Battalion (Université du Texas A&M;) : Un Invité qui ne sait pas se tenir – le Président Chinois Essaie d'Intimider les États-Unis

Par Matthew Maddox

22 Octobre 2002

Peu de personnes se sont réjouies de l’événement du 11 septembre, mais il y en a eu quelques unes. Les Palestiniens ont dansé dans les rues, Gary Condit est passé de la première page des journaux aux colonnes de ragots et on a réduit la pression sur la Chine, peut-être la menace contre l’Amérique la plus grande depuis la Guerre Froide.

Le dirigeant communiste chinois […] sera de passage exceptionnellement au College Station jeudi sous les auspices de l’amitié. Cela ne s’est pas vu depuis la venue de Yasser Arafat, qu’un personnage aussi sinistre rencontre le président. Si on le consulte, cela ne peut s’expliquer que par le fait que la Chine soit un marché économique et un désastre diplomatique potentiels. On doit reconnaître le gouvernement chinois pour ce qu’il est : le maillon manquant dans « l’Axe du Mal » du Président Bush.

[...]

Le comportement de la Chine en matière des droits de l’homme est exécrable. Durant l’été dernier, le président Bush a retiré $34 million du Fonds pour la Population des Nations Unies, aux grand dam des féministes américaines. La raison en était que ces fonds soutenaient les pratiques de stérilisation forcée et les avortements en Chine. Le gouvernement chinois a ordonné à une de ses régions de pratiquer 20 000 avortements avant la fin de l’année 2002, d’après le journal U.K. Telegraph.

Il est garanti qu’une des questions abordées cette semaine sera celle du Falun Gong, un groupe qui s’adonne à des exercices spirituels et physiques semblables au yoga et qui a été interdit en Chine en 1999. D’après le site de ce groupe, plus de 1600 pratiquants ont été tués par le gouvernement chinois et plus de 20 000 ont été envoyés en camp de travail forcé. Près de 3000 membres du Falun Gong doivent faire appel lors de la visite à la librairie Bush, d’après une interview parue dans le journal The Eagle avec Bob Wiatt, le directeur du département de la police de l’Université.

Pour garantir la sécurité sur le lieu de manifestation du Falun Gong, qui prend la forme de méditations pacifiques, seront présents le nombre sans doute excessif de huit agences locale, fédérale et de sécurité étrangère. D’une manière qui est de plus en plus contestée pour des raisons liées au Premier Amendement, les manifestants ne seront autorisés que sur les lieux de « zones d’expression libres ».

« Le gouvernement chinois, non content de persécuter le Falun Gong en Chine, a demandé aux officiels américains sur place de les boycotter et même de les persécuter ici même en Amérique, » d’après un article du Wall Street Journal datant du 21 février dernier. « La démarche consiste en une combinaison de désinformation grotesque et de tactiques d’intimidation et dans certains cas en des pressions diplomatiques et commerciales sous entendues de manière sournoise. » Il est regrettable que les événements de jeudi risquent de refléter l’opinion des chinois communistes sur la liberté plutôt que celle de l’Amérique.

[...]

Pourquoi l’Amérique aurait-elle besoin d’ennemis quand elle a des amis comme la Chine ? L’Amérique et le président Bush ne devraient pas récompenser des dictateurs comme celui de la Chine en améliorant leur statut commercial et en levant leurs sanctions, ou en les conviant à un barbecue à Crawford. L’Amérique devrait retourner à l’ère où on reconnaît et où on défend la démocratie, et pas seulement ceux qui sont au pouvoir. Bush ne devrait rien céder au [dictateur en visite officielle].

http://www.thebatt.com/vnews/display.v/ART/2002/10/22/3db4ea4c3903e
Publié le jeudi 24 octobre 2002