"Clarifiez la vérité intégralement, ayez la pensée droite pour éliminer la perversité, apportez le salut aux êtres, préservez résolument la Loi" (La Grande Loi est indestructible).
Lettre de Colin Wells, département des Affaires Etrangères et du Commonwealth du Royaume-Uni, bureau chinois de Hong Kong
Cher M. xxx,
Merci pour votre lettre du 14 juin au Lord Chancelier, baronne Symons de Vernham Dean et baronne Amos, concernant le traitement que subissent les pratiquants de Falun Gong par les autorités chinoises. J’ai été prié de répondre.
Nous avons été largement concernés par le traitement que subissent des chefs du Falun Gong et ses membres depuis que le groupe d’exercices basés sur le Qigong a été interdit en juillet 1999. Croyant que le mouvement était une menace pour la sécurité de l’état, les autorités chinoises ont engagé un programme répressif pour « rééduquer » les membres ordinaires et ils ont prononcé des sentences excessives contre les leaders du mouvement. Il y a eu de nombreux rapports de traitement sévère en prison ou pendant les interrogatoires.
A l’aide de notre politique de dialogue avec les Chinois, nous avons clairement fait savoir que de telles actions sont inacceptables et en infraction directe avec les dispositions de la Convention Internationale pour les Droits Civiques et Politiques, que la Chine a signé en octobre 1998, mais qu’elle doit maintenant ratifier. La question du Falun Gong a été soulevée au plus haut niveau avec les autorités chinoises. Le Premier Ministre l’a soulevée avec le Président Jiang Zemin le 19 octobre 1999. Robin Cook, lorsqu’il était Secrétaire aux Affaires Etrangères, a pressé le Ministre chinois des Affaires Etrangères, Tang Jiaxuan, à New York le 12 septembre, pour une action rapide en vue d’améliorer le respect des luttes humaines en Chine.
Nous avons également soulevé la question du mauvais traitement des membres de Falun Gong par les autorités chinoises pendant le dialogue habituel Royaume-Uni/Chine sur les Droits de l’Homme en Chine. Durant la dernière série de discussions tenue à Beijing du 12 au 14 février, en plus de répéter nos inquiétudes générales, nous avons aussi exprimé notre inquiétude sur la manière dont les pratiquants de Falun Gong étaient traités sur la Place TianAnMen le 1er octobre 2000 et le 1er janvier. Nous avons cherché des détails sur un nombre de cas individuels de Falun Gong. […]
Plus récemment, Audrey Glover, à la tête de la délégation du Royaume-Uni à la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, pendant sa visite en Chine le 9 juillet, a demandé aux autorités chinoises d’arrêter d’utiliser la détention administrative, un système utilisé contre les pratiquants de Falun Gong qui permet leur détention sans procès.
Le dialogue ne doit pas nous empêcher d’être critique sur les rapports de Chine en public. Quand le Ministre de l’Etat d’alors, John Battle, s’est adressé à la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU (CUR) 01122 mars, il a exprimé l’inquiétude du gouvernement sur la situation au Tibet, la détention continuelle et les tracasseries des activistes démocrates, des pratiquants religieux et des membres du Falun Gong et sur l’usage excessif de la peine de mort en Chine. Ses remarques ont provoqué un droit de réponse immédiat de la part de la délégation chinoise, qui condamnait ses commentaires.
Les autorités chinoises ne peuvent avoir aucun doute sur la force de nos sentiments sur cette importante question. Nous continuerons à les presser de respecter les Droits de l’Homme de tous les citoyens chinois, y compris les membres du Falun Gong.
Colin Wells
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