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Persécutés pour leur croyance, une femme et son mari meurent à un an d'intervalle

22 mars 2022 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang, en Chine

(Minghui.org)

Nom chinois : Mme Guan Fengxia 管凤霞

Sexe : Féminin

Âge : 60 ans

Ville : Daqing

Province : Heilongjiang

Profession : N/A

Date du décès : 5 mars 2021

Date de la dernière arrestation : 28 décembre 2000

Dernier lieu de détention : Camp de travaux forcés pour femmes de Shuanghe

Nom chinois : M. Dai Zhidong 代志东

Sexe : Masculin

Âge : 60 ans

Ville : Daqing

Province : Heilongjiang

Profession : N/A

Date de décès : 11 février 2022

Date de la dernière arrestation : 8 janvier 2022

Dernier lieu de détention : Département de police du canton de Lindian

Moins d'un an après le décès de Mme Guan Fengxia, victime d'années de harcèlement pour sa pratique du Falun Gong, son mari, M. Dai Zhidong, est également décédé, un mois après sa dernière arrestation pour leur croyance commune.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Mme Guan Fengxia

Mme Guan, de la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1995. Après avoir vu à quel point elle s'était transformée en une personne bien meilleure, M. Dai a également commencé à pratiquer le Falun Gong un an plus tard et a été ravi de voir plusieurs de ses maux disparaître sans traitement médical.

M. Dai a déclaré : « La pratique du Falun Gong m'a non seulement libéré de la souffrance des maladies, mais a également sauvé mon âme. Je comprends maintenant comment être une bonne personne. »

Leur vie heureuse n'a pas duré longtemps. En juillet 1999, Jiang Zemin, ancien dirigeant du Parti communiste chinois, a ordonné l'éradication du Falun Gong en Chine, en raison de son immense popularité. Depuis lors, le couple a été constamment arrêté, harcelé et détenu, ce qui a fini par leur coûter la vie à tous deux.

Persécution de Mme Guan

Mme Guan travaillait à la billetterie de la gare de Sartu. Parce qu'elle n'a pas abandonné le Falun Gong, elle a été arrêtée deux fois et soumise à deux séances de lavage de cerveau entre septembre 1999 et 2000. Elle était surveillée 24 heures sur 24 et forcée de regarder des vidéos de propagande calomniant le Falun Gong.

Après sa libération, on l'a éloignée de son travail habituel et on lui a ordonné de faire du ménage. Elle n'a pas été autorisée à rentrer chez elle pendant cinq mois et est restée à la gare. Au même moment, M. Dai a également été placé en détention, laissant leur fils âgé de 12 ans se débrouiller tout seul.

Après avoir été libéré, le couple s'est rendu à Pékin avec leur fils le 18 juin 2000 pour faire appel pour le droit de pratiquer le Falun Gong, mais ils ont été arrêtés dans le train près de Pékin. Les autorités les ont ramenés à Daqing le 21 juin et ont détenu Mme Guan pendant 45 jours.

Entre août et décembre 2000, Mme Guan n'a pas été autorisée à rentrer chez elle et a été contrainte de vivre dans la gare. Sa famille a ensuite versé 2000 yuans aux autorités pour qu'elle puisse rentrer chez elle.

Quelques jours plus tard, le 28 décembre, elle s’est rendue une nouvelle fois à Pékin et a de nouveau été arrêtée. Cette fois, elle a été condamnée à deux ans de prison dans le camp de travaux forcés pour femmes de Shuanghe, à Qiqihar.

Les gardes du camp de travail lui ordonnaient souvent de renoncer au Falun Gong, la battaient et l'humiliaient. Elle n'était pas autorisée à dormir et était forcée de regarder des vidéos diabolisant le Falun Gong. Elle était souvent placée à l'isolement, et les gardiens mettaient parfois des drogues inconnues dans sa nourriture et son eau.

En plus de la torture physique, elle était également contrainte d'emballer des pesticides sans être payée. Sans protection adéquate, elle respirait souvent la poudre, ce qui lui provoquait une forte toux.

Lorsqu'elle est rentrée chez elle deux ans plus tard, elle a été anéantie en apprenant que M. Dai avait été condamné à une peine de sept ans de prison à Daqing. Elle s'est battue pour s'occuper seule de leur fils.

Même si Mme Guan n'a pas été arrêtée à nouveau, les autorités sont constamment revenues la harceler et lui ont ordonné de renoncer au Falun Gong. La persécution continue a eu des répercussions sur sa santé. Elle a développé des fibromes utérins et a eu des saignements irréguliers. Elle était incapable de manger et s'est émaciée. Elle est décédée le 5 mars 2021. Elle avait 60 ans.

Persécution de M. Dai

M. Dai, ancien employé d'une entreprise de pompes submersibles relevant de l'administration pétrolière de Daqing, s'est vu d’abord extorquer 3000 yuans et a fait l'objet d'une surveillance étroite en décembre 1999, lorsque son supérieur au travail a découvert qu'il prévoyait de se rendre à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong.

M. Dai a été arrêté en avril 2000 après avoir été trompé pour qu’il se rende au poste de police, il a été détenu pendant trente jours. Il a également été étroitement surveillé lorsqu'il est retourné travailler.

La police l'a arrêté une nouvelle fois quelques jours plus tard, le 12 mai, et l'a détenu pendant quinze jours.

Lui et Mme Guan se sont rendus à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong le 18 juin et ont été arrêtés par le personnel de sécurité du train alors que celui-ci était sur le point d'entrer dans Pékin. M. Dai a été détenu pendant 75 jours après avoir été ramené à Daqing et contraint de payer 500 yuans pour la nourriture, plus 4000 yuans supplémentaires au Bureau 610, une agence extralégale créée spécialement pour persécuter le Falun Gong.

Son employeur l'a suspendu pendant un an et lui a donné 100 yuans par mois. Son supérieur hiérarchique a décidé de le licencier cinq mois plus tard, en novembre.

M. Dai a été arrêté une nouvelle fois en décembre 2000. Il s'est échappé du poste de police et a été contraint de vivre loin de chez lui. Quelques semaines plus tard, son employeur l'a informé qu'il devait venir chercher une somme forfaitaire de 70 000 yuans. Son supérieur a refusé que sa famille aille chercher l'argent pour lui, mais a insisté pour qu'il aille le chercher lui-même. Craignant d'être arrêté, M. Dai a renoncé à récupérer l'argent.

M. Dai a été arrêté alors qu'il cherchait un emploi dans la ville voisine de Harbin, le 2 janvier 2001, et détenu au centre de détention du district de Taiping pendant dix-huit jours. La police lui a extorqué 2000 yuans et le centre de détention lui a ordonné de payer 300 yuans pour couvrir sa nourriture.

Après l'avoir ramené à Daqing, la police l'a menotté dans le dos et l'a interrogé pendant sept heures. Il a refusé de répondre à leurs questions et s'est à nouveau échappé.

Après plus d'un an de déplacement, M. Dai a été arrêté au domicile d'un pratiquant le 22 avril 2002. La police l'a gavé avec de l'eau épicée et l'a détenu au centre de détention de la ville de Daqing. Il a fait une grève de la faim pour protester contre la persécution pendant 64 jours et a été gavé.

Il a vomi du sang après que l'infirmière lui a percé l'œsophage avec la sonde d'alimentation. Lorsque sa famille lui a rendu visite à l'hôpital, il était menotté à une chaise. Sa bouche était couverte de sang, son visage était maigre et son nez était meurtri. Comme sa famille n'avait pas les moyens de payer les frais médicaux, la police l'a ramené au centre de détention.

M. Dai a été inculpé par le parquet du district de Ranghulu le 4 juillet 2002. Il a été jugé par le tribunal du district de Ranghulu le 15 août 2002 et condamné à sept ans de prison à Daqing le 6 septembre.

Parce qu'il a refusé de renoncer au Falun Gong, de porter l'uniforme de détenu ou d’effectuer le travail non rémunéré, les gardiens et les détenus l'ont constamment battu, lui ont versé de l'eau froide et l'ont soumis à des températures basses. Le détenu Yang Youlong l'extorquait en le forçant à lui acheter des produits de première nécessité, entre 100 et 200 yuans à chaque fois.

Douze détenus se relayaient pour surveiller M. Dai 24 heures sur 24. Il n'était autorisé à dormir qu'entre 2 et 4 heures du matin et on lui ordonnait de rester assis sur un petit tabouret sans bouger pendant de longues heures.

En janvier 2003, il a été privé de sommeil pendant trois jours. Les gardes l'ont déshabillé, l'ont maintenu au sol et ont versé de l'eau froide sur le sol. Ils ont également ouvert la fenêtre pour laisser l'air glacial de l'hiver souffler sur lui. Il était incapable de se relever après la torture.

Les gardiens l'ont à nouveau privé de sommeil en 2005.

En mars 2006, les détenus l'ont battu jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Ils l'ont à nouveau battu le 19 mai et l'ont forcé à porter l'uniforme de détenu. M. Dai a enlevé l'uniforme et l'a jeté par terre. Les gardiens ont menacé de le battre.

M. Dai a eu de fortes douleurs à l'estomac à la mi-août et était incapable de sortir du lit. Voyant qu'il ne portait pas l'uniforme de détenu, le gardien l'a battu, lui a enlevé ses vêtements et lui a mis de force l'uniforme.

En raison des fréquents passages à tabac et des gifles au visage entre mars et mai 2007, M. Dai a souffert de douleurs aux oreilles pendant six mois. Il a également souffert d'une grave perte d'audition. Une fois, les passages à tabac l'ont empêché de se déplacer librement pendant deux semaines.

Il a de nouveau été battu le 4 août 2007 pour avoir refusé de porter l'uniforme de détenu. Les gardiens ont ordonné à deux détenus de le faire tomber au sol et de le traîner par les pieds sur plus de 100 mètres. Son pull a été déchiré et il a eu la peau du dos blessée.

Un épisode similaire s'est produit une autre fois, le 24 août. Les gardes l'ont déshabillé et lui ont enfilé de force l'uniforme du détenu. Ses yeux ont été meurtris par les coups et il a eu du mal à marcher par la suite.

M. Dai a perdu connaissance après avoir été battu le 20 mai 2008 pour avoir fait les exercices de Falun Gong. Sa tête était enflée et ses yeux étaient de nouveau meurtris.

Après avoir survécu à sept années infernales de torture et d'abus, M. Dai a été libéré le 21 avril 2009, mais il a été harcelé régulièrement. Sans emploi, il a contacté son ancien employeur et a demandé à revenir. Son supérieur l'a menacé de lui faire signer une déclaration promettant de ne plus pratiquer le Falun Gong. Refusant de transiger, M. Dai a dû faire des petits boulots pour joindre les deux bouts.

Le harcèlement s'est intensifié au cours des deux dernières années dans le cadre de la campagne « Plan zéro », les autorités ayant visé chaque pratiquant figurant sur leur liste et tenté de les contraindre à renoncer au Falun Gong.

La dernière arrestation de M. Dai remonte au 8 janvier 2022, après que lui et un autre pratiquant ont été signalés pour avoir distribué un dépliant contenant des informations sur le Falun Gong dans une station-service. La police a saccagé son domicile et lui a demandé une caution de 10 000 yuans, avant de le libérer sous caution.

M. Dai subissait une pression énorme avec cette nouvelle vague de persécution financière, car il avait toujours du mal à payer la facture médicale de Mme Guan. La police ayant confisqué ses 5000 yuans d'économies et son fils ayant payé la caution de 10 000 yuans à sa place, il s'inquiétait de savoir quand il serait en mesure de rembourser toutes ses dettes. Entre-temps, la police l'a averti de ne pas signaler la persécution sur le site Web Minghui.org. La pression mentale a eu raison de sa santé et il est décédé le 11 février 2022. Il avait 60 ans.

Voir aussi :

Un livreur décède 35 jours après son arrestation pour avoir distribué des dépliants de Falun Gong

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Traduit de l’anglais