Appel lancé par Harald Nordlund,Membre du Parlement Suédois, lors de la Manifestation du Falun Gong àGothenburg.
C'est une expériencefantastique [de les avoir vu ainsi défiler pacifiquement en mémoire despratiquants morts en Chine]. Si ça avait été en Chine ces gens merveilleuxauraient déjà été arrêtés.
Le langage del'oppression est sonore. Le pouvoir totalitaire n'écoute pas ; il ordonne,commande et exige. Mais, confronté au silence, il prend peur et se sent menacé.Et un pouvoir qui se sent menacé est dangereux et menace même ceux qui neprétendent pas au pouvoir.
Nous en avons un exempledans notre monde occidental, bien à l'ouest de la grande muraille de Chine.C'est celui du fils d'un charpentier de la ville de Nazareth en Galilée il y ade cela 2000 ans. Il n'a élevé la voix et levé la main qu'une seule fois. C'estlorsqu'il s'est tourné vers les profiteurs et les prêteurs sur gage quiexploitaient les gens, y compris des gens vulnérables, pour leurs propresgains, dans un temple où la paix et la sérénité auraient dû régner. Cet homme adéclaré, et répété, qu'il ne prétendait pas au pouvoir de ce monde. "Monroyaume n'est pas de ce monde " a-t-il dit et il fut mis à mort.
Naturellement le silence,face au pouvoir et aux prétentions au pouvoir, est ressenti comme une menace aupouvoir lui-même. Nous en avons de nombreux exemples. Le Mahatma Gandhi ablessé l'Empire Britannique et Martin Luther King a mis en cause la justicepratiquée dans ce qu'on appelle pourtant la plus grande démocratie du monde.Faire le choix de la modestie et de la pauvreté constitue une force insoumiseet puissante qui déconcerte ceux qui prétendent au pouvoir et aux richesses.
Le Falun Gong est trèspopulaire et compte de plus en plus de pratiquants ; mais le régime chinois estbrutal, ce qu'il ne peut diriger et contrôler, il essaie de l'assommer avecviolence. La manifestation ici est importante mais elle doit être suivie par unpas de chacun d'entre nous, et de diverses manières. Les partis politiques, enparticulier, doivent réagir très vite. Le gouvernement doit s’engager plusclairement.
Au premier ministre jevoudrais dire : pourquoi ne pas utiliser la présidence de l'Union Européennepour, ici et maintenant à Gothenburg, protester de nouveau contre les gravesviolations des droits de l'homme dont se rend coupable quotidiennement ladictature chinoise ?
15 juin, 2001
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