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Appeler les policiers et aider à sauver les gens

16 octobre 2024 |   Écrit par une pratiquante de Falun Dafa en Chine

(Minghui.org) J’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa (également appelé Falun Gong) en 2012.Depuis, j’ai retrouvé une bonne santé et je suis devenue une meilleure personne. Les gens autour de moi disaient que j’étais une femme égoïste avec un fort ego, mais maintenant je suis facile à vivre et attentive aux autres. Je sais que ces changements se sont produits grâce au Falun Dafa et au principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

En raison de la persécution sévère en Chine, de nombreux pratiquants ont été arrêtés et détenus. J’ai rejoint d’autres pratiquants pour passer des appels téléphoniques aux agents de police afin de secourir les pratiquants détenus et d’aider les policiers, malgré la propagande diffamatoire du Parti communiste chinois (PCC), à comprendre ce qu’est le Falun Dafa et que la persécution est injuste. Voici quelques détails sur ces appels.

Premier appel

Un jour, en 2014, un autre pratiquant a donné à Wang (un pseudonyme) et à moi-même les numéros de téléphone de six policiers, nous demandant de les appeler et de leur demander de libérer les pratiquants récemment détenus. Au début, j’étais un peu nerveuse et je me suis rappelé ce qui s’était passé lorsque mon mari a été arrêté quelques années auparavant. Au moins dix policiers avaient fouillé notre appartement à la recherche de documents sur le Falun Dafa.

Je me suis calmée et j’ai décidé d’appeler trois des numéros. Lorsque j’ai composé le premier, mon cœur battait fort alors que le téléphone sonnait. Il a sonné pendant une minute entière, mais personne n’a répondu. J’ai fermé les yeux et pris une grande respiration. Le deuxième policier avait éteint son téléphone, donc l’appel n’a pas abouti. Quand le troisième policier a répondu, j’ai appelé son nom et dit : « S’il vous plaît, libérez les pratiquants de Falun Dafa et ne persécutez pas les bonnes personnes. » Il m’a insultée et a raccroché.

Peu après, mon rythme cardiaque est redevenu normal. Je savais que j’avais surmonté ma peur. Bien que je n’aie prononcé qu’une seule phrase au policier, j’avais franchi une première étape. Wang avait aussi fini ses appels, alors je suis allée la voir.

En marchant, j’avais l’impression de marcher sur du coton : c’était très doux, et mon corps semblait léger. Cette sensation merveilleuse était si spéciale que je m’en souviens encore aujourd’hui. J’étais reconnaissante pour l’encouragement de Maître Li, le fondateur du Falun Dafa.

Une équipe d’appels téléphoniques

Après avoir acquis de l’expérience en passant ces premiers appels, j’ai parlé aux pratiquants avec qui je faisais souvent l’étude du Fa, et nous avons formé une équipe de quatre personnes pour passer des appels aux responsables du système judiciaire de notre région. Nous savions que ces agents avaient été trompés par la propagande diffamatoire du PCC au sujet du Falun Dafa. Ils avaient besoin de connaître les faits pour être sauvés.

Nous avons constitué une base de données des agents travaillant dans les départements de police, le parquet et le système judiciaire des districts voisins. Nous avons enregistré leurs numéros de téléphone professionnels et portables. Un par un, nous les avons appelés quatre fois en un an.

Au cours de ce processus, trois d’entre nous faisaient des appels téléphoniques pendant que le quatrième pratiquant envoyait des lettres de clarification de la vérité via le service de messagerie multimédia (MMS). Chaque fois que nous faisions un appel, nous prenions des notes sur le nombre de fois où nous composions le numéro, si on avait répondu à l’appel, combien de temps la conversation durait, la réaction du destinataire et si un message texte ou MMS était envoyé. Ces informations nous aidaient lors des appels suivants. Avec le soutien du Maître, nous avons aidé plus de 1000 policiers à démissionner des organisations du PCC (y compris la Ligue de la jeunesse et les Jeunes Pionniers) au cours de ces quatre séries d’appels.

Les agents changent en mieux

Pendant cette année, chaque fois qu’il y avait des incidents de persécution dans notre région, nous appelions rapidement les agents impliqués pour commencer le processus de secourir des pratiquants détenus. C’est-à-dire que nous utilisions la base de données pour localiser le poste de police spécifique et commencions à appeler les agents qui avaient déjà appris les faits sur le Falun Dafa et accepté de démissionner des organisations du PCC.

Comme nous avions parlé avec eux à plusieurs reprises, les agents reconnaissaient nos voix. Je m’adressais souvent à eux par leur nom et leur suggérais de ne pas participer à la répression du Falun Dafa. « Les pratiquants de Falun Dafa sont des gens innocents qui veulent être de meilleurs citoyens », disais-je. « S’il vous plaît, ne leur faites pas de mal ; même des hauts fonctionnaires comme Bo Xilai et Zhou Yongkang ont subi des représailles pour ce qu’ils ont fait, n’est-ce pas ? » Certains disaient qu’ils le savaient, et d’autres disaient : « Je n’ai pas participé à la persécution. En fait, j’ai juste acheté du pain et de l’eau à vos compagnons pratiquants. Vous pouvez leur demander vous-même. »

Une fois, j’ai appelé un jeune policier qui m’a insultée lorsque j’ai mentionné le Falun Dafa. Je n’étais pas troublée, car je savais que le PCC l’avait induit en erreur, sinon il n’aurait pas agi ainsi. Je l’ai appelé 21 fois parce que, chaque fois, il raccrochait. J’ai parlé du Falun Dafa sous divers angles. Il m’a insultée 20 fois, mais sa voix devenait de plus en plus faible. Lors du 21e appel, j’ai dit : « J’espère sincèrement que vous serez bon. Je vous suggère de démissionner du Parti pour être en sécurité à l’avenir. »

Il a cessé de m’insulter et a dit : « Je suis convaincu. Merci. Aidez-moi à démissionner du Parti. » J’ai répondu qu’il devait remercier Maître Li au lieu de me remercier, et que j’étais heureuse pour lui.

Une fois, nous avons appelé un directeur de poste de police qui a écouté les faits et accepté de renoncer à son adhésion aux organisations du PCC. Après son transfert à un autre poste de police en tant que directeur, il a emmené plusieurs policiers rendre visite à un pratiquant. Pendant la visite, il a discuté en privé avec le pratiquant et a dit : « À partir de maintenant, n’ouvrez pas la porte, peu importe de quel policier il s’agit. Des responsables supérieurs nous ont confié cette tâche, et nous n’avons pas le choix que de suivre leurs ordres et de venir chez vous. Mais si vous n’ouvrez pas la porte, cela signifie que vous n’êtes pas à la maison, et nous partirons. Veuillez comprendre ma situation. »

Un autre jour, après l’arrestation d’un pratiquant, nous avons appelé un policier qui a dit : « Aucun de nous ne veut faire cela. C’est le directeur du Bureau de la sécurité intérieure qui a donné ces ordres, il est terrible ! Je vais vous donner son numéro de téléphone, et vous, pratiquants, pouvez l’appeler jour et nuit pour lui mettre la pression. » J’ai immédiatement appelé le directeur, qui m’a insultée. J’ai également soumis son numéro de téléphone à Minghui.org et, avec d’autres pratiquants, nous avons augmenté le nombre d’appels pour réprimer la méchanceté perpétrée par ce directeur.

Une fois, alors qu’une pratiquante devait être libérée de prison, nous avons appris que le directeur du Bureau 610 allait l’envoyer dans un centre de lavage de cerveau pour continuer la persécution. En fait, ce directeur avait fait la même chose à de nombreux pratiquants par le passé. Un autre pratiquant et moi l’avons appelé et lui avons expliqué les bienfaits du Falun Dafa. Ensuite, nous lui avons dit : « Si vous continuez ainsi, il y aura des conséquences, l’information sera soumise à Minghui et archivée. Vous serez tenu responsable à l’avenir. »

Après avoir écouté silencieusement pendant plus de 20 minutes, le directeur a répondu : « Je comprends. Et je sais quoi faire. » Le jour de la libération de la pratiquante, le directeur était sur place et a permis à la pratiquante de rentrer chez elle.

Appels des numéros publiés dans le bulletin quotidien

Minghui publie un bulletin quotidien des cas de persécution et, fin 2015, notre petite équipe a commencé à appeler ces numéros. Deux d’entre nous passaient des appels chaque jour, un troisième pratiquant envoyait des MMS, et un quatrième s’occupait des cas où des pratiquants étaient jugés. De plus, nous avons constitué une base de données des informations de contact du système judiciaire en Chine.

Chaque matin, nous étudiions les enseignements du Falun Dafa, puis nous émettions la pensée droite pendant une heure. L’après-midi, après la publication du résumé quotidien, nous téléchargions les cas et les suivions. Chacun de nous avait quatre téléphones portables débloqués afin de pouvoir changer les cartes SIM à tout moment. Pour des raisons de sécurité, nous faisions deux appels avec une carte SIM, puis nous la remplacions par une autre.

En conséquence, chacun de nous avait des dizaines de cartes SIM, que nous jetions après quelques utilisations pour des raisons de sécurité. Parfois, une carte SIM qui coûtait plusieurs dizaines de yuans n’avait plus qu’un solde de quelques yuans après utilisation ; parfois, des dizaines de cartes SIM étaient achetées puis bloquées. Malgré ces interférences, nous continuions à passer des appels.

Que les policiers répondent ou non à nos appels, nous leur envoyions des MMS et SMS contenant les informations suivantes : a) Le Falun Dafa est bon, et notre Constitution nous permet de le pratiquer ; b) Le PCC essaiera de se dérober à sa responsabilité dans la persécution à l’avenir et utilisera des responsables subalternes comme boucs émissaires ; et c) Des hauts responsables, comme Zhou Yongkang et Bo Xilai, ont déjà subi des représailles.

Avant d’envoyer ces messages, nous vérifiions toujours si nos téléphones les envoyaient correctement. Un jour, je me demandais si les responsables recevaient bien les messages que nous envoyions. Juste à ce moment-là, nous avons reçu une réponse d’un agent qui nous insultait. Nous avons tous souri, car nous savions qu’il avait bien reçu le message.

L’obtention des numéros de téléphone

Dans les régions où la persécution était particulièrement intense, il était difficile d’obtenir les coordonnées des postes de police et des agents. Pour recueillir ces informations, j’appelais parfois le centre de commandement de la police, le 110, et je demandais les coordonnées de certains postes de police. Cela nous permettait de collecter les numéros des directeurs de poste, des directeurs adjoints, des services d’enregistrement des ménages et des agents individuels.

Lorsque nous rappelions ces numéros, les directeurs des postes de police et les agents demandaient souvent comment nous avions obtenu leurs coordonnées. Nous leur répondions : « Dieu vous observe. Ce que vous avez fait pour persécuter les pratiquants de Falun Dafa a été exposé aux yeux du monde. » Ensuite, nous soumettions leurs numéros à Minghui afin que d’autres pratiquants puissent les utiliser pour contribuer à la libération des pratiquants et à mettre fin à la persécution.

Par exemple, dans un district du nord de la Chine, les fonctionnaires maltraitaient gravement les pratiquants de Falun Dafa, et un agent en particulier était connu pour harceler et arrêter les pratiquants. Comme son numéro n’était pas disponible sur Minghui, j’ai utilisé un annuaire en ligne pour trouver le numéro du poste de police, puis j’ai appelé l’accueil pour obtenir les coordonnées de cet agent. Quand je l’ai appelé, j’ai utilisé son nom et lui ai dit d’arrêter de persécuter les pratiquants. Nous lui avons ensuite envoyé des messages MMS détaillant les cas de persécution auxquels il avait participé. Nous avons soumis son numéro à Minghui pour que d’autres puissent également le contacter. Nous avons utilisé cette méthode pour exposer de nombreux autres agents dans différents districts.

Bonté et sagesse

Dans un cas, un directeur du Bureau de la sécurité intérieure dans le nord de la Chine a arrêté des dizaines de pratiquants en une seule journée. Nous avons essayé de l’appeler, mais une femme a répondu en disant que nous avions composé un mauvais numéro. Après avoir vérifié que le numéro était correct, nous avons décidé d’adopter une approche plus personnelle.

Nous avions appris que ce directeur souffrait d’hypertension. Je lui ai envoyé un message en disant : « Nous avons déjà travaillé ensemble, et je me souviens que vous aviez de l’hypertension. Comment allez-vous maintenant ? » En voyant qu’il avait lu le message, je l’ai immédiatement appelé. Il m’a répondu : « Merci de prendre de mes nouvelles. Pourriez-vous me rappeler où nous nous sommes rencontrés ? » Je lui ai révélé que j’étais une pratiquante de Falun Dafa et que ses actions dans la persécution de personnes innocentes avaient été exposées en ligne, accessibles à tous. Il a écouté un moment avant de raccrocher, et nous lui avons rapidement envoyé des MMS et des SMS démentant la propagande du Parti communiste chinois contre Falun Dafa.

Dans une autre situation, un jeune pratiquant du sud de la Chine avait été arrêté et maltraité. Nous avons contacté le secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ) pour lui expliquer que ce pratiquant était innocent. Nous lui avons donné l’exemple d’un directeur du Bureau de la justice dans le nord de la Chine qui, après avoir entendu la vérité sur le Falun Dafa, avait fini par libérer plus de 100 pratiquants au fil des années. Ce directeur a ensuite déménagé à l’étranger, où sa famille mène désormais une vie heureuse. Le secrétaire du CAPJ a écouté pendant environ 20 minutes et a promis d’aider. Deux jours plus tard, nous avons appris via Minghui que le jeune pratiquant avait été libéré. Nous étions ravis que le secrétaire ait pris la bonne décision.

Dans certains cas, lorsque les agents impliqués dans la persécution ne répondaient pas à nos appels, nous leur envoyions un message disant que nous étions un ami. Cela les amenait souvent à répondre à notre appel suivant. Tout au long de ces interactions, nous ne ressentions aucune rancune ni émotion négative à leur égard ; nous les considérions comme des membres de notre famille, car notre objectif était de les sauver.

Le Maître a dit :

« Clarifier la vérité, sauver les êtres, voilà ce que tu dois faire, en dehors de tout cela il n’y a rien que tu doives faire, il n’y a rien que tu doives faire dans ce monde. » (« Enseignement du Fa à la conférence de Fa de New York 2015 », Enseignements du Fa dans les conférences XIII)

Nous avons fait cela toutes ces années parce que nous devons accomplir notre mission.

Traduit de l’anglais