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Une femme du Heilongjiang est toujours victime de harcèlement après avoir purgé deux ans de prison pour sa croyance

3 octobre 2021 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org) Le 6 novembre 2020, Mme Wang Fuhua, une femme d'une soixantaine d'années, a été libérée de la prison pour femmes de la province du Heilongjiang, après avoir purgé une peine de deux ans pour avoir parlé aux gens de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle également connue sous le nom de Falun Dafa, que le régime communiste persécute chinois depuis 1999. Elle était émaciée et semblait beaucoup plus vieille que son âge.

La tentative de forcer Mme Wang, une habitante de la ville de Suihua, dans la province du Heilongjiang, à renoncer à sa croyance s'est poursuivie après son retour chez elle. Le Bureau de la sécurité sociale a exigé qu'elle rembourse la pension qu'elle avait reçue pendant les deux années passées en prison et l'a menacée de suspendre sa future pension, en invoquant une nouvelle politique qui interdit à tous les pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance de recevoir des prestations de retraite.

En outre, l'augmentation de la pension que Mme Wang a reçue au cours de la période de deux ans a été effacée et sa pension mensuelle a été ramenée au niveau d'avant son arrestation. N'ayant pas d'autres choix, la famille de Mme Wang a payé les 60 000 yuans requis pour qu'elle puisse à nouveau recevoir sa pension.

En avril 2021, Mme Wang a de nouveau été harcelée et on lui a ordonné d'écrire une déclaration de renonciation au Falun Gong. Les autorités ont menacé de l'emmener dans un centre de lavage de cerveau si elle n'obtempérait pas.

Arrestation et détention

Mme Wang et quatre autres pratiquants locaux de Falun Gong, soit Mme Zhao Tingting, M. Yang Chuanhou, Mme Wang Fang et Mme Bai Xia, se sont rendus dans le district voisin de Lanxi pour distribuer des informations sur le Falun Gong le 3 octobre 2018, et ont été arrêtés.

Ils ont été interrogés au centre de détention dans le district de Lanxi. Ils ont tous refusé de dire leur nom. Terrifiée par la police, Mme Wang s'est évanouie.

La police a découvert plus tard que les pratiquants étaient de Suihua après avoir découvert un reçu dans la voiture de M. Yang. Ils ont pris des photos de chaque pratiquant et ont envoyé les informations au Bureau 610 de Suihua, une agence extralégale spécialement créée pour persécuter le Falun Gong. Le Bureau 610 a ensuite découvert les noms de tous les pratiquants.

L'agent de police Rong Li du Bureau de la sécurité intérieure du district de Lanxi a emmené les cinq pratiquants au département de police du district de Lanxi et les a interrogés séparément. Chaque pratiquant a été placé dans une pièce séparée et a dû s'asseoir sur une chaise en métal avec les mains et les pieds attachés.

Mme Wang a expliqué le Falun Gong aux deux policiers qui l'interrogeaient et les a exhortés à ne pas participer à la persécution. La police a refusé de l'écouter et a préféré enregistrer ses paroles et les utiliser comme preuves à charge contre elle.

Plus tard, l'agent Rong Li a emmené les pratiquants à l'hôpital du district de Lanxi pour un examen médical. Bien qu’on a constaté que Mme Wang souffrait d'une hypertension qui posait des risques pour sa santé, elle a tout de même été admise au centre de détention de Lanxi.

Le lendemain, le 4 octobre, la police a fait une descente au domicile de Mme Wang. Ils ont confisqué une imprimante, une cartouche d'encre, un coupe-papier et 1000 yuans en espèces. Ils ont failli arrêter la sœur de Mme Wang qui était venue lui rendre visite pendant la descente, mais se sont ravisés en découvrant qu'elle n'était pas une pratiquante de Falun Gong.

Le 10 octobre 2018, trois autres pratiquantes, dont Mme Song Hongwei (la femme de M. Yang), Mme Wu Jinghua et Mme Gao Jinshu ont également été arrêtées et emmenées au centre de détention lorsqu'elles sont allées porter des vêtements aux pratiquantes détenues.

Le 15 octobre, les pratiquantes ont été emmenées au centre de détention d'Anda, qui a refusé d'accueillir Mmes Wang et Gao après avoir découvert qu'elles souffraient d'une pression artérielle dangereusement élevée. La police a obligé le centre de détention à mesurer trois fois la tension artérielle des deux pratiquantes avant de les laisser sortir. Mme Wang a été condamnée à une amende de 1000 yuans.

Persécution au centre de détention d'Anda

Le 23 novembre 2018, un mois après la libération sous caution de Mme Wang, trois policiers l'ont emmenée, ainsi que Mme Bai, qui avait également été libérée sous caution, au département de police du district de Lanxi, puis au centre de détention d'Anda à minuit. Mme Wang a été détenue dans ce centre de détention pendant un an.

L'environnement du centre de détention d'Anda était dur, sombre et humide. Une cellule contenait généralement de vingt à trente-deux personnes. Toutes les détenues devaient se doucher, manger, déféquer et dormir dans la même cellule toute la journée. Comme la fenêtre de la pièce était très étroite et qu'il n'y avait pas beaucoup de lumière du soleil, de nombreuses personnes ont développé la gale à cause de l'environnement sale et mal ventilé. La nourriture était très peu abondante et de mauvaise qualité. Parfois, la soupe était mélangée à de la terre.

Il faisait froid dans la cellule, mais une détenue du nom de Chen Dandan a enlevé les vêtements de Mme Wang jusqu'aux sous-vêtements, la laissant grelotter de froid.

Chaque matin, on ordonnait à Mme Wang de mémoriser les règles de la cellule. Elle a refusé, car elle se croyait innocente.

Chaque fois qu'elle croisait les jambes en s'asseyant, Chen Dandan la frappait sur la poitrine. Chen a également tenté de forcer Mme Wang à écrire une déclaration pour renoncer à sa croyance.

Le médecin du centre de détention a obligé Mme Wang à prendre des médicaments pour faire baisser sa tension artérielle. Cependant, le médicament lui donnait des vertiges et la faisait se sentir mal. Lorsqu'elle a refusé de prendre davantage de médicaments, Chen a jeté le gobelet d'eau de Mme Wang dans la cuvette des toilettes et l'a frappée aux lèvres. La bouche de Mme Wang est devenue enflée.

Une autre fois, alors que Mme Wang refusait de prendre les médicaments, Chen a fait pression sur elle en ordonnant à toutes les détenues de s'asseoir les jambes croisées.

Lorsque Mme Zhao, âgée d'une vingtaine d'années, a été transférée dans la cellule de Mme Wang, elle et toutes les autres pratiquantes se trouvant dans la même pièce ont décidé de protester contre la persécution en refusant de porter le gilet des détenues. Chen a commencé à frapper Mme Zhao avec colère. Elle a menacé de battre aussi Mme Wang si elle ne mettait pas le gilet.

Mme Wang a dit : « Nous sommes de bonnes personnes et n'avons commis aucun crime. Nous ne sommes pas censées être persécutées de la sorte. Nous n'avons rien fait de mal. Je ne suis pas une prisonnière. Je ne mettrai pas le gilet ! » Les détenues ont eu peur que Mme Wang soit battue. Elles l'ont agrippée et lui ont mis le gilet.

Mme Wang était toujours gentille avec les détenues et partageait souvent sa nourriture avec elles. Il y avait une adolescente dans sa cellule qui avait battu son beau-père parce qu'il la traitait mal. Son beau-père l'avait alors dénoncée à la police et fait envoyer au centre de détention. Le père ne lui envoyait pas de produits de première nécessité et ne faisait pas de dépôts en espèces pour elle. Mme Wang s'est toujours occupée de l'adolescente, et même les gardiennes ont été touchées. L'une des gardiennes a fait remarquer que tous les enfants seraient bien nourris s'ils avaient des parents comme Mme Wang.

Condamnés à un an de prison

Mme Wang Fuhua et les six autres pratiquants (dont Mme Zhao, M. Yang, Mme Wang Fang, Mme Bai, Mme Song et Mme Gao) ont comparu devant le tribunal de la ville d'Anda le 16 avril 2019. Ils ont été traînés jusqu'au tribunal, la tête couverte d'une cagoule noire. Ils ont également été menottés et entravés. Quelques minutes après le début de l'audience, Mme Gao a vomi et s'est évanouie. L'audience a alors été annulée.

La deuxième audience a eu lieu le 14 mai 2019. Chacun des sept pratiquants était représenté par des avocats, qui ont plaidé non coupable pour chacun d'entre eux. Les avocats ont fait valoir que la persécution du Falun Gong n'avait aucune base légale. Ils ont également souligné que les pratiquants de Falun Gong vivent selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, qui ne peut que bénéficier à la société sans causer de préjudice à quiconque.

Le juge a condamné tous les pratiquants à une peine de un à deux ans de prison. Mme Wang Fuhua a été condamnée à une peine de deux ans de prison et à une amende de 10 000 yuans. Les pratiquants ont fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Suihua, mais le juge Liu Yankun a décidé de maintenir le verdict initial.

Persécution dans la prison pour femmes du Heilongjiang

Assises sur un petit tabouret

Le 29 novembre 2019, les pratiquantes ont été transférées à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang. Mme Wang Fuhua a été affectée à l'équipe 1 du neuvième quartier et a reçu l'ordre d'écrire des « déclarations de garantie » renonçant au Falun Gong. Comme Mme Wang a refusé, elle a été punie en étant forcée de s'asseoir sur un petit tabouret, une forme de torture très courante utilisée contre les pratiquants dans la prison.

Le tabouret ne mesure que 10 cm de haut et sa surface est très étroite et ne fait pas plus de 20 cm de large. Les pratiquants sont forcés de s'asseoir sur le tabouret, les jambes serrées l'une contre l'autre et les mains sur les genoux. Si les détenus voient les pratiquants fermer les yeux, ils leur donnent des coups de pied ou les battent.

Lors de son premier jour en prison, Mme Wang a été obligée de rester assise sur le tabouret jusqu'à 22 h. Lorsqu'elle a fermé les yeux, les détenues l'ont agressée verbalement. Les jambes de Mme Wang lui faisaient mal à force d'être assise. Il lui est devenu difficile de se lever ou de s'asseoir. Son dos était douloureux et sa poitrine était très tendue. De nombreux pratiquants avaient des douleurs sur tout le corps, et leurs fesses étaient couvertes de cloques et d'ecchymoses.

Violence verbale

Mme Wang était la seule pratiquante de Falun Gong dans sa cellule. Les détenues ont été récompensées par des réductions de peine pour avoir torturé Mme Wang. La détenue Wang Xiuli a collé un morceau de papier contenant des phrases calomnieuses sur le fondateur du Falun Gong sur le dos de Mme Wang. Après que Mme Wang l'a enlevé, plusieurs détenues l'ont poussée et l'ont agressée verbalement. Plus tard, elle a de nouveau été forcée de s'asseoir sur un petit tabouret lorsqu'elle a refusé de calomnier le Falun Gong.

Travaux forcés

En plus de la torture physique et mentale, les prisonniers ont été obligés de faire du travail non rémunéré.

En janvier 2020, la prison a demandé à toutes les détenues de la cellule de Mme Wang de travailler avec du papier d'aluminium à l'intérieur de la cellule. La pièce était remplie d'une odeur âcre. À la fin de la journée, leurs narines étaient remplies d'une substance noire. La plupart d'entre elles toussaient beaucoup et leurs crachats étaient également noirs.

Elles ont étaient également chargés d'emballer 800 à 900 gants jetables à quelques reprises. Les détenues commençaient à travailler à partir de 6 h du matin et s'arrêtaient pour prendre un repas à 7 h 30 avant de reprendre le travail. Ils terminaient leur travail vers 18 ou 19 h. Le travail s'est arrêté avant le Nouvel An chinois en 2020 et a été mis en attente lorsque la pandémie a commencé.

Voir aussi :

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Traduit de l'anglais