Tampa, Floride, 29/12/2002
Honorable Maître!
Chers Amis Pratiquants ! Chers Invités!
Mon nom est Monika Weiss et je viens de l’Allemagne. J’ai 60 ans et j’ai commencé ma cultivation au mois de juin en 1999.
J’appartiens au groupe des 36 pratiquants occidentaux qui se sont réunis le 20 novembre pour faire un appel paisible, sur la Place TianAnMen, le même groupe qui après, fut détenu par la police chinoise pendant 23:00 hrs. J’aimerais partager mes expériences avec vous en conjonction avec cet appel paisible. Tout d’abord quelques mots pour dire pourquoi je voulais aller en Chine.
Voyant l'escalade de la persécution, le traitement inhumain des pratiquants chinois et après avoir vu les photos de ces pratiquants qui avaient été abusés, torturés et condamnés à mort, mon souhait de contribuer d’une certaine façon aux efforts pour mettre fin à cette persécution affreuse est devenue de plus en plus forte.
La Chine est le pays où Falun Dafa a tout d’abord été connu et a été rapidement et hautement apprécié. Durant les derniers 2 ½ ans, la Chine a été le seul pays au monde où la diffusion du Falun Dafa a été massivement interdite par la diffamation et le seul pays qui commet les pires injustices contre les pratiquants du Falun Dafa, en empêchant les gens d'obtenir l'information correcte au sujet du Falun Dafa, en les forçant à croire la propagande gouvernementale et en bloquant leur chemin de cultivation et en les renseignant incorrectement, tout ceci a fait beaucoup de dommage à toute l'humanité. Mon désir est d’avoir autant de gens que possible qui apprennent Dafa et profitent de cette connaissance et aussi de les protéger de ces mensonges et calomnies. En ayant recours à une campagne publique, notre travail contre les mensonges sera plus effectif et laissera la vérité percer d'elle-même, de cette façon le gouvernement chinois ne pourra plus cacher à ses citoyens le fait que Falun Dafa est chéri et pratiqué à travers le monde et que les disciples occidentaux de Dafa tout comme leurs amis pratiquants chinois interviennent pour leurs croyances.
Participer à cette campagne était aussi un prolongement à ma visite en Chine, qui avait eu lieu l'année précédente. Après avoir lu dans nos journaux à plusieurs reprises des rapports d’information incorrects sur le Falun Gong, d’autres pratiquants de Frankfurt et moi-même sommes allés à la source du mal. Pendant que nous étions là, nous avons contacté les correspondants des journaux allemands à Beijing pour leur transmettre une meilleure compréhension du Falun Gong et au sujet de la persécution en Chine. Nous leur avons fait comprendre l’urgence qu’ils avaient à réaliser l'effet négatif que leur rapports avaient s'ils répétaient avec désinvolture et sans penser, les mensonges et l’information incorrecte distribués par le gouvernement chinois au sujet du Falun Gong. Nous leur avons aussi fait comprendre l’impact merveilleux que Falun Gong avait eu sur nous.
L'année dernière, c'était une brochure de voyage qui avait été la poids décisif (pour ce voyage). Au début, nous étions deux, puis douze et bientôt trente-six de plusieurs pays qui se sont réunis ensemble, partageant la vision et la forte volonté de rectifier la Loi sur la Place Tiananmen, l’endroit du plus grand mal. J’ai vite eu une image de notre groupe sur la Place Tiananmen, plein de dignité, plein de sérénité et de force. En gardant le sens de la grandeur naturelle que cela devait être fait de cette façon, cette image m’a tenue jusqu'à la fin. Je voulais catégoriquement mettre fin au mal, voulais montrer au peuple chinois la présence du Falun Gong qui n’a pas de frontières, je voulais montrer au peuple chinois notre force et donner une voix à ceux de ce pays qui n’ont plus le droit de parole.
Certaines de mes idées ont été incorporées dans la planification, mais j’ai cessé d'être activement impliquée. Alors a débuté un processus de laisser-aller. J’ai pu délaisser cet attachement; puis, j’ai éprouvé une confiance en Dafa et dans notre Maître.
Plus la date de départ approchait, plus je voulais me concentrer sur la lectures des écritures du Maître, mais à cause des “contraintes de temps”, cela n’a pas fonctionné de cette façon. Alors, un jour je me suis réveillée à 5:H00AM et j’ai compris: ce temps est pour ma lecture! J’ai été capable de lire intensément sans distraction. Ceci se répéta jour après jour. Mon sommeil journalier s’est raccourci et je me suis débarrassée d’un autre attachement – d’avoir besoin d’au moins sept heures de sommeil par jour.
Une semaine avant notre appel planifié, je suis arrivée en Chine avec un autre pratiquant. Le temps était gris et pluvieux. C'était exactement la même étendue de la rivière que Maître mentionne dans son article Bigu. Notre temps de préparation était bon, marqué par une paix intérieure et un groupe de voyage de plus en plus harmonieux (est-ce que ce seraient nos rayons d'énergie de disciples de Dafa?). J’ai beaucoup lu et fait les exercices. J’avais hâte à la date qui s’approchait; je ne sentais aucune peur, mais plutôt une perplexité par l’absence de la peur.
Alors arriva la réunion à Beijing avec notre groupe de douze Allemands et de Suisses. Nous n’avions pas envisagé la question “qu’est-ce qu’on fait si… “ Nous ne voulions pas laisser une lacune au mal. Au lieu, nous avions acheté à l’avance des billets de métro pour être capables de disparaître aussitôt après avoir accompli notre objectif. Je pense que cette action nous donna de la force, même si nous n'étions pas bien préparés pour ce qui a suivi. En même temps, j’ai aussi pensé que si quelque chose m’arrivait je voulais être aussi ferme que les pratiquants chinois. Et si je perdais ma vie pour mes croyances, mon fils avait tous les pouvoirs nécessaires d’un avocat.
La Place Tiananmen, le 20 novembre était joliment brillante, complètement différente des jours précédents sur le bateau de la rivière. Sans doute, seulement la paix intérieure. C'était tellement compris en soi-même. Une seule question restait sans réponse: est-ce que je serai capable de ne pas frapper si on me frappait?
Nous nous sommes assis deux par deux, pas tellement loin du drapeau ou nous regardions les gens sur la Place, les voyant sans les reconnaître. Je pouvais facilement reconnaître les policiers en civil, mais ils ne m'intéressaient pas. Je ferai ce que je suis venu faire ici et je ne serai pas prise par le mal. Nous envoyions nos pensées droites continuellement – tout ce qui n’appartient pas ici doit s’en aller! Et toujours avec la même pensée: peut-être ne nous verront-ils pas, eux, les surveillants, ceux qui ont mal tournés, ceux qui représentent la domination du gouvernement.
Le groupe était formé. Je me tenais exactement ou j’avais imaginé que je me tiendrais. Mes yeux étaient ouverts; mes perceptions étaient claires, aucune distraction de pensée ou de peur. Début. Quelqu’un à côté de moi déploya la bannière qui portait l’inscription “Vérité, Bonté et Tolérance”, les principes les plus élevés du Falun Gong; plusieurs touristes chinois nous observaient puis: “Fa Zheng Quian Kun” et je vis immédiatement des véhicules de la police venir vers nous.
Je sentais que j'étais protégée. Avec surprise, je m'aperçus que quelqu’un me tirait par les bras, je résistais. Puis je prends le chemin d’un disciple vertueux de Dafa. Nous ne sommes pas de simple démonstrateurs. Nous représentons la vertu et le pouvoir de Dafa et mon cœur est calme. C’est ma position durant tout l’incident de l’arrestation et j’ai accompli certaines choses avec cette attitude. Je ne veux pas coopérer, mais je vais démontrer de bonnes manières et leur demander de faire de même en retour. Mon information personnelle, mon passeport ? S’il vous plaît. Mon téléphone cellulaire ? Pas question. En bas dans la cellule ? Seulement si les deux autres Allemands dans la pièce d'à côté, nous rejoignent. Cela semble fonctionner. Mais derrière les barreaux ? Non, pas question. En fait, je suis la seule qui reste à l'extérieur. J’ai mis mes limites. Est-ce que les pratiquants chinois pourraient faire ça dans ma situation ? J’ai senti qu’ici, dans cet endroit, ils n’avaient pas la moindre chance. Personne n’est témoin, personne ne voit, personne n’entend ce qui arrive ici, où les actions de torture prennent place; tortures qui nous ont été racontées par les victimes au risque de leur propre vie. Pour changer ceci, pour lui amener une fin, c’est la raison de cette campagne. Mais je dois être vigilante pour garder ma force en équilibre et pour que mes actions ne deviennent pas une sorte d'événement sportif.
J’ai remarqué que mon esprit est de plus en plus vide. Je me suis demandé, si c'était un bon ou un mauvais signe – suis-je arrivée ou est-ce que j’ai abandonné quelque chose; est-ce que j’ai capitulé à ma peur ou est-ce que je maintiens un plus grand sens de confiance? J’avais appris à abandonner, appris qu’un ordre plus élevé existe. En même temps que je reconnaissais cet ordre je dois aussi admettre que je m’enseignais et réglais toutes choses selon ma façon de voir les choses. Au début c'était très difficile. Maintenant ca va..
L’interrogation. On me force à deux reprises et à deux reprises, je dis “non”. Alors mon guide allemand apparaît et me demande de lui parler. Mais immédiatement s’ensuit une interrogation par deux agents de la sécurité d'état. Au lieu de répondre à leurs questions je déclare clairement que je suis ici pour ces milliers sinon millions de pratiquants de Falun Gong qui sont sujets au pire abus et sont menacés de mort depuis plus de deux ans.
Une voix coupe d’un ton sec “pas de politique”. J’ai regretté plus tard d'avoir suivi cet ordre et par ce fait manqué ma chance d’exposer encore plus les mensonges. Au début, je regardais avec tolérance la femme qui interrogeait et tentait de soulever le grain de bonté qui restait peut être en son for intérieur. Je voulais l'empêcher de faire tellement de mal. Je n’ai pas pu la rejoindre, ou peut-être n’y restait-il plus rien ? J’ai refusé de répondre ainsi que de poser ma signature sur un document écrit en chinois; c'était bref; c'était froid; c'était fini.
Je n’ai pas accepté le mal. Ensemble plus tard avec quelqu’autres, nous avons formé un groupe et avons fait le cinquième exercice. Un pratiquant me fit présent d’un “Falun”, lequel j’ai épinglé (sur moi) et que j’ai gardé depuis. Nous avons lu le “Zhuan Falun” sous la surveillance de nos capteurs, quelque chose de défendu en Chine. Nous avons tout fait cela sans encombrement et normalement. Ils n’ont pas osé nous déranger. Malheureusement, je m’en suis aperçue trop tard et je n’ai pas exploité cette opportunité.
Quelle sorte d’impression tous ces jeunes officiers de la police retiendront-ils de nous? J'espère qu’ils ont vu avec notre conduite, le pouvoir et la paix de notre chemin et le peu de corrélation à voir avec les mensonges de la propagande chinoise. Si nous avons été capables d'émouvoir leurs cœurs, alors ils tourneront à leur tour les cœurs vers d’autres gens, en Chine. Ainsi, nous aurons brisé un mur et nos efforts en Chine auront été le bon choix.
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