persécution, elle est devenue une cible pour le PCC et elle a été harcelée à plusieurs reprises par des policiers du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Yanji et du poste de police du Henan.
Avant son arrestation en 2016, Mme An avait aussi été détenue à plusieurs reprises, mais elle avait été libérée peu de temps après chaque fois, grâce aux efforts de sauvetage de ses anciens étudiants qui travaillaient dans des agences judiciaires et d’application de la loi, et qui avaient compris que la persécution était illégale.
Condamnée à une peine de trois ans à la suite d’une arrestation collective en 2016
Le 3 mars 2016, Mme An a été arrêtée alors qu’elle étudiait les enseignements du Falun Gong au domicile de M. Wu Chunyan. Les livres de Falun Gong, le matériel d’information, l’ordinateur, l’enregistreur audio et le lecteur multimédia de M. Wu ont été confisqués. Les cinq autres invités de M. Wu, dont Mme Zhu Xiyu, ont aussi été arrêtés.
Le lendemain, vers 14 h, la police a emmené les sept pratiquants de Falun Gong dans un centre local de lavage de cerveau. Le comité de rue de chaque pratiquant a reçu l’ordre d’envoyer des personnes pour les surveiller. Le 15 mars, les pratiquants ont été contraints d’assister à une séance intensive de lavage de cerveau et ont reçu l’ordre de rédiger des déclarations dans lesquelles ils renonçaient à leur croyance.
Le 22 mars, le policier Zheng Zhezhu et quelques autres policiers sont venus interroger les pratiquants, ils les ont pris en photo et les ont filmés. Vers 19 h 30 ce soir-là, les sept pratiquants ont été autorisés à rentrer chez eux.
Alors que cinq pratiquants ont été libérés sans condition, Mme An, Mme Zhu et M. Wu ont été assignés à résidence pour une durée de six mois.
Le 20 avril, des policiers du Bureau de la sécurité intérieure et du parquet de la ville de Yanji ont emmené Mme An, Mme Zhu et M. Wu au parquet, où on leur a ordonné de signer des documents. Ils ont refusé.
Le 27 décembre 2016, le tribunal de la ville de Yanji a convoqué les trois pratiquants. Mme An et Mme Zhu s’y sont rendues, tandis que M. Wu n’y est pas allé en raison de son mauvais état de santé. Le tribunal a annoncé que leurs causes étaient rejetées et elles sont rentrées chez elles.
Le 7 avril 2017, Mmes An et Zhu ont été à nouveau assignées à comparaître devant le tribunal. Elles s’y sont rendues et ont été condamnées respectivement à trois et quatre ans d’emprisonnement.
Mme Zhu a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Jilin le même jour. Mme An a été autorisée à purger sa peine à domicile en raison de son mauvais état de santé. Elle a fait appel du verdict, mais le tribunal supérieur a décidé de maintenir la peine initiale.
M. Wu a souffert d’une énorme détresse mentale en raison du harcèlement constant de la police à la suite de son arrestation en mars 2016. Il est rapidement devenu grabataire et est décédé en juin 2017.
Après avoir été libérée en 2020, Mme Zhu a été de nouveau arrêtée en mars 2021 et ramenée à la prison pour femmes de la province du Jilin pour y purger une peine dont la durée est inconnue.
Remise en détention en 2021 pour purger une peine de trois ans
Mme An a été de nouveau arrêtée à la fin du mois d’août 2021 et emmenée au centre de détention de la ville de Yanji. Le tribunal de la ville de Yanji l’a rapidement condamnée à trois ans de prison sans tenir d’audience.
Sa famille a fait valoir qu’elle avait déjà purgé sa précédente peine de trois ans en dehors de la prison, du 7 avril 2017 au 7 avril 2020, conformément à l’ordonnance du tribunal. Ainsi, la prétendue « nouvelle » peine était en fait une nouvelle détermination de la peine pour le même acte (l’étude de livres de Falun Gong dans une maison privée en mars 2016).
Comme elle n’avait jamais violé les conditions d’une peine en dehors de la prison, ses proches ont réaffirmé qu’elle n’aurait jamais dû être remise en détention pour purger une peine qu’elle avait déjà purgée.
Le tribunal a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’une nouvelle détermination de la peine, mais d’une « nouvelle peine » qui avait commencé le jour de sa dernière arrestation, bien qu’il n’ait jamais expliqué pourquoi il n’avait pas suivi les étapes de poursuite requises pour la nouvelle cause (y compris l’inculpation et le procès).
Mme An a été transférée à la prison pour femmes de la province du Jilin à la fin du mois de septembre 2021 et est décédée à l’hôpital de la prison le 22 mai 2023.
Voir aussi :
Une femme de 82 ans purge à nouveau sa peine de prison pour sa croyance
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Deux habitants du Jilin condamnés à la prison après que le tribunal ait classé leur dossier
Soumise à des années d’incarcération, de torture et d’errance, une femme du Jilin meurt à 64 ans
Traduit de l’anglais