"Clarifiez la vérité intégralement, ayez la pensée droite pour éliminer la perversité, apportez le salut aux êtres, préservez résolument la Loi" (La Grande Loi est indestructible).


Olivier et Hélène, pratiquants français de Falun Dafa font le récit de leurs expériences suite à l’événement de la Place Tiananmen

[Site Minghui]

Beijing - le 20 novembre 2001, il faisait beau, nous nous sentions la joie, l'harmonie au cœur.

Nous sommes arrivés une heure avant le rendez-vous Place Tiananmen. Nous nous promenions sur la place, elle était immense. Il y avait des policiers partout. Nous avons remarqué qu'il y avait aussi une fourgonnette juste stationnée à l'endroit où nous devions nous retrouver avec les autres pratiquants occidentaux pour lancer l’appel pacifique. Soudain, nous avons vu un groupe de pratiquants venir au devant de nous. Un des pratiquants portait à l’épaule un grand drapeau allemand. Ils avaient l’air d'un vrai groupe de touristes. Arrivés près du lieu convenu, nous avons vu déboucher d’un coin de la place, un couple de pratiquants qui semblaient venir de se marier. La jeune femme tenait dans ses bras un joli bouquet de fleurs blanches. Les uns après les autres, les autres pratiquants ont convergé vers le point de rendez-vous. Ce qui était étrange, c'est que lorsque nous sommes arrivés au point de rendez-vous la fourgonnette avait disparu.

A 2 heures de l’après-midi, les 36 pratiquants étaient tous arrivés. L’un d’eux nous appelait les uns après les autres pour nous placer en rangs. 9 personnes par rang, 4 rangées en tout. Nous avons pris quelques photos. Sur la Place Tiananmen, nous avions l’air d’un groupe jovial.

Vers 2 heures et quart, un pratiquant nous a dit "Go !" tout le monde s’est mis en position du lotus, une main dressée devant la poitrine. Le simple fait de se mettre en position, nous nous sommes sentis basculer brusquement du côté humain vers le côté divin. Nous avons crié du plus profond de nous-mêmes : "Fa Zheng Qian Kun, Xie E Quan Mie! Fa Zheng Tian Di, Xian Shi Xian Bao". Le son est parti loin, très loin, jusqu'au fin fond de l'univers. Au même moment, les 9 pratiquants situés à l’arrière ont déployé la banderole "Zhen Shan Ren".

Le temps s'est arrêté à cet instant, majestueux, sacré. Notre plus forte impression était que tous les disciples de Dafa forment un seul et même bloc uni.

Moins de 40 secondes plus tard, les fourgonnettes de police sont arrivé.

Nous avons continué à émettre la pensée droite.

Hélène : Je les entendais arriver, mais mon cœur était tranquille. Je restait assise en lotus, une main dressée devant la poitrine, j'émettais la pensée droite. Quand une main de fer est venue empoigner mon bras, je suis resté concentrée, les yeux fermés. J’ai senti la main me lâcher comme si, dans sa frénésie, elle ne savait par quel pratiquant commencer. Puis la main – était-ce la même ? (j’avais les yeux fermés) – est revenue empoigner mon bras droit à nouveau, une autre m’a prise par le bras gauche. Je me suis sentie soulevée du sol, emmenée vers un camion de police. Arrivée à la porte du car, j’étais encore en position du lotus. Je les entendais dire en chinois « mais décroise lui les jambes, décroise lui les jambes de force ! » Mes jambes croisées en lotus les empêchaient de me faire rentrer dans le car de police. Ils étaient furieux, je me souviens avoir pensé « il faut que je garde mon lotus, comme ça ils ne pourrons pas faire rentrer d’autres pratiquants dans le car».

Une fois dans le camion, je les ai vu traîner un jeune pratiquant suédois à demi inconscient dans la fourgonnette. Puis ils ont tiré par les cheveux une dame âgée par dessus le corps du pratiquant qu’ils avaient laissé gisant là par terre.

En regardant autour de moi, je me suis demandé ce que je faisais là, c’est alors que j’ai vu les chinois sur la Place Tian An Men, témoins de la scène de ces pratiquants occidentaux se faisant arrêter par la police chinoise. J’ai ouvert une fenêtre du camion de police pour leur dire ce pour quoi j’étais venue en Chine : « Falun Dafa Hao, Falun Dafa Hao ! (le Falun Dafa est bon !) ».

Le policier du siège juste devant m’a projetée en arrière main en travers de ma gorge pour m’étrangler. J’ai senti qu’il se pourrait bien que j’en meure si sa main ne lâchait pas prise, car je ne pouvais pas me libérer et, en tant que pratiquante, ne voulais pas non plus le frapper en retour. Il m’a lâchée car un autre pratiquant derrière lui a crié « vous n'avez pas honte de traiter ainsi une femme, vous, un policier ». Libérée de sa poigne, je me suis assise et ai de nouveau ouvert la fenêtre. Nous arrivions à la station de police proche de Tian An Men et je n’ai vu que deux chinois debout pas très loin du car qui s’était arrêté. Je leur ai dit « Falun Dafa hao, ni men ye zhi dao, (le Falun Dafa est bon, vous le savez aussi, regardez comment la police traite les bonnes personnes) ». Il m’ont souri et ont regardé les autres cars arriver. En rentrant ma tête, le même policier a tiré la lanière de mon sac à main en travers de mon cou pour m’immobiliser et m’empêcher d’ouvrir la fenêtre à nouveau. Je voyais son visage rouge de fureur me cracher des insultes. J’étais surprise de ne sentir en moi ni agressivité, ni peur. Je me suis souvenu des enseignements de Maître Li qui recommande d’utiliser la bienveillance en toute circonstance, et de ne jamais traiter l’homme comme un ennemi.

Olivier : J'ai été emmené dans un autre camion, il y avait sept ou huit pratiquants dans celui-ci. J'ai vu un policier près de moi qui semblait avoir bon cœur, j'ai pris sa main dans une des miennes et ai posé l’autre sur son cœur, en émettant la pensée droite. Le car était sans cesse freiné dans sa progression, par les voitures et les passants. Les policiers ne savaient que faire, ils couraient à l’intérieur du camion dans tous les sens. Les forces du bien et du mal se battaient dans d’autres espaces et se manifestaient de cette manière dans cet espace. Avant de descendre, Lilian d'Angleterre a mis sous chaque siège un petit morceau de papier sur lequel on lisait "Fa Zheng Quan Kun, Xie E Quan Mie".

Non sans peine, le camion est arrivé au bureau de police le plus proche de la Place Tiananmen, nous sommes passés entre deux lignes de policiers. Ils nous ont demandé d'entrer un par un pour pouvoir nous filmer.

En traversant le long couloir sombre, je disais à chaque policier "Falun Dafa hao !" (Falun Dafa est bon !) L’un d’eux m'a fixé d’un regard menaçant, et a dit : "Falun Dafa hao ?" je lui ai répondu sans hésitation "Falun Dafa hao !" Il  m'a crié avec un ton encore plus agressif en indiquant avec sa main:" Là bas, dans la salle au fond !" J'avais l'impression que mon heure était arrivée. Le couloir était long, je ne savais pas ce qui m'attendait dans cette salle, mais je n'ai eu aucun regret pour ce que j'avais dit. Combien de pratiquants chinois avait été persécutés à mort par la perversité pour avoir prononcé cette simple phrase, sincère, venant du fond de leur cœur. Ce jour-là, j'ai vraiment ressenti ce que Maître avait écrit "Si c’est dans un environnement pervers, dans un environnement rempli de facteurs pervers, que vous allez prouver la Loi, osez sortir pour révéler la perversité, alors ce sera tout autre chose." (« Prédiction de la Loi à la conférence de Loi à Washington D.C. ») Je me suis dit : même si c'est la mort qui m'attend, je vais aller jusqu’au bout pour l'affronter. Lorsque je suis finalement arrivé dans la salle, j'ai retrouvé tous nos amis pratiquants.

Ensemble, nous émettions la pensée droite.

J'ai était interrogé dans le couloir. Les policiers se sont empressé de confisquer nos portables dès notre arrivée en prison, ce qui a fait que nous n’avons pas pu téléphoner à nos ambassades ni communiquer avec l’étranger. Ils m'ont pris aussi mon passeport et mon billet d'avion. Ils nous ont fait descendre un par un sans raison dans une cellule au sous sol de la prison. Nous sommes restés parqués là pendant longtemps. Dans ce cachot il y avait aussi une petite cellule fermée à verrou. Nous ressentions tout le poids de la perversité dans ce lieu, on sentait l'odeur du sang. Nous pouvions imaginer le genre de mauvais traitements qu’y avaient subi les pratiquants chinois. Certains d’entre nous méditaient, d’autres émettaient la pensée droite, d’autres encore lisaient la Loi, certains clarifiaient la vérité aux policiers.

Les policiers chinois n’avaient jamais imaginé qu’une tel événement se produirait sur la place Tian An Men, alors ils ne savaient pas comment se comporter. Habitués à violenter les pratiquants chinois, ils ne savaient pas que faire avec ces pratiquants blancs. Alors à certains moments, ils nous observaient, perplexes. Mais parmi eux il y avait aussi des policiers, pas complètement dépourvus de bonté. Une pratiquante ayant sortit son téléphone qu’elle avait caché, un policier, au lieu de la dénoncer, a choisi de la protéger, en la cachant elle des autres policiers.

Je me souviens aussi qu’à un moment, une pratiquante australienne proposait des gâteaux aux autres pratiquants. La voyant faire le tour de la table, je lui ai fait signe d’en offrir aussi au policier qui se trouvait face à moi. Sans hésiter elle lui en a proposé un. Le policier a refusé aimablement. A ce moment là, je me suis mis en position du lotus et ai fait le nœud de moudra avec mes mains. Aussitôt j’ai senti que le policier me regardait, rempli de respect. J’ai vraiment eu l’impression que son cœur était en train de changer. Selon ma compréhension, il devait se dire intérieurement : nous gardons ces pratiquants de Falun Dafa enfermés depuis tant de temps et ils nous proposent encore à manger, c’est vraiment incroyable !

Hélène : Tout au long de l’événement, la phrase du Maître que je gardais à l’esprit était : « En aucune circonstance on ne doit s’accorder aux exigences, ni aux ordres, ni aux instigations de la perversité. » (« La pensée droite des disciple de la Grande Loi est puissante »), j'ai refusé de donner mes objets personnels, j'ai refusé d'être interrogée seule, j'ai refusé d’obéir à tous leurs ordres, car tous ce qu'ils font aux pratiquants va à l'encontre de la Loi. Comme j'ai refusé de descendre dans le sous sol ils m'ont poussée du haut des escaliers. Quand mon téléphone portable a sonné, je l’ai sorti avec empressement de dessous mes vêtements, fatiguée d’avoir à le cacher, impatiente d’entendre mes amis pratiquants français à l’autre bout du fil. C’est alors que trois policiers se sont rués sur moi. Parce que je ne voulais pas leur remettre mon portable, le dernier lien que j’avais avec le monde extérieur, et que je le serrais très fort contre moi, ils se sont jetés à 6 sur moi pour me l’enlever de force. L’un d’eux en a profité pour tenter d’introduire sa main de force dans mes parties intimes. Sur les conseils d’une amie pratiquante, j’ai pu ensuite relever le numéro de ce policier : 013133. Je pense que cela va contribuer à pouvoir dénoncer les sévices sexuels qu’ils font subir tous les jours aux pratiquantes chinoises.

Après six heures dans le bureau de police ils nous ont conduits dans un hôtel près de l'aéroport. Nous étions placés dans deux grandes  salles luxueuses. Ils nous ont donné à manger et nous ont pris en photo, sans doute pour pouvoir faire croire au reste du monde qu’ils nous ont traités avec « humanité ». Les policiers qui nous suveillaient étaient plus nombreux que nous, ils essayaient constamment de nous ridiculiser, de nous soumettre à des interrogatoires, de prendre nos photos, comme pour nous narguer. Lorsque nous refusions d'être pris en photos, ils nous tiraient la tête en arrière de force, par les cheveux pour prendre la photo malgré nous.

Olivier : Ils n’ont cessé de nous prendre en photo dans toutes les situations possibles et imaginables et ce à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. A plusieurs reprises, les policiers nous ont fait subir des interrogatoires en tentant de nous séparer du groupe, n’hésitant pas à me réveiller au milieu de la nuit pour cela. Je ne leur ai pas répondu, soit je leur disais que je ne savais pas, ou alors je leur disais que je ne répondrais qu’en présence du consul de France. Ils n'ont rien pu obtenir de moi.

Finalement ils m’ont emmené à l’hôtel où j’avais déposé mes bagages le matin même. Une fois descendu du camion de police, trois policiers voulaient me prendre par le bras, j’ai refusé d’un ton sévère et serin : « vous me laissez marcher seul ! » Ils m’ont suivi l’air contrarié. Plus ils me voyaient calme, plus ils avaient peur. Car ils n’ont pas compris que si quelqu’un agit de manière droite et loyale, sans comettre de méfait, alors son cœur est naturellement tranquille. Ils m’ont demandé plusieurs fois si ma chambre était bien au dernier étage. Arrivé dans la chambre, ils m’ont demandé au moins dix fois si dans la chambre il y a des choses sur le Falun Gong. A la fin je ne leur répondais plus, j’ai pris mes bagages et suis sorti. Lorsque nous sommes sorti pour rejoindre le camion de police, le patron de l’hôtel était là, je l’ai regardé et lui a dit « Falun Dafa hao ! » (le Falun Dafa est bon !) Il m’a regardé en inclinant lentement la tête, comme s’il voulait me dire « oui, je sais ».

Pendant l’arrestation, la détention, tout au long de ce processus, mon coeur est resté paisible et harmonieux. J’ai ressenti que cette harmonie générait une puissance incroyable. A un moment, quand un policier m’a empoigné le bras, j’ai, avec le cœur tranquille, et sans déployer de force, doucement écarté sa main. Une autre fois, lorsque j’ai vu les policiers maltraiter deux femmes pratiquantes, j’ai avancé la main pour les écarter, là encore sans recourir à la force, et je n’ai eu aucun mal, même s’ils essayaient eux de déployer toute leur force contre ces pratiquantes. J’ai vraiment ressenti la puissance de la Loi.

Hélène : Lorsque je suis rentrée dans l’hôtel pour prendre mes bagages, j’ai dit « Falun Dafa Hao ! » à toutes les personnes que j’ai croisées dans l’hôtel. Les policiers me poussaient dès je prononçais ces mots. Une fois que nous étions dans la chambre, eux et moi, ils ont fermé la porte et m’ont demandé d’ouvrir mes bagages. J’ai refusé catégoriquement, ils ont abandonné. A la sortie de l’hôtel en voyant les passants, je leur ai dit « Falun Dafa Hao ! » Les policiers m’ont violemment poussée dans le camion.

Le 21 novembre, à 9h30 du matin, tous les pratiquants ont été emmenés à l’aéroport. Nous avons été placés dans des salles d’attente séparées des autres passagers pour attendre les vols vers nos pays respectifs.

Olivier : J’ai eu le même vol que Lilian, pratiquante d’Angleterre. Les policiers voulaient nous prendre en photos, nous avons refusé. Ils ont fouillé encore une fois sauvagement nos bagages. Ils voulaient nous impressionner de sorte que nous ne revenions plus en Chine. Avant l’embarquement, ils m’ont rendu mon passeport, mon billet d’avion et mon téléphone. Ils m’ont dit avec instance que je ne pourrais plus rentrer en Chine pendant 5 ans. Puis ils m’ont accompagné jusqu’à l’avion.

Dans l’avion, à côté de moi était assis un passager autrichien, il m’a parlé de sa passion pour la Chine ancienne. Il m’a demandé pourquoi j’étais allé en Chine, il m’a vu accompagné par la police chinoise. J’ai lui ai alors parlé de l’objectif de mon voyage et pourquoi « Falun Dafa hao ! » J’ai senti qu’il était bon et que ce cœur était touché par le Falun Dafa, il a dit « ce que vous faites est juste ! »   

Olivier et Hélène :             

Nous sommes allés à Tian An Men parce que c’est le lieu symbolique de la résistance pacifique des pratiquants de Chine, où ils passent leur message : « Falun Dafa est Bon  ». En effet, toutes les portes des administrations chinoises leur sont fermées, ils n’ont plus aucun recours face au terrorisme que leur oppose leur gouvernement.

Nous sommes allés à Tian An Men parce que c’est aussi le lieu où le plus grand nombre de pratiquants chinois ont été arrêtés pour être emmenés vers leur lieu de détention. C’est le lieu où la persécution contre le Falun Gong est la plus  virulente.

La démarche d’aller faire appel à Tian An Men nous a semblé naturelle et allant de soi. Nous n’y avions pas vraiment réfléchi au départ, mais sentions simplement le besoin d’y aller, par solidarité pour les pratiquants de Chine. C’est à mesure que nous approchions du jour J que nous sentions le véritable sens de notre action.

¨       Dire à la Chine et au monde entier que le Falun Dafa est bon.

¨       Montrer combien est absurde que des pratiquants faisant tous les jours appel au nom de personnes torturées se fassent battre elles-mêmes.

¨       Prouver que la persécution contre le Falun Gong n’est pas une spécificité chinoise, le monde entier est concerné quand des personnes brandissant une banderole : « Vérité, Compassion, Tolérance » sont enfermées et torturées pour cette simple démarche.

Nous sommes allés à Tian An Men pour sensibiliser le monde entier sur l’urgence de se mobiliser pour qu’une personne puisse simplement avoir le droit de défendre les valeurs universelles de « Vérité, Compassion, Tolérance » sans mettre sa vie en danger."