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Une enseignante de collège retraitée a perdu sa capacité de travailler en raison de la torture subie en prison et voit sa pension suspendue

22 décembre 2024 |   Écrit par Wang Jiemei

(Minghui.org) Note de la rédaction : Une enseignante de collège à la retraite, âgée de 64 ans, de la ville de Fushun, dans la province du Liaoning, a été illégalement condamnée à trois ans et demi de prison en 2021 pour avoir parlé de la persécution de sa croyance, le Falun Gong. Elle a subi de graves tortures en détention et a perdu sa capacité de travailler. Pire encore, le Bureau local de la sécurité sociale a suspendu sa pension après sa libération en août 2024, ce qui a entraîné de grandes difficultés financières pour elle et son mari. Elle raconte ci-dessous la persécution dont elle a été victime.

Mme Wang Jiemei

Pratiquer le Falun Gong

Je m’appelle Wang Jiemei. J’ai 64 ans cette année. Avant de prendre ma retraite, je travaillais comme enseignante au collège du district no 8 de Wanghua. Je suis née pendant la dernière année de la Grande Famine. Ma mère n’avait pas de lait maternel pour moi. Je ne pouvais manger que des restes de farine de maïs grattés dans la poêle. En raison de cette grave malnutrition, j’avais une grosse tête et un cou fragile. Mon œil paresseux m’empêchait de voir clairement les choses et me rendait incapable de lire pendant plus de deux heures, sous peine de ressentir une douleur foudroyante à la tête.

J’ai survécu, mais je souffrais d’une carence en calcium et mes jambes étaient déformées ; j’avais de fréquents maux de tête ; je souffrais d’arthrite sévère et je ne pouvais pas beaucoup marcher. Après mon mariage et la naissance de mon enfant, j’ai été incapable de marcher pendant un mois. À cause de ma faiblesse, j’avais l’air d’une femme âgée, alors que je n’avais que 37 ans.

Pour ne rien arranger, j’ai été victime d’une intoxication au monoxyde de carbone et je n’arrivais pas à m’endormir la nuit. Peu à peu, j’ai développé une anémie sévère, une cholécystite et une constipation. Mes règles duraient généralement près de vingt jours, avec un flux menstruel très abondant. Mon visage pâle faisait peur à voir.

Un soir, alors que je donnais des cours particuliers à des étudiants, j’ai soudain eu très froid. Après m’être rendue à l’hôpital, on a découvert que j’avais des fibromes utérins et on m’a opérée. Mes règles sont redevenues normales par la suite, mais j’ai continué à lutter contre mes autres maux. J’ai essayé toutes sortes de médicaments et de thérapies pour améliorer ma santé, mais rien n’a fonctionné.

En 1998, j’ai entendu parler des bienfaits du Falun Gong pour la santé et j’ai commencé à le pratiquer. La première nuit, après avoir lu seulement sept pages du Zhuan Falun, le texte principal du Falun Gong, j’ai dormi d’un sommeil aussi profond pour la première fois depuis des décennies. J’étais si heureuse !

Peu à peu, la plupart de mes problèmes ont disparu les uns après les autres. Sans souffrir physiquement, ma mauvaise humeur s’est également améliorée. En voyant mes changements, mon enfant m’a dit : « Maman, tu es si gentille maintenant ! Avant, j’avais très peur de toi ! »

En meilleure santé, j’ai travaillé très dur et j’ai offert des cours de soutien gratuits à mes élèves à l’heure du déjeuner ou le dimanche. Les résultats scolaires de mes élèves n’ont cessé de s’améliorer.

Certains parents de mes élèves ont divorcé ou ont eu des difficultés financières. J’ai également fait de mon mieux pour aider ces enfants, ce qui les a beaucoup encouragés.

Condamnée et torturée en prison

Pendant la pandémie de 2021, je me suis rendue à la foire communautaire de Gaokan pour distribuer des documents d’information sur le Falun Gong. J’espérais que les gens pourraient connaître le pouvoir de guérison du Falun Gong et en bénéficier comme je l’ai fait. Mais j’ai été suivie par une personne nommée Jin Baozhen, qui m’a signalée au poste de police de Gaokan. J’ai été arrêtée, puis condamnée à une peine de trois ans et demi d’emprisonnement assortie d’une amende de 10 000 yuans par le tribunal de la zone de développement économique et technologique de la ville de Shenyang. J’ai passé les deux premières années de ma peine au premier centre de détention de la ville de Shenyang et le reste à la quatrième division de la deuxième prison pour femmes de la province du Liaoning.

Les gardiennes de prison ont utilisé toutes sortes de méthodes pour tenter de nous forcer (les pratiquantes de Falun Gong) à renoncer à notre croyance. Si nous n’obtempérions pas, nous étions contraintes de rester debout ou assises sur de petits tabourets sans bouger pendant de longues heures chaque jour et nous n’étions pas autorisées à utiliser les toilettes, à nous laver ou à boire de l’eau. Les gardiennes diffusaient également des enregistrements sonores dénigrant le Falun Gong ou l’injuriaient elles-mêmes par haut-parleur.

Le 6 septembre 2023, la chef des détenues, Liang, m’a reproché de passer trop de temps à me laver et m’a frappée sur la tête.

Les détenues m’ont également ordonné de les accompagner aux toilettes la nuit. Je devais me lever 4 à7 fois chaque nuit. Je manquais de sommeil et j’avais souvent des vertiges.

En hiver, je ne pouvais pas m’endormir, car mes jambes étaient sensibles aux basses températures. J’ai demandé de l’eau chaude pour me réchauffer, mais les détenues me l’ont refusée. Le froid a également provoqué la réapparition de mon urétrite. Malgré mon envie d’aller aux toilettes, les détenues m’en empêchaient parfois. Un matin, lorsque j’ai utilisé les toilettes, j’ai vu du sang dans mon urine.

Le 7 avril 2024, alors que j’étais aux toilettes, la détenue Liang m’a soudain prise à part. Je lui ai demandé ce qui n’allait pas. Elle m’a dit que je n’étais pas autorisée à avoir des contacts avec d’autres pratiquantes de Falun Gong. Il s’est avéré qu’une pratiquante d’une autre équipe utilisait également les toilettes, même si je ne la connaissais pas.

Toujours à partir d’avril 2024, parce que je n’avais pas parlé à une détenue comme on me l’avait demandé, elles m’ont punie en me forçant à nettoyer la cellule tous les matins entre 4 h 30 et 5 h , pendant plus de quatre mois.

La détenue Liang a toujours trouvé des moyens de me maltraiter, notamment en ne me donnant pas assez de nourriture, en me privant de fruits ou de légumes, ou en me donnant des fruits pourris et/ou petits. Elle m’a souvent agressée verbalement devant les autres. À la mi-avril 2024, alors qu’il faisait encore très froid, elle m’a forcée à jeter mes pantalons et mes vestes en coton, sous prétexte que j’allais bientôt être libérée. En mai 2024, alors que je prenais une douche, elle m’a soudainement aspergée d’eau froide, sachant que je ne supportais pas le froid.

Même un mois avant ma libération, Liang m’a encore dit : « Même si tu pars, je ne te laisserai pas avoir une bonne vie si tu ne te comportes pas bien, »

Après ma libération en août 2024, ma pension a été suspendue. Comme mon mari a été licencié en 2002 et qu’il n’a pas retrouvé d’emploi à temps plein par la suite, notre situation financière était très mauvaise. Parfois, nous allions au marché des producteurs pour ramasser des légumes laissés sur le sol ou acheter de la nourriture en solde. Nous avons du mal à joindre les deux bouts et il est difficile d’aller de l’avant.

Voir aussi :

Une femme est emprisonnée et sa pension est suspendue en raison de sa croyance

Une enseignante retraitée condamnée à trois ans et demi pour avoir parlé des bienfaits du Falun Gong sur la santé

Traduit de l’anglais