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Mme Bai Xingwen incarcérée neuf mois après le décès de sa fille, Mme Ji Yingwei

12 septembre 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Shandong, Chine

(Minghui.org) Le 17 juillet 2023, Mme Bai Xingwen, âgée de 71 ans, de la ville de Dongying, province du Shandong, a été incarcérée dans la première prison pour femmes de la province du Shandong (située dans la capitale Jinan) pour y purger une peine de trois ans et demi pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Le 8 novembre 2022, Mme Bai Xingwen a été condamnée à la prison un mois après que sa fille aînée, Mme Ji Yingwei, est décédée à 45 ans des suites de la persécution de leur croyance commune, le Falun Gong.

Mme Bai a dit qu’elle ferait appel de cette condamnation injustifiée, mais on ne sait pas si elle a fait appel ou si son appel a été rejeté avant d’être transférée en prison.

Arrestation et condamnation

La police a arrêté Mme Bai et deux de ses trois filles, Mme Ji Yingmei et Mme Ji Yingping, le 15 juillet 2021, après que la police a suspecté Mme Bai d’avoir posé une bannière du Falun Gong deux mois plus tôt, le 8 mai.

La police a interrogé les trois femmes au poste de police et leur a prélevé des échantillons de sang, de cheveux, d’empreintes digitales et d’urine. La police a également enregistré leurs voix et les a photographiées. Les trois femmes ont été libérées sous caution peu après leur arrestation.

Le 16 septembre, la police a de nouveau placé Mme Bai en garde à vue. Lorsque ses trois filles se sont rendues au poste de police de Chaoyang pour demander sa libération, la police a de nouveau arrêté l’aînée, Mme Ji Yingmei.

Après avoir été libérées, Mmes Bai et Ji ont déposé une requête auprès du parquet le 19 octobre, demandant que leur affaire soit classée sans suite. Elles ont également déposé une plainte contre la police violation de la loi dans le traitement de leurs affaires.

En représailles, le 6 novembre 2021 la police a arrêté Mme Bai et l’a placée en détention administrative pendant treize jours. En raison de son hypertension artérielle, le centre de détention local a refusé de l’admettre et l’a libérée.

Mme Bai a déposé une autre plainte contre la police le 17 janvier 2022. Le 24 février, le tribunal du district de Dongying l’a informée qu’il acceptait sa plainte et fixait une audience pour le 23 mars. Ils l’ont rappelée le 14 mars pour lui dire que son dossier avait été rejeté.

Vers le 22 mars, la police a envoyé l’affaire au parquet du district de Dongying. Les 1e et 22 avril, Mme Bai et son avocat ont adressé plusieurs requêtes au parquet, l’exhortant à ne pas l’inculper. Le parquet a ignoré leurs demandes et a engagé des poursuites contre elle.

Le tribunal du district de Dongying a programmé une audience pour le 29 juillet. Une semaine avant l’audience, le juge Ji Penghui et le greffier Shi Yuanyuan ont rejeté la demande du défenseur de la famille de Mme Bai de la représenter au tribunal en tant que non-avocat (pratique autorisée en Chine). Le 24 juillet, Mme Bai a demandé à ce que le juge Ji soit récusé.

Ji a néanmoins présidé l’audience du 29 juillet et n’a pas autorisé Mme Bai à témoigner pour sa propre défense. Fin août 2022, elle a été informée que la police avait soumis un avis indiquant que les preuves qu’elle avait recueillies contre elle étaient valables et suffisantes pour prouver sa culpabilité. Le tribunal lui a demandé, ainsi qu’à son avocat, de contre-interroger l’avis de la police.

Quelques jours plus tard, l’avocat de Mme Bai a donné son avis au tribunal. Il a déclaré que la police n’était pas en mesure d’authentifier ses propres preuves contre Mme Bai. Selon la loi, seule une agence médico-légale indépendante et tierce est qualifiée pour vérifier et authentifier les preuves de l’accusation. L’avocat a demandé que l’avis de la police soit jugé irrecevable dans l’affaire contre sa cliente.

Alors que les poursuites se déroulaient, le 19 septembre, Mme Bai a été de nouveau placée en garde à vue et envoyée au centre de détention de la ville de Binhai. Le juge Ji a ignoré la demande de son avocat de rejeter l’avis de la police et le 8 novembre 2022, il l’a condamnée à trois ans et demi de prison et à une amende de 20 000 yuans.

Un mois avant la condamnation de Mme Bai, sa fille aînée, Mme Ji Yingmei, qui en 2019, venait de guérir d’un cancer du col de l’utérus à un stade avancé, a succombé à la détresse mentale suite à deux ans d’arrestations et de harcèlements répétés. Elle est décédée le 9 octobre 2022. Elle n’avait que 45 ans et a laissé un mari et un enfant en bas âge.

Voir aussi :

Un mois après le décès de sa fille en raison de la persécution, une mère est condamnée à 3,5 ans pour leur croyance commune

Une femme de 45 ans meurt suite à la rechute d’un cancer causée par une persécution acharnée contre sa croyance

Une mère et sa fille détenues pendant trois semaines

Traduit de l’anglais