"Utiliser
la raison pour prouver la Loi, utiliser la sagesse pour expliquer clairement la
vraie image, utiliser la compassion pour que la Loi soit immensément répandue
et pour donner le salut aux gens de ce monde" (Rationalité)
Éric Moreault
Le Soleil, 10 avril 2001
Charlesbourg – “ Pas un seul jour ne passe sans que je m’inquiète du sort de mon mari. J’ai peur qu’il soit soumis à des tortures comme des milliers d’autres. Je vis dans l’angoisse et l’anxiéé depuis 14 mois ”, confie JinYu Li. Le crime de ShenLi Lin ? Celui d’être un adepte du Falun Gong en Chine.
La jeune femme est arrivée à Montréal en 1989. Alors qu’elle visitait sa famille en 1997, elle fait la rencontre de ce comptable qui deviendra son époux en mars 1999. Neuf mois plus tard, alors qu’il est en attente d’un visa pour immigrer au Canada, ShenLi Lin a le malheur de demander aux autorités de d’arrêter les pérsecutions de ceux qui pratiquent le Falun Gong. On l’envoie en prison.
Lui-même un adepte depuis 1996, il est tout de même relâché rapidement. Mais un peu plus tard, il est de nouveau mis derrière les barreaux parce qu’il lance un appel, dans une lettre distribuée aux passants, au dialogue entre les autorités communistes et les adeptes du alun Gong. Les dirigeants assimilemt le mouvement à une secte dont la seule existence menace l’ordre établi, ce qui l’autorise à persecuter, à torturer et à emprisonner.
Cette fois-ci, aucune clémence : JunYu Li a 48 heures pour quitter le pays et son mari est expédié dans un camp de “ rééducation ”. Les frères et sœurs du couple ont également visité les geôles du régime, mais pour de courtes périodes.
JinYu Li veut désespérément savoir si son mari est vivant. Depuis son arrestation, aucun membre de sa famille n’a pu le visiter, ni obtebir de ses nouvelles. Elle a bien tenté de retourner en Chine, mais on a refusé de lui émettre un visa. “ Ma vie est brisée ”, dit celle qui a multiplié les missives, pas moins de 400. Inlassablement, elle demande la libération de son mari et l’arrêt des persécutions, sans grand succès.
La libération de Kunlunn Zhang, un Montréalais d’origine chinoise incarcéré pour les mêmes raisons, avait ravivé les espoirs de la jeune femme à la veille de la visite de Jean Chrétien en Chine. Mais le fait que son époux ne soit pas citoyen canadien limite les possibilités d’intervention d’Ottawa.
Tout au plus, le minstère des Affaires étrangères peut intervenir sous l’angle des préoccupations du Canada en matière de droits de l’homme, à propos de la liberté d’expression et de culte.
JinYu Li peut toutefois compter sur l’appui du député fédéral Irwin Cotler. Le professeur de droit a accpeté d’agir comme conseiller légal pour l’épouse éplorée.
“ L’arrestation, la détention, la torture et la sentence de ShenLi Lin est un type de la persistante et persuasive attaque contre les droits humains en Chine aujourd’hui, en général, et un cas type de tentative de suppression des libertés fondamentales du Falun Gong, en particulier ”, a-t-il fait savoir au début du mois de février.
Les gens qui entouraient JinYu Li hier, à la journée Asie du Cégep de Limoilou, se sont évertués à démystifier ce qu’ils considèrennt comme un mouvement pacifique et spirituel qui contribue à leur mieux-être et non comme une secte.
“ Ce n’est pas une religion non plus. On fait simplement suivre les enseignements pour devenir une meilleure personne ” a expliqué Mathieu Hodgson, qui a débuté la pratique il y a un an et demi.
Depuis que la Chine a interdit la pratique du Falun Gong, il y a 20 mois, les abus et les tortures auraient causé la mort de 150 adeptes du mouvement.
Ceux et celles qui voudraient appuyer JinYu Li dans sa démarche pour faire libérer son mari peuvent signer la pétition qui circule à cet effet ou écrire a leur député.
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