Par S.C. Chang

 Le 19 janvier 2002

 Le Ottawa Citizen,  au Canada,  n'a pas essayé de dissimuler son dédain du leadership de la Chine continentale dans un  éditorial de vendredi intitulé « Oui, la protestation peut être gênante.»

 Le quotidien commentait sur les tentatives du gouvernement chinois de contrer les pratiquants  du Falun Gong au Canada. Depuis deux ans que le Falun Gong  proteste devant l'Ambassade chinoise, à Ottawa: . « Nous  imaginons que les diplomates à l'intérieur n'aiment pas beaucoup la situation embarrassante  que leur cause les  membres du groupe pacifique en  informant les passants au sujet des pratiquants de Falun Gong emprisonnés ou tués en Chine » a  dit l'éditorial.

 Il a aussi mentionné que récemment un représentant de la Fédération des organisations chinoises de Ottawa-Carleton a  essayé de persuader les politiciens municipaux d'arrêter d'émettre un permis municipal autorisant le Falun Gong à faire des démonstrations. Il avait comme argument que la présence des protestataires près de l'ambassade créait un  danger public. « En fait, le seul danger de ces protestations est que le gouvernement chinois perde la face » a dit le  Citizen. Les politiciens municipaux sont d'accord pour que le Falun Gong puissent continuer à exercer son droit à des  protestations pacifiques et son droit de liberté d'expression. Ce sont des concepts nouveaux dans la Chine continentale. « C'est  dommage qu'ils aient  été contestés ici », a ajouté l'éditorial.

 Selon un reportage du Journal Ottawa Sun,  entre temps, Albert Tang de la Fédération des organisations chinoises a  aussi protesté contre une dérogation au règlement municipal permettant aux pratiquants du Falun Gong d'afficher de  grandes bannières sur la grille en face de la rue longeant l'Ambassade chinoise. Tang a aussi déclaré que les visiteurs  de l'Ambassade sont gênés par les dépliants remis par les protestataires et pour les éviter, ils sont obligés de traverser  la rue à un autre endroit, nuisant ainsi à leur sécurité.

 Ses objections ont été rejetées par les autorités municipales.