(Minghui.org) Une femme de 82 ans du district de Fengtai, à Pékin, a été condamnée à trois ans de prison et à une amende de 3000 yuans le 15 juin 2023 pour sa croyance dans le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Deng Chunxian a fait appel peu de temps après. Le 26 juillet Wang Hongbo et quelques autres membres de la cour d’appel locale sont allés chez elle et lui ont demandé quelle était la raison pour laquelle elle avait fait appel.
Elle a répondu qu’aucune loi promulguée n’avait criminalisé le Falun Gong ni ne l’avait désigné comme secte ; par conséquent, la condamnation du tribunal de première instance au motif qu’elle « avait utilisé une organisation sectaire pour saper l’application de la loi » était totalement sans fondement. Elle a ajouté que les livres de Falun Gong confisqués à son domicile et utilisés comme preuve contre elle constituaient ses biens légitimes et n’avaient causé aucun préjudice à aucun individu ni à la société dans son ensemble, et encore moins porté atteinte à l’application de la loi.
Le 5 septembre Wang et deux autres personnes sont revenues pour lui transmettre la décision de la cour d’appel confirmant le verdict initial. Mme Deng a refusé de signer la décision comme on le lui ordonnait. Elle a demandé au trio : « Qu’est-ce qui serait encore considéré comme juste si le Falun Gong, qui est basé sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, était considéré comme une secte par le système judiciaire communiste ? » Ils ont refusé de répondre ni même de discuter davantage de la question.
Mme Wang s’est engagée à déposer une requête pour réexaminer son cas.
Le jour de sa condamnation à la prison, la police avait tenté d’emmener Mme Wang, qui avait été libérée sous caution après son arrestation trois ans plus tôt, mais ils avaient cédé quand ils avaient découvert qu’elle souffrait d’hypertension. On ne sait pas s’ils envisagent encore de l’emmener en prison puisque son appel a été rejeté.
Arrestation et condamnation
Le 23 avril 2020, Mme Deng faisait la vaisselle vers 10 heures du matin lorsqu’elle a entendu frapper à la porte. Cinq policiers du poste de police de Yuegezhuang et du poste de police de Majiabao sont entrés et ont confisqué son imprimante, son ordinateur, sa plastifieuse et ses livres de Falun Gong. Ils ont dit que quelqu’un avait signalée qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong.
La police a interrogé Mme Deng au poste de police de Yuegezhuang avant de l’emmener à l’hôpital du district de Fengtai pour un examen médical vers 14 heures ce jour-là. Ils l’ont ramenée au poste de police après l’examen et l’ont gardée là toute la nuit. Le lendemain matin, ils l’ont conduite au centre de détention du district de Fengtai, qui a cependant refusé de l’admettre parce que les résultats de son examen montraient une tension artérielle élevée. La police l’a relâchée dans l’après-midi et sa caution a été fixée à un an.
Le 24 mars 2021, le parquet du district de Fengtai a appelé le fils de Mme Deng et lui a ordonné de leur livrer sa mère. Il a refusé.
Le parquet a alors demandé au poste de police de Yuegezhuang de « travailler » sur elle. Un policier nommé An s’est rendu à la banque de Mme Deng et l’a appelée de là, se faisant passer pour un directeur de banque. Il a dit qu’il avait découvert des problèmes avec son compte bancaire et lui a demandé de se présenter à la banque avec sa pièce d’identité pour résoudre les problèmes. Elle y est allée, pour voir le « gérant » An qui lui a présenté un mandat d’arrêt. Elle a refusé de signer le mandat et An l’a emmenée directement au parquet.
Le procureur Zhang Li a montré à Mme Deng une liste d’objets confisqués à son domicile lors de son arrestation en 2020 et lui a demandé si c’étaient bien les siens. Zhang lui a alors ordonné de signer la liste. Elle a refusé parce qu’elle savait que sa signature sur la liste serait utilisée comme preuve contre elle. Zhang l’a ensuite laissée rentrer chez elle.
Le 11 juin 2021, deux policiers du poste de police de Majiabao ont frappé à la porte de Mme Deng à 21 heures. Elle était déjà couchée et n’a pas entendu frapper. La police a ensuite frappé à la porte de ses voisins (un couple âgé d’environ 80 ans) et leur a demandé avec qui Mme Deng avait été en contact. Le couple a déclaré que Mme Deng quittait rarement sa maison et qu’ils n’avaient aucun visiteur. Ils ont également condamné la police pour leur harcelement constant de Mme Deng.
Un autre policier s’est rendu chez Mme Deng à 11 heures du matin quatre jours plus tard. Il semblait très poli et a dit que Mme Deng pouvait toujours compter sur eux si elle avait besoin d’aide puisque son fils vivait loin. Mais à partir de 6 heures du matin le lendemain matin, le même policier a travaillé avec le comité de rue de Majiabao et a embauché deux personnes qui se relayaient devant chez elle 24 heures sur 24 pour la surveiller.
Le 24 mars 2023, le juge président Hu Chunsheng et son juge adjoint Liu Ruizhen ont eux-mêmes délivré une convocation à Mme Deng. Le 11 avril, elle a comparu devant le tribunal du district de Fengtai.
Le 11 juin, un employé du tribunal a appelé Mme Deng et lui a dit qu’elle devait subir un examen médical le 15 juin. Le tribunal a envoyé une voiture pour la chercher quatre jours plus tard. L’examen médical a de nouveau indiqué qu’elle souffrait d’hypertension. Le personnel du tribunal l’a emmenée au département de police du district de Fengtai après l’examen.
La police a déclaré qu’elle avait eu l’intention de maintenir Mme Deng en détention, mais qu’elle avait dû la libérer sous caution en raison de sa tension artérielle élevée. Elle a refusé de signer les documents de mise en liberté sous caution parce qu’elle n’avait enfreint aucune loi en distribuant des documents d’information sur le Falun Gong.
Avant de la relâcher, la police lui a montré le jugement du tribunal, daté du 15 juin. Elle a été condamnée à trois ans de prison et à une amende de 3000 yuans.
Traduit de l’anglais :