Gong meurent en détention tandis que la        répression se durcit ( 19 décembre 2000 )          “ Alors que la Chine affirme être attachée à la promotion et à        la protection des droits humains, la répression à laquelle sont        en butte le mouvement Fa Lun Gong et d'autres organisations        "hérétiques" s'intensifie, et le nombre de victimes augmente        quotidiennement ”, a déclaré ce jour (mardi 19 décembre 2000)        Amnistie internationale.          D'après les informations recueillies, depuis que les autorités ont        lancé leur campagne de répression en juillet 1999, au moins 77        membres du Fa Lun Gong sont morts en détention, ou peu après        avoir été relâchés, dans des circonstances suspectes. Il semble        que nombre d'entre eux soient décédés des suites de torture, ou        après qu'on eut tenté de les nourrir de force alors qu'ils        observaient une grève de la faim.          Dix-sept des décès signalés ont eu lieu dans la province du        Shandong et 14 dans celle du Heilongjiang. Dans de nombreux        cas, malgré les témoignages de sources diverses indiquant que les        victimes ont été torturées, des responsables locaux ont nié que le        moindre acte condamnable eût été commis, et le gouvernement        n'a mené aucune enquête sur ces affaires, ni pris quelque mesure        que ce soit pour empêcher de nouvelles violations des droits        humains.          “ Ces morts en détention illustrent de manière consternante le        mépris total des autorités pour la vie des personnes qui sont        détenues au seul motif de leurs activités, pourtant non        violentes. Le gouvernement doit honorer les engagements qu'a        pris la Chine en ratifiant la Convention des Nations unies        contre la torture en 1988, et adopter immédiatement les        mesures nécessaires pour mettre fin à la pratique de la torture.        ”          Outre ce nombre élevé de morts en détention, une multitude        d'actes de torture ainsi que d'autres formes de mauvais        traitements imputés à la police, d'arrestations arbitraires et de        procès iniques sont régulièrement signalés. D'après les        informations recueillies, dans certaines régions, les personnes        identifiées comme membres du Fa Lun Gong sont        systématiquement placées en détention dans des “ centres de        réforme ”. Celles qui refusent de renier leurs convictions sont        maintenues en détention.          La récente incarcération de deux membres du Fa Lun Gong        installés à l'étranger montre que les autorités chinoises ne        craignent pas d'être montrées du doigt hors de leurs frontières et        qu'elles sont plus déterminées que jamais à réprimer ce        mouvement.          En novembre, Zhang Kunlun, membre du Fa Lun Gong âgé de        cinquante-neuf ans ayant la double nationalité chinoise et        canadienne, a été astreint sans jugement à trois ans        d'emprisonnement dans un camp de “ rééducation par le travail        ”. C'était la première fois qu'un membre du Fa Lun Gong        ressortissant d'un autre État était astreint à une période        d'emprisonnement au lieu d'être expulsé.          En décembre, Teng Chunyan, une femme résidant aux États-Unis,        a été condamnée à une peine de trois ans d'emprisonnement pour        avoir “ transmis des informations secrètes à des étrangers et à        des personnes se trouvant hors des frontières [chinoises] ”.        Teng Chunyan avait recueilli des renseignements indiquant que        des membres du Fa Lun Gong étaient détenus dans un hôpital        psychiatrique de Pékin, et les avait communiqués aux        représentants de médias étrangers dans la capitale chinoise, ainsi        qu'à des personnes avec lesquelles elle était en relation aux        États-Unis. Son procès s'est apparemment déroulé à huis clos.          “ La communauté internationale ne peut demeurer muette face        à ces violations flagrantes des droits humains. Elle doit les        condamner et exercer des pressions sur le régime chinois afin        qu'il prenne des mesures pour y mettre fin ”, a conclu Amnistie        internationale.          Complément d’information          Depuis septembre 1999, au moins 77 membres du Fa Lun Gong        (dont 42 femmes) seraient morts en détention officielle, ou peu        après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle pour raisons        médicales, dans des circonstances demeurées obscures,        apparemment des suites de torture ou d'autres formes de mauvais        traitements. Dix-sept personnes sont décédées dans la seule        province du Shandong, et 14 dans celle du Heilongjiang.          Selon la version officielle des faits, sur ces 77 victimes, 12 (parmi        lesquelles quatre femmes) seraient mortes après avoir “ sauté ”        tandis que la police les transportait ou les interrogeait, et huit        autres (dont quatre femmes) seraient “ tombées ” pendant leur        détention, dans les locaux de représentations provinciales à Pékin        pour la majorité d'entre elles.          D'après les informations recueillies, 18 des personnes décédées        (parmi lesquelles 13 femmes) avaient entamé des grèves de la        faim au cours de leur détention, et sept (dont cinq femmes) ont        apparemment perdu la vie après qu'on eut tenté de les nourrir de        force. Plusieurs sources indiquent que ceux qui ont alimenté ces        personnes sous la contrainte ne disposaient d'aucune formation ni        expérience médicales, leur infligeant de ce fait des blessures à la        trachée et provoquant d'autres complications qui leur ont        apparemment été fatales. Outre la mort de ces 77 personnes, il a        été confirmé que six membres du Fa Lun Gong (dont quatre        femmes) s'étaient suicidés alors qu'ils étaient en liberté ; il semble        toutefois que plusieurs d'entre eux se trouvaient toujours sous        surveillance policière.          Des sources officielles ont confirmé la plupart de ces décès, mais        ont démenti catégoriquement toutes les allégations faisant état de        torture ou d'autres formes de mauvais traitements.          Zhang Kunlun, citoyen canadien né en Chine, a été astreint en        novembre 2000 à trois ans d'emprisonnement dans un camp de “        rééducation par le travail ”. Après s'être installé au Canada en        1989, il avait acquis la nationalité de ce pays en 1995, mais il était        rentré en Chine en 1996 pour prendre soin d'un membre souffrant        de sa famille et avait été embauché par l'université des arts de        Shandong. Depuis juillet, Zhang Kunlun avait été appréhendé par        deux fois en raison de ses convictions de membre du Fa Lun        Gong. Le 15 novembre, il a été de nouveau arrêté par des        policiers à son domicile, dans la ville de Jinan, située dans la        province du Shandong. Les fonctionnaires de police étaient        apparemment en possession d'un document indiquant qu'il avait        été astreint à trois ans d'emprisonnement dans un camp de “        rééducation par le travail ”, sans préciser toutefois les motifs de        cette sanction. Il a ensuite été conduit au camp de Liu Chan Shan,        dans la banlieue de Jinan, pour y être emprisonné.          Teng Chunyan, qui a été condamnée à une peine de trois ans        d'emprisonnement par un tribunal de Pékin en décembre 2000,        réside de manière permanente aux États-Unis. Son mari est        citoyen américain. Cette femme de trente-sept ans, qui exerçait le        métier d'acupunctrice à New York et appartient au Fa Lun Gong        depuis l'année dernière, est retournée en Chine début 2000 en        vue d'y réunir des informations sur la politique de répression        menée par le gouvernement contre son mouvement, et est entrée        en relation avec des journalistes étrangers à Pékin. Elle a été        arrêtée en mai 2000 et déférée devant un tribunal le 23        novembre. Malgré les protestations du gouvernement américain        contre son arrestation, sa condamnation a été annoncée au mois        de décembre.          Index AI : ASA 17/048/00    

http://www.insidechina.com/news.php3?id=232014&section=default

[Traduit de l’anglais à partir de http://clearwisdom.net/eng/2000/Dec/21/NMR122100_3.html]