Un pratiquant de Gothenburg m’a dit que 14 procureurs chinois devaient venir étudier les droits humains à l’institut Raoul Wallenberg, dans Lund, ma ville natale. Ce pratiquant était venu pour faire connaître Amis du Falun Gong à l’institut Raoul Wallenberg. Il s’agit d’un institut œuvrant pour les droits de l’homme, qui a établi des liens de coopération avec l’éducation législative en Chine. Nous voulions rencontrer ces procureurs chinois mais ne pouvions les trouver ce jour-là. L’Institut nous dit qu’ils n’étaient pas là, mais qu’ils leur donneraient nos CD.

Pendant les jours suivants je continuais à penser à ces chinois en visite, m’interrogeant sur la manière de les trouver. Je me disais: «Ils doivent être encore ici, je le sens». Le lendemain on nous dit qu’ils prévoyaient de partir prochainement. Je me rendais à vélo chez un ami pour voir un film et je les vis soudain tous devant moi, en beaux costumes, leurs serviettes à la main. Il pensaient être là pour attendre le bus, mais en fait dans leurs cœurs il attendaient la vérité. Je n’avais que trois minutes avant qu’ils partent et je devins confus. Je pensais à leurs beaux habits, au fait que je n’avais pas le temps, que j’avais quelque chose à faire, etc. J’envoyai des pensées droites et allai leur parler. Ils apprécièrent que je puisse un peu leur parler en chinois et me sourirent. Il était tentant de dire hâtivement que j’étais un pratiquant de Falun Gong en leur donnant du matériel Dafa, mais je savais qu’il me fallait faire cela avec la dignité d’un vrai disciple, sans stress, sans recherche ou comportement extrême. Si mon esprit n’était pas juste, ils se mettraient à rire en refusant.

Je leur dis zaijian (au revoir), envoyant des pensées droites et les gardant dans mon cœur. De nombreux attachements étaient révélés.  Qui détenait le pouvoir? Leurs habits et leurs pensées "Je sais mieux que vous!" Est-ce que ce n’est pas une enveloppe superficielle, le poison des anciennes forces du mal? Est-ce que je me voyais comme un immense Bouddha de grande vertu et dignité? Est-ce que je pouvais voir leurs cœurs véritables, leurs natures de Bouddha profondément enfouies? Avais-je le courage et l’honnêteté de les regarder droit dans les yeux à travers cette surface salie, en leur disant la vérité?  Peut-être que ces procureurs-là, à cause de leur ignorance des faits réels, avaient envoyé de nombreux pratiquants du Falun Gong dans des camps de travail ou des asiles psychiatriques.

Le jour suivant après l’école je revins chez moi et mon esprit était dans un état d’agitation extrême. Je savais que j’avais laissé de mauvaises choses se loger dans mon esprit, sans étudier le Fa pendant plusieurs jours.

Je me mis à lire, mais je me dis que je devais plutôt me rendre à la gare, car l’ami pratiquant m’avait dit que les procureurs s’en iraient probablement à Gothenburg ce jour-là. Comme je ne savais pas du tout à quel moment, je m’assis pour lire pendant une heure et envoyai des pensées droites. Quand j’eus terminé, encore dans la position du lotus complet, j’ouvris les yeux et les aperçus à cinq mètres de moi. Je me suis dit: "Bon, ils sont là, et ils semblent attendre leur train". Ma tête se remplit très vite de toutes sortes d’attachements, pensant à nouveau à leurs beaux habits. Mon cœur comprenait que pour faire cela l’esprit devait être juste. Je ne pouvais pas courir vers eux dans cet état d’esprit. Je devais agir avec la dignité d’un disciple Dafa et rester à l’intérieur du merveilleux arrangement du Maître. Je fermai les yeux et envoyai à nouveau des pensées droites. Ils dirent: "Ah! Falun Gong, ah!" Ils eurent une discussion animée, alors qu’ils me voyaient en lotus avec les belles positions de mains du Dafa. Je demandai l’aide du Maître, "Je dois faire cela correctement, je ne peux pas avoir ces mauvaises pensées maintenant". Ensuite l’un d’entre eux vint vers moi et quand j’eus fini nous commençâmes à parler, d’une façon naturelle, au milieu des autres gens. Dès que j’ouvris les yeux je parlai calmement et naturellement. Mon esprit était juste, ma voix était calme mais encore ferme, et mes yeux regardaient droit dans les leurs. Je voyais leurs grands yeux étonnés devant un calme pratiquant occidental du Dafa.

J’ai ainsi appris une importante leçon de cette expérience. Ne pensez pas que le matériel d’information peut faire le travail à votre place! Vous êtes un disciple Dafa; vous êtes en train de valider le Dafa et d’exposer le mal. Ne rendez pas le matériel plus grand que vous l’êtes. Voyez la vérité, regardez à quel point sont petites et pitoyables leurs pensées, et aidez-les à les éliminer avec le sourire calme et profond d’un Bouddha du Dafa. Ne devenez pas excité ou effrayé, mettez-vous simplement dans la position correcte, et regardez ce qu’il y devant vous avec le cœur chaleureux d’un futur Bouddha. Est-ce que le Maître n’a pas regardé nos cœurs quand nous avons obtenu le Fa? Il n’y a pas de coïncidences. Rendez-vous compte que vous sauvez des gens et des univers.