Une citoyenne australienne Dai Zhizhen

Sydney, Australie

Le 12 décembre 2001

(Vraiesagesse.net)  Je me souviens d'un proverbe, Les familles heureuses se ressemblent, mais les familles malchanceuses ont toutes des malheurs différents. Mais ce que je dirai maintenant est Ma famille souffre du même malheur que celui de dizaines de milliers de familles chinoises.

Un jour au mois de juillet, ma colocataire m'a regardée d'une façon étrangement grave en me remettant quelques nouvelles imprimées d’internet. J'ai eu un choc en lisant le titre « Chen Chengyong, un pratiquant de Falun Dafa forcé de vivre dans le dénuement, est persécuté à mort » — car Chen Chengyong est mon mari! Je ne pouvais en croire mes yeux. Après avoir essuyé mes larmes, je l'ai lu à nouveau. C'était bien vrai ! Cette nouvelle pénible m'a donné des frissons. Je défaillais et avais le vertige comme si tout tourbillonnait autour de moi, sans pouvoir garder le contrôle... Pendant très longtemps, ma locataire m'a consolée à mesure que mes larmes coulaient, et elle m’a tenu par la mains devant le lit de ma fille qui ressemble beaucoup à son père. Les larmes aux yeux, je regardais mon bébé de 15 mois qui avait perdu son père, et j’ai senti mon coeur se briser, et mon corps continuait à trembler.

Alors que j’étais submergée par le chagrin, d'autres malheurs m’ont encore frappée. Ma belle-soeur (également pratiquante de Falun Dafa) a été enlevée pour subir un cours de lavage de cerveau (créé par le régime de Jiang en vue de détenir illégalement des pratiquants) lorsqu’elle est allée identifier la dépouille de mon mari. Les criminels ont essayé de la forcer à abandonner le Falun Gong, mais elle a fermement refusé parce qu'elle croyait aux principes de « Vérité, Compassion, Tolérance » de Falun Dafa, et a insisté sur le fait que le droit de croyance était un droit fondamental de l'homme. Mais les policiers, aveuglés par l'appât du gain, avaient non seulement été impitoyables envers son frère qui venait de mourir, mais ils en août ils l’ ont illégalement condamnée à deux ans dans un camp de travaux forcés en. Mon beau-père n’a pas pu  supporter la douleur de perdre son jeune fils et l'emprisonnement immédiat de sa fille bien-aimée. En septembre, le vieil homme est mort de chagrin. Frappée par de tels événements tragiques, j'étais tombée dans une profonde tristesse.

Je suis terrorisée d'apprendre qu’en seulement deux mois, deux des trois membres de ma famille sont morts tragiquement, et qu'un autre a été emprisonné. Je n’ai pas le courage de ramener la dépouille mortelle de mon époux de Chine, où les autorités ont créé  pour les pratiquants de Falun Gong un enfer sur la terre. Je regrette de m'être pliée à la décision de mon mari de ne pas venir me rejoindre en Australie quand je voulais retourner vivre dans ma ville natale. Jiang XX a transformé ce pays doté d'une si longue histoire et ancienne civilisation en un état terroriste. Dans quelle direction se dirige la Chine ? Je suis perdue. Pourquoi le gouvernement en place dans mon pays natal est-il si inhumain envers les pratiquants de Falun Gong qui adhèrent à la Vérité, la Compassion et la Tolérance ? Même en y ayant beaucoup réfléchi je demeure perplexe.

Mon beau-père était un patient dans un état critique car il souffrait d'urémie, une maladie fatale incurable par la médecine moderne et la médecine traditionnelle chinoise. Il a dépensé beaucoup d'argent dans des frais médicaux afin d'améliorer sa santé. Sa maladie a miraculeusement disparu après qu'il ait pratiqué le Falun Gong, et il a donc eu une deuxième vie. Ce miracle a eu un grand retentissement dans le voisinage et dans l'usine de papier où il travaillait. Beaucoup de gens voulaient pratiquer le Falun Gong. Mais le 20 juillet 1999, Jiang XX a commencé la persécution. Le vieil homme a dit aux policiers : « Si je devais arrêter de pratiquer le Falun Gong, je mourrais. » Ils ont répondu : « Nous savons que le Falun Gong a sauvé ta vie. Puisque ce sont les hauts dirigeants qui ont déclaré le Falun Gong illégal, nous n'avons pas d'autre choix que de suivre les instructions. » Falun Gong a ramené à la vie le vieil homme, mais le régime de Jiang lui a repris sa vie.

Mon mari et ma sœur savaient dans leurs cœurs combien le Falun Gong était bon car toute la famille en a beaucoup bénéficié. En personnes honnêtes, ils savaient s’acquitter de la bonté par la gratitude; ils comprenaient l'importance de faire appel pour que la justice soit rendue au Falun Dafa. En tant que citoyens chinois, ils avaient la responsabilité de clarifier la mauvaise décision prise par le gouvernement à l'égard de Falun Gong. Utilisant leurs droits constitutionnels, ils sont allés faire un appel devant le gouvernement provincial et à Beijing en faveur de Falun Dafa. Cependant, ils ont été arrêtés maintes et maintes fois, et finalement ont été limogés par leurs employeurs. Leurs collègues ont fait cette remarque : « Ces personnes ont un excellent caractère, et travaillent avec assiduité, mais elles ont été licenciées. Où donc est la justice ? » Oui, où se trouve la justice en Chine ?

Ce qui est arrivé à mon mari et les nouvelles de sa mort due à la persécution ne cessent de me venir à l’ esprit. Il a été sans abri et sans ressources depuis novembre 2000 afin d'éviter les cours de lavage de cerveaux illégaux mis en place par le terrorisme d'état de Jiang. Nous avons été en contact jusqu'au 10 janvier 2001. Il était en très bonne santé. En raison du nombre grandissant de pratiquants détenus pour subir des cours de lavage de cerveau, la situation s'est détériorée, rendant ainsi sa vie plus difficile de jour en jour, et finalement je n'arrivais plus à communiquer avec lui. Je savais que les appels téléphoniques étaient enregistrés en Chine, et si je m'étais enquise de l’endroit où il était, je l’aurais alors exposé à un plus grand danger. Tout ce que je pouvais faire était d'envoyer des bénédictions dans mon cœur et de souhaiter qu'il soit sain et sauf. Mais la nouvelle que j'ai eue en juillet annonçait « Chen Chengyong est mort récemment dans un abri couvert de chaume. En identifiant le cadavre, sa sœur a constaté qu'il était décomposé et sentait mauvais. Selon les estimations, il était  mort depuis très longtemps avant que la police en  notifie sa famille ... »

J'ai été profondément peinée par la mort tragique de mon mari; j'ai éprouvé beaucoup d'amertume à l'égard de ma petite fille qui a perdu pour toujours son père avant qu’elle n’ait pu même prononcer le mot « papa ». Il l'aimait beaucoup. La première photo prise quand elle avait six mois est maintenant le seul souvenir de ma famille. Quand j'appelle ma fille par le nom que lui a donné son père « Fadu » (La Loi Sauve), et que je la voie embrasser innocemment la photo, mon cœur saigne. Je ne sais absolument pas comment annoncer à ma fille qui grandit l'horrible mort de son père; je ne sais pas quel sera l'impact de la terreur sur elle. Je suis troublée quand je pense à ça. Mais il y a une chose que je sais depuis le début : c'est la terrible persécution menée par le gouvernement de Jiang qui a tué mon mari et qui est donc responsable de toutes les misères de dizaines de milliers de familles comme la mienne. Jiang XX est le principal coupable du crime.

Je n’ai pu rien faire pendant plusieurs mois parce que je souffrais beaucoup. Je n'avais même pas la force de tenir un stylo jusqu'à aujourd'hui. La première chose que j'ai à faire est d'informer les gens des tribulations de ma famille. J’en appelle au soutien des gens ayant bon coeur afin d'aider à sauver d'urgence les pratiquants de Falun Gong en Chine qui, comme mon mari, endurent cette persécution. Et j’en appelle à la voix de la justice de toutes les organisations  et personnes qui prônent la justice pour que cesse la torture des pratiquants. Une lettre, une signature et une résolution de vous étouffera les actes de barbarie des forces perverses et empêchera d'autres familles de subir le même sort que la mienne. Il est important de clarifier la vérité aux gens qui ont été trompés. Cela permettra aussi ceux à qui suivent aveuglément les ordres de comprendre le principe selon lequel « Le bien est récompensé par le bien et le mal engendre le mal » afin d'offrir le salut à ceux qui se dirigent vers l'enfer.