"Valider le Fa avec raison, clarifier la vérité avec sagesse, diffuser le Fa et offrir le salut aux gens avec compassion" (Rationalité)


Le gouvernement des États-unis dénonce sévèrement la persécution du Falun Gong

Quelques extraits du nouveau rapport du Département d’État des États-unis sur les droits de la personne

La Chine (y compris Hong Kong et Macao)

Rapports sur la pratique des droits de l’homme dans différents pays en l'an 2000.

Publié par le Bureau de la démocratie, des droits de la personne et des travailleurs.

Février 2001

... la piètre performance du gouvernement en matière des droits de l’homme a continué à se détériorer, de nombreux abus graves ont été commis. Le gouvernement a intensifié sa répression de la religion au Tibet il a intensifié ses sévices contre la dissidence politique et réprimé toute personne, tout groupe perçu comme une menace pour lui. Néanmoins, malgré ces efforts, beaucoup de Chinois ont joui d'un plus grand choix individuel, de plus d'accès aux informations, et de meilleures opportunités économiques. Pourtant, à la fin de l'année, on avait soit fermé ou détruit des milliers d'institutions religieuses non enregistrées, emprisonné des centaines de chefs du Falun Gong, et des milliers de pratiquants du Falun Gong étaient toujours détenus, condamnés à la rééducation dans les camps de travail, ou enfermés dans des institutions psychiatriques. Selon plusieurs sources, plus d'une centaine de pratiquant(e)s du Falun Gong sont morts en détention sous la torture ou les mauvais traitements... Le gouvernement a fortement intensifié sa campagne contre le mouvement du Falun Gong qu'il accusait en Octobre d'être une organisation contre révolutionnaire, et contre tous les "cultes" en général. Plusieurs groupes de Qigong ont été interdits. Le gouvernement a continué à perpétrer de nombreux abus très bien documentés contre les droits de la personne, en violation des normes internationales. Ces abus étaient motivés par la tolérance infime des autorités vis-à-vis de la dissidence publique contre le gouvernement, la crainte des remous et la portée limitée ou la mise en oeuvre inadéquate des lois qui protègent les droits humains fondamentaux. Les droits fondamentaux sont prévus dans la constitution et dans les lois mais ceci est souvent ignoré au niveau pratique. Au nombre des abus on observe des instances de mise à mort extra judiciaire, de torture, de confessions forcées, d'arrestation et de détention arbitraires, de mauvais traitements infligés aux prisonniers, de détention "incommunicado" prolongée, de refus des procédures légales en règle. En mai, le comité des Nations-Unies contre la torture a publié un rapport qui dénonçait les incidents continus et graves de torture, surtout infligée aux minorités ethniques. Les conditions dans la plupart des prisons demeurent sévères. Dans beaucoup de cas, surtout dans les cas délicats sur le plan politique, le système judiciaire refuse aux intimés en justice criminelle la protection légale élémentaire et un procès en bonne et due forme parce que les autorités considèrent qu'il est plus important de maintenir l'ordre public et supprimer l'opposition politique, que d'enforcer les normes de la légalité. Le gouvernement empiète sur le droit des citoyens à la vie privée. Le gouvernement maintient des contraintes strictes sur la liberté d'expression et de la presse et augmente son effort de contrôler l'internet; l'auto censure des journalistes continue à exister. Le gouvernement a sévèrement restreint la liberté de se rassembler et il a continué à restreindre la liberté d'association. Le gouvernement a continué à restreindre la liberté de religion et il a intensifié son contrôle sur certaines églises non enregistrées. Le gouvernement a continué à limiter la liberté de mouvement. Les citoyens n'ont pas le droit de changer leur gouvernement par des moyens pacifiques. Le gouvernement ne permet pas aux organisations non gouvernementales (ONG) indépendantes de surveiller en public la pratique des droits humains...

Même si le gouvernement nie le fait qu'il détient des prisonniers pour des raisons de politique ou de religion, et affirme que tous les prisonniers purgent des peines en vertu du droit pénal, un nombre inconnu de personnes, peut-être plusieurs milliers, reste en détention en violation des normes internationales des droits de la personne pour avoir paisiblement exprimé des opinions d'ordre politique, religieux ou social. Au nombre des détenus de l'année passée, on compte, entre autres, des activistes politiques, des chefs de groupes religieux non enregistrés, des journalistes, des auteurs, des intellectuels, des chefs syndicaux, et des membres du mouvement Falun.

...

LE RESPECT DES DROITS DE L’HOMME.

Première partie: le respect de l'intégrité de la personne, y compris l'immunité contre:

a. La mise à mort politique ou extra judiciaire

La presse officielle a fait rapport de plusieurs cas de mise à mort extra judiciaire, mais on ne dispose pas de statistique à l'échelle nationale. Durant l'année, le problème des décès en détention sous la torture infligée par la police pour extorquer des confessions a continué à sévir... La mort en détention des pratiquant(e)s du Falun Gong était un phénomène nouveau de grande envergure. Selon différentes sources, plus de cent adhérents au Falun Gong sont morts l'an dernier en détention, aux mains de la police; dans de nombreux cas, leurs corps portaient des signes de sévices corporels graves ou de torture, ou bien les autorités les ont fait incinérer avant que leur famille ne puisse les examiner. (voir la première partie 1.c.). Par exemple, au mois de mars, Zhang Zhenggang a été détenu par la police à Jiangsu et battu jusqu'à l'état de coma. Zhang est mort 5 jours plus tard et les membres de sa famille n'ont pas eu la permission d'examiner sa dépouille avant l'incinération. En avril, Li Huixi, un adepte du Falun Gong dans la ville de Shouguang en Shandong aurait été battu à mort par les agents de la sécurité publique qui le détenaient. On a incinéré le corps de Li sans autopsie, avant d'informer sa famille de son décès. Li Zaiji, un pratiquant du Falun Gong, est mort le 7 juillet pendant qu'il purgeait une peine dans un camp de réforme par le travail à Jinlin. Quoique la cause officielle de son décès aurait été la dysenterie, les membres de sa famille qui ont examiné son corps ont fait rapport de nombreuses blessures et de nombreux pansements...

c. la torture ou d'autres formes de punition cruelles, inhumaines ou avilissantes

... Au cours de l'année, il y a eu plusieurs rapports crédibles sur les abus infligés par la police et par d'autres agents de la sécurité aux pratiquants du Falun Gong: passage à tabac par la police, détention dans des conditions extrêmement sévères, torture (chocs électriques, menottes aux mains et aux pieds rattachées avec des chaînes croisées en acier). ...

Plusieurs sources rapportent que plus de cent adhérents au Falun Gong sont morts en détention aux mains de la police. Souvent, leurs corps portaient les marques de sévices corporels graves ou de torture, et les déclarations de détenus Falun Gong remis en liberté témoignent régulièrement de mauvais traitements. Plusieurs corps de pratiquants du Falun Gong morts en détention aux mains de la police ont été incinérés avant que leurs familles n'aient pu les examiner. ...

De nombreux témoins oculaires témoignent des abus fréquents infligés aux protestataires Falun Gong en détention.

Fin 1999, selon des rapports dignes de foi, le gouvernement a commencé à enfermer des adeptes du Falun Gong dans des hôpitaux psychiatriques. À la fin de l'année, selon Falun Gong, des centaines de pratiquants étaient enfermés dans des hôpitaux psychiatriques. ...

d. arrestation, la détention ou exil arbitraires

... Selon des rapports dignes de foi, le gouvernement a détenu des centaines de pratiquants du Falun Gong dans des hôpitaux psychiatriques. ...

e. le refus d' un procès public et équitable

... Selon Amnesty International, deux soeurs propriétaires d'une librairie ont été condamnées à des peines de prison pour avoir distribué de la documentation Falun Gong. Arrêtées en juillet 1999, les soeurs auraient été détenues "incommunicado" pendant 3 mois, avant de subir un procès en secret. (voir la deuxième partie 2.c.). ...

Deuxième partie: le respect des libertés civiles, y compris:

a. la liberté d'expression et de la presse

La campagne brutale de propagande contre le Falun Gong lancée par le gouvernement en 1999 a continué en s'intensifiant au cours de l'année. ...

Selon la presse locale, plusieurs personnes accusées d'avoir imprimé et distribuer des documents Falun Gong ont été arrêtées à Chaoyan, dans la province de Liaoning. ...

En janvier, Wang Hangsheng et son épouse, Xu Xianglian, ont respectivement reçu des peines de 6 et de 8 ans de prison ferme pour avoir imprimé des livres et des affiches Falun Gong. ...

À diverses occasions, les autorités ont bloqué des sites web politiquement "délicats", y compris ceux de divers groupes de dissidents et de quelques grandes organisations journalistiques comme Voice of America (VOA), le Washington Post, New York Times, et la British Broadcasting Corporation (BBC)... Le gouvernement a ciblé en particulier les pages web tenues par des adeptes du Falun Gong dans le cadre de sa répression du groupe. ...

Malgré les nouveaux règlements, les groupes dissidents, y compris le Falun Gong, se servent de méthodes de plus en plus sophistiquées pour contourner les barrages érigés contre les sites internet pour publier des revues sous la guise d'envois massifs de couriel. ...

Nonobstant les restrictions imposées à l'internet et l'interdiction d'attaquer directement le gouvernement ou de mentionner des sujets délicats comme le massacre de la place Tienanmen et le traitement réservé au Falun Gong, d'autres sujets d'information tels l'écologie et la corruption font l'objet de discussions acerbes. Les participants aux débats sur l'internet expriment régulièrement des opinions politiques inacceptables, et ça se passe même sur des pages web opérées par l'état et par le Quotidien du Peuple. ...

b. la liberté de se rassembler et de s'associer de manière pacifique

La constitution a prévu le droit de tenir des rassemblements pacifiques, pourtant, en pratique, le gouvernement limite sévèrement ce droit. La constitution précise que de tels rassemblements ne doivent aucunement défier "le leadership du parti" ou "porter atteinte aux intérêts de l'état." Il est interdit de protester contre le système politique ou contre les têtes de la nation. Tant qu'aux manifestations qui exprimeraient une dissidence politique, les autorités leur refusent les permis et les répriment rapidement.

Parfois la police a usé d'une force excessive contre des manifestants. Les manifs aux thèmes politiques ou sociaux ont souvent été dispersées avec rapidité et violence. Souvent il est difficile de vérifier le nombre exact des manifestants et les estimations peuvent varier. Les groupes d'action pour les droits humains basés à Hong Kong affirment que 1.200 personnes ont été détenues entre le 18 et le 25 juin au cours des protestations et des manifestations des pratiquants du Falun Gong dans 9 provinces. Le Falun Gong a tenté d'organiser des rassemblements sur la place Tienanmnen tout au cours de l'année, surtout lors d'anniversaires spéciaux, et ces manifs ont souvent été dispersées avec violence par la police et les corps de sécurité. En Juillet, des pratiquants du Falun Gong ont essayé de hisser des étendards ou d'entonner des slogans pour marquer le premier anniversaire de l'interdiction du Falun Gong. En ce moment-là, des diplomates et des journalistes ont été témoins de l'arrestation de plusieurs centaines de pratiquants du Falun Gong, la police en a battu plusieurs. Les autorités ont empêché la tenue de certaines manifestations aux relents politiques et en ont dispersé d'autres; dans au moins une ville, Shenyang, les fonctionnaires locaux ont interdit toutes les manifs à partir du 20 juillet, mais des manifs continuent quand-même à se dérouler. ...

c. la liberté de religion

La constitution prévoit la liberté en matière de croyance et d'incroyance religieuse, le gouvernement cherche néanmoins à restrindre les pratiques religieuses aux seules organisations approuvées par le gouvernement et aux lieux de culte accrédités et à contrôler la croissance et l'envergure des activités des groupes religieux. Cinq religions sont officiellement reconnues -- le bouddhisme, le taoïsme, l'islam, le protestantisme et le catholicisme. Les activités de chaque croyance sont surveillées et contrôlées par des associations gouvernementales. Le nombre des adhérents aux religions s'accroît rapidement et même si le gouvernement ne cherche pas tout simplement à supprimer leur croissance, il cherche néanmoins à contrôler et à réglementer les groupes religieux pour empêcher la création de groupes ou de sources d'autorité qui échapperaient au contrôle du gouvernement ou du parti communiste chinois. Le code pénal prévoit qu'un fonctionnaire qui priverait les citoyens de leur liberté religieuse peut écoper jusqu'à deux ans de prison si le cas est grave. Pourtant, on ne connaît aucun cas où quelqu'un aurait été puni en vertu de cette loi.

Durant l'année, le respect du gouvernement envers la liberté religieuse n'a cessé de se détériorer. En intensifiant sa sévère répression du mouvement Falun Gong le gouvernement en a étendu la portée pour réprimer tous les "cultes" en général. Dans certaines régions, le climat créé par les campagnes à l'échelle nationale contre les cultes et les superstitions affecte aussi d’autres croyances non officielles. Selon différentes sources, plus de cent adhérents au Falun Gong sont morts l'an dernier en détention, aux mains de la police; dans de nombreux cas, leurs corps portaient des signes de sévices corporels graves ou de torture, ou bien les autorités les ont fait incinérer avant que leur famille ne puisse les examiner. (voir la première partie 1.c.)

La loi n'interdit pas aux croyants d'assumer des charges publiques mais la plupart des postes gouvernementaux les plus influents sont réservés aux seuls membres du parti et les responsables du parti communiste déclarent qu'on ne peut pas à la fois croire à une religion et être un membre du parti... Des personnes ont été expulsées du parti et de l'armée populaire parce qu'elles adhéraient au Falun Gong; ...

Les groupes religieux qui prêchent des croyances officiellement discréditées (par exemple, les prophéties apocalyptiques, la guerre sainte, etc.) ou bien les groupes doués de leaders charismatiques sont harcelés de façon spécialement sévère... En octobre 1999, dans le cadre de sa répression du Falun Gong, le gouvernement a promulgué une loi interdisant les "cultes." Les rapports nous disent que la répression du Falun Gong a entraîné un resserrement du contrôle sur toutes les autres croyances non accréditées. Dernièrement, de nouveaux règlements obligent tous les groupes de Qigong à s'inscrire, sinon ils sont déclarés illégaux.

Depuis le milieu de 1999 le gouvernement a mené une guerre politique féroce de propagande et d'interventions policières contre le mouvement spirituel du Falun Gong et la campagne s'est fortement intensifiée au cours de l'année passée. Falun Gong (Roue de la Loi, ou Falun Dafa) est une synthèse des techniques méditatives du Qigong (un art martial traditionnel) et de l'enseignement de Li Hongzhi qui a quitté le pays en 1998. Le gouvernement estime qu'il pourrait y avoir jusqu'à 2,1 million d'adhérents au Falun Gong; les adeptes du Falun Gong estiment qu'il y a jusqu'`100 millions d'adhérents dans le monde. Selon des experts, les adhérents du Falun Gong se chiffreraient dans les dizaines de millions. Malgré quelques aspects mystiques de l'enseignement de Li Hongzhi, le Falun Gong ne se considère pas comme une religion et n'a pas de clergé, ni de lieu de culte formel. En juillet 1999, 3 mois après la manifestation pacifique de 10.000 pratiquants du Falun Gong devant le complexe Zhongnanhai où loge le leadership de Beijing, le gouvernement a officiellement déclaré que le Falun Gong est un culte illégal et lancé un mouvement de répression à l'échelle nationale. Dans tout le pays, des dizaines de milliers de pratiquants ont été arrêtés dans un grand coup de filet et détenus pendant plusieurs jours -- souvent dans des stades à ciel ouvert -- dans de mauvaises conditions, entassés ensemble sans eau, sans nourriture adéquate et sans installations hygiéniques. Les pratiquants qui refusaient de renier leur croyance ont été expulsés de leurs écoles ou de leurs emplois. Le Journal quotidien de l'éducation en Chine rapporte que l'évaluation de la "pensée politique et morale" des postulants aux examens d'université doit maintenant inclure des questions pour déterminer s'ils appartiennent au Falun Gong. Parmi les détenus, il y avait des fonctionnaires et des membres du parti communiste. Quelques pratiquants haut placés ont été forcés à désavouer leur appartenance au Falun Gong devant la télévision nationale. Les fonctionnaires pratiquants ont dû subir des sessions d'études anti Falun Gong et on leur a interdit de poursuivre les activités reliées au Falun Gong; quelques-uns ont été expulsés du parti car ils refusaient de renoncer à leur croyance. Les autorités ont mené une guerre de propagande intense contre le groupe, saisi et détruit les livres du Falun Gong et tenté de fermer les sites web du Falun Gong. Et en juin 1999, le gouvernement a émis un mandat d'arrestation contre Li Hongzhi, le chef du mouvement Falun, accusé d'avoir organisé des manifestations sans permis et d'avoir perturbé l'ordre public. Le gouvernement a demandé à INTERPOL de l'aider à arrêter Li qui vit à l'étranger, mais INTERPOL a refusé d'intervenir parce que le délit n'était pas un crime reconnu par la charte d'INTERPOL et parce que la demande était de nature politique. Plus tard au cours de l'année, le président Jiang Zemin a annoncé que la campagne contre le Falun Gong était l'une des "trois grandes luttes politiques" de 1999. La répression des "cultes" s'est intensifiée en fin 1999, où la presse rapportait que l'on allait resserrer le contrôle sur plusieurs "cultes" et divers regroupements chrétiens. Fin octobre 1999, dans le contexte de la répression du Falun Gong par le gouvernement, le Comité permanent du Congrès national du peuple adoptait une décision d'interdire les "cultes," y compris le Falun Gong, en vertu de l'article 300 du code pénal. Suite à cette décision, un membre d'un culte qui "perturbe l'ordre public" ou qui distribue des publications peut écoper de 3 à 7 ans de prison. Le chef d'un culte, et ceux qui font du recrutement peuvent recevoir des peines d'emprisonnement de 7 ans et plus.

Même si les pratiquants détenus ont pour la plupart été libérés plus tard, à ceux que le gouvernement identifiait comme "les chefs au noyau du mouvement" on a réservé un traitement exceptionnellement sévère. Le 20 novembre 1999 le vice premier ministre Li Langqing a déclaré que les autorités avaient détenu plus de 35.000 pratiquants entre le 22 juillet et le 30 octobre 1999 (plus tard, le gouvernement a clarifié a déclaration de Li en disant que le chiffre représentait le nombre total des confrontations entre la police et les adeptes et que beaucoup de personnes avaient été confronté la police à plusieurs reprises). En août, le directeur du Bureau des affaires religieuses déclarait que 151 pratiquants du Falun Gong avaient été condamnés pour avoir divulgué des secrets de l'état, semé le chaos, et pour d'autres crimes. Selon des estimations dignes de foi, environ 5000 pratiquants du Falun Gong ont été condamnés sans procès à des peines allant jusqu'à 3 ans dans les camps de rééducation par le travail. Les organisations des droits humains estiment qu'environ 300 pratiquants ont été condamnés à des peines de prison allant jusqu'à 18 ans à cause de leur participation au Falun Gong. D'après Falun Gong, des centaines de pratiquants ont été enfermés dans des asiles psychiatriques.

Souvent, la police applique une force excessive pour arrêter les participants aux manifestations pacifiques, y compris les vieilles personnes et celles qui sont accompagnées par de jeunes enfants. Au cours de l'année, il y a eu plusieurs rapports crédibles sur les abus infligés par la police et par d'autres agents de la sécurité aux pratiquants du Falun Gong: passage à tabac par la police, détention dans des conditions extrêmement sévères, torture (chocs électriques, menottes aux mains et aux pieds rattachées avec des chaînes croisées en acier) (voir les parties 1.a. et 1.c.)

Selon différentes sources, plus de cent adhérents au Falun Gong sont morts l'an dernier en détention, aux mains de la police; dans de nombreux cas, leurs corps portaient des signes de sévices corporels graves ou de torture, ou bien les autorités les ont fait incinérer avant que leur famille ne puisse les examiner. (voir la première partie 1.c.) Gao Xiaomin est mort le 17 janvier 2000 entre les mains de la police. Des rapports crédibles indiquent que Gao, détenu avec un groupe de pratiquants à Guangzhou le 31 décembre 1999 a été torturé durant sa détention: on a rempli de force son estomac avec de l'eau salée à forte densité. La police n'a donné aucune explication de son décès. Le 17 février, Chan Zixiu, âgée de 60 ans, a été détenue à Weihai dans le province de Shandong pendant qu'elle essayait de se rendre à Beijing pour s'y joindre aux manifestations pacifiques. Pendant les jours suivants, sa famille a reçu des nouvelles d'un autre détenu à l'effet que Chan Zixiu se faisait battre. Le 21 février, la police locale a informé la famille que Chan était morte. Selon les membres de la famille, son corps était couvert d'ecchymoses, ses dents et son nez étaient cassés. Selon la presse, Zhou Zhichang, un pratiquant emprisonné dans la province de Heilongjiang depuis septembre 1999 est mort en détention en mai 2000 suite à 8 jours de grève de faim. Selon une ONG, les pratiquants Li Zaiji et Wang Paisheng sont morts en détention durant les 2 premières semaines de juillet. Une pratiquante serait décédée après qu'on lui a inséré un tube d'alimentation par erreur dans un poumon et pas dans l'estomac.

Les pratiquants ont défié les efforts constants du gouvernement pour les empêcher de protester à Beijing. Des protestations menées par des individus ou par de petits groupes de pratiquants sur le place Tienanmen ont lieu presque tous les jours. Les manifestations se sont déroulées partout au pays. La police a rapidement dispersé les manifestations, souvent à coups de matraque et à coups de pied, beaucoup de manifestants ont été détenus. Pour la plupart, les manifestations étaient petites et brèves car les corps policiers renforcés faisaient vite de détenir quiconque se déclarait être un pratiquant, ou qui semblait en être un. Des centaines de pratiquant(e)s auraient été arrêté(e)s place Tienanmen au cours des protestations du nouvel an en février, et il a fallu fermer la place au public pendant quelque temps. On a arrêté beaucoup de monde lors de la protestation du 5 mars (l'ouverture du Congrès national du peuple), et le 25 avril (anniversaire de la manifestation autour de Zhongnanhai en 1999) et le 13 mai (anniversaire de Li Hongzhi, fondateur du Falun Gong). On a détenu des centaines de pratiquant(e)s du Falun Gong suite aux manifestations pacifiques sur la place Tienanmen au cours de la semaine du 22 juillet, anniversaire de l'interdiction du groupe par le gouvernement. Malgré une forte présence d'agents de sécurité, le 1 octobre, anniversaire de la fondation de le République populaire de Chine, des centaines, sinon un millier de manifestants paisibles ont été arrêtés sur la place Tienanmen qui a dû être fermée quelque temps. La presse, dans un reportage sans précédent, a déclaré que les groupes ont causé des perturbations pendant 40 minutes. Plus tard, le gouvernement a déclaré que le Falun Gong était un groupe réactionnaire qui cherche à renverser l'état. Le 26 octobre, une nouvelle protestation massive s'est déroulée sur la place Tienanmen pour marquer l'anniversaire de la promulgation de la Loi contre les cultes en 1999; on aurait détenu plus d'une centaine de pratiquant(e)s du Falun Gong. Plusieurs pratiquant(e)s ont été battus. Au cours des jours suivants, on a arrêté beaucoup d'autres pratiquant(e)s sur la place Tienanmen. On estime que plusieurs centaines de pratiquant(e)s du Falun Gong ont été détenus suite à des manifestations sur la place Tienanmnen durant les festivités du nouvel an 1999 - 2000; beaucoup d'entre eux ont été battus durant leur détention.

Les autorités ont aussi détenu brièvement des pratiquant(e)s étrangers (il n'est toutefois pas clair si les autorités savaient que ces détenus étaient des étrangers). Par exemple, en février, un pratiquant, citoyen des États-unis a été détenu pendant 3 jours. En novembre, un autre citoyen d'un pays étranger a été condamné à 3 ans de rééducation par le travail à cause de ses activités de Falun Gong. Le 23 novembre, Madame Teng Chuan, pratiquante du Falun Gong résidant à l'étranger a subi un procès où on l'accusait de fournir des informations sécuritaires aux étrangers à savoir, elle informait des étrangers sur la campagne du gouvernement contre le Falun Gong. Le 12 décembre, elle a écopé d'une peine de 3 ans de rééducation par le travail. On a brièvement détenu plusieurs journalistes étrangers le 25 avril car ils avaient photographié la police en train d'arrêter les manifestants du Falun Gong sur la place Tienanmen. Les touristes étrangers se faisaient régulièrement saisir leurs films et bandes vidéo après avoir photographié (souvent par mégarde) des arrestations d'adeptes du Falun Gong.

Des rapports dignes de foi nous informent que les autorités ont enfermé certains pratiquants dans les hôpitaux psychiatriques. Selon Amnesty International, le 20 janvier, un porte-parole du poste de police de Changguang a confirmé qu'environ 50 adeptes "extrémistes" du Falun Gong avaient été internés dans un hôpital psychiatrique près de Beijing et qu'on exigeait que les familles des adeptes du Falun Gong paie les frais de séjour à l'hôpital.

Selon la presse locale, en novembre, on a arrêté plusieurs personnes accusées d'avoir imprimé et distribué des écrits du Falun Gong à Chaoyan, dans la province de Liaoning. Selon Amnesty International, deux soeurs nommées Li Xiaobing et Li Xiaomei, propriétaires d'une librairie, ont été condamnées le 28 janvier à des peines de prison de 7 et de 6 ans, respectivement. On les aurait arrêtées en juillet 1999, juste avant l'interdiction du Falun Gong, on les a détenues incommunicado sans accusation pendant 3 mois pour ensuite leur faire subir un procès en secret. Plusieurs autres personnes ont été arrêtées et condamnées à la prison ou aux camps de rééducation par le travail pour avoir fourni des informations aux médias de l'étranger, entre autres, sur la répression du Falun Gong ou sur les abus infligés aux adeptes du Falun Gong (voir les parties 1.f. et 2.a.).

On rapporte que les pratiquants du Falun Gong ne peuvent plus obtenir de passeport. ...

d. la liberté de mouvement à l'intérieur du pays, les déplacements à l'étranger, l'émigration et le rapatriement.

... le gouvernement a imposé de nouvelles contraintes à la liberté de mouvement, et il les a rendues plus sévères au cours de l'année, surtout avant les anniversaires "délicats" sur le plan politique, pour prévenir les manifestations du Falun Gong.

Dans le contexte de la répression du Falun Gong, les autorités ont essayé d'empêcher les pratiquants de se rendre à Beijing, surtout en juillet et en octobre (voir la partie 2.c.). ...

Quelques adeptes du Falun Gong ont fait part de leurs difficultés à obtenir un passeport au cours de l'année, mais cela ne semble pas être une politique à l'échelle nationale. ...

L'original en Anglais se trouve à: