Une famille contrainte d’accepter une compensation financière en échange de son silence sur la mort suspecte d’un être cher
(Minghui.org) La famille de M. Wang Jian a été contrainte de conclure un accord avec la deuxième prison de Jidong dans la province du Hebei le 30 juillet 2024 pour recevoir une compensation de 150 000 yuans en échange de leur silence sur sa mort suspecte le 3 avril 2023 alors qu’il était emprisonné en raison de sa pratique de Falun Gong.
M. Wang Jian
Mort suspecte
Le 6 juillet 2019, M. Wang, un habitant de 73 ans de la ville de Zunhua, dans la province du Hebei, a été arrêté et condamné à sept ans de prison en novembre 2020. Le 3 avril 2023, à 11 h 58, sa famille a reçu un appel de la deuxième prison de Jidong et on lui a dit qu’il était tombé dans le coma. Un autre appel a été reçu à 12 h 14, indiquant qu’une ambulance était venue le chercher. Sa famille s’est précipitée à l’hôpital, mais à 13 h 05, son décès a été constaté.
Un médecin légiste a indiqué que M. Wang présentait de larges zones d’ecchymoses profondes autour des oreilles et dans le dos, ainsi que des ecchymoses sur le dos de sa main droite. Il y avait une marque circulaire sur sa poitrine et quelques griffures sur son dos. Lorsque le médecin légiste a retourné le corps, du liquide s’est écoulé de l’oreille gauche.
Étant donné que M. Wang était en bonne santé lorsqu’il a subi un examen physique le 2 mars 2023, et qu’il semblait également aller bien et être de bonne humeur lorsque sa famille lui a rendu visite deux semaines plus tard, sa famille a soupçonné un acte criminel dans sa mort, car les ecchymoses sur sa tête et son dos suggéraient des actes de torture ou d’autres mauvais traitements.
La prison a insisté sur le fait que M. Wang était mort subitement d’une maladie, mais n’a pas précisé de quelle maladie il s’agissait. Elle a demandé à la famille de prouver qu’elle disposait de faibles revenus, car elle avait l’intention de lui offrir une aide financière de 8000 à 10 000 yuans.
La famille de M. Wang a rejeté l’offre et a demandé justice pour lui auprès de différents organismes, notamment le parquet de la ville de Tangshan, le gouvernement de la ville de Tangshan, le gouvernement du district de Caofeidian et la deuxième prison de Jidong. [La famille s’est vu opposer une fin de non-recevoir.]
Forcée d’accepter le règlement
Une personne bien informée a ensuite raconté à la famille que M. Wang était en bonne santé et avait le teint rose lorsqu’il a été admis à la prison. Parce qu’il était resté fidèle à sa croyance, le gardien Li Zhuang lui a administré des coups de matraque électrique, l’a aspergée de gaz poivré et l’a mis à l’isolement. Son état de santé s’est rapidement dégradé et il est décédé quelques mois plus tard.
Forte de ces nouvelles informations, la famille de M. Wang a intenté une action en justice contre la prison auprès de la Haute Cour de la province du Hebei. Au lieu d’examiner l’affaire sur le fond, le tribunal a procédé à une médiation directe, sans faire appel à un médiateur indépendant. Il a proposé que la prison verse une indemnité de 150 000 yuans en échange du retrait de l’affaire par la famille.
La prison a d’abord rejeté l’offre, puis s’est ravisée. La famille de M. Wang a refusé d’être achetée pour son silence. Le directeur de la prison a alors eu recours à toutes sortes de tactiques et de relations pour tenter de les faire plier. Il a même dit au superviseur du fils de M. Wang que si la question n’était pas résolue avant la fin du mois de juillet 2024, ils en subiraient tous les deux les conséquences. Le superviseur a à son tour menacé le fils de M. Wang de le licencier s’il n’acceptait pas l’accord. Les autres membres de la famille de M. Wang ont également été menacés.
Le 29 juillet 2024, la prison a rappelé le fils de M. Wang et lui a lancé un ultimatum : signer un accord le lendemain ou en subir les conséquences. Le fils de M. Wang, qui représentait la famille, a cédé à la pression. Il a signé les documents le lendemain et la prison lui a immédiatement viré 150 000 yuans. Il n’a cependant pas reçu de copie de l’accord et n’a pas été autorisé à le photographier.
Dans le cadre de l’accord, la famille de M. Wang a également fait incinérer son corps dans un funérarium proche de la prison le 31 juillet 2024.
L’appel déchirant de la fille pour que justice soit faite
La fille de M. Wang s’est rendue au Département de police de la ville de Zunhua après l’incinération. Elle a lancé un appel public à l’extérieur, l’urne funéraire de son père à côté d’elle. Elle a demandé à voir Miao Aidong et Wu Guanghua, l’ancien chef et l’actuel vice-chef de la Division de la sécurité intérieure, l’agence responsable de l’arrestation de son père. De nombreux passants se sont rassemblés pour voir ce qui se passait, mais ils ont rapidement été dispersés par la police. La police a également forcé les spectateurs à supprimer les vidéos de la fille de M. Wang. Ils l’ont cachée à la vue des autres avec un parasol et lui ont ordonné de rentrer à l’intérieur pour discuter de son appel. Elle a refusé, mais a été appréhendée et transportée à l’intérieur par quatre policiers.
Miao et Wu étaient introuvables. La fille de M. Wang a demandé à voir le procureur Guo Quanxiao et le juge Miao Ruisheng, qui ont inculpé et condamné son père. Personne ne lui a répondu. C’est alors qu’un jeune homme en civil s’est présenté et l’a pointée du doigt en lui disant : « Quand vas-tu arrêter de faire toute cette histoire ? »
La fille de M. Wang l’a condamné pour avoir traité de la sorte des citoyens respectueux de la loi et a exigé des excuses. Le jeune homme est parti. Environ une demi-heure plus tard, le secrétaire du village de M. Wang est arrivé et a exhorté la fille de M. Wang à revenir rapidement pour assister aux cérémonies commémoratives de son père.
La fille de M. Wang est finalement partie et sa famille a organisé un service commémoratif pour son père le 1er août 2024.
Voir aussi :
Une famille soupçonne un acte criminel dans la mort subite d’un homme de 72 ans à la prison de Jidong (photos explicites)
Un homme de 72 ans meurt subitement pendant qu’il purgeait une peine de sept ans de prison pour sa pratique du Falun Gong
Plus de 300 policiers mobilisés pour arrêter 18 pratiquants de Falun Gong
Traduit de l’anglais